Bataille de Sainte-Anne-d'Auray
Bataille de Sainte-Anne-d'Auray | ||||||||||||||||
Informations générales | ||||||||||||||||
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Guerres napoléoniennes Chouannerie |
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Batailles | ||||||||||||||||
Campagne de Belgique de 1815 Ligny · Quatre-Bras · Waterloo · Wavre Campagne de France de 1815 Guerre napolitaine |
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La bataille de Sainte-Anne-d'Auray se déroula lors de la chouannerie de 1815.
La bataille
Le 22 mai, les douaniers et les gendarmes d'Étel à La Trinité-sur-Mer sont désarmés par les volontaires royaux. Cependant alertés, les Fédérés de Lorient attaquent les Chouans des légions d'Auray et de Bignan commandés par Joseph de Cadoudal, Le Thieis et Jean Rohu, qui s'étaient rassemblés à Sainte-Anne-d'Auray au nombre de 800. L'affrontement est court, les fédérés paniquent et les Chouans remportent une première victoire. Julien Guillemot évoque ce combat dans ses lettres à mes neveux :
« Le général Desol, voulant former un corps principal, ce qui n'avait pas encore eu lieu dans le Morbihan, avait ordonné à M. Le Thieis, à Joseph Cadoudal et à Gambert, de faire prendre les armes à leurs hommes et de se trouver à Sainte-Anne-d'Auray, le 22 mai.
Avant de s'y rendre, les jeunes gens de la côte avaient désarmés les douaniers, depuis Etel jusqu'à La Trinité, et les gendarmes d'Auray; ceux de Bignan et d'Elven avaient également désarmé les gendarmes.
À la nouvelle de ces démonstrations préparatoires, les Fédérés de Lorient sortirent, au nombre de 500, sous les ordres de M. Josse, avocat, et, le 24 mai, ils se dirigèrent sur Sainte-Anne.
Les Royalistes y étaient au nombre de 800, munis de trois cartouches chacun et de l'ordre de courir sur l'ennemi dès qu'il paraîtrait.
En effet, les Fédérés parurent bientôt sur la route qui vient de Mériadec, et, à leur arrivée sur cette petite lande que vous trouvez auprès de l'auberge du Cheval-Blanc, ils firent une décharge qui blessa quatre hommes, en poussant des cris terribles.
Les Chouans se portèrent en avant à la course et en silence, suivant l'ordre du général. La victoire leur resta sans combattre, car les Fédérés ne tinrent pas un instant. Saisis d'une terreur panique, ils se mirent à fuir de tous les côtés, entraînant la troupe à leur suite ; et, comme ces malheureux n'étaient pas aussi lestes que les gars de Bignan, d'Auray et d'Elven, il en fut pris un grand nombre.
L'avocat Josse, leur chef, fut blessé dans le dos, et un autre avocat, nommé Jégado, reçut une blessure dans le ventre.
La nouvelle de cette victoire me fit plaisir, mes chers neveux; mais je fus transporté de joie et de bonheur quand j'appris que votre père, alors âgé de dix-sept ans, avait montré, pendant l'affaire, beaucoup de courage et de sang-froid 1. »
Sources
- Julien Guillemot, Lettres à mes neveux sur la Chouannerie, 1859, p.228-229. lire en ligne sur google livres
- Roger Dupuy, La Bretagne sous la Révolution et l’Empire, 1789-1815, éditions Ouest-France université, Rennes, 2004
Notes
- Julien Guillemot, Lettre à mes neveux sur la chouannerie , p. 228-229.