GUILLEMOT Pierre
Titres: Soldat Chouan
Pierre Guillemot | |
|
|
Surnom | le Roi de Bignan |
---|---|
Naissance | 1er novembre 1759 Bignan |
Décès | 5 janvier 1805 (à 45 ans) Vannes |
Origine | Français |
Allégeance | Association bretonne Chouan |
Grade | Colonel |
Conflits | Chouannerie |
Commandement | Légion de Bignan |
Faits d'armes | Bataille de Saint-Bily Bataille de Locminé (1796) Bataille de Locminé (1799) Bataille du Mont-Guéhenno Bataille de la Tour d'Elven Bataille du pont du Loc'h |
Famille | Julien Guillemot. |
Pierre Guillemot, né le 1er novembre 1759 à Kerdel[1],[2] lieu-dit de Bignan, (Morbihan) et décédé le 5 janvier 1805 à Vannes, dit le Roi de Bignan, est un chef militaire chouan qui tint en respect les troupes républicaines dans une grande partie du Morbihan de l'an II à VIII (1794 à 1800). Il est le père de Julien Guillemot.
Il n'était au début de la Révolution qu'un simple agriculteur de Donnan, hameau de Plumelec[3]. Il était cependant lettré puisqu'il avait entamé des études à Vannes, qu'il dut abandonner à la mort de son père pour garder la terre de Kerdel. Recruté par Georges Cadoudal, il commença sa carrière par l'occupation de Grandchamp, l'abattage de l'Arbre de la Liberté, la saisie de la caisse des impôts et la libération d'un prêtre réfractaire, l'abbé Leclerc, recteur de Saint-Jean-Brévelay. Ce dernier était conduit de force à Josselin par quatre-vingts républicains (les Bleus); avec une trentaine de paysans, Guillemot attaque l'escorte dans le bois de Colledo à Guéhenno, la met en fuite et libère le vicaire qui, blessé à la jambe mourra quelques jours plus tard[4]. Il montra ses grandes capacités militaires en délogeant les troupes bleues de Locminé, en combattant le général Lazare Hoche et en tentant d'empêcher le général Brune de libérer Vannes en 1799. Pour ses succès, il fut surnommé le Roi de Bignan et il devint colonel de l'armée royaliste et Chef de Légion pour tout le département. Après un exil en Angleterre avec Cadoudal, il revint en France et mit au point, pour libérer Cadoudal, un plan qui échoua. Le 13 juin 1804, le préfet Jullien fut informé par un des ses espions que Guillemot avait été vu à Plumelec. Caché à Plaudren, il y est arrêté peu après. Il est jugé par une commission militaire et est fusillé à Vannes le 5 janvier 1805.
Il existe une association Pierre Guillemot dont le siège social est à Bignan qui a pour objet la sauvegarde de la mémoire historique du chef chouan : http://asso.pierreguillemot.free.fr/
Anecdote populaire
Voulant un jour réchauffer sa poudre à fusil, Pierre Guillemot utilisa une poêle à frire. Celle-ci lui explosa au visage, sans le blesser gravement, mais il fut défiguré et du se terrer dans une cache du château de Kerguéhennec. Cet accident à la ferme du grand Drénidan en Radenac (qui tua quand même une douzaine de personnes) l'empêcha de participer au débarquement des émigrés à Quiberon .
-
- Archives en ligne du Morbihan, Bignan, B.M.S., 1756-1792, p. 64/816[lire en ligne [archive]]
- http://fr.topic-topos.com/pierre-guillemot [archive]
- Archives en ligne du Morbihan, Plumelec, 1771-1792, p. 252/355[lire en ligne [archive]]
- in Histoire de la Vendée militaire de Jacques Crétineau-Joly[lire en ligne [archive]]