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Vendée Militaire et Grand Ouest
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4 octobre 2018

Reiset Frédéric

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

 
Frédéric Reiset

260px-Frédéric_Reiset

Biographie
Naissance
12 juin 1815
Oissel
Décès
27 février 1891 (à 75 ans)
Paris
Nationalité
Français
Lieu de travail
Paris
Activités
Collectionneur d'art, historien de l'art
Père
Jacques de Reiset
Mère
Colette Reiset
Fratrie
Jules Reiset
Enfant
Marie de Reiset
Autres informations
Distinction
Officier de la Légion d'honneur

Marie Frédéric Eugène de Reiset, Frédéric Reiset, est un grand collectionneur, historien de l'Art, conservateur des Peintures, des Dessins et de la Chalcographie du musée du Louvre, directeur général des Musées Nationaux.

Il est né à Oissel le 12 juin 1815 et mort à Paris le 27 février 18911.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Décoration
  • 3 Notes et références
    • 3.1 Sources
  • 4 Voir aussi
    • 4.1 Bibliographie
    • 4.2 Liens externes

Biographie

Il est le neveu du général Marie Antoine de Reiset et le frère du député Jules Reiset et de Gustave de Reiset.

À la mort de son père, Jacques (22 décembre 1771-5 février 1835), receveur général des Finances de la Seine-Maritime et régent de la Banque de France depuis 1826, il hérite de sa fortune.

Portrait de son épouse, par Ingres.

Le 4 novembre 1835, il épouse sa cousine, Augustine Modeste Hortense de Reiset2, avec qui il aura une fille, mariée au comte Edgar de Ségur-Lamoignon, et s'installe dans l'hôtel particulier de sa famille.

Il fait son voyage de noces en Italie en 1836 où il visite tous les grands centres artistiques; rencontrant Jean-Auguste-Dominique Ingres à Rome où il est directeur de la villa Médicis, il se lie d'amitié avec lui. Ce voyage le confirme dans sa passion pour l'art, en particulier pour Raphaël et l'école ombrienne. Il commence sa collection.

Collectionneur, il a rédigé des notices sur les œuvres qu'il possédait ou dont il avait la charge comme conservateur. En 1849, il définissait sa position : «...les ouvrages des maîtres ont été, sont et seront, toute ma vie, l'objet de mon étude obstinée et de chaque jour», dans Courtes réflexions sur une décision de l’Assemblée nationale concernant les dessins du Louvre. Il n'a pas rédigé d'ouvrages généraux sur l'Histoire de l'Art.

Il est nommé conservateur du cabinet des dessins et de la chalcographie du Louvre en janvier 1850 au moment où une nouvelle direction du Musée du Louvre se met en place avec le sculpteur officiel comte de Nieuwerkerke, dit "le Beau Batave", qui fut l'amant de ma princesse Mathilde Bonaparte, cousine germaine de Napoléon III.

En 1861 il vendit son importante collection de 381 dessins anciens au duc d'Aumale pour 140 000 francs; il a rédigé un catalogue de ses dessins la même année, avec une dédicace à son ami Horace His de la Salle. Cette publication lui permet d'exprimer sa position de collectionneur et de connaisseur se consacrant à l'étude des maîtres anciens : «Celui qu'on appellera un connaisseur aura été obligé, après bien des essais et des tâtonnements, de se forger lui-même, et pièce à pièce, toute son armure scientifique».

Nommé conservateur du Cabinet des Dessins, il en connaît la situation délicate pour l'avoir visité en 1846 avec His de la Salle et la décrit ainsi : «Tous les portefeuilles que nous avions visité avaient un classement aussi monstrueux».

Pendant les dix ans qui suivent, il va classer cette collection, faire les attributions et écrire l'inventaire général manuscrit en 15 volumes rassemblant 35 544 dessins. Il précise qu'il faut «donner à chaque maître tout ce qui lui revient légitimement, ne lui donner que ce qui lui appartient, tel est le problème à résoudre ... Il faut cependant à tout prix marcher avant, en laissant derrière soi bien des doutes, bien des appréciations que l'on sait fausses, sans pouvoir s'arrêter pour les redresser, sous peine de tout perdre et de n'arriver jamais».

À ce travail de classement et d'attribution, il faut ajouter aussi une politique d'acquisition de dessins pour le musée ; ainsi à la vente de collection du roi Guillaume II des Pays-Bas, le 12 août 1850, il fait acheter 23 dessins de maîtres de la Renaissance italienne et en 1856, il négocie l'achat du Codex Vallardi dont on croyait les dessins de la main de Léonard de Vinci, qu'il réattribue à Pisanello.

À la suite d'une polémique sur la restauration de certains tableaux il est nommé conservateur des Peintures, des Dessins et de la Chalcographie du Louvre à la place de Frédéric Villot en 1861, nommé secrétaire général des Musées impériaux.

Membre en 1862 de la commission qui doit choisir dans la collection Campana les œuvres qui doivent être attribuées au Louvre, il ne choisit que 97 tableaux sur les 646 qu'elle compte; des artistes comme Delacroix et Ingres protestent alors contre ce choix limité. Finalement l'Académie des Beaux-Arts décide d'ajouter 206 tableaux, pour arriver à un total de 313 peintures qui furent exposées dans les salles de l'aile de la Colonnade.

Reiset semble ne pas avoir apprécié les peintres primitifs italiens car il va faire partir en 1872 dans les musées de province 141 tableaux parmi ceux qui avaient été ajoutés à sa sélection, auxquels il ajouta en 1876 38 autres peintures, certains attribuent cette attitude à une vengeance personnelle.

Henri Bellechose
Retable de saint Denis

Son peu d'intérêt pour les primitifs italiens est contradictoire avec le don qu'il a fait au Musée en 1863 d'un primitif français réalisé par Henri Bellechose, Retable de saint Denis, terminé en 1416 et déposé à la chartreuse de Champmol3.

En 1869 son ami, Louis La Caze, fait don au musée du Louvre de son importante collection de 583 peintures, parmi lesquelles il en choisi 272 pour le musée, les autres sont déposés dans les musées de province ; il en publie le catalogue en 1870.

Piero di Cosimo
Portrait de Simonetta Vespucci

En 1874 il remplace Frédéric Villot comme secrétaire général des Musées Nationaux.

En 1875 il intervient dans le débat sur les moyens dont disposent les Musées Nationaux pour des acquisitions d'œuvres d'art. Il constate qu'ils sont nettement inférieurs à ceux des musées anglais et déplorent que ces moyens fassent partir des tableaux vers ces musées. Il propose qu'un fond annuel de 250 000 francs soit attribué chaque année aux musées nationaux et déposé à la Caisse des Dépôts et Consignations pour leur permettre d'acheter sur le marché des œuvres importantes quand elles se présenteront4.

En avril 1879 il vendit pour l'énorme somme de 600 000 francs au duc d'Aumale, qui 18 ans auparavant avait acquis sa collection de dessins, 40 tableaux anciens dont 24 italiens, "acquisition qui enrichit considérablement les galeries de Chantilly" (R.Cazelles, op. cit.); en effet elle comprenait entre autres œuvres insignes :

- le Portrait dit de Simonetta Vespucci de Piero di Cosimo reproduite ci-contre ;

- la Vierge de Miséricorde avignonnaise ;

- l'Esther et Assuérus de Filipino Lippi ;

- le Bonaparte de Gérard ;

- l'Autoportrait et Madame Devaucay d'Ingres ;

depuis conservées au musée Condé de Chantilly.

La même année il fait valoir ses droits à la retraite; il mourra douze ans plus tard.

Décoration

  • Chevalier de la Légion d'honneur le 21 janvier 1853,
  • Officier de la Légion d'honneur le 12 août 1864.

Notes et références

  1. Association artistique de la Banque de France : de Reiset [archive]
  2. Jean Auguste Dominique Ingres, Madame Frédéric Reiset, née Augustine Modeste Hortense Reiset, et sa fille, Thérèse Hortense Marie [archive]
  3. Louvre : Henri Bellechose, Le Retable de saint Denis [archive]
  4. Agnès Callu, La réunion des musées nationaux, 1870-1940. Genèse et fonctionnement, p. 99-100, École des Chartes, Paris, 1994 (ISBN 978-2-900791-11-0) Extraits [archive]
Sources
  • « Reiset (Marie-Frédéric de) », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition].

Voir aussi

Bibliographie
  • Frédéric Reiset, Description abrégée des dessins de diverses écoles appartenant à M. Frédéric Reiset, imprimerie de A. Guyot et Scribe, Paris, 1850 ; p. 120 Gallica [archive]
  • Frédéric Reiset, Notice des tableaux légués au Musée Impérial du Louvre par M. Louis La Caze, imprimeur Charles de Mourgues Frères, Paris, 1870 INHA [archive]
  • Frédéric Reiset, Notices des tableaux du Musée Napoléon III exposés dans les salles de la colonnade au Louvre, imprimerie Charles de Mourgues Frères, Paris, 1868 INHA [archive]
  • Frédéric Reiset, Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et émaux exposés dans les salles du 1er et du 2e étage au Musée impérial du Louvre. Deuxième partie : école française, dessins indiens, émaux, imprimerie Charles de Mourgues frères, Paris, 1869 Texte [archive]
  • Frédéric Reiset, Notice des dessins, cartons, pastels, miniatures et émaux. Première partie, Écoles d'Italie, écoles allemande, flamande et hollandaise, précédée d'une introduction historique et du résumé de l'inventaire général des dessins : exposés dans les salles du 1er et du 2e étage au Musée national du Louvre, imprimerie Charles de Mourgues frères, Paris, 1878 Gallica [archive]
  • Frédéric Reiset, Niccolo Dell'Abbate. Étude, Imprimerie de J. Claye, Paris, 1859 Texte [archive]
  • Raymond Cazelles,Peintures célèbres du musée Condé (Chantilly, Institut de France, 1979).
Liens externes
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