Lecomte du Nouÿ Jean-Jules-Antoine
Naissance |
10 juin 1842
Paris |
---|---|
Décès |
19 février 1923 (à 80 ans)
Paris |
Nationalité |
France
|
Activité |
Artiste peintre et sculpteur
|
Formation |
École nationale supérieure des beaux-arts
|
Maître |
Charles Gleyre
Émile Signol Jean-Léon Gérôme |
Mouvement |
Orientalisme
|
Père |
Jules Michel Lecomte
|
Fratrie |
André Lecomte du Nouÿ
|
Conjoints |
Térésa Marie Fisanne
Caroline Evrard Valentine Peigné-Crémieux (1876) |
Enfant |
Jacques Théodore Jules Lecomte du Nouÿ
|
Distinctions |
Second prix de Rome en peinture de 1872
|
L'Esclave blanche
|
Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ, né le 10 juin 1842 à Paris où il est mort le 19 février 1923, est un peintre orientaliste et sculpteur français.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Liste des peintures
- 2.1 Sculptures
- 3 Influences
- 4 Notes et références
- 5 Bibliographie
- 6 Liens externes
Biographie
Jean-Antoine Jules Lecomte-Dunouy1 est le fils de Jules Louis Michel Lecomte, musicien, et de Félicité Alexandrine Dunouy, et le frère aîné de l'architecte français André Lecomte du Nouÿ. Il est successivement l'élève de Charles Gleyre, de Émile Signol et enfin de Jean-Léon Gérôme.
Issu d'un milieu conservateur et catholique, il épouse en premières noces la fille d'Alfred Peigné et de Mathilde Crémieux (1834-1912), petite-fille du sénateur Adolphe Crémieux, d'une famille de confession juive, Valentine Peigné-Crémieux (1855-1876), en 1876. Valentine meurt le 15 octobre de la même année, mais Lecomte du Nouÿ garda des liens étroits avec sa belle-famille, notamment avec Jean Cruppi. Il se remarie avec Caroline Évrard (1851-1892), qui lui donne un fils unique, futur architecte et archéologue, Jacques Théodore Jules Lecomte du Nouÿ (1885-1961). Sa troisième épouse s'appelle Térésa Marie Fisanne (ou Fizanne), et il peint son portrait en 1906.
Son tableau Francesca de Rimini et Paolo dans la caverne marque ses débuts dans les Salons parisiens en 1863, où il expose ensuite régulièrement tous les ans.
En 1865, il entreprend son premier voyage en Orient en compagnie du peintre Félix-Auguste Clément.
En 1866 il remporte une médaille pour L'Invocation à Neptune, et puis le 2e grand prix de Rome en 1872 pour la Mort de Jocaste. Cette même année, l'État français se rend acquéreur de son tableau Les Porteurs de mauvaises nouvelles pour le musée du Luxembourg2, en 1873 du Charmeur pour le musée des beaux-arts de Reims, en 1874 d'Eros-Cupido pour le musée des beaux-arts de Tours. En 1873, associé à la ville de Paris, l'État passe commande à l'artiste de deux vastes compositions pour la décoration de l'église de la Sainte-Trinité de Paris, qu'il livrera quelques années plus tard. Il s'agit de Saint Vincent de Paul ramène des galériens à la foi (1876) et Saint Vincent de Paul secourant les Alsaciens et les Lorrains après la guerre de 1637 (1879).
En 1875, il entreprend un nouveau voyage en Orient qui le mène de Grèce en Turquie. Plus tard il visite également l'Égypte et la Roumanie, où il rejoint son frère appelé à restaurer certains monuments (1892).
Du Maroc, notamment de Tanger, où il rapporte des scènes de genre prise au sein de la communauté juive.
Il expose un marbre, Le Fer qui donne du pain, figurant un paysan rétamant sa faux, au Salon de 19053.
Jean Jules Antoine Lecomte du Nouÿ meurt en 1923 à Paris.
Une rue porte son nom à Paris, dans le 16e arrondissement, depuis 1932.
Liste des peintures
- Statue de Valentine Lecomte du Nouÿ (1877) ornant sa tombe, Paris, cimetière du Montparnasse ;
- Pour la liberté - Dédié aux enfants de Paris (1900), Bruxelles, musée royal de l'armée et de l'histoire militaire ;
- Le Fer qui donne du pain (1905), marbre, mairie de Sermaize-les-Bains ;
- Le Divin Chanteur - Orphée (1913), hôtel de ville de Versailles.
Influences
- Inspiré du Roman de la momie de Théophile Gautier, la toile Les Porteurs de mauvaises nouvelles (1871) fut appréciée entre autres par Jules Clarétie ; elle est citée dans le Journal de Julien Green comme source d'un érotisme troublant10 ; elle a également inspiré Frank Frazetta pour la couverture de l'album Conan The Destroyer.
Notes et références
- Base Léonore [archive], document 1, notice L1536028, en ligne.
- Aujourd'hui mis en dépôt par le musée d'Orsay au ministère des Affaires culturelles de Tunis.
- L'Illustration, No. 3245, 6 mai 1905. [archive]
- Notice no 000PE019260 [archive], base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice en ligne [archive].
- Notice en ligne [archive].
- Notice no 000PE001815 [archive], base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice no 07430001585 [archive], base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice no 00000095098 [archive], base Joconde, ministère français de la Culture
- Lire la citation sur le site Instants [archive], en ligne.
Bibliographie
- [PDF] Guy de Montgailhard, Lecomte du Noüy, préfacé par Henri Bouchot, Paris, Lahure, 1906 — en ligne [archive].
- Gabriel Badea-Päun, « Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ (1842-1923) à la cour royale de Roumanie », dans Bulletin de la Société de l’Histoire de l’art français, 2005, Paris, p. 257-281.
- Christophe Marcheteau de Quinçay, « Les fantômes du musée, le Polyptyque sur l'œuvre de Victor Hugo de Jean Lecomte du Noüy (1842-1923) », dans les Cahiers du Musée des Beaux-Arts de Caen, no 1, Caen, 2010, p. 40-45.
- (en) Roger Diederen, From Homer to the Harem: The Art of Jean Lecomte du Nouÿ, New York, Dahesh Museum of Art, 2004, avec catalogue raisonné.
Liens externes
- Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Union List of Artist Names • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Base Léonore • Bibliothèque royale des Pays-Bas • Id RKDartists • WorldCat