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20 août 2019

Desaix Louis Charles Antoine

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Louis Charles Antoine Desaix

250px-Louis_charles_desaix

 
Desaix1 par Andrea Appiani (1800)

Surnom Le Sultan juste
Naissance 17 août 1768
Ayat-sur-Sioule
Décès 14 juin 1800 (à 31 ans)
Marengo
Mort au combat
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Grade Général de division
Années de service 1783-1800
Commandement Armée du Rhin, par intérim
Armée d'Angleterre
Conflits Guerres de la Révolution
Faits d'armes Bataille de Wissembourg
Campagne d'Égypte
Bataille des Pyramides
Bataille d'Aboukir
Campagne d'Italie (1799-1800)
Bataille de Marengo
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
Hommes illustres
Autres fonctions Commissaire-ordinaire des guerres

Louis Charles Antoine Desaix, né le 17 août 17682 au château d'Ayat3 à Ayat-sur-Sioule 4 (Puy-de-Dôme), mort le 14 juin 1800 à Marengo (Italie), est un général français qui s'est illustré lors des guerres révolutionnaires et sous les ordres de Bonaparte, notamment en Égypte et en Italie. Selon l'usage de l'époque, afin de se distinguer de son frère, il a ajouté à son nom celui du fief de sa famille et a pris pour nom Desaix de Veygoux. Desaix est surnommé le « Sultan juste ».

Sommaire

  • 1 À propos du patronyme
    • 1.1 Prononciation
    • 1.2 Évolution
  • 2 Biographie
    • 2.1 Origines familiales
    • 2.2 Une formation militaire
    • 2.3 Le choix de la République
    • 2.4 La campagne d'Égypte
    • 2.5 La bataille de Marengo
  • 3 Hommages
    • 3.1 Monuments
    • 3.2 Représentations
    • 3.3 Lieux
      • 3.3.1 En France
      • 3.3.2 En dehors de France
    • 3.4 Autres hommages
  • 4 Citations célèbres
  • 5 Regard des contemporains
  • 6 Notes et références
  • 7 Annexes
    • 7.1 Sources et bibliographie
    • 7.2 Articles connexes
    • 7.3 Liens externes

À propos du patronyme

Prononciation

L'habitude veut qu'on prononce « de-zè » (en français : [dəzɛ]) dans le pays d'origine de Desaix. Le nom provenant de Des Aix, la prononciation « dé-zé » est aussi rencontrée mais elle est moins courante5,6.

Évolution

Le nom des Ayes apparaît en 1287, puis viennent des Haies, des Azayes ou des Saix. Des Aix est porté à partir du XVIIe siècle jusqu’à l’aïeul du général qui meurt en 1750. La forme actuelle Desaix voit donc le jour avant la Révolution7.

Biographie

Origines familiales

Louis Charles Antoine Desaix est issu d'une famille noble, la famille de Beaufranchet, établie en Auvergne, dont plusieurs membres se sont fait connaître au XVIIIe siècle. Desaix est le troisième fils de Gilbert Antoine de Beaufranchet d'Ayat de Boucherol Desaix et d'Amable de Beaufranchet8,9.

Une formation militaire

En 177610, à l'âge de huit ans, Desaix entre à l'École royale militaire d'Effiat, dirigée par les oratoriens. À vingt-trois ans, en 1791, il est nommé sous-lieutenant dans le régiment de Bretagne.

Le choix de la République
Louis-Charles-Antoine Desaix en uniforme de capitaine au 46e régiment d'infanterie de ligne en 1792 par Charles de Steuben (1835)

En 1791, il quitte le régiment de Bretagne car il est nommé commissaire ordinaire des guerres à Clermont-Ferrand.

En 1792, la majeure partie de sa famille émigre, effrayée par la Révolution. Il se refuse à la suivre et part servir contre les forces de la coalition dans l'armée du Rhin. Il y est nommé aide de camp du commandant en chef Victor de Broglie. Alors qu'il est chargé de porter des courriers à Bourbonne-les-Bains et voulant éviter les contrôles au bourg de Xertigny, il se fait arrêter et conduire à la prison d'Epinal où il sera interrogé puis remis en liberté grâce à une intervention de Poullain Grandprey11.

Ayant montré une rare bravoure et une grande présence d'esprit au combat de Lauterbourg, il est nommé général de brigade à titre provisoire le 20 août 1793, à 25 ans, confirmé dans ce grade le 11 septembre 1793, nommé provisoirement au grade de général de division le 20 octobre 1793.

Confirmé dans son grade de général de division par le comité de Salut Public, dans l'armée du Rhin le 2 septembre 1794, Desaix prend la plus grande part aux victoires de cette campagne de l'an IV, et participe, entre autres, au blocus de Mayence12,13 .

Ses succès militaires en 1794 et 1795 conduisent à sa nomination comme commandant en chef par intérim de l'armée du Rhin du 5 mars au 20 avril 1796, puis du 31 janvier au 19 avril 1797. Du 26 octobre 1797 au 27 mars 1798, le général Desaix est commandant en chef de l'armée d'Angleterre.

La campagne d'Égypte
Article détaillé : Campagne d'Égypte.
La clémence de Desaix dans « Voyage dans la basse et la haute Égypte » de Vivant Denon (1802)

Lorsqu'il rencontre Bonaparte14 à Passenario en Italie en 1797, celui-ci lui confie l'organisation d'un convoi maritime pour la campagne d'Égypte, où il remplira la fonction d'amiral.

Durant l'expédition d'Egypte, Desaix participe à la prise de Malte, puis à celle d'Alexandrie, écrase les mamelouks à Chébreiss (13 juillet 1798) et s'illustre lors de la bataille des Pyramides15.

Il reçoit ensuite l'ordre d'aller faire la conquête de la Haute-Égypte, et d'y achever la destruction des mamelouks. Il livre divers combats à Sonaguy, à Thèbes (aujourd'hui Louxor), à Syène (aujourd'hui Assouan), à Gosseys et triomphe partout. Son administration est telle qu'elle lui vaut le surnom de Sultan juste de la part des vaincus eux-mêmes. Par ailleurs, en homme instruit, il procure aux scientifiques chargés de reconnaître le pays tous les renseignements qu'il a recueillis, en recherchant lui-même les ruines et les monuments importants.

Rappelé de Haute-Égypte, il bénéficie de la convention d'El-Arich signée par Kléber avec les Turcs et les Anglais et s'embarque pour l'Europe le 3 mars 1800. Arrivé à Livourne, le vice-amiral anglais George Keith Elphinstone le déclare prisonnier au mépris des conventions, et affecte de le confondre avec les soldats qu'il raccompagne16.

Délivré par un ordre supérieur venant des mains du vice-amiral, Desaix écrit de Toulon au Premier Consul17. Peu de temps après, sans même avoir revu sa famille en Auvergne, il part pour l'armée d'Italie.

La bataille de Marengo
Article détaillé : Campagne d'Italie (1799-1800).
La mort de Desaix par Jean Broc (1806)
Plaque commémorative sur le site exact de la mort du général Desaix

Le 5 mai 1800, de retour à Toulon, Desaix rejoint Bonaparte en Italie, où les troupes françaises sont confrontées aux Autrichiens.

Il rejoint l'armée la veille de la bataille de Marengo et va y commander la réserve, qui va changer le rapport de force. Le 14 juin, les deux armées s'affrontent à la bataille de Marengo.

Envoyé sur ordre de Bonaparte à la recherche de l'armée ennemie sur la route de Gênes, Desaix revient sur ses pas en entendant tonner des canons sur ses arrières (à moins que ce ne soit sur réception d'un contrordre, les deux versions ont leurs partisans). Les troupes françaises ont en effet été attaquées et mises en grande difficulté par les Autrichiens. Arrivant avec environ 10 000 hommes, Desaix prend la tête de la 9e brigade d'infanterie légère et s'élance contre l'ennemi.

Cette action rétablit la situation et permet la victoire de l'armée française. Mais, au cours de la charge, Desaix est mortellement blessé d'une balle en plein cœur18. Il a 31 ans19.

Très affecté par sa mort, le Premier Consul fait transporter à l'hospice du Grand-Saint-Bernard la dépouille mortelle du général Desaix, dont il est très proche. Elle est inhumée dans la chapelle des Hospitaliers du Grand Saint-Bernard le 19 juin 180520. Berthier, ministre de la Guerre, représentant l'Empereur, prononce son éloge funèbre.

Hommages

Monuments

Les monuments commémoratifs à Desaix sont classés par ordre chronologique de création.

  • La fontaine de la Pyramide à Clermont-Ferrand (1801), (Oeuvre remaniée par rapport au projet de départ),
  • Le cénotaphe du général Desaix à Strasbourg (1802), (Oeuvre déplacée de l'île aux Epis à Strasbourg et remaniée par rajout par rapport au projet de départ),
  • La fontaine Desaix sur la place Dauphine à Paris (1803), (Oeuvre déplacée de Paris à Riom et remaniée),
  • Le tombeau de Desaix au col du Grand-Saint-Bernard, en Suisse (1806), (Oeuvre déplacée de quelques mètres. Le corps de Desaix se trouve, depuis lors, à côté de son tombeau)
  • La fontaine Desaix, esplanade du Pré-Madame à Riom (1806),
  • L'arc de triomphe de l'Étoile à Paris où est gravé le nom de Desaix, au titre des personnalités de la Révolution (1806),
  • Le Monument au général Desaix, statue colossale en bronze représentant Desaix presque nu sur la place des Victoires à Paris21. Statue retirée pour cause d'atteinte à la pudeur puis fondue22 (1810),
  • La fontaine du Château d'eau à Riom (1829), (oeuvre simplifiée par rapport au projet d'origine : aucune référence aux huit personnalités auxquelles l'auteur avait prévu de rendre hommage)
  • Le Général Desaix, statue de place de Jaude à Clermont-Ferrand (1848),
  • La fontaine Desaix de style égyptien à Combronde (1849),
  • Le Général Desaix, statue au musée du Louvre (pavillon de Rohan), sur la façade de la rue de Rivoli, à Paris23 (1856),
  • Le monument commémoratif à Desaix24, à Ayat-sur-Sioule (1890).

 

Représentations
L’Apothéose des Héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la Liberté par Anne-Louis Girodet-Trioson (1802)
  • Une quinzaine de médailles posthumes à l'effigie de Desaix relate sa vie, a trait aux monuments en son honneur ou rend hommage à ses faits d'armes25,26.
  • Desaix recevant la mort à la bataille de Maringo par Regnault, 1801, au musée du château de Versailles.
  • Dans la toile l’Apothéose des Héros français morts pour la patrie pendant la guerre de la Liberté, réalisée en 1802, le peintre Girodet représente un Desaix accueilli au paradis par le barde Ossian avec, à l'arrière, les généraux Kléber, Marceau, Hoche et Championnet. (Voir reproduction).
  • La mort de Desaix par Jean Broc, 180627.
  • La bataille de Marengo - Desaix à Marengo par Jules Ramey28, 1839, bas-relief sur l'Arc de triomphe dit Porte d'Aix, place Jules-Guesde à Marseille.
  • Un médaillon à l'effigie de Desaix a été exécuté par le sculpteur Léonard Morel-Ladeuil pour l'inauguration de la statue Desaix en 1848 à Clermont-Ferrand. Un exemplaire en est conservé au musée d'art Roger-Quilliot. Ce musée conserve également un important fonds en lien avec le Général Desaix.
  • Esquisse pour la mort du Général Desaix , terre cuite de 1859, par Albert-Ernest Carrier-Belleuse, Paris, coll. part29.
  • Mort de Desaix à Marengo, huile sur toile de Louis-Eugène Ginain. 3e quart du XIXe siècle30,31.
Lieux

De nombreux lieux ont été nommées d'après le nom de Desaix.

La ville de Nador, en Algérie, créée sous le nom de Desaix
En France
  • Le Boulevard Desaix à Clermont-Ferrand, Toulon, Riom, Brioude, Châtel-Guyon...
  • Le collège Desaix à Tarbes,
  • La cité et le coron Desaix à Loos-en-Gohelle,
  • Le fort Desaix qui défend Colmars,
  • Le fort Desaix qui défend Strasbourg à Mundolsheim,
  • Le fort Desaix qui défend Fort-de-France en Martinique,
  • Le lycée Desaix à Saint-Éloy-les-Mines,
  • Le parc Desaix d'Alexandre Pain à Houilles
  • La place Desaix à Hirson,
  • La place Desaix à Clermont-Ferrand (aujourd'hui place Hippolyte Renoux),
  • La place Desaix à Riom,
  • Le quai Desaix à Paris (disparu),
  • Le quai Desaix à Strasbourg,
  • Le quartier Desaix, casernement à Clermont-Ferrand où est implanté le 92e régiment d'infanterie de ligne,
  • Le rempart Desaix, à Angoulême, désigne à la fois l'élément de fortification et l'artère qui le surplombe.
  • La rue Desaix à Marseille, Nantes, Lyon, Houilles, Lille, Tours, Tourcoing, Mundolsheim, Paris
  • Le square Desaix à Paris,
  • La salle Desaix, une salle municipale à Charbonnières-les-Varennes,
  • Le terrain Desaix, terrain militaire à Strasbourg,
En dehors de France
  • La ville Desaix (aujourd'hui Nador) en Algérie,
  • Les îles Desaix, (Desaix Island), en Australie,
  • Le cap Desaix (aujourd'hui cap Otway) en Australie,
  • La localité Fort-Desaix au Soudan du Sud,
  • La place Desaix, place du quartier de Bab El Oued à Alger, en Algérie, pendant la colonisation française,
  • La rue Desaix à Alger, en Algérie,
  • La rue Desaix à Tunis, en Tunisie,
  • La rue Desaix Street, Niles, dans le Michigan, aux USA,
  • Le boulevard Desaix Boulevard, La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, aux USA,
  • La place Desaix Square, La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, aux USA,
  • Le boulevard Desaix Boulevard, Tallahassee, en Floride, aux USA,
  • L'artère Via Desaix à Castelceriolo, en Italie.
Autres hommages
Navires
  • Le Desaix, navire de ligne français de soixante-quatorze canons de la marine française, lancé en 1793 et détruit en 1802,
  • Le Desaix, navire de guerre de la seconde guerre mondiale.
Rose
  • La rose de France 'Général Desaix' à fleurs rose foncé. Création en 1867 du rosiériste Moreau-Robert.
Sources
  • La source Desaix à Châteauneuf-les-Bains,
  • La source Desaix à Saint-Myon.

Citations célèbres

  • Desaix, en arrivant auprès de Bonaparte lors de la bataille de Marengo, aurait prononcé cette phrase célèbre qui fait partie de sa légende : « La bataille est perdue, il est trois heures ; il reste encore le temps d'en gagner une autre ». Certains l'attribuent à Bonaparte lui-même.
  • À sa sœur qui lui demandait son portrait, Desaix répondit : « Si tu veux une peinture, porte l'image de la Liberté, les Français n'en doivent pas avoir d'autres. »

Regard des contemporains

  • Bonaparte dit, le soir de la bataille de Marengo, devant la dépouille de son général et ami : « Pourquoi ne m'est-il pas permis de pleurer ».
  • Dans son Mémorial de Sainte-Hélène (1815-1821), Napoléon dictant à Las Cases confia que : « Le talent de Desaix était de tous les instants ; il ne vivait, ne respirait que l'ambition noble et la véritable gloire. C'était un caractère antique. Il aimait la gloire pour elle-même et la France au-dessus de tout. (…) L'esprit et le talent furent en équilibre avec le caractère et le courage, équilibre précieux qu'il possédait à un degré supérieur ».

Notes et références

  1. Tableau visible au musée de l'Histoire de France à Versailles.
  2. Extrait des actes de baptêmes de la paroisse d’Ayat Saint-Hilaire (reproduisant les fautes d'orthographe d'origine) :« Le 17 août 1768 est né et a été baptisé le lendemain Louis.Charles.Antoine Désaix, fils légitime de Messire Gilbert.Antoine Beaufranchet d'ayat de Boucherol Desaix, chevalier, sieur de Veygoux, et de dame Amable de Beaufranchet, son épouse, demeurant à Veygoux, paroisse de Charbonnières les Varennes, et accouchée au château d'ayat sur celle-cy(i). A été Parrain, messire Louis Charles Antoine de Beaufranchet, représenté par Messire Amable de Beaufranchet, son agent et chevalier seigneur d'ayat, marraine dame Charlotte de Boucherol, épouse de Messire Louis Désaix, Chevalier de l'ordre royal militaire de Saint-Louis, demeurant à Rochegude, paroisse de Charbonnières-les-Vieilles, avec nous Soussigné. Signé Sirmond et Cromarias, Curé. ».
  3. disparu.
  4. anciennement Saint-Hilaire d'Ayat.
  5. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahrf_0003-4436_2001_num_324_1_2513 [archive] .
  6. La prononciation erronée Deu-sexe résulte probablement d'une confusion entre les généraux Desaix et Dessaix.
  7. On la trouve dès le mariage Desaix-Beaufranchet, le 18 septembre1758, puis sur l’acte de naissance du général, le 17 août 1768, et lors des comptes-rendus des « Exercices publics » de l'École royale militaire d'Effiat, de 1778 à 1783.
  8. Voir l'acte de naissance de Desaix. Normalement, c'est le patronyme et non pas le nom d'épouse qui est indiqué, donc sa mère aussi est une Beaufranchet.
  9. Desaix a eu trois frères et une sœur :
    • Amable, né le 10 décembre 1759 ;
    • Gaspard Antoine né en 1761 et mort en bas âge ;
    • Françoise Antoinette, née le 25 août 1764, enterrée à Aubiat ;
    • Louis Amable, né le 7 juin 1773, enterré au cimetière des Carmes à Clermont-Ferrand.
  10. 18 octobre.
  11. Biographie Nouvelle Des Contemporains, vol. 17, p. 59, éd. Librairie historique, 1824.
  12. (de) Karl Anton Schaab, Die Geschichte der Bundes-Festung Mainz, historisch und militärisch nach den Quellen bearbeitet. (Histoire de la forteresse Mayence), Mayence 1835., S. 394-397.
  13. C. Mullié rapporte qu'un jour, à l'armée du Rhin, les bataillons français commençaient à plier ; Desaix se jeta au-devant d'eux avec sa réserve. Quelques officiers lui demandèrent s'il n'avait pas ordonné la retraite.

    « — Oui, répondit-il, mais celle de l'ennemi. »

    Après la destitution de Pichegru, le général Michaud à qui l'on destinait le commandement, conduisit Desaix chez le député Léman :

    « — Voilà, dit-il, l'homme qu'il nous faut pour général en chef ; il est adoré du soldat.
    — Comment, répond Desaix, c'est pour cela que tu m'as amené ?
    — À moi le commandement, à moi qui suis le plus jeune des officiers !
    — Représentant, tu ne commettras pas une pareille injustice à l'égard de vieux militaires qui ont beaucoup mieux mérité que moi de la patrie. »

    Et il sortit après avoir refusé formellement.

  14. Voici en quels termes en parlait Napoléon : « De tous les généraux que j'ai eus sous moi, Desaix et Kléber ont été ceux qui avaient le plus de talents ; surtout Desaix ; Kléber n'aimait la gloire qu'autant qu'elle lui procurait des richesses ; Desaix ne rêvait que la guerre et la gloire ; les richesses et les plaisirs n'étaient rien pour lui… C'était un petit homme d'un air sombre, à peu près d'un pouce moins grand que moi, toujours vêtu avec négligence, quelquefois même déchiré, méprisant les jouissances et même les commodités de la vie. Droit et honnête dans ses procédés, les Arabes l'avaient appelé le Sultan juste. La nature l'avait formé pour faire un grand général ; c'était un caractère tout à fait antique. Sa mort est la plus grande perte que j'aie faite. ».
  15. Dans la bataille des Pyramides, il développe de grands talents et une grande bravoure, le général en chef lui fait solennellement présent d'un poignard d'un très - beau travail et enrichi de diamants, sur lequel sont gravés les noms des combats que nous venons de citer. Les restes de ce poignard se trouvent dans les collections du Musée d'art Roger-Quilliot à Clermont.
  16. C. Mullié indique que Desaix ne répondit à ces lâchetés que par ces mots : « Je ne vous demande rien, que de me délivrer de votre présence. Faites, si vous le voulez, donner de la paille aux blessés qui sont avec moi. J'ai traité avec les Mamelucks, les Turcs, les Arabes du grand Désert, les Éthiopiens, les noirs du Darfour, tous respectaient leur parole lorsqu'ils l'avaient donnée, et ils n'insultaient pas aux hommes dans le malheur. ».
  17. « Ordonnez-moi de vous rejoindre, général ou soldat, peu m'importe, pourvu que je combatte à côté de vous. Un jour sans servir la patrie est un jour retranché de ma vie. ».
  18. On fait mourir Desaix de plusieurs manières : Walter Scott par une balle à la tête ; Le Mémorial de Sainte-Hélène par un boulet de canon ; les Mémoires de Napoléon par une balle au cœur ; le général Mathieu Dumas, Simon Despréaux, qui a écrit son éloge, et Decayrol, qui l'a fait embaumer à Milan, le tuent d'un coup de feu dans la poitrine.
  19. Il tombe dans les bras du colonel Lebrun et expire en laissant tomber, dit-on, ces paroles : « Allez dire au Premier Consul que je meurs avec le regret de ne pas avoir assez fait pour vivre dans la postérité. ». Desaix a-t-il pu parler et a-t-on pu recueillir ses paroles ? Decayrol assure qu'il tomba sans témoin aucun, et que, sa division ayant plié un moment, les colonnes autrichiennes ont dû lui passer sur le corps. Bourienne, témoin oculaire, affirme qu'il disparut au milieu d'une si grande confusion, que les circonstances de sa mort n'ont pu être constatées ; mais Bourienne est-il plus sincère que bienveillant ?
  20. Argha, Le transport du tombeau de Desaix, Le Gonfanon, Argha
  21. Œuvre du sculpteur Claude Dejoux.
  22. Le bronze sert en 1818 pour la statue équestre d'Henri IV à Paris.
  23. Œuvre d'Honoré Jean Aristide Husson.
  24. Dessiné par l'architecte Charles Arnaud.
  25. http://www.mcsearch.info/search.html?search=desaix&view_mode=0&en=1&de=1&fr=1&it=1&es=1&ol=1&sort=&c=&a=&l= [archive].
  26. Un exemplaire en est conservé au musée Carnavalet (ND 1137).
  27. Musée du château de Versailles.
  28. Notice sur la base Mérimée [archive].
  29. Œuvre de Carrier-Belleuse à Strasbourg [archive].
  30. Catalogue interministériel des Dépôts d'Œuvres d'Art de l'État  [archive].
  31. Portail des collections des musées de France [archive].

Annexes

Sources et bibliographie
Ouvrages généraux 
  • « Louis Charles Antoine Desaix », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Ouvrages spécialisés 
  • Armand Sauzet, Desaix le sultan juste, Hachette, 1954.
  • Gonzague Saint Bris, Desaix, le sultan de Bonaparte, Perrin, Paris, 1995.
  • Desaix, Journal de voyage du général Desaix - Suisse et Italie, 1797, rééd. 2000.
  • René Bouscayrol, Sur Desaix et sa famille, 1983.
    Tableau généalogique de 200 noms - évocation d'une fille naturelle de Desaix - Éloge du portrait de Desaix par André Dutertre.
  • Félix Martha-Beker, Le Général Desaix. Étude historique, éd. Perol, Clermont-Ferrand, 1852.
    Rédigé par un neveu du général, d'après les papiers et les manuscrits rapportés d'Égypte par Desaix.
  • Léonard Bernet-Rollande, Les ancêtres du général Desaix, éd. Louis Bellet, Clermont, 1900.
  • Alexandre de Haye, Desaix, étude politique et militaire, éd. J. Leroy, Paris, 1909.
    Figure une héliogravure énigmatique de « Desaix marchant sur les eaux » du peintre Hilaire Ledru.
  • Louis Charles Antoine Desaix, Général - Catalogue de l'exposition, musée des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand, Clermont 1983.
    L'exposition, réalisée avec le concours de E. Ehrard, mettait en lumière un Desaix « héros malgré lui » et une légende savamment entretenue comme tactique de propagande au seul bénéfice de Bonaparte.
  • Gaston Bernard, Du nom de Desaix et de quelques autres, dans Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, t. 69, no 543, 1949.
  • Joachim Ambert, Trois hommes de cœur. Larrey. Daumesnil. Desaix, Tours, éd. Alfred Mame et Fils (1re éd. 1879) Paris
    Joachim Ambert est le filleul de Murat.
  • Frédéric Barbey, Desaix au Grand-Saint-Bernard, dans Les pierres parlent, Lausanne, 1941, p. 61-95.
Articles 
  • Jean Ehrard, « Louis Charles Antoine Desaix. Officier du roi, Général de la République », présentation de recherches dans la revue Annales historiques de la Révolution française avec le concours du CNRS no  324 (2001), p. 221-246, [lire en ligne [archive]] ;
  • Bruno Ciotti, « La dernière campagne de Desaix », dans Annales historiques de la Révolution française, 2001, no 324, p. 83-97 (lire en ligne) [archive]
Articles connexes
  • Liste de personnes associées à la Révolution française
  • Première République française
  • Marie-Louise O'Murphy, sa tante.
  • Liste des armées de la Révolution
  • Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire
  • Zodiaque de Dendérah au musée du Louvre
  • 59e régiment d'infanterie de ligne
  • Marengo (Allier)
  • Siège de Kehl (1796)
Liens externes
  • Notices d'autorité
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