de Toulouse Julien Jean
Biographie
Ministre protestant à Sète en 1774, puis à Toulouse en 1789 à l’époque de la Révolution, Julien fut élu, en septembre 1792, député du département de la Haute-Garonne à la Convention nationale où il vota la mort de Louis XVI.
Envoyé ensuite en mission à Orléans avec Prieur de la Marne pour enquêter sur les affaires de Léonard Bourdon puis dans la Vendée, il s’y conduisit en montagnard dévoué, devint membre du Comité de sûreté générale, fut chargé de faire un rapport sur les administrateurs rebelles et fédéralistes qui avaient résisté aux évènements du 31 mai, et fut traité à ce sujet par Robespierre de feuillant et de contre-révolutionnaire. Julien rétracta alors son rapport et assura qu’il avait été trompé.
Il enquêta également sur les détournements de l'Abbé d'Espagnac et Dumouriez, comme membre du comité de l'examen des marchés.
Décrété ensuite d’arrestation comme coupable de faux ou trafiquant de ses opinions et en spéculant sur les compagnies financières et notamment l'affaire de la Compagnie des Indes, Fabre d'églantine avec Chabot, Basire et Delaunay, il parvint à s’évader et fut décrété d’accusation, puis désigné comme agent de l’étranger et mis hors de la loi. On trouva chez Julien d'importantes sommes et il eut beaucoup de mal à se disculper.
Obligé de quitter la France en 1816, il se réfugia à Turin, n’ayant pu rester en Suisse.