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Vendée Militaire et Grand Ouest
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11 octobre 2015

de Hesse-Rheinfels-Rotenburg Charles

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Charles-Constantin de Hesse-Rheinfels-Rotenburg
Charles de Hesse
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Naissance 10 janvier 1752
Francfort (Drapeau du Land de Hesse Hesse)
Décès 19 mai 1821 (à 69 ans)
Francfort (Drapeau du Land de Hesse Hesse)
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
land de Drapeau du Land de Hesse Hesse
Arme cavalerie
Grade Général de division
Années de service 1765 – 1796
Distinctions chevalier du Mérite militaire


Le prince Charles-Constantin de Hesse-Rheinfels-Rotenburg, également connu sous le nom de Charles de Hesse, né le 10 janvier 1752 à Francfort, mort le 19 mai 1821 au même endroit, est prince de la Maison de Hesse-Cassel et un général de division français.

Biographie

Sixième d'une famille de onze enfants et quatrième fils de Constantin, landgrave de Hesse-Rheinfels-Rotenburg, et de Sophie von Starhemberg (1722-1773), frère de Charles Emmanuel de Hesse-Rheinfels-Rotenburg, il entre au service de la France vers 1765, recevant une commission de capitaine commandant au régiment de cavalerie de Royal-Allemand (28 avril 1765), et devient successivement capitaine du régiment de Royal-Allemand (5 mai 1772), lieutenant-colonel (18 avril 1776), mestre de camp - l'équivalent de colonel - en second (7 mai 1776), mestre de camp commandant (8 avril 1779), mestre de camp commandant au régiment des hussards d'Esterhazy (26 février 1783), brigadier de cavalerie (1er janvier 1784) et maréchal de camp (9 mars 1788)[1]. À cette époque, étant à Marseille, il fréquente l'abbé Raynal, qui, devant l'exposé de ses principes, se serait exclamé : « Voilà un homme et non un prince »[2]. Le 9 novembre 1785, il est fait chevalier du Mérite militaire. Avec son traitement et ses pensions sur la cassette du roi, il jouit alors d'un revenu de 16 000 francs[2].

Partisan de la Révolution française, il se fait affilier au club des Jacobins en 1790[3]. Il est affecté à la 4e division militaire du 30 juin 1791 à janvier 1792 puis à la 10e division militaire jusqu'au 25 février 1792, avant d'en prendre le commandement. Commandant de la place de Perpignan en 1792, il se réunit aux administrateurs de la ville pour accuser Narbonne, le ministre de la Guerre, de laisser sans défense la frontière espagnole. Le 22 avril 1792, il perd son commandement et est affecté à l'armée du Rhin.

Nommé lieutenant général puis général de division le 22 mai 1792, il quitte l'armée du Rhin en août et prend le commandement de la place de Lyon. Après le 10 août, quelques officiers du régiment de cavalerie de Royal-Pologne trament un complot d'émigration ; mis aux arrêts au fort de Pierre Scize, ils sont massacrés le 9 septembre[4]. Le 12 septembre, il remplace Wimpffen dans le commandement de la 6e division militaire (Besançon)[5], où il met en état de défense les places fortes du Doubs et du jura. Le 23 décembre, les commissaires des huit sections de Besançon, craignant de le perdre, présentent devant la Convention les services qu'il a rendu à leur ville[6]. Le 8 mars 1793, il est remplacé par le général Sparre et rejoint l'armée des côtes de La Rochelle. Le 11 juin suivant, il prend le commandement du département du Loiret puis, le 25 juillet, de la place d'Orléans. Là, il organise vingt bataillons de neuf compagnies composés d'éléments détachés des bataillons de volontaires de l'armée du Nord pour servir en Vendée[7]. Le 8 août, le général Rossignol écrit au ministre de la Guerre Bouchotte une lettre dans laquelle il explique : « Je suis étonné qu'un prince étranger (Charles de Hesse) soit chargé d'organiser, à Orléans, l'armée que commande un sans-culotte. Tous les républicains pensent comme moi, et vous conjurent d'envoyer un homme plus recommandable par la naissance et surtout par les principes. » À quoi le ministre répond par cette note : « C'est un étranger qui a servi assez bien la révolution ; il faut attendre qu'une mesure générale soit adoptée[8]. »

Atteint par le décret qui interdit le service militaires aux nobles, il est suspendu de ses fonctions le 12 novembre 1793 et se rend auprès des Jacobins réclamer du pain, mais se voit refuser l'entrée de la société à cause de son titre de prince. Peu après, il est emprisonné au Luxembourg par mesure de sûreté, puis transféré à Saint-Lazare le 15 mai 1794[9].

Relâché le 11 janvier 1795, il est chargé de la surveillance des dépôts de cavalerie dans la 17e division militaire, avant d'être réformé le 13 juin suivant. Admis à la retraite le 5 janvier 1796, il se consacre au journalisme dans la presse démocrate, collaborant notamment à L'Ami des lois de Poultier et Sibuet en 1795 puis au Journal des Hommes libres d'Antonelle. Compromis dans la conspiration des Égaux, il est membre du club du Manège en 1799.

Hostile au coup d'État du 18 brumaire, il est incarcéré à la Conciergerie, dont il sort le dernier[10], puis est placé en surveillance à Saint-Denis. Après l'attentat de la rue Saint-Nicaise du 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), il est compris dans la liste des 130 Jacobins proscrits et déporté sur l'île de Ré. Le 14 germinal an XI (4 avril 1803), Bonaparte ordonne de l'« extraire » de l'île de Ré et de le conduire sous bonne et sûre garde jusqu'à la frontière d'Allemagne[11]. Le 3 floréal an XI (23 avril 1803), il part de La Rochelle[12].

Retiré en Suisse, il vit d'une pension que lui verse l'électeur de Hesse, son parent, et se consacre à l'histoire naturelle. Habitant Bâle jusqu'en 1811, il prédit le renversement de Bonaparte par les Bourbons puis, en juillet 1814, le [retour de l'île d'Elbe et la brièveté du règne de Napoléon et, fin 1815, au début de la Seconde Restauration, que les Bourbons vont être chassés du trône une troisième fois, si le gouvernement n'adopte pas une autre marche[2]. À cette époque, le gouvernement français obtient son expulsion. Il se retire alors à Francfort, où il sollicite vainement l'autorisation de rentrer en France et le paiement de sa pension. Il meurt en 1821, à l'âge de 69 ans.

Œuvre

Sources

Notes et références

  1. Arthur Maxime Chuquet, Un prince jacobin, Charles de Hesse, ou Le général Marat, p. 3-6.
  2. a, b et c Biographie universelle ancienne et moderne, Paris, Louis Gabriel Michaud, 1857, tome 19, p. 383-384 [archive]
  3. Jean Mondot, Alain Ruiz, Interférences franco-allemandes et révolution française, Presses universitaires de Bordeaux, 1994, 227 pages, p. 125 (ISBN 286781152X).
  4. Jérôme Morin, Histoire de Lyon depuis la révolution de 1789, Lyon, Ch. Savy Jeune, 1847, tome 2, p. 183-184 et 211-215 [archive]
  5. Jérôme Morin, Op. cit., p. 228 [archive]
  6. Philippe Buchez, Charles-Prosper Roux, Histoire parlementaire de la Révolution française, Paris, Paulin, 1835, tome 22, p. 279 [archive]
  7. François Joseph Grille, La Vendée en 1793, Paris, Chamerot, 1851, tome 1, p. 120 [archive]
  8. Jean Julien Michel Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République Française, Paris, Baudouin frères, 1824, tome 2, p. 17 [archive]
  9. Pierre-Paul Chépy, Un agent politique a l'armée des Alpes : correspondance de Pierre Chépy avec le ministre des affaires étrangères (mai 1793-janvier 1794), édité par Roland Delachenal, Grenoble, F. Allier, 1894, LXXVIII-411 pages, p. 79 ; Théodore Iung, L' armée et la révolution : Dubois-Crancé (Edmond-Louis-Alexis), mousquetaire, constituant, conventionnel, général de division, ministre de la Guerre, 1747-1814, Paris, G. Charpentier, 1884, tome 1, 495 pages, p. 246.
  10. Alexandre Tilly, Mémoires du comte Alexandre de Tilly pour servir a ̀l'histoire des mœurs de la fin du 18e siècle, Paris, chez les marchands de nouveauté, 1828, tome 1, p. 316 [archive]
  11. Arthur Chuquet, Un prince jacobin: Charles de Hesse, ou Le général Marat, p. 339.
  12. Alphonse Aulard, Paris sous le consulat, vol. 4 : Du 28 germinal an XI au 27 floréal an XII (18 avril 1803-17 mai 1804), L. Cerf, 190, p. 49.

Bibliographie

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