Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vendée Militaire et Grand Ouest
Vendée Militaire et Grand Ouest
Publicité
Newsletter
7 abonnés
Archives
Vendée Militaire et Grand Ouest
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 294 903
23 janvier 2017

À la lanterne

Clic pour voir sa notice sur son nom couleur orange
À la lanterne

 

Richard_Earlom,_The_plundering_of_the_King's_cellar,_Paris,_10th_August,_1793_(i


Deux hommes pendent un prêtre à la lanterne lors du pillage des caves des Tuileries après la journée du 10 août 1792.
La Lanterne journal satyrique publié par Henri Rochefort de 1868 à 1876.

À la lanterne ! est une exclamation utilisée à Paris et en France pendant la Révolution lors d'exécutions sommaires par pendaison aux poteaux supportant les lanternes des villes.

On la retrouve dans la chanson révolutionnaire Ah ! ça ira (« les aristocrates à la lanterne ! »). Le journaliste Camille Desmoulins, se désignait lui-même comme « procureur général de la lanterne ». Il écrivit un pamphlet Discours de la Lanterne aux Parisiens justifiant les exécutions sommaires d'aristocrates.

Avec le développement de la révolution, les exécutions sommaires à la lanterne furent remplacées par les exécutions légales à la guillotine.

Sommaire

  • 1 Historique
  • 2 Notes et références
    • 2.1 Références
    • 2.2 Bibliographie
    • 2.3 Liens externes

Historique

La première victime des exécutions « à la lanterne » est Joseph François Foullon que le roi Louis XVI avait choisi pour remplacer Jacques Necker comme Contrôleur général des finances en juillet 1789, quelques jours avant la prise de la Bastille. La populace tente de le pendre à une lanterne, mais la corde casse et il est décapité, sa tête promenée au bout d'une pique. Il était chargé de l'approvisionnement de Paris et accusé entretenir les troupes royales occupant Paris. Il était aussi accusé (sans preuve) d'avoir déclaré « si le peuple n'a pas de grain, qu'il mange de l'herbe ! ».

Son gendre, Louis Bénigne François Bertier de Sauvigny, également chargé de l'approvisionnement de Paris est aussi pendu à la lanterne le même jour, puis décapité. Les deux têtes au bout d'une pique sont rapprochées, les émeutiers criant « Embrasse Papa ».

Pour des raisons symboliques, c'est principalement la lanterne à l'angle de la place de Grève (actuelle place de l'Hôtel-de-Ville) et de l'ancienne rue de la Vannerie qui sert de potence improvisée. En effet, elle se trouvait en face de l'hôtel de ville de Paris à proximité d'un buste de Louis XIV, qui faisait que « la justice populaire s'exécute sous les yeux du roi ».

Le 21 octobre 1789, une foule parisienne affamée tire le boulanger Denis François de sa boutique pour le pendre à une lanterne, apparemment parce qu'il n'avait pas de pain à vendre1.

Les pendaisons à la lanterne deviennent un moyen utilisé par les Jacobins pour éliminer leurs ennemis.

Le 14 décembre 1790 à Aix-en-Provence, la foule massacre et pend à la lanterne l'avocat Jean Joseph Pierre Pascalis et le chevalier de la Rochette, avant de les décapiter.

Lors de la journée du 20 juin 1792, la foule envahit le palais des Tuileries et menace la reine Marie Antoinette. Sa femme de chambre, madame Campan, rapporta que la foule portait une potence à laquelle était pendue une poupée sale avec l'inscription « Marie-Antoinette a la lanterne ».

Notes et références

Références
  1. Riho Hayakawa, « L'assassinat du boulanger Denis François le 21 octobre 1789 », Annales historiques de la Révolution française, vol. 333,‎ 2003, p. 1-19 (DOI 10.3406/ahrf.2003.2672).
Bibliographie
  • Daniel Arasse, La Guillotine et l’imaginaire de la Terreur, Paris, Flammarion, 1987.
  • Jean-Paul Bertaud, La Presse et le pouvoir de Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Perrin, 2000.
  • Patrice Gueniffey, La Politique de la terreur. Essai sur la violence révolutionnaire, 1789-1939, Paris, Fayard, 2000.
Liens externes
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité