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Vendée Militaire et Grand Ouest
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2 août 2019

Lavigerie Charles

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 


Charles Lavigerie
image illustrative de l’article Charles Lavigerie
Biographie
Naissance 31 octobre 1825
à Huire, en Saint-Esprit (France)
Ordination sacerdotale 2 juin 1849
Décès 26 novembre 1892 (à 67 ans)
à Alger (Algérie)
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
28 mars 1882
par le pape Léon XIII
Titre cardinalice cardinal-prêtre
de Sant'Agnese fuori le mura
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale 22 mars 1863
par le card. Clément Villecourt
Archevêque de Carthage
1884 – 1892
Archevêque d'Alger
1867 – 1892
Évêque de Nancy
1863 – 1867

Blason
Caritas
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org [archive]

Charles Martial Lavigerie, qui signe parfois Charles Allemand-Lavigerie, né le 31 octobre 1825 à Huire, en Saint-Esprit (ancienne commune des Landes), et mort le 26 novembre 1892 à Alger (Algérie), est nommé archevêque d'Alger en 1867, ministère qu'il conserve en devenant archevêque de

Cardinal_Lavigerie

en 1884. Il est créé cardinal en 1882.

Il est le fondateur de la Société des missionnaires d'Afrique (les « Pères blancs ») et des Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique (les « Sœurs blanches »).

À la fin des années 1880, il se fait le champion de la lutte contre l'esclavage dans le monde. Il est à l'origine de la prise de position ferme de Rome dans la condamnation de cette pratique. Il mène une vaste campagne d'information en Europe sur la réalité du fléau, campagne qui incite le Foreign Office à réunir les représentants de seize puissances. Ils signent en 1890 la convention de Bruxelles, qui permet de conjuguer les efforts dans la répression du trafic humain.

Lavigerie joue un rôle important de négociateur dans la crise de 1880 consécutive aux décrets sur les congrégations religieuses, et dans le conflit scolaire de 1883. Sur ordre secret de Léon XIII, il doit s'exposer personnellement en portant en 1890 le retentissant « toast d'Alger », destiné à obtenir le ralliement des catholiques français à la République.

Sommaire

  • 1 Nom
  • 2 Lieu de naissance
  • 3 Biographie
    • 3.1 Jeunesse et formation
    • 3.2 Professeur et collecteur de fonds
    • 3.3 Auditeur de Rote
    • 3.4 Évêque
    • 3.5 Missionnaire
      • 3.5.1 Contexte
      • 3.5.2 Heurts avec Mac Mahon
      • 3.5.3 Fondation des Pères blancs et des Sœurs blanches
    • 3.6 Artisan du rapprochement avec les Églises d'Orient
    • 3.7 Primat d'Afrique
    • 3.8 Antiesclavagiste
    • 3.9 Négociateur entre l'Église, l'État républicain et les catholiques français
      • 3.9.1 Décrets sur les congrégations religieuses (1880)
      • 3.9.2 Conflit scolaire (1883)
      • 3.9.3 Toast d'Alger (1890)
  • 4 Inhumation et hommages
  • 5 Statue érigée à Tunis, puis retirée
  • 6 Œuvres
  • 7 Notes et références
    • 7.1 Notes
    • 7.2 Références
  • 8 Bibliographie
  • 9 Annexes
    • 9.1 Articles connexes
    • 9.2 Liens externes

Nom

Le nom ancien de sa famille paternelle est Allemand. Une branche de la famille y accole celui du lieu-dit où elle réside, près de Périgueux : la Vigerie. Le nom de cette branche devient Allemand-Lavigerie. Allemand disparaît ensuite, mais Charles Lavigerie va bien souvent se nommer lui-même Allemand-Lavigerie dans les actes officiels1.

Lieu de naissance

En 1825, à hauteur de Bayonne, l'Adour sépare le département des Basses-Pyrénées (au sud) de celui des Landes (au nord). Bayonne est sur la rive gauche, dans les Basses-Pyrénées. Huire, sur la rive droite, fait partie de la commune landaise de Saint-Esprit. Et la paroisse Saint-Esprit, où est baptisé Charles Lavigerie, relève non pas du diocèse de Bayonne, mais de celui d'Aire2. Saint-Esprit va devenir en 1857 un quartier de Bayonne, et sera incluse dans les Basses-Pyrénées (aujourd'hui Pyrénées-Atlantiques).

Biographie

Jeunesse et formation
Sur une place, façade ouest romane, blanchie, précédée d'un porche barlong hors-œuvre plus récent. Clocher-mur à deux cloches.
L'église du Saint-Esprit (aujourd'hui dans la commune de Bayonne) où est baptisé Charles Lavigerie.

Charles Lavigerie naît le 31 octobre 1825 au domicile familial, à Huire3, de Léon-Philippe Lavigerie, contrôleur des douanes, et de Louise Laure Latrilhe4. Le 5 novembre, l'enfant est baptisé dans l'église paroissiale Saint-Esprit, mais sa famille est d'esprit libéral et voltairien. Le père, qui nourrit des idées républicaines et laïques, est peut-être franc-maçon, comme son propre père5. Ce sont deux servantes qui donnent à Charles sa première éducation religieuse6.

Ses parents l'inscrivent en 1833 à l'institution Saint-Léon de Bayonne, seul collège des environs. Vers cette époque, la famille va habiter un peu plus au nord (toujours dans la commune de Saint-Esprit), à Beaulieu, dans la paroisse de Saint-Étienne-d'Arribe-LabourdN 1. À treize ans, le désir du sacerdoce s'éveille en Charles8. En octobre 1841, il entre au petit séminaire de Larressore, dans le diocèse de Bayonne9. Un an plus tard, on s'avise que le garçon est du diocèse d'Aire : on entend lui faire payer ses études. Il part alors au petit séminaire parisien de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, dont le supérieur est l'abbé Dupanloup10. Il est admis en 1843 au grand séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux pour deux années de philosophie, puis en 1845 au séminaire de la place Saint-Sulpice, à Paris, pour trois années de théologie. Il entrecoupe ce cursus d'une année (1846-1847) à l'école des Carmes11, rue de Vaugirard, où il passe une licence ès lettres12. En 1849, il est ordonné prêtre13. Il devient docteur ès lettres en 1850 et docteur en théologie en 185314.

Professeur et collecteur de fonds
L'abbé Lavigerie en Syrie.

En 1854, il est nommé professeur d'histoire de l'Église à la Sorbonne9. Il va le rester six ans8. Mais son tempérament actif s'accommode mal de ce poste sédentaire. Parallèlement, de 1856 jusqu'au 22 septembre 1861, il devient le premier directeur15,16 de L'Œuvre des écoles d'Orient17, qui recueille des fonds pour venir en aide aux écoles chrétiennes ouvertes par diverses congrégations religieuses dans l'Empire ottoman18. En 1860, après le massacre des chrétiens19 par les druzes, l'abbé Lavigerie se rend au Liban et en Syrie pour porter le fruit de sa collecte, et en superviser la répartition20. À Damas, il va saluer Abd el-Kader, qui a protégé des chrétiens. Il découvre l'islam, la culture arabe et les Églises d'Orient21.

« Son activité dans l'Œuvre, dit Jesús Salas, surtout son voyage au Liban, fit sortir Lavigerie de l'univers des livres dans lequel il ne se sentait pas trop à son aise et le mit en contact avec la vie réelle, le plongeant en plein dans la souffrance humaine et donnant des nouvelles dimensions à son cœur d'apôtre. La rencontre avec l'islam dans quelques-uns de ses aspects positifs (sa rencontre avec Abd el-Kader) mais surtout dans ses aspects négatifs, vu les circonstances, laisseront chez lui une trace profonde qui se réveillera avec force le moment venu. Ses relations avec les Églises d'Orient lui feront découvrir la richesse de celles-ci et l'aideront à le convaincre, si besoin en était, de la valeur des principes apostoliques de respect des cultures et d'ouverture d'esprit. La gestion d'une grave situation d'émergence le fera, en plus, expérimenter la force des relations directes, l'importance de la presse et le besoin d'une organisation précise, mais aussi la nécessité de découvrir et de s'attaquer aux vraies racines des problèmes si on veut leur trouver des solutions solides et durables18. »

Auditeur de Rote

Cette action de grande ampleur lui vaut d'être nommé en 1861 auditeur de Rote18. La « question romaine » le place dans une situation inconfortable : les rapports sont très compliqués entre la France et le Saint-Siège. Lavigerie participe aux tractations. S'il ne voit pas d'avenir au pouvoir temporel du pape, il estime qu'il ne faut pas toucher pour autant à son pouvoir spirituel22. Il noue des relations de confiance avec Pie IX23.

Évêque
Le jour de son ordination épiscopale, en 1863.

Il est nommé évêque de Nancy en 1863. Plus jeune évêque de France, il met en œuvre son idée maîtresse, qui est de chercher à concilier Église et monde moderne24. Un trait dominant de son tempérament se manifeste, celui de réformer et de lancer de grands projets25 : « Il gardera toute sa vie une tendance à tout repenser, tout réformer26. »

Durant cette période, il est un des trois conseillers officieux du gouvernement pour ce qui concerne la nomination des évêques, tâche délicate en période pré-conciliaire. Le gouvernement tend vers le gallicanisme, afin de mieux contrôler l'Église de France. Lavigerie quant à lui n'est pas véritablement favorable au gallicanisme. Il verrait d'un bon œil un pouvoir accru du pape sur l'Église universelle, mais il s'oppose aux ultramontains dans leur intransigeance doctrinale et dans leur rejet de la société moderne22.

En 1866, il est pressenti pour devenir coadjuteur de l'archevêque de Lyon, primat des Gaules. Il craint que l'attribution du siège prestigieux ne soit interprétée comme une récompense du gouvernement pour son rôle dans la nomination d'évêques opposés à l'ultramontanisme22. En novembre, le maréchal de Mac Mahon, gouverneur général de l'Algérie, lui propose le diocèse d'Alger, siège bien moins important que celui de Nancy ou de Lyon27. Lavigerie accepte pourtant. Cela lui permet de « fuir », comme il le dit, une situation où il paraît compromis avec le gouvernement22. Par ailleurs, sa vocation de missionnaire s'est affirmée. Il veut faire revivre l'antique Église d'Afrique du Nord (du IIe au XIIe siècle)28. Et il voit l'Algérie comme une « porte ouverte » sur tout le continent africain29.

Missionnaire

En janvier 1867, le gouvernement fait ériger l'évêché d'Alger en archevêché. Il nomme Lavigerie archevêque avec l'accord de Rome. Celui-ci arrive à Alger le 15 mai30.

Contexte

Napoléon III a retiré à l'autorité civile le gouvernement du territoire algérien pour le rendre aux militaires, comme avant 1848. Les Européens n'ont plus le droit d'élire des députés. Les préfets sont subordonnés aux généraux commandant les trois départements31. Les officiers des bureaux arabes interdisent aux Européens de s'établir dans les zones rurales éloignées des trois chefs-lieux — zones exploitées par les tribus et administrées par ces mêmes officiers32.

Les deux prédécesseurs de Lavigerie, Antoine-Adolphe Dupuch et Louis Pavy, tentent de faire revivre l'Église d'Afrique du Nord33, nourrissant même l'espoir de convertir des musulmans34. Ils n'ont pas conscience que les Algériens voient dans l'islam un moyen de sauvegarder leur identité, face au colonisateur35. Les deux évêques se heurtent en outre à l'intransigeance de l'autorité militaire. Celle-ci entend empêcher toute action de l'Église (tout prosélytisme, et même tout contact avec la population musulmane), l'interprétant comme une dangereuse provocation vis-à-vis de ce qu'elle appelle le « fanatisme musulman »33. En Algérie, l'Église n'est là que pour les Européens.

Heurts avec Mac Mahon
Statue du cardinal Lavigerie à Bayonne, par Alexandre Falguière.

Dès son arrivée, Lavigerie projette de fonder deux instituts religieux, l'un d'hommes, l'autre de femmes. Ils se partageraient entre prière et travail agricole. Ils accueilleraient aussi les pauvres et les malades. En l'état actuel des choses, l'archevêque serait bien entendu contraint de limiter leurs interventions humanitaires aux seuls Européens36. Mais la volonté qui l'anime est d'obtenir la liberté d'apostolat, la liberté d'approcher les tribus administrées par les militaires des bureaux arabes37.

Un grave événement lui fournit alors l'occasion d'étendre le champ de son action aux musulmans. Choléra et famine s'abattent sur l'Algérie. Ils vont faire 110 000 morts en 1867. L'archevêque lance un cri d'alarme, il en appelle par voie de presse à l'opinion publique française, dénonce les carences de l'administration militaire, notamment celles des bureaux arabes. Il entre ainsi en conflit, en avril 1868, avec Mac Mahon38. L'affaire dégénère, et concerne bientôt le problème de fond du système de gouvernement en Algérie, qui est la préoccupation essentielle de Lavigerie39. Après une entrevue avec l'empereur en mai, l'archevêque obtient l'autorisation de mener des actions humanitaires là où la population musulmane les acceptera, mais sans prosélytisme, et avec accord du gouverneur général. En revanche, le système de gouvernement est laissé en place, et les militaires des bureaux arabes restent maîtres sur leurs terres — ce qui ne satisfait pas Lavigerie40. Dans tout le cours de cette lutte, l'archevêque reçoit un soutien affirmé de Pie IX41. Il ouvre des orphelinats accueillant un millier d'enfants42.

Fondation des Pères blancs et des Sœurs blanches
Articles détaillés : Pères blancs et Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique.

Voyant plus loin que l'Algérie, Lavigerie obtient du Saint-Siège le 2 août 1868 d'être nommé nonce apostolique pour les missions du Sahara et du Soudan43. Il fonde en octobre la Société des missionnaires d'Afrique, ou « Pères blancs »44, et en 1869 les Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique, ou « Sœurs blanches » (chargées notamment de l'orphelinat de Kouba)45.

Ayant compris l'importance de l'inculturation du message évangélique18, Lavigerie donne trois consignes : « Vous parlerez la langue des gens ; vous mangerez leur nourriture ; vous porterez leur habit46. » Ses missionnaires prennent donc l'habit amazigh (« berbère ») : la gandoura, le burnous et la chéchia, avec un rosaire en sautoir46. Cette attitude de respect, dit Martine de Sauto, « dépasse largement la mentalité de l'époque26 ».

Dans les premiers temps, en Algérie, les Pères blancs se consacrent aux œuvres sociales et au développement rural. Ils ouvrent des dispensaires et des écoles46. En 1872, ils s'installent à Laghouat, dans le Sahara algérien47. En 1873, Lavigerie fonde ses trois premières stations missionnaires en Kabylie48. Dans la vallée du Chelif, il crée les villages de Saint-Cyprien des Attafs (en 1873) et de Sainte-Monique, près de Rouina (en 1875), pour permettre à des jeunes ménages d'orphelins et d'orphelines d'avoir une maison et d'exploiter une terre. Les Sœurs blanches y œuvrent en faveur des femmes et des bébés49.

En 1875, Lavigerie obtient pour ses missionnaires la garde de la chapelle Saint-Louis de Carthage, en Tunisie50. Une communauté de Pères blancs s'établit alors sur la colline Saint-Louis, qui domine Carthage51. En 1876, une caravane de trois missionnaires part de Metlili vers Tombouctou, au Soudan français. Elle est massacrée52.

Sa méconnaissance des autochtones vaut à Lavigerie bien des désillusions dans son archidiocèse. Il voit dans les Kabyles d'anciens chrétiens très superficiellement islamisés, qui n'aspirent qu'à retrouver la foi de leurs ancêtres53,54. Dans la vallée du Chelif, en fournissant épouse, maison, terre, bétail, hôpital à ses orphelins de Saint-Cyprien, il leur fabrique une mentalité d'assistés55. Ils sont bien loin de constituer le levain escompté : en les instruisant en français, en leur inculquant mœurs et techniques occidentales, le missionnaire en fait des étrangers vis-à-vis de leurs voisins musulmans56. Là-dessus, les élections de 1876 envoient à la Chambre des députés une majorité fortement républicaine, qui envisage une réduction du budget des cultes. Lavigerie renonce à ses coûteuses et décevantes expériences57. Mais il sait tirer la leçon de ses échecs : il ne doit pas chercher à assimiler, franciser, européaniser. Un plus grand respect de la langue, des mœurs et de la culture locales doit être observé. Les véritables évangélisateurs de l'Afrique seront non pas les missionnaires, mais les Africains eux-mêmes58. Et ces catéchiseurs de leur peuple seront non pas des prêtres, mais des médecins. C'est dans ce but que de jeunes esclaves achetés par des missionnaires sont formés à la médecine à Malte, de 1881 à 189659.

Vue générale d'une église en très bon état, entourée de verdure et de ruines antiques. Un drapeau français flotte au-dessus.
L'église Sainte-Anne de Jérusalem.

En 1878, Lavigerie obtient pour les Pères blancs la garde de l'église Sainte-Anne de Jérusalem60. En juin, dix missionnaires s'élancent du port de Bagamoyo, en Tanzanie, sur la côte est de l’Afrique. Après trois mois et demi de marche, neuf d'entre eux arrivent à Tabora. Cinq atteignent les rives du lac Victoria. Deux arrivent en Ouganda en février 187961.

En 1892, à la mort du cardinal Lavigerie, 278 missionnaires de cinq nationalités sont établis dans six régions d'Afrique, qui deviennent l'Algérie, la Tunisie, l'Ouganda, la Tanzanie, le Congo et la Zambie46. À partir de 1894, les Sœurs blanches gagnent elles aussi l'Afrique subsaharienne62.

Au 1er janvier 2015, les Pères blancs comptent 1 308 missionnaires de 36 nationalités, qui œuvrent dans 42 pays (dont 22 pays d'Afrique), dans 217 communautés63. En 2013, les Sœurs blanches, au nombre de 750, d'une trentaine de nationalités64, sont présentes dans 28 pays (dont 15 pays d'Afrique)62. Elles ont contribué à la fondation de 22 congrégations religieuses africaines65.

Artisan du rapprochement avec les Églises d'Orient
Buste au sommet d'une colonne, dans un jardin exotique. En arrière-plan, un bâtiment d'un étage.
Mission des Pères blancs, à Jérusalem. L'église Sainte-Anne se trouve à gauche, dissimulée par la verdure. À droite, buste de Lavigerie.

Le 12 mai 1881, la Tunisie devient un protectorat français. Le 28 juin, le pape Léon XIII nomme Lavigerie administrateur du vicariat apostolique de ce pays66. Lors du consistoire du 27 mars 1882, il le crée cardinal67,N 2. Lavigerie reçoit le chapeau le 3 juillet, avec le titre de cardinal-prêtre de Sant'Agnese fuori le mura (Sainte-Agnès-hors-les-murs)69.

Depuis son séjour de 1860 en Syrie, Lavigerie est partisan d'un rapprochement avec les Églises d'Orient. Il accède à une demande de Gregorios Youssef (en), patriarche de l'Église grecque-catholique melkite60 : il ouvre en janvier 1882, à Jérusalem, un petit séminaire appelé « école apostolique ». L'établissement est réservé à des élèves de rite grec-melkite envoyés par leurs évêques. L'enseignement y est assuré en français par les Pères blancs, avec étude de l'arabe et du grec. Le latin n'y a pas cours. Dans la manière de vivre comme dans les célébrations religieuses, tout y est oriental. Des prêtres orientaux viennent y célébrer les offices en arabe pour les élèves, dans l'église Sainte-Anne, qui leur est réservée. Les Pères blancs ne peuvent dire leur messe latine qu'en privé, dans un oratoire. Le séminaire dépend de la Propaganda Fide, dont la juridiction s'exerce par l'intermédiaire d'un représentant. En juin 1883, Lavigerie devient ce représentant70.

Primat d'Afrique

Le 10 novembre 1884, l'antique siège épiscopal de Carthage (aujourd'hui archidiocèse de Tunis) est restauré. Le 4 décembre, érigé en archevêché, il est confié à Lavigerie. Le cardinal conserve — par dérogation exceptionnelle du Saint-Père — celui d'Alger71>, et se voit attribuer le titre de primat d'Afrique72. S'étant déjà mis en évidence en obtenant la délégation apostolique pour les missions d'Afrique centrale (1878) et par sa fonction à Jérusalem (1883), cardinal, doublement archevêque, Lavigerie est désormais un personnage important de l'Église73.

Antiesclavagiste
Assis, de face, plume à la main, accoudé à une table. Grande barbe blanche. Soutane noire. Bonnet, cape et ceinture pourpre.
Le cardinal Lavigerie peint par Léon Bonnat en 1888.

Lavigerie est confronté à la réalité du trafic des êtres humains qui ravage les régions centrales et orientales du continent africain. Le 2 janvier 1878, il s'en émeut dans le « Mémoire secret » qu'il adresse à la Propaganda Fide74. Pie IX n'a pas condamné explicitement l'esclavage75,76, mais il meurt un mois plus tard, et Lavigerie va trouver une oreille plus attentive dans celle du nouveau pape, Léon XIII.

Dernier État où l'esclavage a un statut légal, le Brésil en prononce l'abolition en 1888. Léon XIII s'apprête à s'en réjouir dans l'encyclique In plurimis. Mais le cardinal Lavigerie l'appelle à provoquer une prise de conscience : chacun est trop enclin à croire le problème résolu, au Brésil ou ailleurs. Or, même sans existence légale, le fléau demeure. Lavigerie presse le pape d'inciter d'une part les missionnaires à faire libérer des esclaves, d'autre part les gouvernements chrétiens à réprimer le trafic. Le 5 mai, Léon XIII publie l'encyclique, où se retrouvent les exhortations suggérées par le cardinal. Le 21 mai, le pape autorise ce dernier à prendre la tête d'une « croisade » pour lutter contre la traite des humains77.

Dès le 1er juillet, Lavigerie se lance dans une tournée de sensibilisation à travers l'Europe. Il cherche à provoquer un mouvement d'opinion pour exercer une pression sur les gouvernements chrétiens et musulmans. Ceux-ci, ne songeant qu'à leurs intérêts, sont fort peu disposés à s'engager dans une lutte purement humanitaire — et encore moins disposés à s'entendre, puisque leurs intérêts sont contradictoires. Le cardinal veut les amener à collaborer entre eux. Il n'est pas le premier à dénoncer le fléau78, dont l'ampleur est insoupçonnée. Mais sa personnalité, sa franchise, sa force de conviction, la qualité de sa documentation, les mesures concrètes qu'il propose valent à son action un grand retentissement, et à lui-même un prestige accru (des journalistes de divers pays le verraient bien sur le trône de saint Pierre). Il organise aussi des manifestations éclatantes, dont la presse se fait l'écho79.

Impressionné par la force du mouvement d'opinion orchestré par le cardinal Lavigerie, le secrétaire d'État au Foreign Office lance l'idée d'une conférence internationale78. Celle-ci s'ouvre à Bruxelles le 18 novembre 1889. Seize puissances sont représentées. Le 2 juillet 1890, l'acte général de la conférence impose une série de mesures permettant de lutter en commun contre le trafic d'esclaves80. À la suite, Lavigerie préside en septembre 1890 au congrès libre antiesclavagiste tenu à Paris, dans l'église Saint-Sulpice, sous le patronat du pape Léon XIII. Un participant polonais, Théodore de Korwin Szymanowski, le seul qui soit parvenu de l'Empire russe, publie deux pamphlets à ce sujet81,82,83.

Négociateur entre l'Église, l'État républicain et les catholiques français

Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Le légitimiste Lavigerie, au nom d'une vision ouverte des rapports à promouvoir entre Église et État, veut jouer un rôle dans le débat. Il se présente, mais sans succès, aux élections législatives de 1871, dans les Landes, son département natal84.

Les années 1876 à 1879 sont celles du bouleversement : les républicains s'imposent à l'Assemblée nationale (1876), mettent fin aux espoirs des monarchistes de voir advenir une restauration (crise de 1877), obtiennent la majorité au Sénat et portent l'un des leurs à la présidence de la République (1879)85.

Décrets sur les congrégations religieuses (1880)

Le 29 mars 1880, deux décrets prononcent la dissolution en France de la Compagnie de Jésus et imposent aux autres congrégations de demander une autorisation dans un délai de trois mois. C'est le début de la crise entre la République et l'Église. De mai à août 1880, Lavigerie mène les négociations86. Le gouvernement se montre favorable à un assouplissement dans l'exécution des décrets. Mais de profondes réticences proviennent des congrégations, qui veulent se montrer solidaires des jésuites. Nombre de catholiques manifestent une opposition de principe. Une grande partie de l'épiscopat et du clergé pratique l'alliance de fait avec les royalistes, lesquels sont partisans de la politique du pire pour hâter la chute de la République. Lavigerie ne va cesser de dénoncer les catholiques intransigeants, dont l'attitude rejette les républicains modérés vers les radicaux. Il pointe du doigt l'évêque d'Angers et député monarchiste de Brest, Mgr Freppel, comme « l'ennemi déclaré et insolent » de la politique du Saint-Père87.

Conflit scolaire (1883)

La Chambre adopte le 29 mars 1882 la loi Ferry sur l'enseignement primaire public88, puis le 19 juin le projet de loi Naquet de légalisation du divorce89. Une grave tension s'établit entre la République française et le Saint-Siège90. En mai 1883, Léon XIII charge Lavigerie d'une mission d'information pour tenter d'apaiser les esprits. Lavigerie doit rappeler que Bismarck a pris soin d'isoler complètement la France sur le plan diplomatique : celle-ci ne peut se permettre de se priver de l'appui du Saint-Siège, notamment au Proche-Orient et en Extrême-Orient91. Le bilan des négociations est mitigé, mais la crise — peut-être même la rupture — est évitée. Le rôle de Lavigerie est apprécié aussi bien du côté de Jules Ferry que de celui de Rome87.

Toast d'Alger (1890)
Photo noir et blanc, en buste, de face, souriant. Calotte, soutane et camail blancs.
Léon XIII, vers 1898.

L'attitude du cardinal Lavigerie vis-à-vis de la République est en phase avec la pensée de Léon XIII qui dit en 1888 : « Des diverses formes du gouvernement, pourvu qu'elles soient en elles-mêmes aptes à procurer le bien des citoyens, l'Église n'en rejette aucune ; mais elle veut, et la nature s'accorde avec elle pour l'exiger, que leur institution ne viole le droit de personne et respecte particulièrement les droits de l'Église92. » Or, s'y croyant obligés par leurs convictions religieuses, les catholiques français sont toujours majoritairement liés aux partis monarchistes. Toute action qu'ils mènent sur le plan religieux paraît donc frappée de compromission, et heurte la partie de la population qui est favorable à la République. De ce fait, ils sont écartés de la vie publique, ils ne peuvent tempérer les lois anticléricales, alors que l'appui des républicains modérés — qui recherchent l'apaisement — pourrait leur être acquis. Le cardinal Lavigerie redoute une croissante marginalisation de l'Église catholique de France. En 1889, il recommande par lettre à son clergé de prêcher une adhésion à la République, expliquant que les catholiques français ont plus à perdre qu'à gagner en restant écartés de la gestion des affaires, en se refusant « les armes constitutionnelles »93.

Mission qui sur la suggestion de l'archevêque de Rennes, Mgr Place, après son refus au cardinal Rampolla d'assumer l'annonce de la politique de ralliement des catholiques à la IIIe République, devait finalement échoir au cardinal Lavigerie, Mgr Place s'expliqua de ce choix en souhaitant que cette annonce soit portée par un prélat plus jeune que lui, dont le charisme naturel, habitué des prises de position bien tranchées, imposerait à tous ce changement politique. D'autre part, dans ses échanges avec le cardinal Rampolla, Mgr Place expose l'avantage d'une annonce de ralliement prononcée hors de la Métropole, loin des soutiens monarchiques et surtout loin de la noblesse et des notables de son diocèse que l'archevêque de Rennes sait peu enclins à soutenir la République.

Aussi en octobre 1890, Léon XIII charge le cardinal de faire passer aux catholiques le message du ralliement — mais par une proclamation publique, et en cachant soigneusement que l'initiative vient du pape. Lavigerie est partisan d'actions discrètes (comme sa lettre de l'année précédente), actions si discrètes que nul ne les remarque94. La demande du pape l'effraie. Il sait qu'il va déchaîner de violentes attaques contre sa personne, et surtout tarir le financement de ses missions, qui provient presque entièrement de chrétiens monarchistes. Mais le pape ordonne. Il obéit95.

Le 12 novembre 1890, il « brise les vitres94 » en portant à Alger un toast devant les officiers de l'escadre française en escale, et devant les autorités civiles et militaires locales. C'est le retentissant « toast d'Alger », au cours duquel le cardinal dit notamment :

« […] L'union, en présence de ce passé qui saigne encore, de l'avenir qui menace toujours, est en ce moment, en effet, notre besoin suprême. L'union est aussi, laissez-moi vous le dire, le premier vœu de l'Église et de ses Pasteurs à tous les degrés de la hiérarchie.

« Sans doute, Elle ne nous demande de renoncer ni au souvenir des gloires du passé, ni aux sentiments de fidélité et de reconnaissance qui honorent tous les hommes. Mais quand la volonté d'un peuple s'est nettement affirmée ; que la forme d'un gouvernement n'a rien en soi de contraire, comme le proclamait dernièrement Léon XIII, aux principes qui seuls peuvent faire vivre les nations chrétiennes et civilisées ; lorsqu'il faut, pour arracher enfin son pays aux abîmes qui le menacent, l'adhésion, sans arrière-pensée, à cette forme de gouvernement, le moment vient de déclarer enfin l'épreuve faite, et, pour mettre un terme à nos divisions, de sacrifier tout ce que la conscience et l'honneur permettent, ordonnent à chacun de nous de sacrifier pour le salut de la patrie.

« C'est ce que j'enseigne autour de moi ; c'est ce que je souhaite de voir enseigner en France par tout notre clergé, et en parlant ainsi je suis certain de n'être point désavoué par aucune voix autorisée22 […]. »

Après ce discours stupéfiant, une non moins stupéfiante Marseillaise est jouée par la fanfare du petit séminaire96.

Les radicaux dénoncent une machination de l'Église. Les évêques monarchistes, Mgr Freppel en tête, jugent l'invitation aberrante. D'autres évêques craignent que leurs fidèles ne cessent de soutenir les œuvres diocésaines. Le nonce apostolique à Paris a une attitude « louvoyante22 ». Léon XIII, refusant toujours d'être désigné comme l'inspirateur de cette déclaration, abandonne Lavigerie seul dans une tourmente qui tourne à la confusion et aux polémiques sans fin. Le cardinal sort de l'épreuve à bout de forces. Ce n'est que quinze mois après le toast d'Alger, le 16 février 1892, dans l'encyclique Au milieu des sollicitudes, que le pape livre enfin sa position sur le sujet. Et ce n'est que le 3 mai qu'il la précise clairement : « Acceptez la RépubliqueN 3. » Lavigerie meurt à Alger le 26 novembre98,99.

Inhumation et hommages

Tombeau du cardinal à Carthage.

Il est inhumé à la cathédrale Saint-Louis de Carthage. L'oraison funèbre est prononcée par Mgr Perraud de l'Oratoire. Un monument funéraire est élevé en sa mémoire. Son corps est transféré en 1964, après l'indépendance du pays, dans la crypte de la maison généralice des Pères blancs, à Rome100. Ses parents reposent à Bayonne, dans le cimetière Saint-Étienne.

Son nom est donné à deux localités d'Algérie : l'une, dans la banlieue d'Alger, s'appelle aujourd'hui Mohammadia ; l'autre, dans la vallée du Chéliff est redevenue Djendel (wilaya d'Aïn Defla).

Statue érigée à Tunis, puis retirée

Statue du cardinal Lavigerie à Tunis.

Le 23 novembre 1925, le résident général de France en Tunisie, Lucien Saint, organise une commémoration solennelle du centenaire de Lavigerie. À cette occasion, une statue du prélat, œuvre du sculpteur Élie-Jean Vézien, est offerte à la municipalité de Tunis. Celle-ci l'érige sur la place Bab El Bhar, à l'entrée des souks, à proximité de la mosquée Zitouna. Ces lieux font partie du quotidien et de la symbolique religieuse des musulmans. Or, la statue représente le cardinal brandissant une croix.

Les étudiants musulmans de l'université Zitouna voient là une atteinte à leurs croyances religieuses et un mépris de leurs traditions. Le 28 novembre, des centaines d'étudiants se rendent à l'hôtel de ville pour exiger le retrait de la statue. Le maire refuse de les recevoir, et les fait expulser. Certains sont emprisonnés. Les manifestants se rendent alors au siège de la résidence générale. Lucien Saint refuse de les recevoir. Il fait appel aux forces de l'ordre. Un grand nombre de personnes sont arrêtées.

La statue n'est retirée qu'après l'indépendance de la Tunisie. Découpée par les Pères blancs en 1964, elle a disparu. Cette œuvre d'Élie-Jean Vézien ne doit pas être confondue avec les statues du cardinal par Alexandre Falguière (Thiébaut fondeur) que l'on voit à Bayonne101 et à Biskra où elle a été déplacée du centre ville au parc des ateliers municipaux.

Œuvres

Sœurs de Notre-Dame d'Afrique, fondées par Mgr Lavigerie.
  • Essai historique sur l'école chrétienne d'Édesse. Thèse présentée à la faculté des lettres de Paris, par l'abbé Ch. Allemand-Lavigerie, Paris, Perisse, 1850.
  • De Hegesippo, disquisitionem proponebat Facultati litterarum parisiensi, Perisse, 1850102. Thèse secondaire, soutenue le même jour que la thèse principale sur l'école d'Édesse103.
  • Lexique français-grec, composé pour les cours de thèmes de sixième, cinquième et quatrième, par l'abbé Ch. Lavigerie, Perisse, 1850.
  • Histoire abrégée de l'Église, Perisse, 1854.
  • Theses theologicae ad lauream doctoralem, Saint-Cloud, Belin, 1854.
  • Faculté de théologie de Paris. Cours de M. l'abbé Lavigerie… Étude morale sur Luther, Paris, impr. de Soye et Bouchet, 1855. Extrait de L'Ami de la religion, 10 mars 1855.
  • Exposé des erreurs doctrinales du jansénisme, leçons faites à la Sorbonne en 1856-1857, par M. l'abbé Lavigerie, Paris, Belin, 1860.
  • Constitutions et directoire des Sœurs du Saint-Cœur de Marie de Nancy, imprimés par ordre de Mgr l'évêque de Nancy et de Toul, Nancy, Raybois, 1866.
  • Appel au clergé de France, pour la fondation de deux congrégations agricoles, destinées aux missions étrangères, dans le diocèse d'Alger, Belin, 1869.
  • L'archevêque d'Alger, ancien évêque de Nancy, Aux Alsaciens et aux Lorrains exilés, impr. Delaroy, 1871102.
  • Charles lavigerie, L'esclavage africain : conférence sur l'esclavage dans le Haut-Congo, faite à Sainte-Gudule de Bruxelles, Bruxelles, siège de la Société antiesclavagiste — Paris, procure des missions d'Afrique, 1888, 35 p. (notice BnF no FRBNF30756014, lire en ligne [archive] [PDF]).

Notes et références

Notes
  1. La paroisse de Saint-Étienne-d'Arribe-Labourd faisait partie de la commune de Saint-Esprit. Elle est maintenant un quartier nord de Bayonne7.
  2. Le 28 mars, précise Pierre Puchulu (un consistoire dure plusieurs jours)68
  3. Dans une lettre aux cardinaux français97.
Références
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Bibliographie

Maison-Carrée (près d'Alger), maison-mère et noviciat des Pères blancs.
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  • Georges Goyau, Un grand missionnaire, le Cardinal Lavigerie, Paris 1925, Librairie Plon.
  • Francis Jammes, Lavigerie, Lagny-sur-Marne 1927, Flammarion.
  • L.-M. Garnier-Azaïs, Lavigerie, le Cardinal Missionnaire, Paris 1937, Maison de la bonne presse.
  • Père J. Cussac, Un géant de l’apostolat, le cardinal Lavigerie, Toulouse 1943, Librairie Missionnaire. Préface de Monseigneur Birraux.
  • Pierre Laridan (ill. René Follet), Le Cardinal Lavigerie : pilote de l'Afrique, coll. « Tous frères », Casterman, 1962.
  • Joseph Perrier, Vent d'avenir : le cardinal Lavigerie (1825-1892), Paris, Karthala, 1987.
  • François Renault, Le Cardinal Lavigerie : 1825-1892, Paris, Fayard, 1992.
  • Collectif, Charles Lavigerie, 1825-1892, Tarnos 1992, bulletin no 17 de l'Association Francis Jammes.
  • Jean-Claude Cellier, Histoire des missionnaires d'Afrique : de la fondation par Mgr Lavigerie à la mort du fondateur (1868-1892), Karthala, 2008, 303 p.
  • Étienne Martin, « À propos du portrait de Mgr Allemand-Lavigerie, évêque de Nancy, conservé à l’évêché de Nancy et de Toul », Le Pays lorrain, vol. 90, septembre 2009, p. 241-244.

Annexes

Articles connexes
  • Pères blancs
  • Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique
  • Missions catholiques aux XIXe et XXe siècles
  • Place du Cardinal-Lavigerie
Liens externes
  • Notices d'autorité
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