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Vendée Militaire et Grand Ouest
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30 avril 2015

Lanne Marie Joseph Emmanuel

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Marie Joseph Emmanuel Lanne dit Emmanuel Lanne, né à Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais) le 27 décembre 1762 et guillotiné à Paris le 7 mai 1795, est un homme politique de la Révolution française.

 

Biographie

Il descend d'une vieille famille saint-poloise d'hommes de robe.

Son père, Lamoral Joseph, fut procureur et conseiller du Roi à la Sénéchaussée de Saint-Pol-sur-Ternoise. Aux premières années de la Révolution, il devint Maire de sa ville natale. Son grand-père, Henri Lanne, fut procureur fiscal de ce même lieu; et son oncle, Jean-Henri Lanne, exerça les fonctions de procureur du Roi.

Emmanuel Lanne était le dernier enfant d'une famille qui en comptait six. Sa sœur, Justine, se maria avec Nicolas Duflos, le futur rapporteur de la loi créant la Banque de France et député au Conseil des Cinq-Cents.

Ses études faites, il suivit les traces de sa famille et devint avocat à la Sénéchaussée de Saint-Pol. Le 30 janvier 1788, il se maria à Marie-Flavie-Scholastique-Josèphe Heroguelle. De cette union naquirent trois enfants, deux filles et un garçon : Marie-Angélique, Nathalie-Flavie-Josèphe (née le 29 janvier 1789) et Ange-Lamoral-Henri-Joseph (né le 15 juillet 1792).

Le 29 janvier 1789, il est nommé échevin 1 de sa ville natale, à 26 ans 2.

Avec la Révolution, l'activité politique de Lanne s'intensifie. En 1790, il est élu Procureur-syndic de la commune de Saint-Pol. Avec Herman et le frère de celui-ci, Amé-Bruno, il fonda, en 1791, la Société populaire de sa ville qui fut affiliée au Club des jacobins de Paris.

Le 15 septembre 1792, après la chute de la royauté, il est nommé Commissaire national 3 près le Tribunal de district de Saint-Pol et, deux mois plus tard, le 25 novembre 1792, il est appelé à remplir les fonctions de procureur-syndic de ce district 4.

Il fut nommé, par la Convention nationale, le 28 septembre 1793, juge au Tribunal révolutionnaire 5 puis, en germinal an II, Commissaire-adjoint à la Commission des administrations civiles, police et tribunaux.

Arrêté par décret de la Convention nationale, le 12 thermidor an II, suite au dénonciations du conventionnel André Dumont avec Herman, il fut libéré sûrement début vendémiaire 6.

Il fut appelé au procès de Fouquier-Tinville comme témoin, en compagnie d'Herman. En raison de son rôle dans la Conspiration des prisons en 1794, l'accusateur public, Michel-Joseph Leblois, le fit décréter d'accusation. Il fut jugé, condamné à mort et guillotiné en même temps que Fouquier-Tinville et seize autres coaccusés le 18 floréal an III (7 mai 1795) sur la place de Grève.

Notes et références

  1.  Magistrature de l'Ancien régime qui correspondrait, de nos jours, à conseiller municipal.
  2.  Julien Boutboul, Un Rouage du Gouvernement révolutionnaire: « La Commission des Administrations civiles, police et tribunaux (germinal an II-brumaire an IV) »vol. II, Paris,‎ 2004, 153-155 p., mémoire de maîtrise, sous la direction de Jean-Clément Martin et de Françoise Brunel.
  3.  Anciennement, Commissaire du roi. Le "Ministère public" était partagé entre deux personnes : l'Accusateur public (élu), qui était chargé de la direction des poursuites, et le Commissaire national (nommé), qui devait requérir l'application de la peine devant le Tribunal et de se pourvoir en cassation, en cas de violation de la loi. Jacques Godechot, Les institutions de la France sous la Révolution et l'Empire, Paris, Presses universitaires de France,‎ 1951, 793 p..
  4.  Il aurait été aussi Président du Tribunal révolutionnaire du Pas-de-Calais selon Monique Rabourdin, Condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire : 1793-1795., Saint-Just-la-Pendu, Les éditions de Saint-Alban,‎ 1998, 326 p..
  5.  Henri Wallon, Histoire du Tribunal révolutionnaire, avec le journal de ses actes, Paris, Hachette,‎ 1880-1882.
  6.  A.N. F/7/4764. Une lettre de sa femme, en date de fin fructidor, demande son élargissement au Comité de sûreté générale. Suite à cela, on trouve, dans son dossier, une lettre, non-datée, du Comité de sûreté générale le mettant en liberté ainsi qu'un extrait d'écrou de la prison du Luxembourg.

Sources et Bibliographie

  • Révolution française de Jules Michelet
  • Julien Boutboul, Un Rouage du Gouvernement révolutionnaire: « La Commission des Administrations civiles, police et tribunaux (germinal an II-brumaire an IV) »vol. II, Paris,‎ 2004, mémoire de maîtrise, sous la direction de Jean-Clément Martin et de Françoise Brunel.
  • Jacques Godechot, Les institutions de la France sous la Révolution et l'Empire, Paris, Presse Universitaire de France,‎ 1951, 793 p..
  • Monique Rabourdin, Condamnés à mort par le Tribunal révolutionnaire : 1793-1795., Saint-Just-la-Pendu, Les éditions de Saint-Alban,‎ 1998, 326 p..
  • Henri Wallon, Histoire du Tribunal révolutionnaire, avec le journal de ses actes, Paris, Hachette,‎ 1880-1882.

Lien interne

  • Conspiration des prisons
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