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Vendée Militaire et Grand Ouest
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9 mai 2015

Dermoncourt Paul Ferdinand Stanislas

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

250px-Dermoncourt[1]

Le général Dermoncourt

Paul Ferdinand Stanislas Dermoncourt, né à Crécy-au-Mont le 3 mars 1771 et mort le 10 mai 1847 à Aubevoye, est un général français.

Biographie

En 1789, il participe à la prise de la Bastille, et entre immédiatement après dans la compagnie Odiot (quartier de la butte Saint-Roch) des grenadiers de la garde nationale de Paris.

Volontaire dans le 3e bataillon de l'Aisne le 4 septembre 1791, sergent de grenadiers et sergent-major les 4 avril et 3 juillet 1792, il fait la campagne de cette année à l'armée du Nord, se trouve au combat de Quiévrain, et embarque à Lorient pour la Martinique, avec le général Rochambeau. Arrivé à Saint-Domingue, il parvient à ramener aux commissaires de la Convention, Polverel et Sonthonax, les troupes qui tenaient encore pour d'Esparbès, gouverneur dépossédé.

En novembre, à la tête de sa compagnie, tous les officiers étant malades, il s'empare de Pelle tenue par les indigènes, qu'il met en déroute.

Mis à l'ordre de l'armée, le 19 décembre, pour ce fait de guerre, il reçoit le même jour le grade de lieutenant, et celui de capitaine le 28 décembre.

Il part, le 1er octobre 1793, pour Philadelphie, afin d'y rétablir sa santé. Pris par des corsaires des îles Bermudes, rejeté en mer par une tempête, il parvient enfin Philadelphie, où sévit une épidémie de fièvre jaune qui fait 22 000 morts parmi les colons.

Il contracte cette maladie, mais y survit. Il profite, pour rentrer en France, du départ d'un grand convoi de la baie de Chesapeake, qui a lieu le 21 avril 1794, et il arrive à Brest le 11 juin.

Emprisonné pendant quelques jours comme tous ceux qui venaient d'outre-mer, attaché ensuite à l'armée des côtes de Brest, il combat à Quiberon le 11 juillet, et retourne à Brest, où il remplit les fonctions d'adjudant de place. Le 4 octobre 1795, il est à Paris, et le 5, il défend la Convention au combat de Saint-Roch.

Nommé le 23 germinal an IV aide de camp du général Alexandre Dumas, il se rendit avec lui en Italie, puis, après la bataille de Rivoli et la reddition de Mantoue, il le suivit dans le Tyrol. Au passage du Lavis, il sauva la vie à aide de camp Lambert, que le torrent entraînait. S'apercevant qu'une redoute, défendue par 60 Autrichiens, et placée à la tête du village de Faner, situé à mi-côte, incommodait la division, il se mit à la tête de 50 grenadiers, se porta au-dessus de la redoute, la prit à revers, s'en empara, et ramena les Autrichiens prisonniers.

Il se distingua à l'enlèvement du pont de Newenark et à la prise de Bolgiano. Les français marchaient sur Brixen. L'ennemi était posté à Clausen, sur l'Eisach, et l'entrée de cette petite ville se trouvait défendue par un pont couvert de 200 mètres de longueur. La fusillade engagée sur ce pont ne permettait pas à la cavalerie de passer. aide de camp Dermoncourt mit pied à terre avec une vingtaine de dragons, et, sous le feu de l'ennemi, dégageant le pont en jetant dans l'Eisach tout ce qui l'encombrait, livra le passage au général Dumas et à toute sa colonne, et Brixen tomba bientôt au pouvoir des troupes françaises. À une lieue en avant de cette ville, le général Dumas se trouva seul à lutter contre un escadron ennemi; son aide de camp Dermoncourt se précipita aussitôt à son secours et reçut une blessure grave à l'épaule. Le général en chef Napoléon Bonaparte, informé par le général Joubert[Lequel ?] de la conduite de cet officier pendant la campagne, le cita avec éloges dans son rapport au gouvernement.

Passé capitaine dans le 3e régiment de dragons le 6 brumaire an VI, il servit en Suisse, s'embarqua à Toulon le 30 floréal avec l'armée expéditionnaire d'Orient, et fit les campagnes d'Égypte et de Syrie jusqu'en l'an IX. À la bataille d'Aboukir, le 7 thermidor an VII, le colonel Duvivier[Qui ?], qui avait la cavalerie sous ses ordres, ayant été tué, le capitaine Dermoncourt lui succéda dans ce commandement jusqu'à son remplacement par le général Roise, et se conduisit avec autant d'intelligence que de courage.

Durant l'action, il reçut une balle dans la poitrine qui le renversa sur la croupe de son cheval; il n'évita le danger que parce que son manteau était roulé en croix devant lui, et fut blessé d'un coup de feu à la cheville gauche. Quoique sa blessure le fît beaucoup souffrir et l'empêchât de se chausser, le général en chef le chargea de conduire des chameaux chargés d'argent à Rahmanié, puis à Alexandrie, avec des dépêches secrètes pour le général Marmont et l'amiral Gantheaume, dont il devait lui porter les réponses au Caire. Il remplit sa mission malgré les attaques répétées des Arabes ; la réponse de l'amiral était verbale, elle se bornait à ce peu de mots : Le vent est bon. Le capitaine Dermoncourt la reporta exactement au général en chef, qui bientôt après cinglait vers la France. Il se signala à la bataille d'Héliopolis, près de Coraïm, où il secourut Kléber, et à la reprise du Caire.

Le général en chef Menou reconnut ses services en le nommant chef d'escadron au 14e de dragons le 4 messidor an VIII.

Au siège d'Aboukir, le 30 ventôse an IX, atteint d'un coup de feu à la gorge, il ne quitta pas le commandement, rallia son corps et soutint la retraite avec une grande énergie. Revenu en France en vertu de la convention d'Alexandrie, confirmé dans son dernier grade par le premier Consul, le 15 ventôse an X, il passa dans le 22e régiment de cavalerie; mais ce régiment ayant été incorporé dans les cuirassiers, on l'envoya dans le 21e de dragons, le 13 pluviôse an XI. En l'an XII le premier Consul le nomma, le 23 frimaire, major du 11e de cuirassiers, et le 4 germinal membre de la Légion d'honneur.

Il servit à la Grande Armée, de l'an XIV à 1807. Fait colonel du 1e de dragons, le 5 avril de cette dernière année, il mena son régiment au feu pour la première fois, le 12 juin, à la bataille d'Heilsberg, et pour la seconde fois, le 14, à Friedland. À la fin de cette bataille, l'Empereur fit appeler Sopransi, aide de camp du prince du Neufchatel : « Allez dire au colonel du 1e régiment que je suis content de lui. »

Baron de l'Empire, avec dotation, le 17 mars 1808, officier de la Légion d'honneur, le 4 octobre suivant, il entra immédiatement en Espagne avec la division Latour-Maubourg, et y resta jusqu'en 1811. Sa retraite de Tarragone, au mois de décembre 1808, est un des plus beaux faits d'armes de l'armée française des campagnes d'Espagne. Le 29 juillet 1809, à Talavera de la Reina, où il commanda sa brigade, il eut la cuisse droite traversée d'un coup de feu. Forcé d'interrompre son service, il le reprit au mois d'octobre, et reçut, le 29 décembre, dans la Sierra-Morena, une balle morte au genou droit. À Madrilejos, au Trocadéro, à Chiclana, il fit preuve de bravoure, d'activité et de talents militaires. Le 1e régiment de dragons étant devenu 1er de chevau-légers lanciers, le colonel Dermoncourt quitta l'Andalousie, le 9 octobre 1811, et entra en France pour procéder à l'organisation du nouveau corps, organisation qu'il compléta à Chartres. Il quitta cette ville le 12 mai 1812, et rejoignit la Grande Armée à Moscou, le 11 octobre. Il se battit le 21 à Malo-Jaroslawetz.

Au commencement de 1813, il prit à Mayence le commandement d'un régiment de marche, et se rendit à l'armée près de Bautzen. Au combat de Rechenbach, il fit plusieurs charges heureuses et eut un cheval tué sous lui. C'est pendant l'armistice que l'Empereur l'éleva, le 22 juillet, au grade de général de brigade, et lui confia le commandement de la cavalerie du 5e corps.

Il se trouva aux affaires de Goldberg, de Lœwenberg, de Leipzig et de Hanau, et l'Empereur lui donna la croix de commandeur de la Légion d'honneur, le 4 décembre ; le 25 il était à Neuf-Brisach, chargé de surveiller les travaux et les approvisionnements de cette place. Au moment de l'investissement, et lorsqu'il se disposait à se retirer avec sa brigade sur Schelestadt, il reçut l'ordre suivant : Par ordre du général Grouchy, lieutenant de la droite de l'armée, il est ordonné au général Dermoncourt de se jeter de sa personne dans la place de Neufbrisach et de la défendre jusqu'à la dernière goutte de son sang. Le général de division GROUCHY. Et les Autrichiens n'y sont pas entrés.

Après l'abdication, il fit sa soumission à Louis XVIII, qui le nomma chevalier de Saint-Louis, le 17 septembre, l'employa au quartier général de la 5e division militaire, le 23 du même mois, et lui confia, le 10 octobre, le commandement supérieur de Neuf-Brisach, qu'il lui retira le 2 janvier 1815.

Au retour de l'île d'Elbe, l'Empereur le rétablit, le 25 mars, dans ce commandement. Il soutint avec succès le second blocus de Neuf-Brisach. Remplacé on le mit à la retraite, le 26 septembre 1821. Relevé de cette position à la Révolution de 1830, il reçut, le 7 mars 1831, le commandement du département de la Haute-Loire, et celui de la Loire-Inférieure, le 24 avril 1832.

Article détaillé : Insurrection royaliste dans l'Ouest de la France en 1832.

On prononça sa réadmission à la retraite, le 1er avril 1833, conformément à la loi. Il alla résider à Batignolles, près de Paris.

Source

  • « Paul Ferdinand Stanislas Dermoncourt », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]

 

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