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15 octobre 2019

Forain Jean-Louis

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Jean-Louis Forain

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Jean-Louis Forain dessinant dans son atelier (1933)

Naissance
23 octobre 1852
Reims
Décès
11 juillet 1931 (à 78 ans)
Paris
Nom de naissance
Louis Henri Forain
Nationalité
Française
Activité
Peintre, graveur, illustrateur
Formation
École nationale supérieure des beaux-arts Académie des Beaux Arts
Maître
Jean-Léon Gérôme
Mouvement
Impressionnisme
Conjoint
Jeanne Bosc
Distinctions
Membre de l'Académie des Beaux-Arts, Commandeur de la Légion d'honneur

Louis Henri Forain, dit Jean-Louis Forain, né à Reims le 23 octobre 1852, et mort à Paris le 11 juillet 1931, est un peintre, illustrateur et graveur français.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Des exemples d'Œuvres dans des collections publiques
    • 2.1 Huiles
    • 2.2 Pastels
    • 2.3 Aquarelles
    • 2.4 Gouaches
  • 3 Galerie
  • 4 Salons
  • 5 Expositions
  • 6 Notes et références
  • 7 Annexes
    • 7.1 Sources
    • 7.2 Bibliographie
    • 7.3 Liens externes

Biographie

Jean-Louis Forain : Portrait de l'artiste (huile sur toile, 1906, musée d'Orsay)

Fils d'un modeste peintre en bâtiment, Forain s'établit à Paris vers les années 1860 et étudie la peinture et le dessin auprès de Jacquesson de La Chevreuse, Jean-Baptiste Carpeaux et André Gill. Entré à l'École des beaux-arts de Paris, il a pour professeur Jean-Léon Gérôme.

« Doux pays – Le péril clérical », croquis pour L'Écho de Paris, reproduit dans Le Pèlerin en 1902.

Il participe à la guerre de 1870, puis devient l'ami de Paul Verlaine et d'Arthur Rimbaud. Il habite avec ce dernier dans une chambre louée par Verlaine à Paris, rue Campagne-Première, de janvier à mars 1872. À cette époque on le surnomme Gavroche1. Il est un familier des salons de Nina de Callias et de la comtesse de Loynes, où il croise les écrivains Maurice Barrès, Paul Bourget, et fréquente Edgar Degas et Édouard Manet. Il commence sa carrière de peintre aux côtés des impressionnistes avec qui il participe à plusieurs expositions entre 1879 et 1886. Très proche de son ainé Degas, qui dira un jour: "Je ne veux pas de discours. Si ! Forain vous en ferez un, vous direz : il aimait le dessin."2

Il débute comme illustrateur en 1876 dans la revue La Cravache parisienne, et publie quelques caricatures, dans différents journaux tels que Le Scapin en 1876, puis La Vie moderne, Le Monde parisien et La République des lettres, où il fait preuve d’une ironie pleine de verve. Découvrant le monde de l'opéra avec ses danseuses et ses abonnés, il en fait son thème de prédilection.

Jean-Louis Forain participe à quatre expositions des huit Expositions Impressionnistes (1879, 1880, 1881 et 1886).

Son tableau Le Buffet, qui montre une réception mondaine, est reçu au Salon de 1884. Le Veuf est également accepté au Salon de 1885. À partir de 1887, Le Courrier français lance Forain en publiant régulièrement ses dessins satiriques et, en 1891, débute sa collaboration avec Le Figaro qui durera trente-cinq ans. De nombreux journaux tels L'Écho de Paris, le New York Herald, le Journal amusant, Le Rire, Le Temps, L'Assiette au beurre, Le Gaulois se disputent également son esprit caustique. Il explique dans Le Fifre, son propre journal lancé en 18893, qu’il veut « conter la vie de tous les jours, montrer le ridicule de certaines douleurs, la tristesse de bien des joies, et constater rudement quelquefois par quelle hypocrite façon le Vice tend à se manifester en nous »4.

Le peintre Forain et sa femme dans son atelier (photographie, 1891)

En 1891, Forain épouse la portraitiste Jeanne Bosc. Il peint des panneaux pour un haut lieu mondain de la Belle Époque, le Café Riche, à Paris.

Avec le boulangisme, le scandale de Panama, et l’affaire Dreyfus, Forain se détourne de la satire sociale et s’oriente progressivement vers la satire politique contre les « turpitudes » de la Troisième République. Il fréquente à cette époque le salon de la comtesse de Martel. Le polémiste se déchaîne dans le Psst…!5, journal anti-dreyfusard qu’il fonde en 1898 avec Caran d'Ache et le soutien actif d'Edgar Degas et Maurice Barrès.

En 1900, il retrouve la foi catholique de son enfance et participe à plusieurs pèlerinages à Lourdes.

Pendant la Première Guerre mondiale, il exalte le patriotisme de ses contemporains dans L’Opinion, Le Figaro et Oui avec des légendes telles que « — Pourvu qu’ils tiennent. — Qui ça ? — Les Civils », parue le 9 janvier 1915.

Le Figaro du 31 mars 1913.

Engagé volontaire en 1914, âgé de 62 ans, il participe à la section de camouflage avec d'autres artistes comme Lucien-Victor Guirand de Scevola, André Dunoyer de Segonzac, André Mare ou Auguste Desch. Il accompagne les soldats dans les tranchées pour continuer à dessiner et à les soutenir moralement. Il est extrêmement populaire pendant ces années de guerre.

Après la guerre, durant l'hiver 1920, Forain participe avec d'autres artistes — Joë Bridge, Adolphe Willette, Francisque Poulbot, Maurice Neumont, Louis Morin, Maurice Millière, Raoul Guérin, Jules Depaquit — à la fondation de la République de Montmartre.

Il est, aux côtés de Joë Bridge, Adolphe Willette, Francisque Poulbot, Maurice Neumont, etc. membre de la goguette du Cornet6.

En 1921, par attachement à sa ville natale de Reims, il offre au musée municipal un lot important de dessins préparatoires. Certains de ses dessins de guerre sont d'ailleurs exposés dans une des salles du musée des beaux-arts de Reims.

Forain est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1923. La même année, il devient président de la République de Montmartre et le restera jusqu'à la fin de sa vie. Il est membre de la Royal Academy en 1931 et commandeur de la Légion d'honneur7. Sa tombe se trouve au cimetière du Chesnay, près de Versailles. On trouve une note sur ses obsèques dans les Cahiers de Paul Valéry, à la date du 15 juillet 1931.

Des exemples d'Œuvres dans des collections publiques

Huiles
  • Le Pêcheur, 1884, Southampton, City Art Gallery. [archive]
  • La Loge, 1885, Paris, Musée Carnavalet.
  • Anna de Noailles, 1905, Paris, Musée Carnavalet.
  • Scène de tribunal, 1907, Paris, Musée d'Orsay.
  • Le Veuf, Paris, Musée d'Orsay.
  • Scène de tribunal, c.1925, Paris, Musée du Louvre.
  • Les courses, vers 1880, Moscou, Musée Pouchkine.
  • Madame Forain pêchant à la ligne,1896, Washington, National Gallery of Art.
Pastels
  • Portrait de J-K. Huysmans, vers 1878, Paris, Musée d'Orsay.
  • Femme respirant des fleurs, 1883, Memphis, Dixon Gallery Gardens
  • Dans les coulisses, vers 1900, Paris, Petit Palais
  • Femme à sa toilette (c.1895/96) Mexico Soumaya Museo.
Aquarelles
  • Le Client, 1878, Memphis, Dixon Gallery and Gardens.
  • Le bar aux Folies-Bergère, 1878 New York, NY The Brooklyn Museum.
  • Entracte, Sur la Scène, 1879, Memphis, Dixon Gallery Gardens.
  • Soirée parisienne, c.1878, Memphis Dixon Gallery Gardens.
Gouaches
  • La Confidence au bal, 1894, gouache sur papier brun, Paris, Musée des arts décoratifs.
  • Le Trottin de Paris, 1894, gouaches, Genève, musée du Petit Palais à Genève.

Galerie

Salons

  • Salon des artistes français de 1884 : Le Buffet.
  • Salon des artistes français de 1885 : Le Veuf.
  • Salon des artistes français de 1930 : Autoportrait.

Expositions

  • 4e, 5e, 6e et 8e Expositions Impressionnistes (1879,1880,1881et 1886).
  • Exposition monographique au Musée des Arts décoratifs, Palais du Louvre, Pavillon de Marsan, 1913.
  • Paris, Bibliothèque nationale de France pour le centenaire de sa naissance, de juin à septembre 1952.
  • Jean-Louis Forain, Paris, Musée Marmottan, de mai à juin 1978.
  • Chagny, musée des deux guerres mondiales, de janvier à juillet 1986.
  • Jean-Louis Forain, Avignon, Musée Angladon puis Les Baux de Provence, Musée Yves Brayer, 2003.
  • The Dancer: Degas, Forain and Toulouse-Lautrec, The Portland Art Museum, 2008.
  • La Comédie parisienne, retrospective, Paris, Petit Palais, 2011.

Notes et références

  1. « Trois dessins de Rimbaud par Forain » [archive]
  2. Leila Jarbouai, Marine Kisiel, direction Musée d'Orsay, Degas Danse Dessin. Hommage à Degas avec Paul Valéry, Paris, Gallimard, 2017 (ISBN 978-2-07-275197-4), p. 227
  3. 15 numéros du 23 février au 1er juin 1889
  4. J.-L. Forain, « Bienvenue », Le Fifre, no 1,‎ 23 février 1889
  5. « Psst…! » [archive]
  6. « Le Déjeuner Maurice Neumont », Le Cornet,‎ avril 1922, p. 5 (lire en ligne [archive]).
  7. « Dossier dans l'ordre de la Légion d'honneur de Louis Henri Forain » [archive], base Léonore, ministère français de la Culture

Annexes

Sources
  • Cet article contient tout ou partie d'un document provenant du site La Vie rémoise.
Bibliographie

Par ordre chronologique de publication :

  • Revue " L'Art et les Artistes - Forain", par Gustave Geffroy, n°21 - Novembre 1921, Paris
  • Charles Kunstler, Forain, Paris, F. Rieder & cie, 1931, 63 p. contient 60 planches hors-texte en héliogravure
  • Léandre Vaillat, En écoutant Forain, Flammarion, 1931, 257 p.
  • J.-L. Forain, peintre, dessinateur et graveur : exposition organisée pour le centenaire de sa naissance, Bibliothèque nationale, juin-septembre 1952, Paris, Bibliothèque nationale, 1952, 45 p.
  • Jean-François Bory, Forain, Paris, H. Veyrier, 1979, 126 p. (ISBN 2-85199-197-3)
  • (en) Alicia Craig Faxon, Jean-Louis Forain : a catalogue raisonné of the prints, New York, Garland Pub., 1982, 297 p. (ISBN 0-8240-9343-7)
  • (en) Alicia Craig Faxon, Jean-Louis Forain : artist, realist, humanist : organized and circulated by the International Exhibitions Foundation, Washington, D.C., 1982-1983, Washington, D.C., The Foundation, 1982, 60 p. (ISBN 0-88397-042-2)
  • Jean-Louis Forain : chroniqueur - illustrateur de guerre, 1914-1919 : catalogue édité à l'occasion de l'exposition organisée par la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, Musée des deux guerres mondiales, janvier-juillet 1986, 1986, 82 p.
  • Cécile Coutin, Jean-Louis Forain et la guerre de 1914-1918, Université de Paris 4, 1987 (thèse de doctorat).
  • Cécile Coutin, Pourvu qu'ils tiennent...les français!, Paris, 1994, 22 p. (ISBN 2-88453-010-X)
  • Galerie Hopkins-Thomas, Jean-Louis Forain : les années impressionnistes, Lausanne, Bibliothèque des arts, 1995, 170 p. (ISBN 2-88453-010-X)
  • Jean-Louis Forain, 1852-1931 : catalogue d'exposition, 8 avril - 28 septembre 2003, Musée Angladon, Avignon, Musée Yves Brayer, Les Baux-de-Provence, 2003, 80 p. (ISBN 2-9510540-1-7)
  • Florence Valdes-Forain, Jean-Louis Forain, la Comédie Parisienne, Paris, Petit Palais, 2011 (ISBN 9782759601554)
  • (en) Florence Valdes-Forain., Jean-Louis Forain, la Comédie Parisienne, Memphis, Tennessee, U.S.A., The Dixon Gallery and Gardens, 2011 (ISBN 9782759601554)
  • André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Éditions A. Roussard, Paris, 1999, p. 237-238
Liens externes
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