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Vendée Militaire et Grand Ouest
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2 avril 2014

BERNARD de MARIGNY

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

Gaspard Augustin René Étienne BERNARD de MARIGNY

  • Né - Luçon, 85, , , en l'hôtel des Regnon de Chaligny à Luçon.
  • Baptisé le 2 novembre 1754 - Luçon, 85, , ,
  • Décédé le 10 juillet 1794 - Combrand, 79, , , La girardière , à l’âge de peut-être 39 ans
  • Général vendéen

Gaspard_de_Bernard_de_Marigny_2[1]

Notes individuelles

Biographie : Lieutenant de vaisseau (1782), commandant en chef de l'artillerie de l'Armée Catholique et Royale, commandant de l'Armée du Bocage
Garde de la marine en 1771, il était lieutenant de vaisseau en 1782. sert sur la Fortune (1779), l'Iphigénie (1780), la Ceres
Chevalier de Saint-Louis en 1789
n'était pas éligible à la société des Cincinnati de France car pas officier supérieur avant 1792.
(Les officiers de marine aux Cincinnati, de Christian de la Jonquière)
Marigny est le seul général royaliste qui soit tombé sous les balles des siens. En mai 1793, il rejoint Mortagne et les insurgés où il prend le poste de commandant de l'artillerie. Ce militaire courageux et bon tacticien mène l'artillerie vendéenne d'une main de maître. Il s'illustre courageusement lors de la virée de galerne avant de revenir se battre dans le bocage vendéen. Doté d'une forte personnalité, il laisse éclater au fil des mois un caractère violent, faisant montre d'une grande cruauté avec ses adversaires.
Condamné injustement à mort pour trahison, il est exécuté en juillet 1794 par les hommes de Stofflet, victime des luttes intestines des insurgés.
http://gvendee.free.fr donne sa biographie :
LA JEUNESSE DE MARIGNY
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Augustin-Etienne-Gaspard de Bernard de Marigny est né le 2 novembre 1754 à Luçon. Cet aristocrate est l'aîné de 4 enfants. Sa famille qui est originaire de l'Orne s'est installée en Charente. Son père qui exerce dans la Marine Royale y est rattaché.
En 1765 il a 12 ans lorsque son père décède. Devenu l'homme de la maison il prend ses responsabilités à coeur. Très attaché à sa famille, n'ayant ni femme ni enfant, il entretiendra toujours des liens très forts avec son frère et ses soeurs.
Il marche tout naturellement dans les pas de son père et devient élève de l'école royale militaire. A 17 ans il en sort auréolé du titre de Chevalier novice de Saint Lazare et du Mont Carmel. Le 16 novembre de la même année il prend son premier poste comme garde de marine.
20 ANS DE BONS ET LOYAUX SERVICES DANS LA MARINE
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Dès lors et pendant 20 ans, Marigny va servir au sein des armées du roi. Très bon élément, il allie intelligence et courage. En 1777 il obtient son premier commandement à la tête de l'Etourdie. Il a le grade de lieutenant de vaisseaux.
Il prend par la suite brillamment part à la guerre d'indépendance des Etats-Unis et s'illustre contre les Anglais au large des Antilles. Bougainville raconte dans ses Mémoires :
"Un état illustre de patriotisme que celui qui immortalise à nos yeux M. de Marigny après avoir défendu jusqu'à la dernière extrémité le César qu'il commandait étendu sur son lit mortellement blessé. On lui dit que le vaisseau qui est en feu va sauter. "Tant mieux" ,répondit-il "les Anglais ne l'auront pas. Fermez ma porte et tachez de vous sauver".
Il prendra également part à la prise de Grenade puis à l'attaque de Savannah.
Directeur de la compagnie des apprentis canonniers de Rochefort
En 1781, il revient à terre à Rochefort. Aussi bon élément soit-il, Marigny n'a pas le pied très marin :-) Il obtient de diriger la formation des apprentis canonniers. Il va y apprendre tout ce qu'il faut savoir sur les canons, sur leur utilisation, leur déploiement dans la bataille.
Il acquiert la double compétence de stratège et de formateur. C'est fort de cette expérience qu'il deviendra quelques années plus tard le commandant en chef de l'artillerie vendéenne !
A la veille de la révolution, le roi lui remet la très haute distinction de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
RETOUR A LA VIE CIVILE
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Aux premières heures de la Révolution, Marigny voit d'un bon oeil l'esprit de liberté souffler sur la France. Mais la situation des aristocrates devient rapidement difficile au sein de l'armée. Les brimades s'intensifient, ceux qui la veille étaient estimés sont suspectés parce que ci-devant.
Marigny comme beaucoup d'autres aristocrates cède et démissionne en 1791. Il s'installe chez lui dans son domaine du Colombier (Charente-Maritime). Cousin éloigné du Marquis de Lescure, il part en fin d'année lui rendre visite dans le bocage deux-sèvrien dans son château de Boismé.
On peut se demander si, sans cette visite, Marigny aurait pris part au soulèvement comme il va le faire.
Car aussi favorable soit-il à la cause vendéenne, la Charente-Maritime ne se soulevant pas, il est très possible que Marigny ait choisi d'émigrer comme tant d'autres ou qu'il soit simplement resté à l'écart de ce conflit !
LES TUILERIES
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En février 1792, il accompagne à Paris Lescure et sa femme. De là ils ont l'intention de rejoindre les frères du Roi en exil. Mais sur place, ils changent d'avis et décident de rester pour protéger le roi si nécessaire. Le 10 août 1792, le peuple attaque les Tuileries. Marigny et Lescure qui sont à leur hôtel tentent de porter secours au roi et de pénétrer dans le château des Tuileries, en vain. Toutes les portes sont tenues par des piquets de la Garde Nationale. Il sont contraints de rebrousser chemin. Le lendemain, alors qu'il ne fait pas bon être aristocrate et royaliste à Paris, ils décident de rentrer à Bressuire. Grâce à l'ancien gouverneur et ami de Lescure : Thomassin, ils obtiennent de faux passeports. Munis de ceux-ci et accompagnés de Thomassin, ils parviennent, non sans difficultés, à franchir les très nombreux contrôles. Lescure l'accueille dans son château de Clisson (à Boismé), tout comme son autre cousin La Rochejaquelein (présent lui aussi aux Tuileries le 10 août) qui n'est plus en sécurité chez lui. Le 9 avril 1793, suspectés de sympathies royalistes, ils sont mis aux arrêts. Seul La Rochejaquelein, reparti un peu plus tôt, échappe à l'arrestation.
MARIGNY ENTRE EN INSURRECTION
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Incarcérés chez l'officier municipal, ils n'ont pas à se plaindre de leurs conditions de détention. Pendant qu'ils sont aux arrêts, la Rochejaquelein à la tête des paysans de sa commune a rallié l'insurrection. Le 2 mai, aux côtés de la grande armée, il marche sur Bressuire. Le général républicain Quétineau qui tient la ville est en infériorité numérique. A l'approche des insurgés il abandonne Bressuire pour se replier sur Thouars. Dans sa hâte, il en oublie ses prisonniers... Marigny et Lescure sont libres avant même que la grande armée n'entre dans la ville. Le soir même à la tête des paysans Bressuirais ils viennent grossir les rangs de la grande armée...
LE COMMANDANT DE L'ARTILLERIE
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Marigny fort de son expérience à la compagnie des apprentis canonniers de Rochefort est aussitôt nommé commandement de l'artillerie. La tâche est grande et l'artillerie faiblarde... Pour tout arsenal il ne possède que 11 pièces dérobées aux républicains. Ses effectifs ne sont pas plus étoffés. Mais Marigny y croit. Il veut mettre en place une artillerie digne de ce nom et lui donner un rôle stratégique. Il sait par expérience combien le canon peut-être dévastateur et décisif au coeur de la bataille.
Il va dès lors s'employer à recruter et former ses canonniers, leur apprendre à utiliser ces armes. Lors de chaque combat, il va chercher à subtiliser un maximum de canons à l'ennemi.
Après la victoire de Thouars (5 mai 1793), il quitte provisoirement la grande armée, le temps d'établir son QG dans la ville de Mortagne. Il y entrepose son matériel, forme ses canonniers et installe une fabrique de poudre aux portes de la ville. Entre 2 batailles, quand les paysans rentrent chez eux, lui revient à son QG et travaille avec ses hommes. Dès lors et jusqu'au retour de la virée de galerne, Marigny occupe le poste de commandant en chef de l'artillerie. Il l'occupera tant qu'il y aura des canons ...
MARIGNY DANS LE FEU DE L'ACTION
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Marigny à la tête de l'artillerie suit la grande armée. Il participe aux combats de Saumur le 9 juin et de Nantes le 29 juin. Le 5 juillet, il combat à Châtillon, au côté de l'armée d'Anjou, les hommes de Westermann. Westermann, le boucher, a mis à feu et à sang toute la région. Il a brûlé les châteaux de Lescure et La Rochejaquelein et répandu la terreur sur son passage. Après des combats très violents, les Républicains cèdent et s'enfuient. Marigny, aveuglé par toute ces horreurs, poursuit les fuyards. Il sabre tous ceux qui sont à sa portée. Il fait preuve d'une extrême cruauté. Il a décidé une fois pour toute d'appliquer la loi du talion... Lescure qui ne partage pas les goûts sanguinaires de son cousin, a toutes les peines du monde à l'en empêcher. Tous les autres généraux de l'armée d'Anjou réprouvent ce comportement. Mais Marigny, tout violent qu'il est, reste un excellent militaire.
A Martigné-Briand, le 15 juillet il participe à l'attaque menée par la grande armée. Alors que la bataille semble gagnée, il décide de déplacer ses hommes sur les hauteurs de la ville pour surprendre l'adversaire. Mais ce sont ses troupes qu'il surprend et qui le prenant pour l'ennemi s'enfuient. Le mieux n'est-il pas l'ennemi du bien ? Les généraux en voudront à Marigny d'avoir pris une telle initiative et d'être, malgré lui, l'artisan de la défaite.
Le 19 juillet d'Elbe succède à Cathelineau au poste de généralissime. Il confirme Marigny a son poste de général en chef de l'artillerie. Il lui alloue 2 commandants :
le chevalier Perreau
Jean-René de Sanglier
Le 14 août, au côté de la grande armée, il essuie ensuite deux gros revers, à Luçon, le 14 août et à Cholet le 17 octobre. Après la défaite de Cholet, il suit la grande armée et passe la Loire le 18 octobre pour s'enfoncer dans la virée de Galerne.
MARIGNY S'IMPOSE LORS DE LA VIREE DE GALERNE
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La virée de Galerne va être terrible. Les insurgés ont emmené avec eux femmes, enfants et vieillards.
Henri de La Rochejaquelein remplace d'Elbée au poste de généralissime. Malgré toutes ses qualités, le nouveau généralissime ne parvient pas à imposer ses vues aux autres généraux plus âgés. Le choix de s'enfoncer outre Loire est pris, contre l'avis du nouveau chef. Marigny lui non plus n'est pas favorable à cet exode. Mais, prenant soin de son artillerie, il suit le convoi. Il sélectionne ses meilleurs canons, en garde 36, abandonne les autres.
Les premiers combats sont âpres et laissent les routes jonchées de cadavres. Nombreux sont ceux qui, blessés, exténués ou malades, ne parviennent pas à suivre. Ils sont systématiquement massacrés par leurs poursuivants. Westermann l'écrira ensuite : la pitié n'est pas révolutionnaire. Elle ne sera pas non le fait de Marigny ! Celui-ci horrifié de toutes ces exécutions gratuites sabre, comme il l'a déjà fait, avec une ardeur vengeresse tous les adversaires qu'il trouve.
Les premiers combats tournent à l'avantage des insurgés. Ils profitent de ce que leurs adversaires ont à leur tête le sans culotte Léchelle : totalement ignorant de l'art de la guerre et menant ses hommes avec stupidité à la défaite. Les Vendéens ne parviennent pourtant pas à profiter de la situation. La chance n'a qu'un temps, bientôt Kléber remplace Léchelle à la tête des Républicains. Le Lorrain est d'une toute autre veine...
LA MORT DE LECURE ET LA DEFAITE DE GRANVILLE
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Le 4 novembre à Fougère, Lescure expire. Il suivait le convoi depuis le 15 octobre dans une voiture, luttant contre la mort. Marigny qui perd son cousin en est profondément affecté.
Le lendemain, les insurgés tiennent un conseil de guerre durant lequel ils adoptent leur prochain plan de bataille. Plusieurs choix s'offrent à eux. L'un d'entre eux est de prendre Granville pour s'ouvrir une voie vers l'Angleterre. Sur les recommandations de Marigny, les insurgés accueillent à leur table un prisonnier républicain que Marigny a côtoyé à Brest. Celui-ci les incite à prendre Granville tout en sachant la ville imprenable... Les insurgés vont tomber dans le piège...
A Granville, les Vendéens après 28 heures d'âpres combats, capitulent. Exténués, ils n'ont plus qu'un souhait : rentrer chez eux. Ils rebroussent chemin et prennent la route d'Angers. Ils y découvrent avec horreur, les leurs restés à la traine, impitoyablement massacrés.
A Angers, ils tentent en vain de passer la Loire. Ne trouvant pas la faille ils sont obligés de refluer dans les terres, dans une nouvelle fuite en avant. Pendant qu'ils se reposent au Mans ils sont surpris par une attaque républicaine. Cernés de toutes parts, affaiblis par la maladie, il sont impitoyablement massacrés. 15.000 vendéens, femmes et enfants compris sont exécutés. La Rochejaquelein et Stofflet dans leur fuite parviennent à franchir la Loire avec 1.000 hommes. Attaqués par des Républicains, ils sont séparés du reste des insurgés.
SAVENAY
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Privés de généralissime, les insurgés élisent Fleuriot à ce poste. Nombreux sont les prétendants, la jalousie fait rage... Talmont furieux de ne pas être l'élu abandonne les Vendéens au soir de l'élection... Marigny pour sa part reste fidèle aux paysans. Il se bat à leur côté avec toute la hargne, la haine, mais aussi l'intelligence qui le caractérise. Le 23 décembre dans les marais de Savenay a lieu le dernier combat. C'est celui de toutes les horreurs. Il va décimer l'armée vendéenne. Marigny se bat jusqu'au bout, défendant les quelques civils restant. Quand il n'y a plus rien à faire il prend la fuite.
Pendant 2 mois il se cache, avant de pouvoir regagner le bocage deux-sèvrien, fin février 1794.
UN CARACTÈRE FORT ET VIOLENT
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Marigny, en militaire, est un homme de rigueur et de discipline. Il ne semble pas qu'il soit violent par plaisir. Il ne conçoit le fonctionnement d'une armée que dans la discipline, n'est-ce pas ce qu'on lui a enseigné ? Au début du soulèvement, il fait usage de sa force dans le seul but de mettre au pas des hommes indisciplinés. Au fur et à mesure que la guerre avance et qu'il est confronté aux pires atrocités, son comportement violent s'accentue. Lors des premiers mois, les généraux vendéens, son cousin Lescure en particulier, le stoppent dans ces ardeurs vengeresses. Mais après le franchissement de la Loire et ensuite lors des colonnes infernales Marigny abandonne toute pitié. Chaque républicain devient un assassin, un tortionnaire ou un violeur potentiel. Chaque républicain qui passe à sa portée doit être massacré. Il ne fera pas plus de prisonniers que Westermann le boucher... La violence de Marigny est avérée, il faut néanmoins l'atténuer au vu des circonstances. Etait-il possible d'assister à tant d'atrocités, de massacres de blessés, vieillards, femmes et enfants et de conserver un semblant de pitié ? Charette et Stofflet qui ont traversé ces mêmes horreurs n'ont-ils pas eux aussi laissé une partie de leur humanité sur ces champs de désolation ?
RETOUR DANS LE BOCAGE
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A son retour dans le bocage, en mars 1794, Marigny découvre une région à feu et à sang. Turreau et ses colonnes infernales sont rentrés en action. La 2° colonne aux ordres de Grignon sévit dans le bocage avec un zèle inhumain. Les villages sont incendiés. Les habitants, femmes, enfants et vieillards compris, sont violentés avant d'êtres exécutés sommairement. La barbarie fait rage. Les hommes restés au pays se sont regroupés derrière de nouveaux chefs : Richard à Cerizay et Texier à Courlay. Au retour de Marigny, tous se placent à ses côtés. L'armée du bocage, de Bressuire à Cerizay, regroupe 5.000 hommes.
La zone insurgée se compose de 4 armées :
Stofflet - Armée d'Anjou
Charette - Armée du Marais
Sapinaud - Armée du Centre
Marigny - Armée du Bocage
A la tête de sa nouvelle armée, Marigny continue le combat mené dans les bocains depuis plusieurs mois. Il attaque au coup par coup les colonnes républicaines. Il lui arrive aussi de se joindre aux autres armées vendéennes lors d'actions ponctuelles. L'entente fonctionne bien. La lutte d'influence entre tous les chefs est sous-jacente, mais ne s'exprime pas encore au grand jour...
LA GUERRE DES CHEFS ou LES LUTTES INTESTINES
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Le 22 avril les 4 armées vendéennes se regroupent à Mallièvre. Leurs généraux se réunissent tout près, au château de la Boulaye. La Rochejaquelein mort, ils envisagent de se doter d'un nouveau généralissime. Mais tous convoitent le poste. Charette est sans doute celui qui peu le plus logiquement prétendre à la place, mais Stofflet et dans son ombre l'abbé Bernier oppose son veto. La chose n'est pas pour déplaire à Sapinaud et Marigny...
Finalement, les 4 trouvent un terrain d'entente : ils signent un accord d'entraide : ils agiront dorénavant de concert. Si l'un d'eux venait à manquer à sa parole et abandonnait l'union, il encourrait la peine de mort.
La veille de l'offensive, Stofflet demande à Marigny de prendre le commandement de l'artillerie et d'abandonner le commandement de sa division. Mais il n'y a plus d'artillerie ... Stofflet cherche simplement à évincer le Poitevin ! Marigny voit rouge et quitte le rassemblement accompagné de ses hommes. L'attaque des Mauges s'effectue donc sans lui. Elle se solde par une défaite. Stofflet et Charette en imputent la responsabilité à l'absence de Marigny. Sur ces faits, le conseil militaire se réunit. Il accuse Marigny d'avoir trahi son serment de la Boulaye et abandonné l'union. Le chef d'accusation retenu est la peine de mort. C'est totalement injuste, et pourtant, par 22 voix contre 10 Marigny est condamné à mort le 25 avril 1794.
EXÉCUTION DE LA SENTENCE
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Protégé par son armée, Marigny continue son combat sur ses terres, dans le bocage deux-sèvrien. En juillet 1794, malade, il se réfugie au château de la Girardière, à Combrand. C'est là que les hommes de Stofflet le cueillent et l'abattent, le 10 juillet 1794.
Avant de mourir, Marigny aurait dit à ses bourreaux qu'ils agissaient pour satisfaire l'ambition d'un brutal valet de chien, celle d'un imbécile, et celle encore d'un homme à toilette qui n'est qu'un fourbe sans talent.
Après sa mort, ses hommes refusent d'aller combattre dans l'armée de Stofflet. Certains rejoignent Sapinaud qui n'a pas voté la mort de leur chef. Beaucoup déposent les armes, ne voulant plus se battre dans une armée où les chefs s'entretuent ...
Sources:
- personne: A Brabant (site pierfit) 15.09.05

  1. wiki : Bernard de Marigny était un cousin et un ami de Louis de Salgues de Lescure, l'épouse de ce dernier, Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein écrivit à son propos:
    « C'était un fort bel homme, d'une taille élevée et d'une grande force de corps; il était gai, spirituel, loyal et brave. Jamais je n'ai vu personne aussi obligeant : il était toujours prêt à faire ce qui'était agréable aux autres ; au point que je me souviens que , comme il avait quelque connaissance de l'art vétérinaire, tous les paysans du canton venaient le chercher quand ils avaient des bestiaux malades. Il avait une extrême vivacité, et quand il s'animait, il s'exaltait d'une manière démesurée[1]. »
    Officier dans La Royale sous l'Ancien rgime, il tenta en 1792, de dfendre les Tuileries avec la garde constitutionnelle du Roi.
    Lorsque la guerre de Vende éclata, il rejoignit les insurgés après avoir été libérés par eux àBressuire et se retrouva commandant l'artillerie. Il se distingua principalement à la bataille de Thouars, à la bataille de Saumur et lors de la Vire de Galerne.
    Il fut cependant responsable du massacre de centaines de prisonniers à la premire bataille de Ch et se montra par la suite coupable d'actes semblables envers des prisonniers républicains qu'il tua à plusieurs reprises de sa main, ce qui fit dire à Victoire de Donnissan de La Rochejaquelein :
    « La guerre civile dénature le caractère. M. de Marigny, un des hommes les plus doux et les meilleurs que j'aie connus, était devenu sanginaire[2]. »
    En avril 1794, il signa un traité d'alliance avec Charette, Stofflet et Sapinaud. Mais il se brouilla avec Stofflet, qui tenta de lui donner un rôle secondaire, et se sépara des principaux chefs. Un conseil de guerre fut alors constitué et condamna Marigny par 22 voix, dont celles de Charette et de Stofflet, contre 10, à mort par contumace, le 25 avril 1794.
    Marigny combattit alors seul les troupes républicaines, mais il tomba malade et se réfugia au château de la Girardière, près de Combrand. Il fut alors arrêté par les hommes de Stofflet et fusillé sur-le-champ. Le reste de son armée déserta ou rejoignit Sapinaud, qui avait refusé de voter sa mort.
    Notes [modifier]
    Mémoires de Mme la marquise de La Rochejaquelein, p.10
    Mémoires de Mme la marquise de La Rochejaquelein, p.298-299
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