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Vendée Militaire et Grand Ouest
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2 novembre 2013

Première bataille de Noirmoutier (1793)

Bataille de Noirmoutier

280px-1993_Gois[1]


Le passage du Gois
Informations générales
Date 28 - 29 septembre 1793
Lieu Île de Noirmoutier
Issue Victoire républicaine
Belligérants
France Républicains Armée catholique et royale de Vendée Vendéens
Commandants
• Conrad Wieland • François-Athanase de Charette
Forces en présence
800 hommes 2 000 hommes
Pertes
aucune 2 morts
Guerre de Vendée
Batailles
 
 

La bataille de Noirmoutier se déroule lors de la guerre de Vendée. Les Vendéens tentent de s'emparer de l'île de Noirmoutier, cependant la surprise échoue et l'attaque est repoussée.

Le combat

Séparé de l'armée d'Anjou et du Haut-Poitou, François-Athanase de Charette a regagné son territoire du Bas-Poitou et du Pays de Retz. En septembre, des habitants Barbâtre, un des bourgs de l'Île de Noirmoutier, viennent le joindre pour lui proposer d'attaquer l'île. Pour faciliter l'attaque, ils lui proposent de s'emparer de la batterie qui couvre le passage du Gois, seul accès permettant de gagner l'île à pied par marée basse[1] Charette accepte et le 29 septembre au soir, il se présente devant l'île, avec 2 000 hommes.

Cependant le complot est dénoncé au commandant Wieland par le laboureur Ganachaud. Wieland fait alors battre la générale et organise la défense de la ville. À quatre heures du matin, les insurgés de Barbâtre se portent sur la batterie d'artillerie du Gois et de la Fosse, ils capturent et désarment les quelques soldats présents, s'emparent des quatre principaux postes, enclouent cinq canons, puis ils se portent à l'entrée du passage du Gois afin d'accueillir les troupes de Charette[2].

Mais l'alerte est donnée, les Républicains courent sur les batteries, parviennent à déclouer quelques canons, et ouvrent le feu sur les Vendéens. Ces derniers sont alors à hauteur de la pierre Belise d'après le rapport de Wieland[2] ou à la mi-chemin du passage, selon Lucas de La Championnière[1]. Mais craignant d'être surpris par la marée s'ils s'éternisent trop sur le passage les Vendéens font demi-tour peu avant-l'aube, poursuivis par un petit navire qui les canonne à distance[1]. Repoussés, les assaillants regagnent Bouin, selon Lucas de La Championnière leurs pertes ont été de deux hommes[1]

« L'armée de Charette resta seule dans la Vendée : nos camarades du Haut-Poitou nous regardaient comme déshonorés ; si leurs succès avaient continué, M. Charette était perdu. Il avait refusé de se réunir à eux, de toutes parts on l'accusait de lâcheté et ce fut sans doute pour établir sa gloire par quelques coups d'éclats qu'il essaya de s'emparer de l'île de Noirmoutier.

Des habitants de Barbâtre vinrent lui proposer des moyens faciles d'en venir à bout : il ne fallait, disaient-ils, que se présenter pendant la nuit, ils devaient enclouer les canons apparemment mal gardés ; l'enlèvement de la ville eût alors été fort peu de chose. Nous nous rendîmes au passage du Gouâ à l'heure indiquée. M. Charette y entra à pied et encouragea ses gens en les assurant du succès, mais lorsqu'on fut à moitié chemin, un coup de canon nous annonça que nous étions découverts ; un de ceux qui devaient enclouer les canons, mit le feu, dit-on, à la lumière, en frappant sur le clou. Il fallait regagner le rivage : l'heure de la marée approchait et le jour commençait à poindre. Un petit bâtiment placé dans le Gué nous canonna de toutes ses forces ; nous ne perdîmes cependant que deux hommes. Après cet événement nous sortîmes de Bouin, chacun retourna à son poste ; l'ennemi avait évacué tout le pays. M. Charette fit une tentative sur Saint-Gilles, qui ne réussit point[1]. »

— Mémoires de Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière.

Bibliographie

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