de Freycinet Charles
Charles de Freycinet | |
Charles de Freycinet, vers 1897. |
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Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres français et Ministre de la guerre | |
17 mars 1890 – 27 février 1892 (1 an, 11 mois et 10 jours) |
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Président | Sadi Carnot |
Gouvernement | Freycinet 4 |
Législature | Ve législature |
Prédécesseur | Pierre Tirard |
Successeur | Émile Loubet |
7 janvier – 3 décembre 1886 (10 mois et 26 jours) |
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Président | Jules Grévy |
Gouvernement | Freycinet 3 |
Législature | IVe législature |
Prédécesseur | Henri Brisson |
Successeur | René Goblet |
30 janvier – 7 août 1882 (6 mois et 18 jours) |
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Président | Jules Grévy |
Gouvernement | Freycinet 2 |
Prédécesseur | Léon Gambetta |
Successeur | Charles Duclerc |
Président du Conseil des ministres français et Ministre des Affaires étrangères | |
28 décembre 1879 – 23 septembre 1880 (8 mois et 26 jours) |
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Président | Jules Grévy |
Gouvernement | Freycinet 1 |
Législature | IIe législature, IIIe législature |
Prédécesseur | William Henry Waddington |
Successeur | Jules Ferry |
Ministre d'État | |
29 octobre 1915 – 12 décembre 1916 (11 mois et 13 jours) |
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Président | Raymond Poincaré |
Gouvernement | Gouvernement Aristide Briand (5) |
Biographie | |
Nom de naissance | Louis Charles de Saulces de Freycinet |
Date de naissance | 14 novembre 1828 |
Lieu de naissance | Foix, Ariège (France) |
Date de décès | 14 mai 1923 (à 94 ans) |
Lieu de décès | Paris, France |
Nationalité | française |
Parti politique | Républicain opportuniste |
Diplômé de | École Polytechnique |
Profession | Ingénieur |
Présidents du Conseil des ministres français | |
Louis Charles de Saulces de Freycinet1, né à Foix (Ariège) le 14 novembre 1828 et mort à Paris le 14 mai 1923, est un homme d'État et ingénieur français.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Décorations
- 3 Résidences
- 4 Hommages
- 4.1 Prix
- 4.2 Odonymes
- 5 Publications
- 6 Notes et références
- 7 Voir aussi
- 7.1 Articles connexes
- 7.2 Liens externes
- 7.3 Bibliographie
Biographie
Charles de Freycinet est le fils de Casimir Frédéric de Saulces de Freycinet, directeur des impôts indirects à Montauban1, originaire d'une famille protestante du Dauphiné, et d'Anne Nancy Malet. L'un de ses oncles, Louis Claude de Freycinet a été officier de marine, géographe et membre de l'Académie des sciences. Un autre de ses oncles fut l'amiral Louis-Henri de Freycinet, gouverneur de l'Île Bourbon, puis de la Guyane2.
Il étudie à l'École polytechnique1. Il est remarqué pendant la Révolution de 1848 en participant, au nom des étudiants parisiens, aux conseils du Gouvernement Provisoire, et reçoit les éloges de Lamartine. Il sort de l'École polytechnique classé 6e sur 122 élèves et choisit d'entrer dans les services de l'État dans le Corps des mines1. Il débute en 1852 sa carrière professionnelle dans l'administration des Travaux Publics à Mont-de-Marsan et la poursuit à Chartres puis à Bordeaux. Il est chef de l’exploitation de la Compagnie des chemins de fer du Midi jusqu'en 1862. Pendant sa mission à Bordeaux, il épouse dans cette ville, le 8 septembre 1858, Jeanne Alexandrine Bosc (née le 25 août 1837 à Bordeaux), petite-fille du négociant Jean-Jacques Bosc (1757-1840), conseiller municipal de Bordeaux nommé pendant les Cent-Jours (1815), puis député de la Gironde (1829-1830). De décembre 1862 jusqu'à 1868, à la demande du ministre des Travaux publics, il conduit une mission d'étude, d'abord en Angleterre en 1863, puis jusqu'en 1868 dans le reste de l'Europe (Belgique et Prusse rhénane notamment), sur la prévention des risques industriels et l'amélioration de la protection des travailleurs. Le résultat de ces études est publié en 1869 sous le titre Traité d'assainissement industriel. S'étant à cette occasion particulièrement intéressé à la réforme administrative, il est nommé, par Émile Ollivier, membre de la commission de décentralisation, présidée par Odilon Barrot et dont fait également partie Maxime Du Camp.
Il devient collaborateur de Gambetta comme délégué à la guerre dans le gouvernement de la Défense nationale en 1870–1871, durant la Guerre franco-allemande de 1870. Il est promu officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur en 1870.
Pendant cette période (1870-1871), il a pour secrétaire Justin Germain Casimir de Selves, fils de sa sœur Marie Elisabeth Zoé et de Jacques Joseph Gustave de Selves, contrôleur des tabacs à Aiguillon (47) en 1872.
Il devient sénateur de la Seine en 1876, mandat qu'il conserve jusqu’en 1920.
Il est ministre des Travaux publics (1877–1879) dans le gouvernement présidé par Jules Dufaure, où son nom est attaché à la multiplication de lignes de chemin de fer comme projet d'aménagement du territoire (chaque préfecture et sous-préfecture doivent être reliées), souvent de rentabilité médiocre (plan Freycinet), dans le but de désenclaver les régions mal desservies. Il contribue également à la modernisation des voies fluviales, notamment, à l'imitation de Louis Becquey près de 60 ans auparavant, par l'établissement d'une norme pour la taille des écluses, connue depuis sous le nom de gabarit Freycinet. En 1878, Charles de Freycinet, ministre des travaux publics, déposa à la Chambre des députés un projet de loi relatif à la reconstruction du pavillon central des Tuileries, à l'affectation de ce bâtiment à un musée de l'art moderne et à l'établissement d'un jardin dans la cour du Carrousel3.
Il est ensuite à plusieurs reprises président du Conseil après avoir été appelé pour la première fois par Jules Grévy, cumulant cette fonction avec celle de ministre des Affaires étrangères en 1879-1880, puis en 1885-1886. Il soutient Jules Ferry dans ses projets de laïcisation et d'instruction obligatoire. Il est candidat à l'élection présidentielle de 1885, sans succès.
En 1886, il fait expulser les prétendants au trône de France, puis il est battu par Sadi Carnot aux élections à la présidence de la République de 1887. Premier civil à devenir ministre de la Guerre en 1889-1890, il ramène le service militaire à trois ans (au lieu de cinq), crée l’état-major général et modernise l’équipement militaire en faisant adopter par l’armée le fusil Lebel et le Canon de 75 mm modèle 1897.
Accusé d’avoir voulu étouffer le Scandale de Panama, il est éloigné du pouvoir, mais retrouve le ministère de la Guerre dans le cabinet Charles Dupuy où, soucieux de défendre l’honneur de l’armée, il se montre ardemment anti-dreyfusard. Président de la Commission des forces armées au Sénat, il est encore ministre d’État dans le Gouvernement Aristide Briand (5) en 1915-19164.
Il est élu membre libre de l'Académie des sciences en 1882 et membre de l'Académie française en 18905.
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur
Résidences
- Hôtel particulier 123 rue de la Faisanderie (Paris XVIe)
Hommages
Un prix de l'Académie des sciences porte son nom : prix Charles-Louis de Saulces de Freycinet.
Liste des communes où l'on peut trouver une voie publique portant le nom de Charles de Freycinet :
- Asnières-sur-Seine
- Lagny-sur-Marne
- Paris (16e arrondissement).
- Saint-Étienne, quartier Saint-François.
- Talence.
Publications
- Traité de mécanique rationnelle (1858)
- De l'analyse infinitésimale (1860 ; 1881)
- Des pentes économiques en chemin de fer (1861)
- Emploi des eaux d'égout en agriculture (1869)
- Principes de l'assainissement des villes (1870)
- Traité d'assainissement industriel (1870)
- La guerre en province pendant le siège de Paris 1870 - 1871 (Précis historique), 10e édition, Michel Lévy Éditeurs, Paris (1872)
- Essai sur la philosophie des sciences (1896)
- La Question d'Égypte (1905)
- Souvenirs (1848-1893) (1913)
Notes et références
- Ouvrir la « Page d’accueil » [archive], sur le site de la bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau (consulté le 15 octobre 2015), sélectionner l’onglet « Catalogues de la BCX → Famille polytechnicienne », effectuer la recherche sur « Charles de Freycinet », résultat obtenu : « Saulces de Freycinet, Louis Charles de (X 1846 ; 1828-1923) ».
- Source: Annales des Mines (http://annales.org/archives/x/freycinet.html [archive])
- Jean-Claude Daufresne, Louvre & Tuileries, architectures de papier, éd. Pierre Mardaga, Paris, 1987, p. 283.
- D'après l'ouvrage du ministère des Affaires étrangères intitulé « Commission supérieure pour l'examen du projet de mer intérieure dans le sud de l'Algérie et de la Tunisie présenté par Monsieur le Commandant Robert » (Paris, imprimerie nationale, 1882), Freycinet était président du conseil et ministre des affaires étrangères en 1882.
- Histoire pour tous : juin 1971 - no 134 page 366 - Fiche signalétique de Freycinet
Voir aussi
- Famille de Saulces de Freycinet
- Troisième République
- Léon Gambetta
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- « Charles de Freycinet », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Charles de Freycinet », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Grévy Jérôme, La République des opportunistes, Paris, Perrin, 1998.
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
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