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Vendée Militaire et Grand Ouest
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18 septembre 2013

Mayenne (rivière)

La Mayenne est une rivière de l'Ouest de la France se situant principalement dans la région des Pays de la Loire. Elle prend sa source sous le sommet du mont des Avaloirs au lieu-dit la Noë Foumagère, environ 15 kilomètres à l'ouest d'Alençon, dans l'Orne sur le territoire de la commune de Lalacelle. Selon certains auteurs et le Service d'administration nationale des données et référentiels sur l'eau, elle rejoint la Sarthe, avec laquelle elle forme la Maine, au nord d'Angers, en Maine-et-Loire. Selon d'autres, elle reçoit à Château-Gontier le nom local de Maine et se jette sous ce nom dans la Loire à Bouchemaine, c'est-à-dire Bouche-Mayenne[1].

Géographie

Après sa naissance au pied du mont des Avaloirs à 344 mètres d'altitude, la Mayenne coule d'est en ouest jusqu'à Sept-Forges, pour ensuite prendre une direction Nord - Sud. Elle entre en Maine-et-Loire près de La Jaille-Yvon, et reçoit le fort affluent de l'Oudon, au-dessous du Lion-d'Angers. Au-delà de Cantenay-Épinard, elle conflue avec la Sarthe, grossie du Loir, et forme l'île Saint-Aubin en amont d'Angers. La réunion des deux cours d'eau donne naissance à la Maine (prononciation locale du nom Mayenne) qui passe à Angers[1] et à Bouchemaine avant de se jeter dans la Loire à la Pointe.

De l'Évière à la Pierre Bécherelle, la rivière appartenait au domaine du chapitre Saint-Laud qui percevait les droits, affermait les bacs et faisait chaque année tirer la quintaine sous le château.

Départements et principales villes traversés

Affluents

Ses principaux affluents et sous-affluents sont (d'amont en aval) :

Navigation

C'est au XVIe siècle aussi que sont entrepris les travaux qui doivent rendre navigable la rivière de la Mayenne depuis Château-Gontier jusqu'à Laval. Deux ordonnances de François Ier, 1536 et 1537, prescrivent les opérations nécessaires à ce travail. Par cette voie nouvelle, doivent arriver à Laval les vins des bords de la Loire, qui, avec ceux de Saint-Denis, de Houssay et Fromentières.

La Mayenne était navigable. Des projets, sont lancés en 1783 pour rendre navigable la Vilaine de Vitré jusqu'à Redon, de joindre la Vilaine à la Rance, et à la Mayenne par deux canaux navigables (voir canal d'Ille-et-Rance).

Des travaux importants furent faits de 1853 à 1868. En 1863, des travaux d'approfondissement du lit de la Mayenne furent entrepris près du lieu-dit gué de Saint-Léonard, livrant une masse considérable de monnaies... (qui) furent déposées pour étude au Cabinet des médailles en 1997.

Elle est navigable de Laval à la Loire, et a été canalisée de Laval à Mayenne. Au XIXe siècle, elle portait des bateaux dont la charge atteignaient parfois 130 tonnes, transportant surtout des matériaux de construction (pierres et bois), de l'anthracite provenant des mines de l'Huisserie, des grains, des fruits et des légumes. Des bateaux à vapeur sillonnaient son cours entre Château-Gontier et Angers.

Hydrologie

Malgré des précipitations assez abondantes, le régime (pluvial océanique) de la Mayenne est irrégulier à cause de l'imperméabilité des grès, granits et schistes qui forment son bassin. Ainsi, pour un débit moyen de 39 m3/s avant la confluence avec l'Oudon, les étiages de la rivière peuvent être très bas (4 m3/s à Laval), les crues soutenues (200 m3/s dans cette même ville et plus de 800 m3/s à Chambellay).

Le débit de la Mayenne a été observé durant une période de 44 ans (1965-2008), à Chambellay, localité du département de Maine-et-Loire, située en amont de la confluence avec la Sarthe, juste en amont du débouché de l'Oudon[2]. À cet endroit, le bassin versant de la rivière est de 4 160 km2 sur un total de 5 820, soit moins des trois quarts de l'entièreté du bassin (71,5 %), et sans les débits dus à l'Oudon, son affluent principal.

Le module de la rivière à Chambellay est de 39,3 m3/s ce qui correspond à plus de 50 m3 pour la totalité du bassin.

La Mayenne présente des fluctuations saisonnières de débit assez importantes, plus marquées que dans les bassins voisins de la Sarthe, de l'Huisne et du Loir, alternant les hautes eaux d'hiver, au débit mensuel moyen de 62 à 90 m3/s de décembre à mars inclus (maximum en janvier), avec des basses eaux d'été de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 7,53 m3 au mois d'août.

Le VCN3 peut chuter jusque 1,1 m3, en cas de période quinquennale sèche.

Les crues peuvent être importantes, aggravées par l'imperméabilité des sols. Le débit instantané maximal enregistré à cet endroit a été de 824 m3/s le 17 novembre 1974, tandis que la valeur moyenne journalière maximale était de 798 m3/s le 29 octobre 1966. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 350 et 510 m3/s. Le QIX 10 est de 620 m3/s et le QIX 20 de 720 m3. Quant au QIX 50, il se monte à 850 m3/s. Les probabilités de crue importante sont au moins équivalentes à celles de l'Yonne et supérieures à celles de la Marne à Paris.

La lame d'eau écoulée dans le bassin de la Mayenne est de 297 millimètres annuellement, ce qui est à peine inférieur à la moyenne française tous bassins confondus (330 millimètres). La lame d'eau de la Mayenne est nettement supérieure à celle des bassins de la Sarthe (202 mm à Saint-Denis d'Anjou) et du Loir (129 mm à Durtal), mais également supérieure à celle de l'ensemble du bassin versant de la Loire (260 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 9,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Îles

Hydronymie

Le vocable de Mayenne provient très vraisemblablement du terme pré-latin de *med-. Cela s'explique par la situation de cette rivière, dans son environnement, au « milieu », entre la Vilaine et la Sarthe. Cet hydronyme est également rencontré pour la Meyne, entre Eygues et Sorgue[3].

Notes et références

Annexes

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