Jourdan Jean-Baptiste
Jean-Baptiste, comte Jourdan, né le 29 avril 1762 à Limoges, dans la Haute-Vienne et mort le 23 novembre 1833 à Paris, est un militaire français, qui commence sa carrière sous l'Ancien Régime, participe avec le marquis de La Fayette à la guerre d'indépendance des États-Unis et devient un brillant général de la Révolution, vainqueur notamment de la bataille de Fleurus (26 juin 1794). En 1798, il fait par ailleurs voter la loi Jourdan-Delbrel qui met en place la conscription. Il est élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1804 mais, tenu à l'écart par Napoléon Ier en raison de son attachement aux valeurs de la République, Jourdan n'obtiendra jamais de titre ducal et ne recevra aucune pension ou dotation autre que sa solde de maréchal. Nommé chef d'état-major du roi Joseph à Naples puis major général des armées en Espagne, il est présent à la bataille de Talavera, en 1809, et à celle de Vitoria en 1813. Sa position, toutefois, est mal définie par l'Empereur qui n'en a jamais fixé l'étendue, et est en outre affaiblie par l'insubordination répétée de ses camarades maréchaux. Après la chute de l'Empire, il se rallie aux Bourbons et devient gouverneur des Invalides jusqu'à sa mort, en 1833.
À Sainte-Hélène, l'Empereur rendra hommage à son ancien subordonné :« En voilà un que j'ai fort maltraité assurément. Rien de plus naturel sans doute que de penser qu'il eût dû m'en vouloir beaucoup. Eh bien, j'ai appris avec un vrai plaisir, qu'après ma chute, il est demeuré constamment bien. Il a montré là cette élévation d'âme qui honore et classe les gens. Du reste, c'est un vrai patriote ; c'est une réponse à bien des choses. »
Sommaire
- 1Biographie
- 1.1Carrière militaire
- 1.2Combats au sein de l'armée du Nord
- 1.3Destitué de ses fonctions
- 1.4Retour à l'armée
- 1.5Carrière politique
- 1.6Passage à l'armée du Danube
- 1.7Face à l'archiduc Charles
- 1.8Le Consulat
- 1.9Maréchal d'Empire
- 1.9.1Jourdan en Italie
- 1.9.2Major-général des armées d'Espagne
- 1.10Chute de l'Empire et Restauration
- 2Titres
- 3Décorations
- 4Hommage, honneurs et mentions,…
- 5Autres fonctions
- 6Famille
- 7Armoiries
- 8Publications
- 8.1Notes et références
- 8.2Notes
- 8.3Références
- 9Annexes
- 9.1Articles connexes
- 9.2Liens externes
- 9.3Bibliographie
Biographie
Fils de M. Roch Jourdan, maître-chirurgien à Meyrargues et Limoges, il est d'abord commis en soieries chez un de ses oncles à Lyon 1 ; puis il s'engage en 1778 comme simple soldat et rejoint l'île de Ré où, après un entraînement de huit mois, il incorpore le régiment d'Auxerrois qui combattait dans la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique 2. Après avoir participé aux opérations de cette campagne et notamment au siège de Savannah (1779), il est réformé en 1784 et revient à Limoges où il se marie et s'établit comme mercier en 1788 3.
Ayant adhéré avec enthousiasme aux idées révolutionnaires et du fait de son expérience militaire, il devient capitaine d'une compagnie de chasseurs de la Garde nationale en 1790 4. En 1791, il est chargé de l'organisation des volontaires de la Haute-Vienne et est élu lieutenant-colonel du 2e bataillon qu'il conduit à l'armée du Nord 5.
Il fait la campagne de Belgique sous Dumouriez. Avec l'armée du Nord, il participe aux batailles de Jemmapes (6 novembre 1792) et de Neerwinden (18 mars 1793) 6.
Il se distingue notamment aux environs de Namur, lors de la retraite de l'armée. Le 27 mai 1793, il est élevé au grade de général de brigade, et à celui de général de division le 30 juillet suivant. Il commande à la bataille d'Hondschoote, où il est blessé en enlevant les retranchements ennemis à la tête de ses troupes. Le 26 septembre, il remplace Houchard au commandement de l'armée. Il est bientôt commandant de l’armée des Ardennes, puis de l'armée du Nord et bat le prince de Cobourg à Wattignies (15-16 octobre 1793), disputée avec acharnement dans un combat de 48 heures, et le força à lever le blocus de Maubeuge. De nouvelles recherches de l'historien régional Henri Fremaux de Aix Noulette permettent de mettre en lumière le rôle décisif du principal général sous les ordres de Jourdan, le jeune général Florent Joseph Duquesnoy, qui désobéit aux ordres reçus pour pouvoir s'approcher de la colline de Wattignies contrairement aux deux autres généraux qui sacrifient leurs troupes dans des manœuvres maladroites. C'est Duquesnoy qui lance ses hommes le matin du 16 octobre, poussant les nouveaux canons de Gribeauval sur une pente jugée inaccessible par les Autrichiens. Ce faisant, il prend le camp retranché de Wattignies et est en mesure de tourner tous les canons vers les lignes autrichiennes qui se trouvent prises en tenaille. Clerfayt n'a d'autre solution que de fuir vers le nord et repasser la Sambre. Duquesnoy, considéré à l'époque comme le vrai vainqueur de Wattignies, est pour cette raison nommé commandant en chef des armées du nord en lieu et place de Jourdan.
Voulant prendre l'offensive, le Comité de salut public appelle Jourdan à Paris. Celui-ci fait valoir que l'armée n'est composée que de nouvelles recrues, la plupart sans armes ni habits, et qu'il vaut mieux passer l'hiver sur la défensive, pour être en état d'attaquer au printemps. Ses plans sont adoptés, mais sa réticence n'est pas oubliée, et dès que les troupes sont en état d'agir, il est remplacé par Jean-Charles Pichegru.
Le Comité de salut public prend même un arrêté par lequel il ordonne la destitution et l'arrestation du général Jourdan, mais des représentants du peuple près de l'armée prennent sa défense, et le Comité se borne de proposer à Barère de le mettre à la retraite. Destitué en janvier 1794, il reprend son commerce à Limoges.
Cependant, il est employé de nouveau et obtient le commandement de l'armée de la Moselle. Il ouvre la campagne de 1794 par le combat d'Arlon, où les Autrichiens, forts de 16 000 hommes, sont complètement battus. Il reçoit ensuite l'ordre de traverser les Ardennes et de réunir 40 000 hommes devant Charleroi et l'aile droite de l'Armée du Nord, ce qu'il exécute avec habileté. Ses troupes reçoivent le nom d'Armée de Sambre-et-Meuse.
Jourdan passe la Sambre et remporte la victoire décisive de Fleurus (26 juin 1794), permettant à la France révolutionnaire d'annexer la Belgique. Pour la première fois sur un champ de bataille, un ballon captif informe Jourdan des mouvements et des attaques de l'armée autrichienne, ce dernier pouvant alors concentrer ses canons sur le point menacé 7. Le « vainqueur de Fleurus » gagne ensuite la bataille de Sprimont le 18 septembre, et celle de La Roèr le 2 octobre suivant. Il bat l'ennemi dans plusieurs combats, reprend les places de Landrecies, Le Quesnoy, Valenciennes et Condé, fait la conquête de celles de Charleroi, Namur, Juliers et Maestricht, et plante ses drapeaux sur le Rhin depuis Clèves jusqu'à Coblentz. Il est néanmoins battu par l'archiduc Charles à Wurtzbourg le 3 septembre 1796. Le même mois, Jourdan quitte l'armée de Sambre-et-Meuse où il est remplacé par le général Hoche 8.
Jourdan ayant quitté le commandement de l'armée est nommé en mars 1797, par le département de la Haute-Vienne, au conseil des Cinq-Cents 8. Le 23 septembre, il est élu président, et le 21 janvier 1798 secrétaire. Réélu président le 24 septembre, il donne sa démission en octobre, annonçant que le Directoire le destine au commandement des armées.
Dans l'exercice de ses fonctions législatives, il fait adopter la loi sur la conscription du 5 septembre 1798, qui rend le service militaire obligatoire pour les hommes de vingt à vingt-cinq ans. Ces derniers sont répartis selon leur âge en cinq classes appelées successivement à la guerre. Cette loi, rédigé par Jourdan conjointement avec le député Pierre Delbrel, prend le nom de loi Jourdan-Delbrel.
En 1798, il est nommé commandant de l'armée du Danube. Il prend possession de la forteresse de Luxembourg qui capitule. En septembre, il passe le Rhin de vive force, en présence d'un corps de 20 000 Autrichiens et s'empare de Dusseldorf. L'armée de Clerfayt réunie sur la Lahn n'ose pas courir le risque d'une bataille et se replie au-delà du Main. Jourdan la poursuit, prend position entre Mayence et Höchst, où passe la ligne de neutralité convenue avec la Prusse.
Pichegru, qui a traversé le Rhin à Mannheim, et aurait dû s'avancer avec la majeure partie de ses forces sur le Main pour couper la retraite à Clerfayt et opérer sa jonction avec l'Armée de Sambre-et-Meuse, se borne à porter sur Heidelberg un corps de 10 000 hommes, qui est complètement battu en quelques jours. Clairfayt, rassuré par l'inaction de Pichegru, tire des renforts de l'armée autrichienne du Haut-Rhin, franchit la ligne de neutralité au-dessus de Francfort, et manœuvre pour envelopper l'Armée de Sambre-et-Meuse entre la Lahn, le Main et le Rhin.
Ces circonstances contraignent Jourdan à la retraite. Peu après, ayant forcé les lignes de Mayence, Jourdan marche au secours de l'Armée de Rhin-et-Moselle. Après une courte mais brillante campagne dans le Hunsrück, il convint d'un armistice, et la guerre ne reprend qu'au printemps suivant. Il passe alors de nouveau le Rhin, force le général Wartensleben à battre en retraite, s'empare de Francfort et de Wurtzbourg et se porte sur Ratisbonne. Attaqué par l'archiduc Charles Louis d'Autriche qui recule devant Moreau et vient au secours de Wartensleben avec 40 000 hommes, il se replie sur le Rhin. Sa retraite est surtout causée par les mauvaises consignes donnée aux armées par le gouvernement, et par le parti-pris de Moreau qui préfère une victoire facile sur le Lech au lieu de poursuivre l'archiduc Charles.
Par ses prétentions exagérées à Rastadt, et ses entreprises en Italie et en Suisse, le Directoire, qui arme toute l'Europe contre lui, néglige néanmoins de lever des armées capables de tenir tête à l'orage, et ouvre les hostilités avant d'avoir réuni tous les moyens dont il dispose. Lorsque l'Armée du Danube, commandée par Jourdan, franchit le Rhin le 1er mars 1799 et entre en Souabe, elle ne compte que 38 000 hommes et ne tarde pas à se trouver en présence de l'archiduc Charles qui réunit, lui, plus de 65 000 hommes sous ses ordres. Il est battu à Ostrach le 21 mars 1799 et Stockach le 25 mars 1799 note 1. L'avantage remporté n'est pas été aussi considérable que l'espérait Jourdan, il continue sa retraite et se porte vers les débouchés de la Forêt-Noire. Le général Moreau doit alors effectuer une retraite célèbre, et Jourdan est disgracié. Le 10 avril, il est remplacé par André Masséna.
Le 14 juillet 1799, pour l'anniversaire de la prise de la Bastille, le général Jourdan porte un toast « à la résurrection des piques » 9. La même année, il achète le château du Coudray (dans l'actuel département de l'Essonne) 10.
Réélu au Conseil des Cinq-Cents en mai 1799, il tente en vain de s'opposer au coup d'État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Parce qu'il ne marche pas sous la bannière du général Bonaparte, il est exclu du corps législatif, et momentanément condamné à être détenu dans la Charente-Inférieure. Le général Lefebvre s'interpose et plaide la cause de Jourdan devant Napoléon 8. Ce dernier le nomme alors le 21 janvier 1800 inspecteur général de l'infanterie et de la cavalerie 8, 11, puis ambassadeur en république cisalpine 8, 12, administrateur général du Piémont 13, conseiller d'État (1802) 14. En janvier 1804, élu candidat au Sénat conservateur par le collège électoral de la Haute-Vienne, il est appelé au commandement en chef de l'armée d'Italie en remplacement de Joachim Murat 15.
Le 19 mai 1804, il est toujours en Italie lorsqu'il apprend son élévation à la dignité de maréchal d'Empire (quatrième dans l'ordre des préséances) 16 et escorte à ce titre le carrosse de l'Empereur lors de la cérémonie du Sacre 17. Cette dignité tient plus du désir de l'Empereur de rallier autour de lui les officiers jacobins que de ses réels talents militaires 8:
« Le général Jourdan était très brave un jour de combat, en face de l'ennemi et au milieu du feu ; mais il n'avait pas le courage de tête au milieu du calme de la nuit, à deux heures du matin. Il ne manquait pas de pénétration, de facultés intellectuelles, mais il était sans résolution et imbu des plus faux principes de la guerre 18. »
— Napoléon Ier à Sainte-Hélène
Il était parmi les maréchaux francs-maçons 19.
Il est fait grand aigle de la Légion d'honneur le 2 février 1805 17. En juin 1805, il reçoit l'ordre de Saint-Hubert de Bavière, et le nouveau gouverneur de Lombardie commande les manœuvres du camp de Castiglione, lors du couronnement de Napoléon, comme roi d'Italie 20. Remplacé à l'armée par Masséna au moment où la guerre éclate, il se plaint amèrement à l'Empereur, et en 1806 est envoyé à Naples en qualité de gouverneur de cette ville, où il se lie d'amitié avec le roi Joseph. L'invasion de la Sicile sous les ordres du maréchal est envisagée mais l'idée est finalement abandonnée 21. Le souverain, apprenant qu'il devenait roi d'Espagne, décore Jourdan de l'ordre des Deux-Siciles auquel s'ajoutent 300 000 ducats 22.
En 1808, il passe en Espagne en qualité de major général sous le roi Joseph qu'il suit constamment à titre de conseiller militaire. Ses ordres se heurtent toutefois à l'hostilité des autres maréchaux qui entendent n'obéir qu'aux ordres de l'Empereur 18, 23. Joseph, de son côté, peu au fait de la stratégie, n'en prend pas moins à plusieurs reprises le commandement en chef, ce qui aboutit à des conséquences néfastes 18. C'est dans ces conditions difficiles que Jourdan s'attelle à sa tâche : sa première préoccupation est alors l'armée anglo-espagnole des généraux Wellesley et la Cuesta, qui viennent de repousser Soult au Portugal 24. Jourdan parvient à convaincre le roi de laisser s'avancer les soldats adverses vers Madrid, pour les encercler avec l'aide des troupes de Soult arrivant du nord 25. Le jour de la bataille de Talavera, les directives du major général sont cependant bafouées par l'impatience du maréchal Victor qui obtient de Joseph l'autorisation d'attaquer les Anglais retranchés sur une colline 26. Après avoir résisté pendant trois jours aux assauts français, Wellesley se retire, échappant à la destruction 27.
Dégoûté d'avoir l'apparence du commandement sans la réalité, Jourdan sollicite son rappel qu'il obtient en octobre 1809, et se retire dans sa terre du Coudray (Seine-et-Oise). Il vit au sein de sa famille lorsque l'Empereur, déterminé à faire la guerre à la Russie, lui ordonne en 1811 de retourner en Espagne avec sa première qualité, répondant ainsi à la requête de son frère dont la mésentente avec Soult est flagrante 28. C'est pendant cette seconde période qu'a lieu la retraite de Madrid où il était gouverneur depuis le 11 juillet 1811 et qu'est donnée la bataille de Vitoria. Joseph, qui désire affronter l'ennemi, ignore Jourdan qui lui conseille d'attendre des renforts et d'envoyer le convoi transportant sa cour et son trésor vers la France 29. Le maréchal, malade, ne peut assurer aucun commandement lors du combat 29, qui s'achève sur une défaite décisive des troupes françaises. Jourdan perd son bâton de maréchal lorsque la voiture du roi est attaquée par les Anglais 30. À Napoléon qui fait peser sur lui l'entière responsabilité de la défaite, il demande sa mise à la retraite 31.
On a longtemps imputé au maréchal Jourdan le mauvais succès de cette journée, mais il n'y commande ni de droit ni de fait, et ses conseils éprouvent de nombreuses contradictions.
Après la bataille de Vitoria, il rentre en France et reste sans activité jusqu'à l'année suivante, où il est néanmoins nommé à la tête de la 19e division militaire, commandement qui est confirmé à la Restauration 18.
Le 3 avril 1814, il envoie de Rocou son adhésion à tous les actes du gouvernement provisoire, est créé chevalier de Saint-Louis le 2 juin, et se retire à la campagne après le 26 mars 1815. Napoléon l'appelle à la Chambre des pairs au mois de juin 32 et l'envoie à Besançon en qualité de gouverneur de cette place et de la 6e division militaire 18, 33. Sous la seconde Restauration, il se rallie à nouveau à la monarchie. Il préside le conseil de guerre qui doit juger le maréchal Ney, et qui se déclare incompétent. Il refuse par la suite la présidence du nouveau tribunal qui doit juger et condamner son ancien frère d'armes. En 1817, il est nommé gouverneur de la 7e division militaire, et le 5 mars 1819 le roi l'appelle à la Chambre des pairs après l'avoir créé comte (majorat non constitué). À la chambre haute, il se montre le défenseur des libertés octroyées par la Charte de 1814 et vote avec le parti constitutionnel. Lors de la révolution de 1830, il est ministre des Affaires Étrangères 6. Il est ensuite nommé gouverneur des Invalides 6. Il meurt à Paris le 23 novembre 1833.
Les obsèques du maréchal eurent lieu à l'église des Invalides et ses restes furent déposés dans les caveaux de l'Hôtel.
Les papiers personnels de Jean-Baptiste Jourdan sont conservés aux Archives nationales sous la cote 194AP 34.
Titres
- Comte Jourdan et Pair de France le 5 mars 1819, sans constitution de majorat 35, 36.
Toute sa vie, Jourdan aura espéré, en vain, le titre de « duc de Fleurus », mais Napoléon se méfiait de ce général républicain auréolé de sa victoire de Fleurus. L’Empereur fait remarquer à Lannes au sujet de ce titre convoité par Jourdan :
« qu’il [Jourdan] aurait un titre plus beau que le mien car je n’ai jamais remporté une victoire ayant sauvé la France 37 »
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Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire le 2 octobre 1803, puis,
- Grand officier et chef de la 16e cohorte le 14 juin 1804, puis,
- Grand-croix de la Légion d'honneur le 2 février 1805 ;
- Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis le 2 juin 1814 ;
- Commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit le 30 mai 1825 ;
- Chevalier de l'Ordre de Saint-Hubert (Bavière) ;
- Grand dignitaire de l'Ordre royal des Deux-Siciles (vers 1811 38).
Hommage, honneurs et mentions,…
- Le nom de « JOURDAN » est gravé au côté Nord (3e colonne) de l’arc de triomphe de l’Étoile, à Paris.
- Ont été nommés en son honneur :
- le boulevard Jourdan (14e arrondissement de Paris),
- la place Jourdan à Limoges.
- Il y a une grande statue de lui en pied du lycée militaire de Saint-Cyr.
- Le nom de l'Athénée de Fleurus lui rend hommage : Athénée Royal Jourdan à Fleurus, d'ailleurs, celle-ci lui a consacré une reconstitution (week-end du 10 mars 2007).
Autres fonctions
- Député de la Haute-Vienne au conseil des Cinq-Cents (12 avril 1798 - 14 octobre 1798, 13 avril 1799) ;
- Président du conseil des Cinq-Cents (19 septembre 1797, 23 septembre 1798 - 14 octobre 1798) ;
- Ambassadeur auprès de la République cisalpine (24 juillet 1800 - 2 avril 1801) ;
- Administrateur général du Piémont (2 avril 1801 - 26 janvier 1804) ;
- Conseiller d'État le 1er décembre 1802 ;
- Gouverneur de Naples (17 mars 1806 - 8 juin 1808) ;
- Chef d'état-major du roi de Naples puis roi d'Espagne Joseph Bonaparte (1806 - 17 juillet 1808, 28 octobre 1811 -16 mars 1812) ;
- Chef d'état-major de l'armée d'Espagne (17 juillet 1808 - 2 octobre 1809, 16 mars 1812 - 12 juillet 1813) ;
- Gouverneur de Madrid (8 juillet 1811 - 28 octobre 1811) ;
- Pair de France :
- 2 juin 1815 (Cent-Jours),
- Comte-pair le 5 mars 1819 ;
- Président du conseil de guerre chargé de juger le Maréchal Ney (1er septembre 1815) ;
- Commissaire au ministère des Affaires étrangères août 1830 ;
- Gouverneur des Invalides où il est inhumé (11 août 1830 - 23 novembre 1833).
Famille
Jean-Baptiste Jourdan épouse, le 22 janvier 1788 à Limoges, Jeanne Nicolas (morte le 9 octobre 1840 à Limoges) dont il a cinq filles 6 :
- Angélique Catherine (1791-7 mars 1879 à Naples)
- Camille (morte en 1842)
- Jeanne Madeleine Delphine (1797-1839)
- Sophie Catherine (morte en 1820)
- Nina (1800-1833)
Camille se marie en 1808 avec Paul Félix Ferri-Pisani, comte de Saint-Anastace et de l'Empire 39, note 2.
Delphine épouse en 1815 Jean-Joseph Pougeard du Limbert (1786-1848), général de brigade et député de la Charente 40.
Armoiries
Jean-Baptiste Jourdan ne semble pas avoir reçu de blason, toutefois, le maréchal utilisait un blason directement construit autour de son monogramme 35.
Image | Noms et blasonnement | |
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Sous le Premier Empire :
D'azur, aux lettres JBJ enlacées d'or ; à la bordure d'argent, besantée de sable 35, 36. |
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Sous la Restauration française, membre de la Chambre des pairs, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, |
Publications
- Opérations de l'armée du Danube (1799) ;
- Mémoires pour servir à l'histoire de la campagne de 1796 (1819).
- Les hostilités commencèrent le 20 mars. Le lendemain, trois divisions françaises soutinrent à Ostrach, contre toute l'armée autrichienne, le combat le plus opiniâtre, et n'abandonnèrent leur position qu'après avoir fait éprouver une perte considérable aux ennemis. Jourdan, convaincu qu'en persistant à lutter contre des forces aussi supérieures, il compromettrait son armée, prit la détermination de se rapprocher du Rhin, dans l'espérance d'y recevoir les secours dont il avait besoin pour reprendre l'offensive. Il fit sa retraite en bon ordre et fut suivi mollement par l'archiduc. S'étant aperçu le 24 que ce prince avait mal disposé ses troupes aux environs de Stokach, il espéra que cette circonstance balancerait la disproportion de ses forces avec celles de ses adversaires ; il attaqua donc l'archiduc le lendemain à Liebtingen, lui fit 4 000 prisonniers, prit 2 pièces de canon, coucha sur le champ de bataille et y séjourna le jour suivant.
- L'aîné de ses petits-enfants fut autorisé à prendre le nom de Ferri-Pisani-Jourdan par ordonnance du 29 août 1834.
- Hulot 2010, p. 29
- Hulot 2010, p. 34
- Hulot 2010, p. 38 et 41
- Hulot 2010, p. 47
- Hulot 2010, p. 50 et 54
- Capelle et Demory 2008, p. 21
- Guy 2012, p. 81
- Capelle et Demory 2008, p. 22
- Soboul 1962, p. 456
- Hulot 2010, p. 160
- Hulot 2010, p. 172
- Hulot 2010, p. 174
- Hulot 2010, p. 180
- Hulot 2010, p. 184 et 185
- Hulot 2010, p. 186 et 188
- Hulot 2010, p. 192
- Hulot 2010, p. 194
- Capelle et Demory 2008, p. 27
- Les Francs-maçons de la Grande armée [archive] sur le site Histoire pour tous
- Hulot 2010, p. 196
- Valentin 1956, p. 322
- Hulot 2010, p. 213
- Hulot 2010, p. 218
- Hulot 2010, p. 222
- Hulot 2010, p. 224
- Hulot 2010, p. 229
- Hulot 2010, p. 231
- Hulot 2010, p. 236
- Hulot 2010, p. 253
- Hulot 2010, p. 255
- Hulot 2010, p. 257
- Hulot 2010, p. 268
- Hulot 2010, p. 269
- Archives nationales [archive]
- Source : www.heraldique-europeenne.org [archive]
- Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org [archive]
- Hulot 2010, p. 212
- Almanach impérial, Testu, 1811 (lire en ligne [archive])
- Valynseele 1957, p. 71
- Valynseele 1957, p. 116
Annexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile ;
- Liste des chevaliers et commandeurs de l'ordre du Saint-Esprit.
- Notices d'autorité : Fichier d'autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Base Léonore • WorldCat
- Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : S.H.A.T.: 6 Yd 4.
- « Notice no LH/1381/74 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Jean-Baptiste Jourdan », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
- « Jean-Baptiste Jourdan », dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] ;
- Frédéric Hulot, Le Maréchal Jourdan, Pygmalion, 2010, 333 p. (ISBN 9782756402994).
- Béatrice Capelle et Jean-Claude Demory, Maréchaux d'Empire, E/P/A, 2008, 287 p. (ISBN 978-2-85120-698-5), « Jourdan, le maréchal non anobli ».
- René Valentin, Le Maréchal Jourdan (1762-1833), Paris, Charles-Lavauzelle et cie, 1956.
- Joseph Valynseele, Les maréchaux du Premier Empire, leur famille et leur descendance, Paris et La Roche-sur-Yon, Imprimerie centrale de l'Ouest, 1957.
- Pascal Guy, « Ballons : la République met un œil dans le ciel », Guerres & Histoire, no 5, février 2012, p. 80-84(ISSN 2115-967X)
- Albert Soboul, Précis d'histoire de la Révolution française, Paris, Éditions Sociales, 1962, 530 p.