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Vendée Militaire et Grand Ouest
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28 septembre 2013

Royalisme

Le royalisme est une idée politique qui prône ou soutient la royauté, c’est-à-dire un régime politique dans lequel le chef d’une nation porte le titre de roi ou de reine, le plus souvent héréditaire.

Souvent confondu avec le monarchisme, notion plus vague qui inclut entre autres des dimensions impériales, princières et grand-ducales, le royalisme est souvent placé sur l’échiquier politique comme étant le contraire de la démocratie, bien que la plupart des monarchies constitutionnelles soint des démocraties à part entière. La notion de royalisme est aussi opposée par excellence au républicanisme, notamment en France.

Le royalisme peut s’exprimer aussi bien individuellement (par exemple, dans une opinion), collectivement, dans un parti royaliste ou dans le cadre d’associations, en faveur d’une personne (roi, reine, prétendant) ou d'une dynastie, jugée légitime par ses partisans pour conserver ou remplir le rôle de chef d’État d’un pays qui devient, le cas échéant un royaume.

Dans l’histoire des royaumes d’Europe, d’Asie et d’Afrique, l’idée royaliste a pu également s’illustrer dans des conjurations ou des mouvements politiques ou armés menant à une restauration monarchique.

Différents types de soutien de la cause royaliste

On peut définir quatre types de soutien d’une cause royaliste :

C’est le cas notamment en Australie pour défendre le caractère royal du régime australien conservé lors du référendum du 6 novembre 1999. Les royalistes de Hongrie ont soutenu après 1920 le roi Charles IV mais la restauration échoua en 1921 alors même que le pays resta un royaume jusqu’en 1949. Au Népal, les royalistes soutiennent le roi Gyanendra, déchu avec l’abolition de la monarchie népalaise le 28 mai 2008. Plus récemment encore en Belgique où l’opinion royaliste s’identifie à la défense de l’unité belge (le roi Albert II incarnant constitutionnellement la nation composée en majorité des Flamands et des Wallons).
Ce fut le cas notamment du légitimisme en France sous la monarchie de Juillet (de 1830 à 1848), où les partisans du comte de Chambord le préféraient à Louis-Philippe. De même, le carlisme était un mouvement royaliste espagnol préférant le prince Charles — « Don Carlos » — et ses descendants à sa nièce la reine Isabelle II, à partir de 1833.
Le jacobitisme anglais à partir de 1688, la chouannerie française après 1793 ou le légitimisme en 1830 en sont les exemples les plus connus.

Royauté et monarchie

En philosophie politique, ou parfois dans l’opinion publique, les notions de royauté et de monarchie sont confondues. Notamment en France, où depuis le XVIIIe siècle la royauté est exclusivement désignée par le terme de monarchie qui désigne les régimes politiques dans lesquels une seule personne exerce tous les pouvoirs. L’exemple actuel du royaume de Suède contredit cet amalgame. Le roi Charles XVI n’y exerce aucun pouvoir.

Parfois, la royauté est aussi confondue avec d’autres régimes politiques comme l’empire, qui suppose la soumission de plusieurs nations, ou avec la tyrannie qui est un régime affranchi de toutes lois.

Cette confusion avec la doctrine monarchique - qui soutient l’instauration, la restauration ou la défense d’un régime politique -, a tendance à minimiser voire à ignorer l’attachement des royalistes envers un individu (roi régnant ou considéré comme tel). En outre, elle laisse croire que tout mouvement royaliste serait anti-démocratique, prônant le pouvoir d’un seul homme.

Partis et mouvements royalistes

Depuis l’instauration de régimes parlementaires, plusieurs pays, notamment en Europe, ont connu des partis royalistes.

À l’époque de la première révolution anglaise, Charles II, fils du roi décapité, trouve des soutiens en Écosse et est couronné à Scone en 1651. Monk est d’abord l’adversaire des royalistes, avant d'être celui qui permet le rétablissement de la royauté (1660). Après 1688, la cause royaliste soutient Jacques II d’Angleterre. Le jacobitisme se maintint jusqu’en 1807, à la mort du dernier Stuart de la branche royale. Quelques royalistes anglais estiment qu’aujourd’hui ses droits appartiennent à la maison des ducs de Bavière (légitimité catholique) anglaise, et qu’elle est amenée à passer dans celle du Liechtenstein.

La « question royale » désigne les événements politiques qui ont lieu entre le 7 mai 1945 et le 17 juillet 1951, à propos du retour au pays du roi Léopold III après la Seconde Guerre mondiale.

Les carlistes soutiennent la branche légitime des Bourbons depuis 1833, laquelle est incarnée par les descendants de Charles V d’Espagne. En 1936, après la mort d’Alphonse-Charles Ier, sans héritiers directs, une question se pose chez les carlistes :

Avant le début de la guerre civile, les monarchistes partisans de la branche libérale s’organisèrent autour d’un parti traditionaliste, « Rénovation espagnole », et pendant le franquisme portèrent la couleur verte pour symboliser l’acronyme de Viva el rey de España (VERDE) — qui signifie vert en français. En 1947, Franco choisit le prince Juan Carlos, fils de Jean, comme son successeur avec le titre de « prince d’Espagne ». Pour ces carlistes jeanistes, l’acceptation de la couronne par Juan-Carlos en obéissance à Franco, bien que ne respectant pas la même ligne, sa reconnaissance ultérieure par don Juan (connu comme comte de Barcelone, et parlant d’instauration et non de restauration), les événements politiques des dernières années du XXe siècle, ont laissé la branche constitutionnelle très discréditée chez les monarchistes, malgré l’apparent soutien populaire. Aujourd'hui c’est la maison ducale de Parme qui porte, pour ses partisans, les droits au trône espagnol selon la quasi totalité des monarchistes carlistes, dont la plupart n’appartiennent à aucun parti, où bien sont divisés entre la Communion traditionaliste carliste et le Parti carliste, placé à gauche.

À l’époque de la Révolution française, le soutien du roi est principalement exprimé par l'insurrection vendéenne, puis la chouannerie. Sous la Restauration, il existait plusieurs tendances royalistes, dont celui des ultra-royalistes. À partir de la monarchie de Juillet, la cause royale est soutenue par les orléanistes (partisans de Louis-Philippe d’Orléans, devenu roi des Français) et les légitimistes (partisan du comte de Chambord, de jure « Henri V », mort en 1883). Pendant la IIe législature (1877-1881), les orléanistes sont représentés par 11 députés (soit 2,1 %) et les légitimistes par 44 députés (soit 8,4 %). Représentants encore 10 % en 1893 (VIIe législature), ils sont confondus avec les autres députés conservateurs à partir de 1902 dans la chambre du Bloc des gauches. L’opinion royaliste est alors maintenu dans la publication de périodiques comme la Revue d’Action française (1899) à laquelle succède le quotidien L’Action française de 1908 à 1944.

Depuis cette époque le royalisme français est caractérisé par un affaiblissement principalement imputable à la réussite du régime de monarchie élective de la Cinquième République qui donne un pouvoir fort au président de la République. Il faut y ajouter un manque de visibilité des divers prétendants, une opinion publique ayant encore des préjugés sur le royalisme (perçu comme contraire à la démocratie). Enfin, à cela s’ajoutent les rivalités des deux principaux courants, le légitimiste et l’orléaniste.
Cependant, il existe aujourd’hui en France, plusieurs courants royalistes:
Le mouvement légitimiste qui reconnait comme successeur des rois de France le prince Louis de Bourbon, « duc d’Anjou », aîné de la dynastie capétienne. L’Union des cercles légitimistes de France (vocation doctrinale) et l’Institut de la maison de Bourbon (vocation culturelle) regroupent la quasi totalité des légitimistes.
Le mouvement orléaniste. Plusieurs mouvements dont la Nouvelle Action royaliste, souvent considérée comme « de gauche », soutiennent la revendication des Orléans, successeurs du roi des Français. Parmi les mouvements qui se veulent les successeurs de l’Action française, citons la Restauration nationale qui bénéficie d’une implantation en province et qui soutient Jean, « duc de Vendôme », ainsi le Centre royaliste d’action française essentiellement actif dans les milieux étudiants. Sans oublier aussi le Groupe d'Action Royaliste qui prendra naissance en 2008, afin de moderniser et crédibiliser au maximum le combat royaliste qui fut très sérieusement affecté après la mort de Pierre Pujo en 2007.
Le courant providentialiste, fondé le 25 août 1988, qui s’en remet à Dieu du point de savoir qui doit être Son lieutenant sur le trône de France (Charte de Fontevrault)
L’Alliance royale (tendance constitutionnelle ou parlementaire), fondé le 25 janvier 2001 a présenté des listes aux européennes en 2004 et en 2009
Une mouvance centriste démocrate incarnée notamment par le Rassemblement démocrate pour la monarchie qui entend couronner la démocratie par un roi.
La communauté monarchiste SYLM (Support Your Local Monarch), bien que très investie en France, se veut transnationale et au delà des querelles qui divisent le royalisme français.
Le tout dernier venu dans la communauté royaliste de France est le Conseil dans l'Espérance du Roi, fondé le 15 mars 2012. Il s'agit d'un "contre-gouvernement royaliste", sur le modèle des shadow-cabinets britanniques qui publie ses prises de position, ses critiques de la politique actuelle et ses propositions, sur son blog (conseildansesperanceduroi.wordpress.com). Il est composé de Conseillers, appartenant à l'ensemble des courants du royalisme français et refusant toute revendication dynastique particulière. Chacun de ces Conseillers est chargé d'un département spécifique, en miroir du gouvernement de la République, l'ensemble constituant de fait "l'autre Conseil des ministres" (qui est d'ailleurs l'adresse de sa page facebook).

L’Italie ayant été unifiée au XIXe siècle, l’unique maison qui a accédé au trône est celle de Savoie. Or l’aîné de la maison n’est autre que Victor-Emmanuel de Savoie.

Les partisans du roi Michel Ier étaient les « miguélistes » à partir de 1834. Après la proclamation de la République en 1910 et la chute de la dynastie de Saxe-Cobourg-Gotha, plusieurs tentatives de restauration royaliste ont été menées en faveur de don Miguel, « duc de Bragance », sont menées par le capitaine Palva de Couceiro en 1911 et 1912, sans succès. Le descendant de don Miguel, don Duarte est aujourd’hui « duc de Bragance », et le seul candidat au trône portugais après l’extinction de la branche libérale.

Le royalisme aujourd’hui

Si les royalistes sont peu visibles en France, un sondage de l’institut BVA paru en 2007[1] indique que 20 % des Français pourraient voter pour des candidats royalistes au premier tour contre 79 % qui ne le feraient en aucun cas (1 % ne se prononçant pas). 17 % des sondés verraient bien le rôle du chef de l’État assumé par un roi, contre 80 % qui y seraient opposés (3 % sans opinion). 24 % estiment que cela aurait un impact positif pour l’image de la France dans le monde, 68 % pensant le contraire, 8 % ne se prononçant pas. 17 % pensent que les libertés individuelles seront mieux respectées, 72 % étant d'avis contraire.

Aussi, le royalisme n’est pas uniquement le fait de l’appartenance aux milieux traditionnels et conservateurs. Il peut être laïc (l’Action française, principal mouvement royaliste actuel, l’est elle-même) ou non, et, pour ses partisans, consiste avant tout en une ambition pour la France : la volonté de redonner au pays sa position hégémonique qu’elle a eu jusqu’au début du siècle passé, de retrouver un monarque apte à enclencher de grands projets, celle aussi de sortir du jeu des partis et de la politique à court terme qui caractérise, pour les royalistes, l’exercice du pouvoir des hommes politiques de la république.

Le royalisme se pose pour certains comme une opposition au nouvel ordre mondial par le renforcement de l’État face aux institutions supranationales qui empiètent sur les libertés fondamentales des peuples. Ainsi la monarchie est à leurs yeux plus démocratique que la république dans le sens ou elle défend l’indépendance et l’autodétermination des peuples.

En 2009, en France, une étude[2] fut menée par Support Your Local Monarch (SYLM) auprès de 1 737 royalistes et sous la forme d’un questionnaire disposant, pour chacune des questions, d’un choix restreint de réponses proposées ainsi que d’un espace de libre expression.

Littérature et presse royalistes

Les idéaux royalistes comme les soutiens à des princes incarnant une légitimité ont souvent été exprimés au travers de journaux dont les principaux titres depuis cinquante ans ont été Aspects de la France (aujourd’hui Action française 2000), La Nation française, Royaliste, La Gazette Royale, La Blanche Hermine, Le Lien légitimiste. Depuis quelques années, se présentent également des sites webs ou encore des blogs.


Titres royalistes existant actuellement :

Écrivains royalistes

Parmi les écrivains français, plusieurs ont revendiqué leur opinion en faveur de la royauté, d’autres l’ont simplement suggéré dans leur écriture, parmi lesquels on peut citer :

Notes et références

Voir aussi

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