Emmery Jean-Louis
Jean-Louis Emmery de Grozyeulx | |
Fonctions | |
---|---|
Pair de France | |
du 6 avril 1814 – au 15 juillet 1823 | |
Successeur | Jacques Emmery de Grozyeulx |
Membre du Conseil des Cinq-Cents | |
10 avril 1797 – 26 décembre 1799 | |
Président de l'Assemblée constituante | |
4 janvier 1791 – 17 janvier 1791 | |
Prédécesseur | Antoine Balthazar Joseph d'André |
Successeur | Henri Grégoire |
Président de l'Assemblée constituante | |
25 septembre 1790 – 9 octobre 1790 | |
Prédécesseur | Jean-Xavier Bureau de Pusy |
Successeur | Philippe-Antoine Merlin de Douai |
Député aux États généraux de 1789 | |
16 mars 1789 – 30 septembre 1791 | |
Biographie | |
Date de naissance | 26 avril 1742 |
Lieu de naissance | Metz |
Date de décès | 15 juillet 1823 |
Lieu de décès | Château de Grozyeulx à Augny |
Sépulture | Grozyeulx à Augny |
Père | Claude Emmery (1706-1782) |
Mère | Jeanne Marc (1720-1767) |
Conjoint | Marie Jeanne Sophie de Lasalle de Han (1747-1808) |
Enfants | Jacques Nicolas (1783-1839), Maximin (1785-1811) |
Profession | Avocat |
Religion | Catholique |
Jean-Louis Claude Emmery, comte de Grozyeulx (26 avril 1742, Metz - 15 juillet 1823, château de Grozyeulx), est un magistrat et homme politique français. Il fut président de l'Assemblée Constituante du 25 septembre au 9 octobre 1790, puis du 4 au 17 janvier 1791.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Titres
- 3 Distinctions
- 4 Armoiries
- 5 Bibliographie
- 6 Notes et références
Biographie
Jean-Louis Emmery naît à Metz le 26 avril 1742. Issu d'une famille d'origine juive, qui avait embrassée le catholicisme depuis deux générations, Jean-Louis est le fils d'un procureur au parlement de Metz. Lorsque la Révolution française éclate en 1789, Jean-Louis Emmery est avocat à Metz. Il adopte alors les idées révolutionnaires et, le 16 mars 1789, est élu député du tiers aux États généraux, par le bailliage de Metz, avec 22 voix sur les 23 votants. Jean-Louis Emmery y étant très actif, il est élu président de l'Assemblée Constituante du 26 septembre au 9 octobre 1790, puis du 3 au 18 janvier 1791. Le 16 mai 1791, il est par ailleurs élu juge au Tribunal de cassation.
Après la dissolution de l'Assemblée constituante, le 1er octobre 1791, il s'occupe exclusivement des devoirs de sa charge de juge au tribunal de cassation. Le 10 mai 1792, représentant celui-ci, il se rend avec Thouret, Chabroud, Vieillard, tous ex-députés, à l'Assemblée Législative, pour y présenter un compte-rendu des travaux réalisés pendant la première année d'exercice. Il est président du tribunal de cassation lorsque, devenu suspect sous la Terreur, il est arrêté, ne devant sa liberté qu'au 9 thermidor de l'an II. Le 21 germinal de l'an V, il est élu député de la Seine au Conseil des Cinq-Cents, par 292 voix sur 330 votants. Il se joint alors au parti modéré. Il en devient secrétaire le 1er thermidor de l'an V. Jean-Louis Emmery adhère au coup d'État du 18 brumaire et il est nommé, par Bonaparte, le 4 nivôse de l'an VIII au Conseil d'État, où il prend une part active à l'élaboration du code civil.
Le 2 fructidor de l'an XI, il entre au Sénat conservateur et devient, le 9 vendémiaire de l'an XII, membre de la Légion d'honneur (commandant le 25 prairial1 suivant). Créé Comte de l'Empire le 23 mai 1808, Emmery vote en avril 1814 la déchéance de Napoléon Ier. Il est nommé pair de France le 4 juin suivant, par Louis XVIII. Resté fidèle aux Bourbons pendant les Cent-jours, il reprend en juillet 1815 son siège à la Chambre des pairs, où il vote la mort du maréchal Ney et défend les libertés octroyées par la charte de 1814.
Il décéda au château de Grozyeulx à Augny, en Moselle, le 15 juillet 1823. Il est le père de Jacques Emmery de Grozyeulx.
Titres
- Comte de Grozyeulx et de l'Empire (lettres patentes du 26 avril 1808, Bayonne) ;
- Pair de France2 :
- Pair « à vie » par l'ordonnance du 4 juin 1814 ;
- Comte-pair héréditaire (31 août 1817, lettres patentes du 18 février 1818, sans majorat).
Distinctions
- Légion d'honneur3 :
- Légionnaire (9 vendémiaire an XII : 2 octobre 1803), puis,
- Commandant de la Légion d'honneur (25 prairial an XII : 14 juin 1804).
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Armes du comte de Grozyeulx et de l'Empire
Chevronné d'or et d'azur, à la bordure componnée d'argent et de sable ; franc-quartier des comtes-sénateurs.4
|
|
Armes du comte de Grozyeulx, pair héréditaire
D'azur, à trois chevrons d'or, à la bordure componnée d'argent et de sable, de vingt compons.5 |} ou : D'or à trois chevrons d'azur ; à la bordure componée de sable et d'argent de vingt pièces.2
Bibliographie |
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Emmery (Jean-Louis-Claude), comte de Grozyeulx », dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore [archive]]
- Émile-Auguste Bégin, Biographie de la Moselle : ou, Histoire par ordre alphabétique de toutes les personnes nées dans ce département, qui se sont fait remarquer par leurs actions, leurs talents, leurs écrits, leurs vertus, ou leurs crimes, vol. 2, Metz, Verronnais, 1829 ou 1830, 587 p. (lire en ligne [archive]), p. 14-55
Notes et références
|