Macdonald
Étienne-Jacques-Joseph-Alexandre Macdonald 1er duc de Tarente |
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Portrait de MacDonald par Antoine-Jean Gros |
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Naissance | 13 novembre 1765 Sedan (Ardennes) |
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Décès | 25 septembre 1840 (à 74 ans) Beaulieu-sur-Loire (Loiret) |
Origine | Français, Écossais |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Royaume de France |
Arme | Armée française Grande Armée |
Grade | Maréchal d'Empire : 12 juillet 1809 |
Années de service | 1784 – 1814 |
Conflits | Guerres de la Révolution Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | bataille de Jemappes bataille de la Trebbia bataille de Marengo bataille de Wagram bataille de Lützen bataille de Leipzig |
Distinctions | Grand aigle de la Légion d'honneur Chevalier du Saint-Esprit Grand-croix de Saint-Louis Duc et pair de France |
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 13e colonne Hommes illustres (Louvre) |
Autres fonctions | Grand chancelier de la Légion d'honneur |
Famille | Voir « Unions et postérité » |
Étienne-Jacques-Joseph-Alexandre Macdonald, 1er duc de Tarente, est un maréchal d'Empire né le 13 novembre 1765 à Sedan (Ardennes) et mort le 25 septembre 1840 dans son château de Courcelles-le-Roy, à Beaulieu-sur-Loire (Loiret).
Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 Origine
- 1.2 Révolution française
- 1.3 Le Consulat et le Premier Empire
- 1.4 Restauration et Monarchie de Juillet
- 2 États de service
- 3 Titres, décorations et distinctions
- 4 Armoiries
- 5 Iconographie
- 6 Unions et postérité
- 7 Notes et références
- 8 Annexes
- 8.1 Sources et bibliographie
- 8.2 Liens externes
Biographie
Étienne Macdonald est né à Sedan, d'une famille écossaise originaire de l'île de South Uist, dans les Hébrides. Son père, Neil MacEachen (plus tard MacDonald) of Howbeg , protégea la fuite du Prince Charles Édouard Stuart vers la France. Neil rejoint en 1767 une quinzaine de Jacobites exilés à Sancerre depuis 1752. Neil MacDonald s'y établit avec sa femme Marie-Alexandrine Gonaut et ses enfants, dont Étienne-Jacques. Ce dernier fut interne au collège de Sancerre avant de suivre des études à l'École militaire de Douai[1]. Alexandre servit dans le régiment d'Ogilvy. MacDonald servit d'abord dans le régiment irlandais de Dillon en 1784 en Hollande avant d'être cadet dans le 87e d'infanterie en 1787.
À Jemmapes, il est fait colonel de l'ancien régiment de Picardie. Il est nommé général de brigade à titre provisoire le 26 août 1793. Il remplace Souham au commandement de la 1re division de l’armée du Nord.
En 1795, dans l'armée du Nord de Pichegru, il poursuit les Anglais de Frederick, duc d'York et Albany, passe les fleuves gelés, et capture avec sa cavalerie la flotte hollandaise prise dans les glaces. Il est alors promu général de division le 28 novembre 1794.
Après avoir servi aux armées du Rhin et d'Italie, il est nommé gouverneur de Rome et des États pontificaux. En 1799, quand les Français évacuent Rome, il fait la campagne contre les armées alliées. Il livre la bataille de la Trebbia qui dure trois jours, il affronte une armée de 50 000 hommes alors qu'il n'en dispose que de 35 000, reçoit plusieurs blessures et réussit à faire sa jonction avec le général Moreau.
Il commande les Compagnies Versaillaises lors du 18 brumaire an VIII, et appuie Napoléon Bonaparte. Après la bataille de Marengo et la campagne des Grisons, Macdonald est envoyé au Danemark comme ministre plénipotentiaire jusqu'en 1803. À son retour, il reçoit le titre de grand officier de la Légion d'honneur.
Disgracié pour avoir soutenu le général Moreau, sous lequel il a servi, il vit une période d'exil en Berry. MacDonald achète le château de Courcelles-le-Roi et de Bois-Sir-Aimé. C'est à cette époque qu'il devient gouverneur de la 7e région militaire et où il réside à Bourges, rue Jacques Cœur.
Ce n'est qu'en 1809 qu'il reprend le commandement d'une division en Italie. C'est à Wagram qu'il est nommé maréchal, après avoir enfoncé le centre de l'armée ennemie que protégeaient 200 pièces de canon. À son retour à Paris, en 1810, il est nommé duc de Tarente, et prend le commandement d'un corps d'armée en Espagne. En 1812, il commande le Xe Corps en Russie. En 1813, il prend part aux batailles de Lützen, de Bautzen et de Leipzig. Là, il traverse à la nage l'Elster, où périt Poniatowski, et assiste, le 30 octobre, à la bataille de Hanau. Pendant la campagne de 1814, il commande l'aile gauche de l'armée, et assiste à Fontainebleau à l'abdication de Napoléon, à laquelle il contribue.
Après l'abdication de Fontainebleau, il accepte la pairie le 4 juin 1814. Dans la nuit du 19 au 20 mars 1815, il part de Paris avec Louis XVIII, et, après l'avoir accompagné jusqu'à Menin, il revient, refuse tout poste de Napoléon, et prend du service dans la garde nationale comme simple grenadier. Après Waterloo, il est fait Grand chancelier de la Légion d'honneur.
Au retour des Bourbons, le duc de Tarente reçoit la mission de congédier l'armée de la Loire. Il est nommé major-général de la Garde royale de Louis XVIII en septembre 1815. En 1821, il est nommé grand chancelier de l'ordre de la Légion d'honneur, dignité qu'il conserve jusqu'en 1831.
De son mariage avec, le 25 septembre 1821, avec Ernestine Thérèse Gasparine (21 mai 1789 - Hambourg ✝ 13 avril 1870 - Paris), fille du diplomate Jean-François de Bourgoing (1748-1811), et de Marie-Benoîte-Joséphine Prévost de La Croix (1759-1838), il eut un fils, Louis-Marie-Alexandre-Charles[2] (1824-1881), 2e duc de Tarente qui fut chambellan de Napoléon III, conseiller général et député du Loiret (1852-1869), puis sénateur du Second Empire (1869-1870).
Le 10 août 1830, il présente à l'Assemblée la couronne royale de Louis-Philippe. Trois autres maréchaux de France l'accompagnent : Molitor, Oudinot et Mortier. C'est sa dernière apparition officielle.
Il cesse ses fonctions de grand chancelier de la Légion d'honneur le 23 août 1831.
Il meurt le 25 septembre 1840[3],[4], dans son château de Courcelles-le-Roy[5], à Beaulieu-sur-Loire (Loiret), âgé de 75 ans, laissant un fils âgé de 15 ans.
Les paroles prononcées par Napoléon à Sainte-Hélène ont une haute valeur, surtout lorsqu'elles concernent des hommes dont il pouvait avoir à se plaindre : « Macdonald avait une grande loyauté »[réf. nécessaire].
États de service
- 8 mars 1793 : chef de brigade de la 26e demi-brigade de bataille
- 26 août 1793 : général de brigade
- 28 novembre 1794 : général de division
- 12 juillet 1809 : Macdonald est élevé à la dignité de maréchal d'Empire
Titres, décorations et distinctions
- 1er duc de Tarente et de l'Empire (9 décembre 1809) ;
- Légion d'honneur :
- légionnaire (23 vendémiaire an XII), puis
- grand officier (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis
- Grand aigle de la Légion d'honneur (14 août 1809),
- grand chancelier de la Légion d'honneur (2 juillet 1815) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- chevalier (2 juin 1814), puis
- commandeur (5 octobre 1815), puis
- grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (1820) ;
- chevalier-commandeur de l'ordre du Saint-Esprit (septembre 1820) ;
- pair de France (4 juin 1814, duc et pair le 31 août 1817, lettres patentes du 18 février 1818).
Armoiries
Figure | Blasonnement | |
Armes du clan Donald : Ecartelé : au I, d'argent, au lion de gueules ; au II, d'or, au dextrochère armé de gueules tenant une croix haute recroisetée au pied fiché ; au III, d'or, à la galère de sable, pavillonnée et girouettée de gueules ; ; au IV, de sinople, au saumon nageant d'argent ; sur le tout, d'or, à une aigle de gueules chargée d'une galère de sable. | ||
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Sous le Premier Empire : maréchal d'Empire (12 juillet 1809), 1er duc de Tarente et de l'Empire (9 décembre 1809), légionnaire (23 vendémiaire an XII), puis grand officier (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis grand aigle de la Légion d'honneur (14 août 1809), grand chancelier de la Légion d'honneur (2 juillet 1815),
Écartelé : au 1, d'argent, au lion de gueules ; au 2, d'or, à un dextrochère, armé de gueules, tenant une croix recroisettée au pied fiché du même ; au 3, d'or, à une galère de sable, pavillonnée et girouettée de gueules ; au 4, de sinople, au saumon d'argent ; au chef des ducs de l'Empire brochant.[6],[7],[8],[6],[9] |
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Sous la Restauration française : chevalier (2 juin 1814), puis Commandeur (5 octobre 1815), puis grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (1820), Chevalier du Saint-Esprit (septembre 1820), pair de France (4 juin 1814, duc et pair le 31 août 1817, lettres patentes du 18 février 1818),
Ecartelé : au I, d'argent, au lion de gueules ; au II, d'or, au dextrochère armé de gueules, mouvant du flanc sénestre, tenant une croix haute recroisetée au pied fiché ; au III, d'or, à la galère de sable, pavillonnée et girouettée de gueules, sur une mer se sinople, chargée d'un saumon d'argent ; au IV, d'argent, à l'arbre arraché de sinople, chargé d'une aigle d'or (alias de sable), à la champagne cousue d'or, chargée d'un scorpion de sable, posé en bande ; au croissant de gueules, brochant en cœur sur l'écartelé.[6] |
Iconographie
- 1825 - Une médaille à l'effigie du maréchal Macdonald a été exécutée par le graveur Jacques-Augustin Dieudonné. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 377).
- 1834 - Portrait de Macdonald par Louis-Édouard Rioult.
- 1837 - Étienne-Jacques-Joseph Macdonald, duc de Tarente, maréchal de France par Jean-Sébastien Rouillard
- 1840 - Statue par Jean-Jacques Feuchère (1807-1852)
- s. d. - Macdonald par Antoine-Jean Gros
Unions et postérité
- Macdonald, duc de Tarente se maria trois fois :
(1°) (le 5 mai 1791 à Saint-Germain-en-Laye), avec Marie-Constance Jacob (Port-Louis (Maurice), 1771 - Paris, 10 mars 1797), fille de Charles Jacob de Monloisir, trésorier de France à l'île Bourbon, dont postérité ;
(2°) (le 26 juin 1802 à Paris), avec Félicité-Françoise (Paris, 16 septembre 1780 - château de Frémigny (Seine-et-Oise), 21 septembre 1804), sœur de Charles-Tristan, comte de Montholon (1783-1853) et fille adoptive de Charles-Louis Huguet de Montaran, marquis de Sémonville (1759-1839), dont postérité ;
(3°) (le 25 septembre 1821) avec Ernestine-Thérèse Gasparine (Hambourg, 21 mai 1789 - Paris, 13 avril 1870), fille de Jean-François, baron de Bourgoing (1748-1811) et de Marie-Benoîte Prévost, comtesse de La Croix, dont postérité ;
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- (1°) Anne-Charlotte-Nancy (Saint-Germain-en-Laye, 29 février 1792 - château de Moncontour, Vouvray (Indre-et-Loire), 28 mai 1870), dame d'honneur (1833) des princesses d'Orléans[10], mariée en décembre 1810 avec Nicolas Régnier (1783-1851), comte de Gronau puis duc de Massa, dont :
- postérité
- (1°) Adèle-Élisabeth (Saint-Germain-en-Laye, 31 janvier 1794 - 16 novembre 1822), mariée le 20 novembre 1813 avec Alphonse, comte Perregaux (1785-1841), dont :
- postérité ;
- (2°) Alexandrine-Aimée-Sidonie Macdonald de Clarendal de Tarente, dite Mlle de Tarente (23 novembre 1803 - Paris, 24 novembre 1869), mariée, le 28 août 1820 à Paris, avec Anselme, marquis de Rochedragon (1783-1851), maréchal de camp, dont postérité ;
- (3°) Alexandre (1824-1881), 2e duc de Tarente, chambellan de Napoléon III, conseiller général et député du Loiret (1852-1869), sénateur du Second Empire (1869-1870), marié, le 27 décembre 1849 (église Saint-Thomas-d'Aquin (Paris)), avec Sidonie Weltner (1826-1879), dont
- postérité .
- (1°) Anne-Charlotte-Nancy (Saint-Germain-en-Laye, 29 février 1792 - château de Moncontour, Vouvray (Indre-et-Loire), 28 mai 1870), dame d'honneur (1833) des princesses d'Orléans[10], mariée en décembre 1810 avec Nicolas Régnier (1783-1851), comte de Gronau puis duc de Massa, dont :
Notes et références
- « MacDonald a son exposition », La Nouvelle République, 18/11/2008.
- « Macdonald (Louis-Marie-Alexandre-Charles), duc de Tarente », dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore [archive]]
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, Paris, 1934, Tome II, p. 137
- Adolphe Robert, Dictionnaire des parlementaires, Bourloton, Paris, 1891, tome 4, p. 219
- Château de Courcelles-le-Roi [archive] sur le site Napoléon et Empire.
- Source : www.heraldique-europeenne.org [archive]
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments [archive]
- Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, 1854, 340 p. (lire en ligne [archive])
- La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr [archive]
- Marie et Clémentine), filles de Louis-Philippe Ier.
Annexes
- Joseph Alexandre Lardier et Charles Ogé Barbaroux, Histoire biographique de la Chambre des pairs : depuis la Restauration jusqu'à l'époque actuelle. Précédée d'un essai sur l'institution et l'influence de la pairie en France, Brissot-Thivars, 1829, 329 p. (lire en ligne) ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 1, 1842 [détail de l’édition] (notice BnF no FRBNF372738769) ;
- « Étienne-Jacques-Joseph Macdonald », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
- « Étienne-Jacques-Joseph Macdonald », dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] ;
- « Étienne-Jacques-Joseph Macdonald », dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition].
- Biographie
- BB/29/1035, Titre de duc de Tarente accordé à Jacques, Etienne, Alexandre MacDonald, à la suite du décret du 15 août 1809. Paris (9 décembre 1809)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011), p. 44-46 ;