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Vendée Militaire et Grand Ouest
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4 janvier 2018

de Tyard Pontus

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 
Pontus de Tyard

Pontus_de_Thyard

Portrait de Pontus de Tyard par le graveur Thomas de Leu (1577)

Naissance 20 avril 1521
Bissy-sur-Fley (Chalonnais)
Décès 23 septembre 1605 (à 84 ans)
Château de Bragny-sur-Saône
Auteur
Langue d’écriture français
Pontus de Tyard
Image illustrative de l'article Pontus de Tyard
Biographie
Naissance 30 avril 1521
Bourgogne
Décès 23 septembre 1605
Bragny-sur-Saône
Évêque de l’Église catholique
Évêque de Chalon-sur-Saône
17 mars 1578 – 24 janvier 1594
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org [archive]

Pontus de Tyard, seigneur de Bissy, est un prélat, écrivain et poète français, membre du cercle littéraire de la Pléiade, né le 20 avril 1521 à Bissy-sur-Fley et mort le 23 septembre 1605 au château de Bragny-sur-Saône.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Titres et Fonctions
  • 3 Regards sur l'œuvre
  • 4 Postérité
  • 5 Éditions récentes
  • 6 Bibliographie
  • 7 Voir aussi
    • 7.1 Liens externes
    • 7.2 Liens internes
  • 8 Notes et références

Biographie

Né à Bissy-sur-Fley en 1521 de Jehan de Tyard, d'une maison noble de Bourgogne, lieutenant général au baillaige de Mâcon, et de Jehanne de Ganay, Pontus de Tyard aura su, au cours de sa longue vie s’illustrer comme un authentique humaniste dans une des périodes les plus sombres de la Bourgogne : celle des guerres de religion. Évêque de Chalon, il eut le rare courage de prêcher aux uns et aux autres la modération. Menacé pour délit d’œcuménisme, tourmenté pour le soutien indéfectible qu’il porta à son souverain, Tyard fit preuve en toutes circonstances d’un courage et d’une opiniâtreté à toute épreuve. Cet homme véritable encyclopédiste, fut également une figure emblématique de la vie culturelle et politique française au XVIe siècle, en étant tout d’abord l’un des fondateurs de la Pléiade (premier mouvement de l'histoire littéraire française), ou exerçant par ailleurs ses parfaites dispositions diplomatiques en assurant auprès du roi Henri III le rôle de conseiller d’État.

Pontus de Tyard participe avec un enthousiasme certain à ce grand élan de connaissances qui enflamme le XVIe siècle, en s'imposant comme l'un des maîtres de la pensée moderniste. Ici subsiste alors l'image d'un homme, épris de culture, savant astronome, mathématicien de talent, poète et philosophe, vers qui les plus illustres et beaux esprits se sont tournés, en quête de conseils et de secours spirituel.

Il écrit Les Erreurs amoureuses à Lyon en 1549, recueil qu'il prolonge jusqu'en 1555 de plusieurs ajouts. Son style se rapproche de celui de Pétrarque (il a aussi pu être inspiré par la Délie de son ami Maurice Scève) qu'il rejoint à l'école lyonnaise1, et le sujet en a peut-être été inspiré par Louise Labé. En 1551, son Chant en faveur de quelques excellens poëtes de ce tems célèbre du Bellay, Marot et Ronsard.

Pontus est d'ailleurs comme Ronsard et Joachim du Bellay un des membres de la Pléiade, mais il s'implique moins dans les recherches poétiques du groupe, dans les années 1550, car il travaille à une œuvre plus philosophique : les Discours philosophiques, une série de dialogues qui paraissent jusqu'en 1557, anonymement. Ces discours lui permettent d'explorer les connaissances dans les domaines de la poésie, de la musique, du temps, de la divination et de la science de l'univers entier. Le point de vue spirituel (psychologie, théodicée) et le point de vue matériel (astronomie, physique, météorologie) y sont abordés. Il fait ainsi mention des nouvelles théories de Copernic à plusieurs reprises. Pontus de Thyard fait précéder le Second Curieux d'un mémorable avant-propos, qui constitue un vibrant plaidoyer pour la langue française. Vers 1550-1560, il anime une société littéraire chalonnaise avec Philibert Guide, Guillaume des Autels…

Après 1570, Pontus connaît un certain succès dans les salons parisiens à l'occasion du courant néo-pétrarquiste qui voit dans ses Erreurs amoureuses une œuvre fondatrice. Ses Œuvres poétiques, en 1573, sont dédiées à la maréchale de Retz.

Il devient évêque de Chalon-sur-Saône en 1578, et sa vie prend alors un nouveau tournant puisqu'il se consacre entièrement à sa nouvelle charge. Député aux États de Blois en 1588, il défend l'autorité royale contre les Ligueurs. Il abandonne sa charge d'évêque en 1593 pour se retirer dans ses terres, où il reste jusqu'à sa mort.

En 1594 il publie Extrait de la généalogie de Hugues Capet.

Titres et Fonctions

Récapitulation des titres et fonctions de Pontus de Tyard2

  • Chanoine de l'église de Saint-Vincent de Mâcon (15652)
  • Protonotaire du Saint-Siège, nommé par le pape Paul III (1552)
  • Membre du parlement de Paris (1570)
  • Aumônier des rois Henri II, Charles IX, Henri III, Henri IV
  • Conseiller d'État du roi Henri III
  • Grand archidiacre du chapitre de Saint-Vincent de Chalon
  • Évêque de Chalon-sur-Saône nommé par le pape Grégoire XIII (démission acceptée en 1594)
  • Député de la province de Lyon à l'assemblée du clergé de France tenue à Melun (1579)
  • Élu du clergé aux États-généraux de Bourgogne (1587)
  • Député de Bourgogne aux États-généraux du royaume convoqués à Blois (1588)
  • Membre fondateur de la Pléiade (1550)
  • Membre fondateur de l'Académie de Musique et de Poésie (1570)

Regards sur l'œuvre

Avec Tyard, nous découvrons un siècle où la « poésie était reine » mais également un personnage très favorisé et contrasté. Favorisé par la santé physique, les dons intellectuels et les vertus, de même le statut social qui permet plus facilement de philosopher sur l’art de vivre en taquinant les muses. C’est le contexte aussi qui explique les contradictions du portrait : celui d’un homme « aimant passionnément la Bourgogne » tout en attribuant ses défauts à « la crasse mâconnaise » de ses origines, celui d’un vulgarisateur qui « méprise le peuple sot et médisant », celui d’un évêque qui « fait commerce de galanteries » dans ses vers, celui d’un penseur à la fois moderne (par son humanisme et sa réflexion sur l’égalité des sexes) et traditionnel (par son ethnocentrisme linguistique), celui encore d’un caractère porté à la retenue et à la modestie mais également « expert dans l’art de la flagornerie », celui enfin d’un poète qui se fait une haute idée de la poésie mais n’attache pas d’importance à ses productions, lui préférant la philosophie. Ces oppositions, loin de discréditer le personnage, le rendent au contraire plus vivant, plus complexe.

Paul Valéry, dans la seule étude de Variété qu'il consacra à un poète du XVIe siècle, écrit de lui :

« …Si l’attention érudite se concentre et s’attarde sur ce compagnon de Ronsard et de Du Bellay, elle discerne dans Thiard presque tous les nobles éléments dont les grands hommes de son époque étaient composés. (…) Ce poète fut astronome, cet astronome évêque, cet évêque agent du roi et sa plume dans la polémique. La lyre, la mitre, l'astrolabe pourraient figurer sur son tombeau… »

Postérité

  • Lycée Pontus de Tyard à Chalon-sur-Saône.
  • Rue Pontus de Tyard à Dijon.

Éditions récentes

  • Œuvres complètes. Tome I . Œuvres poétiques, éd. critique par Eva Kushner, Sylviane Bodkam, Gisèle Mathieu-Castellani et al. Paris : Honoré Champion, 2004 (ISBN 978-2-74530-630-2)
    Contient : Les erreurs amoureuses ; Continuations des erreurs amoureuses ; Troisième livre des erreurs amoureuses ; Livre de vers liriques ; De Coelistribus asterismis poëmatium ; Recueil des nouvelles œuvres poétiques ; Les douze fables de fleuves ou fontaines
  • Œuvres complètes. Tome IV. 2, sous la direction d'Eva Kushner, texte établi, introduit et annoté par François Roudaut, Classiques Garnier, 2013 (ISBN 978-2-8124-0973-8)
Contient : Le second curieux ou Second discours de la nature du monde et de ses parties
  • Œuvres complètes. Tome VI, édition critique par Marie-Madeleine Fragonard, François Rouget et François Roudaut, Paris, Honoré Champion, 2007 (ISBN 978-2-74531-540-3)
Contient : Homélies ; Histoire d’Hérodian (dédicace) ; Lettre au jésuite Charles ; Généalogie de Hugues Capet ; Advis du diacre Agapet ; Modèles de phrases ; Lettres d’amour
  • Œuvres complètes. Tome VII . La droite imposition des noms = De recta nominum impositione, introduction par Jean-Claude Margolin, texte établi et traduit par Jean Céard, et annoté par Jean-Claude Margolin et Jean Céard, avec la collaboration de Sophie Kessler-Mesguisch et Colette Nativel, Paris, Honoré Champion, 2007 (ISBN 978-2-74531-348-5)
  • Discours de la vérité de divination par astrologie, éd. Sylviane Bokdam, Genève, Droz, 1990. (Textes littéraires français ; 383).

Bibliographie

  • Emmanuel Mère, Pontus de Tyard, ou l'univers d'un curieux, Chalon-sur-Saône, Éd. Hérode, 2001, 224 p.
  • Éva Kushner, Pontus de Tyard et son œuvre poétique, H. Champion, 2001 (ISBN 2-7453-0624-3)

Voir aussi

Liens externes
Liens internes
  • Chronologie de la littérature française : Littérature française du Moyen Âge - XVIe siècle – XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - XXIe siècle
  • Poésie française du XVIe siècle
  • Liste d'écrivains de langue française par ordre chronologique

Notes et références

  1. Biographie de Pontus de Tyard [archive]
  2. Emmanuel Mère, Pontus de Tyard ou l'univers d'un curieux, Chalon-sur-Saône, Editions Herode, 2000, 226 p..

 

 

 

 

 

 
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