Perronet Jean-Rodolphe
Jean-Rodolphe Perronet | |
Portrait de Jean-Rodolphe Perronet, 1764 |
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Présentation | |
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Naissance | 27 octobre 1708 Suresnes |
Décès | 27 février 1794 (à 85 ans) Paris |
Diplôme | ingénieur des ponts et chaussées |
Formation | auprès de Jean Beausire |
Œuvre | |
Réalisations | Pont de la Concorde, Paris |
Distinctions | Académie royale d'architecture, 1756 Académie royale des sciences, 1765 Académie royale des sciences de Suède1 |
Jean-Rodolphe Perronet, né à Suresnes le 27 octobre 1708, mort à Paris le 27 février 1794, est un ingénieur et architecte français, fondateur et premier directeur de l’École des ponts et chaussées2.
Sommaire
- 1 Vie et carrière
- 2 Réalisations
- 2.1 Ponts
- 2.2 Publications
- 3 Bibliographie
- 4 Compléments
- 4.1 Commémoration
- 4.2 Notes et références
- 4.3 Articles connexes
- 4.4 Liens externes
Vie et carrière
Fils d’un garde suisse, il entre à dix-sept ans comme apprenti-architecte au cabinet de Jean Beausire, premier architecte de la ville de Paris2. Il est chargé du projet et de la conduite du grand égout de Paris, des travaux des quais et de l’entretien des chemins de banlieue. En 1735, il est nommé sous-ingénieur à Alençon et il entre en 1736 au corps des ponts et chaussées. Néanmoins, il aimera toujours se dire architecte et c'est en cette qualité qu'il apparaît dans son portrait par Alexandre Roslin, actuellement au musée de Göteborg3.
En 1737, il devient sous-ingénieur, puis ingénieur de la généralité d'Alençon2. En cette qualité, il construit la lanterne de la basilique Notre-Dame d'Alençon3.
Le 14 février 1747, un arrêt nomme Perronet à la direction du Bureau des dessinateurs du Roi, que vient de créer Trudaine, pour lever les cartes et les plans du royaume. Il a pour mission de former les ingénieurs des ponts et chaussées et d’en contrôler l’action dans les généralités où ils sont employés. Il reçoit en outre la direction du lever de tous les plans des routes et le droit de projeter, conduire et inspecter tous les travaux dans les provinces, concurremment avec les inspecteurs généraux2.
En 1750, il obtient le grade d'inspecteur général et, en 1764, celui de premier ingénieur dont il remplit les fonctions pendant plus de trente ans2. Il réalise de très nombreux ponts, dont le pont de la Concorde à Paris. Entre 1747 et 1791, 2 500 km de routes sont ouvertes ou rectifiées sous sa direction.
Il entre en 17563 à l'Académie royale d'architecture. Il est nommé premier ingénieur du roi en 1763 et devient membre associé de l’Académie royale des sciences en 17652.
Le Bureau des dessinateurs du Roi qu'il dirige depuis 1747 devient le Bureau des élèves des ponts et chaussées puis, en 1775, l’École des ponts et chaussées. Organisateur, animateur et pédagogue, il est le véritable père spirituel de ses élèves et met en œuvre une pédagogie originale qui, encore aujourd’hui, semble d’actualité.
La première École des ponts et chaussées est installée dans l’hôtel Libéral Bruant à Paris.
Jean-Rodolphe Perronet a contribué aux articles « pompe à feu » et « épinglier4 » dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, éditée de 1751 à 1772 sous la direction de Diderot et d’Alembert. En 1772, il devient membre de l'Académie royale des sciences de Suède1.
Selon Michel Gallet : « On est encore mal informé sur sa propriété de Perroy, sur le lac de Genève, où la villa palladienne, de forme ronde, évoque l'architecture de son ami Louis Le Masson5. »
Le nom de Jean-Rodolphe Perronet est souvent cité dans la correspondance de Diderot, car Perronet était amoureux de Mme Legendre, la sœur de Sophie Volland et l'épouse de Jean-Gabriel Legendre, lui-même inspecteur général des ponts et chaussées6.
Réalisations
- 1750-1760 : pont George-V à Orléans sur la Loire2 ;
- 1757-1765 : pont de Mantes-la-Jolie sur la Seine2 ;
- 1758-1764 : pont de Trilport sur la Marne, dans la banlieue Est de Meaux ;
- 1765-1786 : pont de Château-Thierry sur la Marne2 ;
- 1766-1769 : pont Saint-Edne à Nogent-sur-Seine2 ;
- 1768-1774 : pont de Neuilly-sur-Seine2 ;
- 1770-1771 : pont des Fontaines8 ;
- 1774-1785 : pont de Pont-Sainte-Maxence sur l’Oise2 ;
- 1775 : pont de Biais-Bicheret8 ;
- 1776-1791 : plans du Grand-Pont de Nemours à Nemours, construit après sa mort de 1796 à 1804, sur deux périodes (1796–1797) et (1803–1804) ;
- 1784-1787 : pont de Brunoy sur l'Yerres, affluent de la Seine ;
- 1786-1787 : pont de Rosoy sur l'Yonne, entre Rosoy et Sens8 ;
- 1786-1791 : pont Louis XVI, futur pont de la Concorde, à Paris7.
- Mémoire sur l'éboulement qui arrive quelquefois à des portions de montagnes & autres terrains élevés ; & sur les moyens de prévenir ces éboulements & de s'en garantir dans plusieurs circonstances [archive], 1769
- Mémoire sur la recherche des moyens que l'on pourrait employer pour construire de grandes arches de pierre de deux cents, trois cents, quatre cents & jusqu'à cinq cents pieds d'ouverture qui seraient destinées à franchir de profondes vallées bordées de rochers escarpés [archive], 1er décembre 1792
- Articles de l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers : « épinglier » ; « pompe à feu » [archive]
- Construire des ponts au XVIIIe siècle, Presses des ponts, 1993, 340 p. 1993 EAN13 : 9782859781033
Bibliographie
- François-Pierre-H. Tarbé de Saint-Hardouin, Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées depuis la création du corps, en 1716, jusqu'à nos jours – Jean-Rodolphe Perronet [archive], Paris, Librairie Polytechnique, 1884
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995, 494 p. (ISBN 2-8562-0370-1)
- Pierre-Charles Lesage, Recueil de divers mémoires extraits de la Bibliothèque impériale des ponts et chaussées, à l'usage de MM. les ingénieurs [archive], Firmin Didot, 1810
- François Moureau, Diderot et le portrait de Perronet : trois lettres inédites », Dix-Huitième Siècle , 1984, no 16, p. 243-252.
- Guy Coriono, 250 ans de l’École des Ponts en cent portraits, Paris, Presses de l’École nationale des Ponts et Chaussées, 1997, p. 37 et suivantes.
- M. Guillot, Un destin helvétique, Jean-Rodophe Perronet et sa famille suresnoise (1708-1794) in Les gardes suisses et leurs ""familles au XVIIe et XVIIIe siècles en région parisienne, p. 108–116.
- Yvon Michel, Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794) in Monuments historiques, Paris, avril-juin 1987, nos 150-151, p. 81-86.
- Claude Vacant, Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794). Premier ingénieur du Roi et directeur de l’École des ponts et chaussées, Paris, Presses de l’École Nationale des Ponts et Chaussées, 2006. 24 cm, 344 p., ill.
- Emilie Sottiau, « Les réseaux de relations d’un homme de science au siècle des Lumières : Jean-Rodolphe Perronet (1708-1794) » [archive], Université de Marne la Vallée.
- Pierre Charles Lesage, Notice pour servir à l'éloge de M. Perronet, Premier ingénieur des ponts et chaussées, Paris, 1805 Lire en ligne [archive]
- Benjamin Fillon, Jean-Rodolphe Perronet 1778-1791. Deux lettres de Jean Rodolphe Perronet, l'une sur une pyramide à élever sur le pont de Fontenay-le-Comte (1778), l'autre relative aux travaux du pont Louis XVI à Paris (1791), p. 371-377, Nouvelles archives de l'art français, 1872 , p. 371 (lire en ligne) [archive]
- Louis de Grandmaison, Essai d'armorial des artistes français. Lettres de noblesse. Preuves pour l'Ordre de Saint-Michel, p. 365-366, Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne. Section des beaux-arts, Ministère de l'instruction publique, 1903, 27e session (lire en ligne) [archive]
- Sous la direction d'Antoine Picon, L'art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 364, Centre Georges Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN 978-2-85850-911-9)
Compléments
- La rue adjacente à l'ancien site de l’École nationale des ponts et chaussées porte aujourd’hui son nom, à la limite des 6e et le 7e arrondissements de Paris.
- Une statue de Jean-Rodolphe Perronet a été érigée à la pointe nord-est de l’île de Puteaux, au pied du pont de Neuilly dont il créa la première version en pierre en 1772.
- On a, à Neuilly-sur-Seine, une rue, une avenue et un square Perronnet.
- http://runeberg.org/ksvperson/0139.html [archive].
- F.-P.-H Tarbé de Saint-Hardouin (1884), Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées, p. 29–31 [archive].
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995, 494 p. (ISBN 2-8562-0370-1), p. 403.
- Tome II, Article « (Art de l') Epinglier », p. 450–478.
- M. Gallet, Op. cit., p. 403. V. aussi : (it) P. Hofer, Palladio : La sua eredita nel mondo, Milan, 1980, « Il Palladianesimo in Svizzera ».
- Georges Roth, in Diderot, Correspondance, t. V, Minuit, 1959, p. 49.
- En ligne : Première pensée de Perronet pour le pont Louis XVI [archive].
- Lesage, p. 11 [archive].
- Académie royale d'architecture
- Ingénieur des ponts et chaussées
- École des Ponts ParisTech
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