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Vendée Militaire et Grand Ouest
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5 juin 2015

VADIER

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

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Marc-Guillaume Alexis Vadier. Portrait peint (1789).

Marc-Guillaume Alexis Vadier, né le 17 juillet 1736 à Pamiers et mort le 14 décembre 1828 à Bruxelles, surnommé « Le grand inquisiteur »[1], est un homme politique français, dont l'activité s'exerça pendant la période de la Révolution.

Sommaire

  
  • 1 Biographie
    • 1.1 Avant la Révolution
    • 1.2 Révolution
    • 1.3 Terreur
    • 1.4 Après la Révolution
  • 2 Notes
  • 3 Sources imprimées
  • 4 Bibliographie
  • 5 Fiction

Biographie

Avant la Révolution

Fils d’un receveur des décimes du clergé, Vadier devint, après des études chez les Jésuites, par la protection de l'évêque de Pamiers, lieutenant dans le régiment de Piémont. Au lendemain de la bataille de Rossbach, il abandonna le métier des armes pour se consacrer à l'exploitation de ses domaines situés dans la juridiction de Montaut. Il se serait rendu coupable de concussion et, à ce titre, traduit devant le parlement de Toulouse où il fut condamné malgré la défense de son avocat Darmaing à qui il en garda rancune. Ses terres et château à Peyroutet, les terres de Nicol et le domaine de Belpech, à la limite de l'Ariège et de l'Aude formaient un ensemble de 185 hectares. Vers 1785, Vadier voulut convertir certaines de ses terres en seigneurie, par engagement. Il accusa d'autres propriétaires, notamment Cazes, qui lui avait refusé la main de sa fille, et Dardigna, d'avoir fait échouer son projet et il conçut contre eux une haine terrible[2]. En 1770, il avait acquis une charge de conseiller au siège présidial de sa ville natale.

Révolution
Vadier, député du comté de Foix aux États généraux de 1789.

Député aux États généraux de 1789, il siégea avec les constitutionnels à l’Assemblée constituante. Élu à la Convention en 1792, il proposa que Foix, Pamiers et Saint-Girons soient chef-lieu alternativement. Il fit partie de la Montagne et vota la mort de Louis XVI sans appel ni sursis.

Terreur

À partir de septembre 1793, il devient, président et doyen du Comité de sûreté générale, organe policier et répressif de la Terreur. En nivôse an II (janvier 1794), avec Amar, il dénonce les malversations de Fabre d'Églantine, Chabot et de leurs complices, à l'origine du procès des Dantonistes. Il est à l'origine de la mise à mort de Camille Desmoulins qui l'a mis en cause avec son ami Bertrand Barère dans le Vieux Cordelier.

Après le 22 prairial an II (10 juin 1794), les débats publics étant supprimés au Tribunal révolutionnaire, il fait traduire ceux dont ils veut se venger: à peine la loi votée, plusieurs habitants de Montaut et précisément ceux qui se sont opposés à ce qu'il érige ses terres en seigneurie [3], également l'avocat Darmaing sont renvoyés au tribunal révolutionnaire et exécutés[4]. Selon le comte de Folmont, il est à l'origine du grand procès des membres du Parlement de Toulouse[5].

En germinal an II (avril 1794), il se montre partisan de la répression de prétendues mutineries de prisonniers qui reposent sur les faux témoignages de condamnés à mort en sursis, tel Valagnos à Bicêtre. Il appuie le projet de Barère de faire fusiller tous les prisonniers de guerre.

Le 26 prairial an II-14 juin 1794 Élie Lacoste présente son rapport sur la prétendue conspiration de Batz, qui aboutit à l'exécution de cinquante quatre personnes. Le but inavoué est de donner consistance à des conspirations de royalistes, telles qu'elles ont été décrites par Barère à la Convention. Pour Bertrand Barère, et Vadier, le projet est d'accréditer, surtout à l'étranger, la réalité de la « tyrannie » de Robespierre.

Il lit à la Convention le dossier à charge, constitué de fausses preuves, contre Catherine Théot, ridiculisant le mysticisme de Robespierre. Il participe à la chute de Robespierre en prenant la parole contre lui, les 8 et 9 thermidor, à la Convention.

Après la chute de Robespierre il est accusé par Lecointre, Courtois, Fréron, Darmaing fils d'avoir couvert les exactions de la terreur. À la suite de l’insurrection de germinal an III, il est condamné à la déportation avec Billaud-Varenne, Collot d’Herbois et Barère, mais il parvient à s’enfuir et à se cacher jusqu’à l’amnistie votée à la séparation de la Convention.

Après la Révolution
Vadier (médaille de David d'Angers).

Sous le Directoire, il apporte son soutien à la Conjuration des Égaux de Babeuf, mais est acquitté par la Haute-Cour de Vendôme. Il demeure toutefois en prison, à l'île Pelée près de Cherbourg,[6] jusqu’en l’an VIII (1799) puis libéré par Cambacérés se fait oublier à Chartres.

Député pendant les Cent-Jours, au cours desquels il vote l'acte additionnel, il est exilé comme régicide en 1816.

Notes

  1. François Xavier Lanthenas, Écrits et discours composés pour la Convention nationale (1793) p. 33, « Et toi, Vadier, toi que les malins nomment le grand inquisiteur sous la tyrannie de Robespierre »[1] [archive]
  2. Suzanne Grézauc, « Vadier à Montaut », Annales historiques de la Révolution française, 1960, p.424
  3. AN,F/7/4435/II,7
  4. les papiers de l'affaire Darmaing: AN, F/7/1,II, 34-46 et W/560/7
  5. Rouzet-Folmont, Histoire du duc d'Orléans, vol.IV, p.325.
  6. Roger Caratini, Dictionnaire des personnages de la Révolution

Sources imprimées

  • Émile Campardon, Le Tribunal révolutionnaire de Paris : ouvrage composé d'après les documents originaux conservés aux archives de l'Empire suivi de la liste complète des personnes qui ont comparu devant la Tribunal et enrichi d'une gravure et de Fac-simile, Vol. 1, Vol. 2, Paris, Plon, 1866. (lettres de Vadier à Fouquier-Tinville)
  • Philarète Chasles, Mémoires, Vol. 1, Paris, G. Charpentier, 1876, p. 46-51.

Bibliographie

  • Albert Tournier, Le président du Comité de Sûreté générale sous la Terreur, Vadier (d'après des documents inédits), Paris, Ernest Flammarion, 1896, 348 p.
  • Martyn Lyons, « M.-G.-A.-Vadier (1736-1828): The Formation of the Jacobin Mentality », French Historical Studies, Vol. 10, No. 1, Printemps, 1977.
  • Gilles Dussert, Vadier, le grand inquisiteur, Paris, Éditions Imprimerie nationale, 1989, 282 p.

Fiction

  • La liberté ou la mort (1988), spectacle de Robert Hossein. Vadier est interprété par Paul Le Person.
Ce document provient de « http://fr.wikipedia ».
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