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Vendée Militaire et Grand Ouest
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8 octobre 2019

Rayer Pierre

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Pierre Rayer

260px-Rayer,_Pierre_François_Olive_(1793-1867)_CIPN21600

Pierre Rayer.

Biographie
Naissance
8 mars 1793
Décès
10 septembre 1867 (à 74 ans)
Nationalité
Français
Formation
Université de Caen
Activités
Dermatologue, pathologiste
Conjoint
Aline Verdier de Lacoste
Autres informations
A travaillé pour
Université de Paris
Membre de
Académie des sciences
Académie nationale de médecine
Académie américaine des arts et des sciences
Distinction
Grand officier de la Légion d'honneur‎

Pierre François Olive Rayer, né le 7 mars 1793 à Saint-Sylvain (Calvados) et mort le 10 septembre 1867 à Paris, fut un médecin et dermatologue français, connu surtout pour ses travaux d’anatomo-pathologie et de physiologie. Il fut professeur de médecine comparée, doyen de la Faculté de Paris de 1862 à 1864, membre de l’Académie de médecine et de l’Académie des Sciences et fondateur de la Société de biologie.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Ouvrages
  • 3 Bibliographie
  • 4 Notes et références
  • 5 Annexes
  • 6 Éponymies
    • 6.1 Articles connexes
    • 6.2 Liens externes

Biographie

Il commence ses études de médecine à l’université de Caen et les achève à Paris, à l’École pratique des hautes études, à l’Hôtel-Dieu et à la Maison royale de santé. Il est interne en 1813 et obtient son doctorat en médecine en 1818, avec une thèse intitulée Sommaire d’une histoire abrégée de l’anatomie pathologique. En 1822, il est l’auteur d’un important travail consacré à une épidémie de suette en Seine-et-Oise1.

Désireux de suivre la carrière de l’enseignement, il souhaite se présenter, sous la Restauration, au concours d’agrégation, mais, s’étant allié à une famille protestante, il ne peut se faire inscrire. Le banquier Alexandre Aguado le prend comme médecin et, dès lors, sa clientèle devient nombreuse et lucrative. Nommé médecin de l’hôpital Saint-Antoine en 1825, de la Charité en 1832, il devient ensuite médecin consultant du roi Louis-Philippe.

En 1837, il décrit le farcin, ou morve cutanée, une maladie mortelle des chevaux transmissible à d’autres espèces, notamment à l’homme. En 1841, il publie un traité en trois volumes sur les maladies des reins. En 1843, il succède à Morel de Vindé comme membre de l’Académie des sciences, puis il fonde la Société de biologie et devient, sous l’Empire, président du Comité central d’hygiène publique et de l’Association générale des médecins de France.

En 1850, Rayer publie un mémoire2 où, relatant des travaux faits en collaboration avec Casimir Davaine (1812-1882), il donne la première description clinique détaillée du charbon.

Le 19 août 1862, le docteur Rayer, qui était, depuis 1852, médecin ordinaire de Napoléon III, est nommé par décret à une chaire de médecine comparée, créée exprès pour lui à la Faculté de médecine de Paris. Cet acte arbitraire choque vivement les professeurs et les élèves de l’école. Surpris de voir un étranger imposé par le chef de l’État, ils montrent leur mécontentement. Loin de tenir compte de leur opinion, Napoléon III renchérit en nommant Rayer doyen de l’école. Les élèves protestent en sifflant le professeur qui, dans l’incapacité de poursuivre ses cours, finit par donner sa démission le 18 janvier 1864. Rayer est promu, le même mois, grand officier de la Légion d'honneur.

Politiquement, Rayer était un libéral, plutôt libre penseur, bien que marié et inhumé religieusement. Il entretint des relations amicales avec plusieurs disciples de Saint-Simon, tels les banquiers Adolphe et Gustave d'Eichthal, le naturaliste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire et la femme de lettres George Sand. Son amitié avec Littré dura jusqu’à sa mort.

C’est dans le service de Rayer à l’Hôpital de la Charité que Jean-Martin Charcot et Guillaume Duchenne de Boulogne effectuèrent leur formation d’internes. Casimir Davaine fut également externe de Pierre Rayer à l’Hôpital de la Charité.

Rayer encouragea la vocation scientifique de Claude Bernard, de Casimir Davaine et de nombreux chercheurs qui allaient s’illustrer par leurs travaux biologiques et pathologiques dans la seconde moitié du XIXe siècle3.

Ouvrages

  • Sommaire d’une histoire abrégée de l’anatomie pathologique, 1818 (thèse de doctorat)4
  • Mémoire sur le Delirium tremens, 1819.
  • Mémoire sur les inflammations non virulentes de la membrane muqueuse des organes de la génération chez les enfans; Paris, Baillière, 1821.
  • Histoire de l’épidémie de suette miliaire qui a régné en 1821 dans les départements de l’Oise et de Seine-et-Oise, Paris, Baillière, 1822.
  • Traité théorique et pratique des maladies de la peau, 3 vol., 18325.
  • Traité des maladies de la peau 6
  • De la morve et du farcin chez l’homme, Paris, Baillière, 1837.
  • Traité des maladies des reins, 3 vol., 1839.
  • Atlas du traité des maladies des reins comprenant l’anatomie pathologique des reins, de la vessie, de la prostate, des uretères, de l’urètre, etc, 1841.
  • Archives de médecine comparée, 1842.
  • Cours de médecine comparée, 1863.

Bibliographie

Livres où Pierre Rayer est cité
  • Antonio Cadeddu, Les Vérités de la science. Pratique, récit, histoire : le cas Pasteur, éd. Leo S. Olschki, 2005 (ISBN 88-222-5464-3)
  • Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 volumes, (1863-1890).
  • Jean Théodoridès, Un grand médecin et biologiste Casimir-Joseph Davaine (1812-1882), éd. Pergamon Press, 1968.
Biographie de Pierre Rayer
  • R. Caveribert, La Vie et l’œuvre de Rayer, Th. méd., Paris, 1931.
  • M. Molinéry, La Vie et l’œuvre de Rayer, éd. Paris-médical, 1932, 84. p. 439-440.
  • J.H. Talbott, A biographical history of medicine : excerpts and essays on the men and their work, 1970, p. 521-523.
  • Jean Théodoridès, Pierre Rayer - Un demi-siècle de médecine française, éd. Pariente Louis, 2000.
  • Biographies médicales, 1re s., 1932-34, p. 33-48, portr.
  • Progrès médical. 1927. 25. p. 989-997
L’hôpital de la Charité et Pierre Rayer
  • « Actes de la séance de la Société française d’histoire de la médecine » consacrée à Rayer, in Histoire des Sciences Médicales, XXV, 4, p. 261-305.
  • A. Laboulbene, L’Hôpital de la Charité de Paris, 1606-1878, Paris, Baillière, 1878.
  • F. Gillet, L’Hôpital de la Charité, Montévrain, 1900.
  • « Démolition de l’hôpital de la Charité », Gaz. Med. Paris, 1862, p. 578.

Notes et références

  1. Pierre Rayer, Histoire de l’épidémie de suette miliaire qui a régné en 1821 dans les départements de l’Oise et de Seine-et-Oise, éd. Baillière, Paris, 1822.
  2. Rayer, « Inoculation du sang de rate », Comptes rendus des séances et Mémoires de la Société de biologie, II, 1850 [1851], p. 141-144.
  3. Jean Théodoridès, Un grand médecin et biologiste, Casimir-Joseph Davaine (1812-1882), éd. Pergamon Press, 1968, p. 28.
  4. Téléchargeable sur le site de la BIUM Pierre Rayer, Sommaire d’une histoire abrégée de l’anatomie pathologique [archive]
  5. Téléchargeable sur le site de la BIUM.
  6. Téléchargeable sur le site de la BIUM Traité des maladies de la peau [archive]

Annexes

Éponymies

  • Maladie de Rayer : un syndrome associant ictère, splénomegalie, et hépatomégalie.
  • Nodule de Rayer : nodule cutané jaunâtre (xanthome) souvent localisé aux paupières.
Articles connexes
  • Casimir Davaine
  • Henry Toussaint
  • Napoléon III
  • Hôpital de la Charité
Liens externes
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