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Vendée Militaire et Grand Ouest
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1 mars 2015

MARCEAU François Séverin

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous
François-Séverin Marceau-Desgraviers

François_Séverin_Marceau_par_François_Bouchot[1]


Le général François Séverin Marceau, huile sur toile de François Bouchot, Musée de l'Armée, 1840.

Naissance 1er mars 1769
Luisant
Décès 19 septembre 1796 (à 27 ans)
forêt d'Hoechstenbach, Altenkirchen
Mort au combat
Origine Français
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume de France
Drapeau français République française
Grade Général de division
Années de service 1785 – 1796
Conflits Guerres de la Révolution,
Guerre de Vendée
Commandement Armée de l'Ouest,
commandant de Mayence
Faits d'armes Bataille de Cholet
Bataille du Mans
Bataille de Savenay
Bataille de Fleurus
Blocus de Mayence
Hommages Panthéon de Paris, Invalides,
statue place des Épars, à Chartres,
Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (6e colonne)
 

François-Séverin Desgraviers-Marceau, né le 1er mars 1769 à Luisant et mort le 21 septembre 1796 à Altenkirchen (Rhénanie-Palatinat), est un général français de la Révolution.

Biographie

Fils d’un procureur au bailliage de Chartres, il est destiné au barreau ; mais sa vocation l’emportant, il s’engage à 16 ans dans l’infanterie, en 1785, au régiment d'Angoulême. Selon Hippolyte Maze, François Séverin Marceau "était grand et bien fait […] les yeux grands et brun […] le teint pâle, la bouche […] couverte par une fine moustache rousse; de longs cheveux châtains […] l’ensemble de sa personne était plein de distinction et d’élégance".
À la Révolution, il s’engage dans la Garde nationale de Chartres, le 14 juillet 1789, et accède en octobre au grade de capitaine. En 1791, il s’engage au 1er bataillon des volontaires d’Eure-et-Loir où il est promu lieutenant-colonel en mars 1792. Suite à la déclaration de la guerre le 20 avril, son bataillon rejoint l’armée des Ardennes, La Fayette venait d’abandonner son poste. La parole entraînante de Marceau contribua à faire rentrer les troupes dans l’obéissance ; un certain nombre d’officiers paraissaient disposés à aller rejoindre La Fayette, Marceau les réunit autour de lui et les décida à rester au camp par une harangue patriotique, qu’il termina par ces mots : « La patrie avant nos généraux : notre place est à la frontière, vous tournez le dos à l’ennemi ! » Il négocia la capitulation de Verdun avec les Prussiens : son chef, Beaurepaire, l’en avait chargé avant de se suicider, suivant le serment qu’il avait fait. En 1793, il passe à l’armée du Nord, et demande à entrer dans la Légion germanique, où il est admis avec le grade de lieutenant-colonel.

Il est envoyé à l’armée de l’Ouest, où il se trouve mis en état d’arrestation avec son chef Westermann, par ordre du représentant Pierre Bourbotte. Mis en liberté peu de temps après, il a l’occasion de sauver, à la bataille de Saumur la vie à ce même Bourbotte qui, entouré d’ennemis, allait succomber, lorsque Marceau, parvint à le délivrer à temps. Mise au courant de cet épisode le 13 juin 1793, la Convention recommanda Marceau au Ministre de la guerre pour qu’il l’élève à un rang supérieur. Cette conduite lui vaut le grade de général de brigade le 16 octobre 1793.

Les représentants en mission restent cependant toujours méfiants à l’égard des généraux Westermann et Kléber. Devant la nécessité de réunir les deux armées de l’Ouest, ils confient à Marceau, sur la proposition de Kléber, le commandement en chef avec le grade de général de division, mais à titre transitoire, en attendant l’arrivée de Turreau.

Les 12 et 13 décembre 1793, il remporte la bataille du Mans. Accusé d’avoir sauvé une jeune royaliste, Angélique des Mesliers, il est de nouveau mis en accusation et défendu par Pierre Bourbotte. Muté en 1794 dans l’armée des Ardennes, puis dans l’armée de Sambre-et-Meuse, comme général de division, il a deux chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus, où il commande l’aile droite.

Forcé de lever le blocus de Mayence qu’il commandait en 1796, il est chargé de couvrir la retraite de l’armée. Il repousse l’archiduc Charles qui avait battu Jourdan ; le 19 août, tandis que pour donner le temps à l’armée de passer le défilé d’Altenkirchen le 19 septembre 1796, il arrête la marche du corps ennemi commandé par le général Hotze, il reçoit d’un chasseur tyrolien un coup mortel dans la forêt d’Höchstenbach, qui le laisse entre les mains de l’ennemi.

L’archiduc Charles fit en vain prodiguer au jeune général des secours, mais Marceau succomba. Il fut inhumé dans le camp retranché de Coblence au son de l’artillerie des deux armées. Kléber dessina lui-même le monument funèbre qui fut élevé à la mémoire de son émule et de son ami, vis-à-vis de Ehrenbreitstein. Une inscription gravée sur la pyramide invitait « les amis et les ennemis du brave à respecter son tombeau. » Un magistrat de Coblence, prononçant l’oraison funèbre du général ennemi : « Au sein de la guerre, il soulagea les peuples, préserva les propriétés et protégea le commerce et l’industrie des provinces conquises. »

Postérité

Lord Byron écrivit ces vers sur son tombeau : « Près de Coblentz, sur un coteau en pente douce, est une pyramide petite et simple, qui couronne le sommet de la colline verdoyante. À sa base sont les cendres d’un héros, notre ennemi ; mais que cela ne nous détourne pas d’honorer Marceau ! Sur sa jeune tombe, plus d’un rude soldat versa des larmes, de grosses larmes, déplorant et enviant aussi un semblable trépas ; il est tombé pour la France, en combattant pour reconquérir ses droits.

Courte, brave et glorieuse fut sa jeune carrière. Ses pleureurs furent deux armées, ses amis et ses ennemis ; et tout étranger qui, aujourd’hui, s’arrête en ce lieu doit prier pour le repos serein de son âme chevaleresque. C’est qu’il a été le champion de la liberté, et l’un de ceux-là, peu nombreux, qui n’ont jamais outre-passé la mission du châtiment qu’elle impose à ceux qui portent son glaive, a préservé la blancheur de son âme, et pour cela les hommes ont pleuré sur lui » Joseph Lavallée écrivit, quant à lui, un Éloge historique du général Marceau, mort de ses blessures à 27 ans, à Altenkirchen, le cinquième jour complémentaire de l’an IV (Paris, de l’impr. des amis réunis, an VI, in-8°, 52 p.)

Quand le gouvernement prussien fit construire les nombreuses forteresses pour défendre la ville, on voulut élever des batteries à la place même où s’élevait la pyramide ; mais la pyramide fut respectée, et on descendit le monument dans le milieu de la plaine, au-dessous du nouveau fort.

Ses cendres sont à la fois au Panthéon de Paris, aux Invalides et sous sa statue place des Épars, à Chartres. Son cercueil fut transféré au Panthéon de Paris le 4 août 1889, lors des cérémonies du centenaire de la Révolution française.

L’un des deux grands bas-reliefs de l’arc de triomphe de l’Étoile, sculpté par Philippe Joseph Henri Lemaire, représente les honneurs rendus au général Marceau.

En 1801, cinq ans après sa mort, un obélisque sur une place de sa ville natale de Chartres est baptisé de son nom. En 1851, une statue de 3,30 m, en bronze, est réalisée par Auguste Préault pour orner la place des Epars à Chartres.

Sa statue équestre en bronze, œuvre de Jean Baptiste Clesinger (1882) est érigée au milieu de la cour d'honneur des écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan.

 

Descendance

Il est l’oncle du capitaine de frégate et missionnaire Auguste Marceau.

Sources

« François Séverin Marceau », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] 

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