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Vendée Militaire et Grand Ouest
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25 juin 2015

Goupilleau de Fontenay Jean François Marie

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

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Jean François Marie Goupilleau, dit Goupilleau de Fontenay, né à Apremont-sur-Vie le 25 juillet 1753, mort à Montaigu (Vendée) le 11 octobre 1823, est un notaire et un député français. Il est le cousin germain de Philippe Charles Aimé Goupilleau de Montaigu Note 1.

 

Sommaire

  
  • 1 Biographie
  • 2 Sources
  • 3 Notes et références
    • 3.1 Notes
    • 3.2 Références
  • 4 Liens externes

 

Biographie

Issu d'une vieille famille bourgeoise du Bas-Poitou, son père est notaire apostolique d'Apremont (Vendée) ; Jean Goupilleau est le dixième de douze enfants. Il étudie le droit à Poitiers avant de s'engager en 1774 dans un régiment de dragons, d'où son surnom de « Dragon ». Il quitte le régiment de Lauzun en 1776, continue son droit à Paris et s'établit notaire à Montaigu (Vendée) en 1780.

En 1789, avec son cousin Jean-Victor, Jean François Goupilleau de Fontenay rédige le cahier de doléances du tiers état de Montaigu et assiste comme électeur à la réunion des trois ordres à Poitiers pour les élections aux États généraux. Le 16 mars, il est élu député de la sénéchaussée de Poitiers aux États généraux, où il siège parmi les députés du tiers état.

Serment du Jeu de Paume, par Jacques-Louis David

Malade au moment de la séance du Jeu de paume, il se fait porter dans un fauteuil pour prêter le serment et figure au premier plan du tableau de Jacques-Louis David1.

Lors de la nuit du 4 août, il se fait remarquer par son ardeur. Secrétaire de l'Assemblée le 11 septembre, membre du comité des rapports, défend la liberté du droit de pétition, ainsi que le transfert du chef-lieu de Vendée à La Roche-sur-Yon (septembre 1790); il s'installe cette année-là à Fontenay-le-Comte d'où l'ajout à son nom pour le différencier de son cousin dit de Montaigu. En 1791, il s'oppose au cens électoral et se montre hostile à l'égard des prêtres réfractaires, des nobles et des émigrés.

À la séparation de la l'Assemblée constituante, les constituants ne pouvant être élus à la Législative, il obtient d'être nommé greffier du tribunal criminel de la Vendée à Fontenay. De même, il se fait élire, en novembre 1791, président de la « Société ambulante des amis de la Constitution de Vendée » qui diffuse l'esprit révolutionnaire dans le département, et, en décembre, il devient colonel des gardes nationales et volontaires de la ville et du district de Fontenay.

Le 3 septembre 1792, il est élu député de la Convention, le 1er sur 9, avec 254 voix sur 360 votants ; il siège sur les bancs de la Montagne, mais il est plus souvent en mission. Envoyé dans le Var en janvier 1793, absent au début du procès de Louis XVI, au 3e appel nominal, il se déclare en même temps pour la culpabilité, contre l'appel, pour la mort et contre le sursis. Il est envoyé ensuite dans le Loir-et-Cher, l'Indre-et-Loire pour le recrutement des 300 000 hommes décrété par l'Assemblée (24 février) 2.

Il est en Vendée (6 avril), à l'Armée des côtes de La Rochelle (30 avril), dans l'Allier, le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire, la Corrèze, le Cantal, la Creuse pour une levée extraordinaire de cavalerie (8 octobre). Lors de sa mission dans l'Ouest, il accuse Westermann de pillages inutiles et destitue Rossignol. Ce dernier fait appel à la Convention, il est défendu le 28 août par Bourbotte qui accuse Goupilleau « d'avoir sacrifié les intérêts de la République à des considérations locales ». Rossignol est maintenu dans ses fonctions et Goupilleau rappelé. N'ayant pu se justifier, il ne paraîtra plus aux Jacobins et se prononce comme son cousin Philippe-Charles de Montaigu contre Robespierre le 9-Thermidor.

En septembre 1794, il entre au Comité de sûreté générale et fait libérer nombre de prisonniers, tout en demandant, le 1er fructidor (18 août 1794), le maintien du gouvernement révolutionnaire. Il fait également emprisonner Rossignol que le Comité de salut public fera relâcher. Le conventionnel Rovère écrit à Goupilleau de Montaigu, alors en mission dans le midi, écrit le 9 brumaire an III (30 octobre 1794): « Son entrée au comité de sûreté générale lui avait tourné la tête; il était devenu brusque, hautain, indécis entre les hommes de sang et ceux qui pensent comme toi et moi. »

Le 18 brumaire an III (8 novembre 1794), il est envoyé auprès de l'Armée des Pyrénées-Orientales et joue un rôle dans la négociation de paix avec l'Espagne. À son retour à Paris, il demande des lois répressives contre la presse le 3 vendémiairean IV (25 septembre 1795). Il est adjoint à Paul Barras pour défendre l'Assemblée lors de l'insurrection royaliste du 13 vendémiaire (5 octobre 1795).

Le 21 vendémiaire (13 octobre), il est élu député de Vendée du Directoire au Conseil des Anciens par 76 voix sur 98 votants et choisi comme secrétaire le 2 frimaire (23 novembre). Il fait voter un dégrèvement de contributions en faveur des départements de l'Ouest ayant souffert de la guerre civile.

Non réélu en germinal an V (1797), étant sans ressources, il obtient une place d'administrateur du mont-de-piété à Paris, qu'il conservera jusqu'à la Restauration.

Ayant adhéré à l'Acte additionnel durant les Cent-Jours, et frappé par la loi du 12 janvier 1816 qui condamne les régicides, il s'exile à Bruxelles, puis à Liège. Il obtient l'autorisation de revenir en France en 1819 et s'installe auprès de son cousin à Montaigu, où il s'occupe de botanique et de la culture des tulipes. Touché par le décès de son parent, le 1er juillet 1823, il meurt à son tour le 11 octobre 1823.

Sources

  • Mireille Bossis et Philippe Bossis, Philippe-Charles-Aimé Goupilleau de Montaigu, Les apprentissages d'un Révolutionnaire vendéen, Geste Édition/Connaissances et Savoirs, 2006.
  • Charles-Louis Chassin, Études documentaires sur la Révolution française : disponible sur Gallica.
    • La préparation de la guerre de Vendée(1789-1793), 3 tomes, 1892 ;
    • La Vendée patriote (1793-1800), 4 tomes, 1893,94,94,95  ;
    • Les Pacifications de l'Ouest (1794-1801), 3 tomes, 1896, 1897, 1899 ;
    • La Vendée et la chouannerie. Table générale et alphabétique, Imprimerie Paul Dupont, Paris, 1900.
  • Correspondance intime du Conventionnel Rovère avec Goupilleau de Montaigu en Mission dans le Midi après la Terreur(1794-1795), édition de M. Jouve et M. Giraud-Mangin, Nîmes-Debroas, 1906, disponible sur Gallica.
  • Adolphe Robert, Gaston Cougny (dir.), Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris, Edgar Bourloton, 1889, tome 3, (de Gossin à Goupilleau), p. 219-220.
  • Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française.
  • Arthur Conte, Sire, ils ont voté la mort. La condamnation de Louis XVI, Robert Laffont,‎ 1966, 477 p.

Notes et références

Notes
  1.  Notice sur Goupilleau de Fontenay - Extrait d'une Histoire inédite de Montaigu (Vendée), Nantes, imprimerie de Vve Mellinet, 1845, 48 pages, consultable à la Médiathèque de la Bibliothèque Municipale de Nantes (Fonds Charles Dugast-Matifeux)
Références
  1.  [PDF]Montaigu - Cousins Goupilleau [archive], sur le site montaiguvendee.fr, consulté le 12 octobre 2014
  2.  Un document inédit à propos de la mission du 9 mars 1793 pour la levée des 300000 hommes [archive], sur le site persee.fr, consulté le 12 octobre 2014

Liens externes

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