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4 février 2018

Fourcroy Antoine-François

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Antoine-François Fourcroy

220px-Antoine_François,_comte_de_Fourcroy

Naissance 15 juin 1755
Paris (France)
Décès 16 décembre 1809 (à 54 ans)
Paris (France)
Nationalité Drapeau de France Français
Domaines Chimie
Institutions Jardin du roi
Renommé pour Travaux sur la nomenclature chimique
Codécouverte de l'iridium

Antoine François Fourcroy ou de Fourcroy, né le 15 juin 1755 à Paris et mort le 16 décembre 1809 à Paris, est un chimiste français et un député à la Convention nationale.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Travaux scientifiques
  • 3 Publications
  • 4 Bibliographie
  • 5 Liens externes
  • 6 Notes et références

Biographie

Fils d'un apothicaire de la maison du duc d'Orléans, il perd sa mère alors qu'il n'a que sept ans. Des difficultés financières dans le commerce de son père l'oblige à quitter le collège d'Harcourt. Il travaille alors comme « gratte-papier » chez un commis du Sceau et apprend à écrire à des enfants. Il fait des études de médecine auprès de l'anatomiste Félix Vicq d'Azir (1748-1794), dont il est chargé de répéter son cours dès 1776. Il obtient en 1780 le titre de docteur, décerné par la Faculté de médecine.

Il est remarqué par le chimiste Jean-Baptiste Bucquet (1746-1780), professeur de chimie à la faculté de médecine de Paris, et assiste aux cours de ce dernier. En 1784, il est choisi pour succéder à Pierre Joseph Macquer (1718-1784) comme lecteur de chimie au Jardin du roi, soutenu par Buffon qui le préfère à Berthollet. Ses cours lui valent une grande renommée.

En 1783, il devient membre de la Société d'Agriculture et collabore à l'Encyclopédie méthodique. En 1787, il devient associé chimiste à l'Académie des sciences et membre de la Société linnéenne de Paris.

Avec Berthollet, il est l'un des premiers à se convertir aux vues d'Antoine Lavoisier dont il aide à publier les écrits, notamment la Méthode rationnelle de nomenclature1. Bien que son nom apparaisse dans de nombreux écrits de chimie, de physiologie et de pathologie, seul ou comme coauteur, il est plutôt un enseignant et un administrateur qu'un véritable chercheur.

En 1789, favorable aux idées révolutionnaires, il participe à la rédaction des cahiers du tiers état, et, en 1791, publie un périodique : La médecine éclairée par les Sciences physiques. En novembre, il est élu adjoint au secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, Nicolas de Condorcet, et devient directeur de la Société de médecine, puis de la Société d'agriculture. En 1792, il est nommé régisseur des Poudres et des Salpêtres et, début 1793, celui d'administrateur du département de Paris.

En 1792, il est élu quatrième député suppléant de Paris à la Convention nationale. Selon Raynald Secher (Le Génocide Franco-français, Vendée-Vengé), Il participe aux études et mises au point des méthodes qui doivent aboutir au gazage des populations de la Vendée. Les moyens utilisés n'offriront que très peu de résultats et seront abandonnés. Le 25 juillet 1793, il remplace Marat, qui a été assassiné le 13 juillet, à la Convention nationale, et il est élu au Comité d'instruction publique. Il soutient le plan d'éducation de Le Peletier et soutient l'épuration des académies de médecine et des sciences. On ira jusqu'à l'accuser d'avoir provoqué la mort de Lavoisier ou, pour le moins, de n'avoir rien fait pour le sauver.

Le 1er septembre 1794, il est élu au Comité de salut public, où il siège jusqu'au 3 juin 1795. Il est chargé des Poudres et Salpêtres. Il développe un plan d'éducation et d'emblée milite pour la création de l'École centrale des travaux publics (qui deviendra en 1796, l'École polytechnique), de l'Institut national des sciences et arts (fin 1795) ainsi que de plusieurs écoles de médecine. Son discours en faveur de la création de l’École polytechnique est une attaque en règle contre les Montagnards :

« Tandis que les Conspirateurs voulaient faire disparaître de la France les Lumières, dont ils redoutaient l'influence, la Convention Nationale s'opposait de toute sa force aux efforts de ces barbares. Vos comités de Salut Public et d'Instruction Publique ont recueilli trop de preuves et rassemblé trop de faits pour qu'il soit permis de douter de l'existence d'une conjuration contre les progrès de la Raison humaine ; il leur est démontré qu'un des plans des conspirateurs était d'anéantir les sciences et les arts (...) avec la coupable espérance de priver la France d'ingénieurs et d'artilleurs instruits, de généraux éclairés, de marins habiles, de la faire manquer d'armes, de poudre et de vaisseaux, de laisser les places et les ports sans moyen de défense, et de donner ainsi à nos ennemis des avantages certains et des victoires faciles... »

C'est dans le laboratoire de Fourcroy que Bernard Courtois fait ses premières armes.

En novembre 1795, il est élu par la Sarthe au Conseil des Anciens, où il siège jusqu'en mai 1797. Après le 18 brumaire, le Premier Consul l'appelle à siéger au Conseil d'État le 25 décembre 1799. Le 20 septembre 1802, il est nommé directeur général de l'Instruction publique, succédant à Roederer. Secrétaire d'État, il se rend notamment en Vendée et rédige un compte rendu sur la situation de la région en janvier 1801, peu après la paix provisoire conclue par Napoléon Bonaparte. Il est fait membre de la Légion d'honneur le 2 septembre 1803, puis commandeur le 14 juin 1804. Il travaille à l'élaboration de l'Université impériale, décrétée le 10 mai 1806 mais qui ne prendra forme qu'en 1808. Espérant alors en être nommé grand maître, c'est finalement Louis de Fontanes qui acquiert ce poste.

Fourcroy a été très actif dans l'organisation de l'instruction publique et a pris une grande part dans l'établissement de programmes scientifiques pour les écoles primaires et secondaires.

Élevé au titre de comte d'Empire en avril 1808, il est nommé Directeur général des Mines. Mais il tombe malade et décède d'une crise cardiaque le 16 décembre 1809.

Travaux scientifiques

Hormis ses travaux sur la nomenclature chimique1, Fourcroy est considéré comme ayant participé à la découverte de l'iridium2. En 1803, il observe en compagnie de Louis-Nicolas Vauquelin qu'après dissolution du platine dans l'eau régale, un résidu noir insoluble et difficilement fusible apparaissait3,4. Malheureusement ils n'obtiennent pas assez de ce nouveau matériau, qui est découvert par Smithson Tennant en 18045.

Publications

Page titre de la dernière œuvre de Foucroy.
  • Antoine François Fourcroy, Élémens d'histoire naturelle et de chimie, Chez Cuchet, 1782
  • Antoine François Fourcroy, Philosophie chimique : Vérités fondamentales de la chimie moderne, disposées dans un nouvel ordre, Imprimerie de Cl. Simon, 1792, 128 p.
  • Discours sur l'état actuel des sciences et des arts dans la République française. Prononcé à l'ouverture du Lycée des arts le dimanche 7 avril 1793, l'an second de la République. Par A. F. Fourcroy, et imprimé par ordre du Conseil-général. - [Paris] [s.n.] 1793. [BM de Senlis]
  • Antoine François Fourcroy, Rapport fait au nom du comité de salut public sur les arts qui ont servi à la défense, et sur le nouveau procédé de tannage découvert par le citoyen Armand Séguin : à la Convention nationale, dans la séance du 14 nivôse an III, et imprimé par ordre de la Convention nationale, Paris, Imprimerie nationale, 1793, 36 p. (lire en ligne [archive])
  • Antoine François Fourcroy, Système des connaissances chimiques et de leurs applications aux phénomènes de la nature et de l'art, Baudouin, 1801 (11 volumes)

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. a et b Louis-Bernard Guyton de Morveau, Antoine Laurent Lavoisier, Claude-Louis Berthollet, Antoine François de Fourcroy, Jean-Henri Hassenfratz et Pierre-Auguste Adet, Méthode de nomenclature chimique, Chez Cuchet, 1787, 314 p. (lire en ligne [archive])
  2. (en) L. B. Hunt, « A History of Iridium », Platinum Metals Review, vol. 31, no 1,‎ janvier 1987, p. 32-41 (lire en ligne [archive])
  3. A. F. Fourcroy et L. N. Vauquelin, « ... », Ann. Chim., vol. 48,‎ 1803, p. 177-183[réf. incomplète]
  4. A. F. Fourcroy et L. N. Vauquelin, « ... », Ann. Chim., vol. 50,‎ 1804, p. 5-26[réf. incomplète]
  5. (en) S. Tennant, « On Two Metals, Found in the Black Powder Remaining after the Solution of Platina », Phil. Trans. R. Soc. Lond., vol. 94,‎ 1804, p. 411-418 (DOI 10.1098/rstl.1804.0018)
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