Vernet Horace
Naissance |
30 juin 1789
Paris |
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Décès |
17 janvier 1863 (à 73 ans)
Paris |
Nom de naissance |
Émile Jean Horace Vernet
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Nationalité |
France
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Activité |
Peintre
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Formation |
École nationale supérieure des beaux-arts
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Maître |
François-André Vincent
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Élève |
Louis Marie Baptiste Atthalin-Jean-Paul Gentil Alaux-Jules Breton-Pierre Dupuis (1833-1915)-Charles-Édouard Elmerich-Eugène Lami
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Mouvement |
Romantisme
Orientalisme |
Mécène |
Napoléon Ier
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Influencé par |
Carle Vernet
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Père |
Carle Vernet
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Fratrie |
Camille Françoise Joséphine Vernet
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Distinctions |
Liste détaillée
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Prise de la smalah d'Abd-el-Kader (1844)
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Horace Vernet, né le 30 juin 1789 à Paris où il est mort le 17 janvier 1863, est un peintre français, membre de l'Institut.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Œuvres
- 2.1 Caricature
- 3 Réception critique
- 4 Galerie
- 5 Distinctions et hommages
- 6 Élèves
- 7 Bibliographie
- 8 Iconographie
- 9 Horace Vernet dans la littérature
- 10 Notes et références
- 11 Liens externes
Biographie
Fils de Carle Vernet, petit-fils de Claude Joseph Vernet et de Jean-Michel Moreau, il suivit les traces de son père dans la peinture militaire dont il fit sa spécialité et où il se révéla un peintre brillant, mais superficiel. On lui doit des scènes de batailles1, de sport, et des sujets orientaux. Une de ses filles épousa le peintre Paul Delaroche, une autre, Henriette Edmée, fut l'épouse d'Adolphe Yvon.
Il intégra l'atelier du peintre François-André Vincent (1746-1816) à l'École des beaux-arts de Paris.
Peintre déjà célèbre en son temps, il fut directeur de l’Académie de France à Rome de 1829 à 1834. Il prit le premier daguerréotype du port de Marseille en 1839. Enrichi, il acquit en 1855 un domaine au lieu-dit « Les Bormettes », sur le territoire de la commune de La Londe-les-Maures, alors simple faubourg de Hyères, charmé par la beauté du site dont l’eau bleutée et les collines galbées lui rappelaient l’Algérie où il avait auparavant séjourné. Il s’y fit construire un vaste château médiéval composé de différents corps de bâtiments hétéroclites et de style divers.
En octobre 1839, Vernet fit un voyage en Orient en compagnie2 de son neveu Charles Burton et d'un photographe ami et élève, Frédéric Goupil-Fesquet équipés de matériel produit par Lerebours3. Ils avaient été précédés en Egypte de quelques semaines par le franco-canadien Gaspard-Pierre-Gustave Joly de Lotbinière qu'ils rencontrent en novembre. Les trois hommes rapportèrent leurs daguerréotypes qui donnèrent lieu à un livre, les Excursions daguerriennes publiées sous forme de lithographies par Lerebours en 1842.
« Il était un homme d’esprit, caractère aimable, une nature droite, honnête, loyale, vive et sensée », écrit Sainte-Beuve4.
À l’Exposition universelle de Paris de 1855, il occupa comme Ingres une salle entière et reçut la médaille d’honneur, ce qui le plaça en tête des peintres de son époque. Le peintre anglais Edwin Henry Landseer dit de lui : « Les tableaux de Vernet l’emportent sur ceux de tous ses rivaux car ils ne procèdent que de lui-même… » Au mois de décembre 1862, Napoléon III, apprenant la grave maladie de l’artiste, lui écrit : « Mon cher Monsieur Horace Vernet, je vous envoie la croix de Grand officier de la Légion d'honneur comme au grand peintre d'une grande époque… »5 Il est inhumé au cimetière de Montmartre à Paris, section 5
Œuvres
Son œuvre gravé complet est vendu aux enchères en 1861.
- Nicolas Ier de Russie (vers 1830), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage, Salon de 1843, no 1167 (Sujet tiré de la Genèse ch. XXXVIII), signé H. Vernet daté 1840 et localisé Malte, Londres, Wallace Collection,
- Le Duc d'Orléans demandant l'hospitalité aux religieux du Petit Saint-Bernard' (av.1819), musée Condé, Chantilly
- Le Parlementaire et les Medjeles(1834), musée Condé
- Leçon de violon du comte de Paris (1842), musée Condé
- Portrait du duc d'Orléans (1819), musée Condé
- Plafond du salon de la Paix du Palais Bourbon : la Paix entourée des génies de la vapeur sur terre et sur mer (1838-1847)
- Louis-Philippe et ses fils devant la Grille d'Honneur' (1846), Château de Versailles
- (D'après) Thamar et Juda, Musée Magnin, Dijon
- Au Musée de l'Histoire de France au Château de Versaille :
- Prise de la smalah d'Abd-el-Kader', (1845), la plus grande toile française au XIXe siècle7
- Bataille d'Iéna, 14 octobre 1806
- Bataille de Bouvines, 27 juillet 1214
- Bataille de Fontenoy, 11 mai 1745
- Bataille de Friedland, 14 juin 1807
- Bataille de Wagram, 6 juillet 1809
Horace Vernet a dessiné une caricature représentant le roi Louis XVIII venant de déféquer, avec à ses pieds un étron, à ses côtés, un personnage s’apprêtant à torcher le royal postérieur. Annoté de la main de l’artiste : Le porte coton du Roi Louis Dixhuit fait par Horace Vernet chez nous le 20 décembre 1816. Le porte-coton était une fonction de laquais et désignait un employé au service des latrines. Ce dessin provenant de la collection du colonel Louis Bro, ami d’Horace Vernet, fut vendu aux enchères à Reims le 18 décembre 2005, no 172 du catalogue où il est reproduit. Il a été offert à l’École nationale supérieure des beaux-arts, par une association8.
Réception critique
Horace Vernet fut très sévèrement jugé par Charles Baudelaire dans sa critique des salons de 1845 et 1846 : « M. Horace Vernet est un militaire qui fait de la peinture. — Je hais cet art improvisé au roulement du tambour, ces toiles badigeonnées au galop, cette peinture fabriquée à coups de pistolet, comme je hais l'armée, la force armée, et tout ce qui traîne des armes bruyantes dans un lieu pacifique. Cette immense popularité, qui ne durera d'ailleurs pas plus longtemps que la guerre, et qui diminuera à mesure que les peuples se feront d'autres joies, — cette popularité, dis-je, cette vox populi, vox Dei, est pour moi une oppression. » Curiosités esthétiques, Salon de 1846, Paris, Michel Lévy, 1868, p. 159.
En revanche, il était grandement défendu par Théophile Gautier9.
Galerie
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Allan M'Aulay (1823), Londres, Wallace Collection.
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Mazeppa et les loups (1826), Avignon, musée Calvet.
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Nicolas Ier de Russie (vers 1830), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
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La Bataille d'Iena, 14 octobre 1806 (1836), Versailles, musée de l'Histoire de France.
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Juda et Tamar (1840), Londres, Wallace Collection.
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Barricade dans la rue de Soufflot, à Paris, le 25 juin 1848 (vers 1848-1849), Berlin, musée historique allemand10.
Distinctions et hommages
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Une commune d'Algérie porta son nom pendant la colonisation française.
Élèves
- Louis Marie Baptiste Atthalin (1784-1856), militaire et peintre
- Jean-Paul Alaux dit Gentil (1788-1858)
- Ignace-François Bonhommé (1828)
- Jules Breton (1827-1906)
- Pierre Dupuis (1833-1915), après 1848 à la Villa Médicis à Rome
- Charles-Édouard Elmerich (1813-1889)
- Frédéric Goupil dit Goupil-Fesquet (1817-1878)
- Eugène Lami (1800-1890)
- Émile Lambinet (1813-1877)
- Alphonse Leblanc de Boisricheux (1802-1847), dont il épousa en secondes noces la femme, Amélie Fuller (1817-1899)
- François-Gabriel Lépaulle (1804-1886)
- Olympe Pélissier (vers 1805-1878), modèle
Bibliographie
- Catalogue de l'exposition Horace Vernet (1789-1863) , Rome, Académie de France à Rome, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, mars-juillet 1980,
- Lynne Thornton, Les Orientalistes Peintres voyageurs, ACR Édition Poche Couleur, Courbevoie, 1994, (ISBN 9782867700606).
- Pierre Sanchez, Horace Vernet dessinateur lithographe 1816-1838 - Catalogue raisonné de l'œuvre lithographié, Dijon, L'Echelle de Jacob, 2016. (ISBN 9782359680737). Tirage limité à 100 exemplaires, tous numérotés. Toutes les lithographies d'H. Vernet sont décrites et reproduites dans cet ouvrage.
Iconographie
- Horace Vernet, Autoportrait, 1835, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage
- Eugène André Oudiné, Statue d'Horace Vernet, façade de l'Hôtel de ville de Paris
Horace Vernet dans la littérature
- Horace Vernet se retrouve transformé en personnage de fiction en 1887 lorsque Sir Arthur Conan Doyle, créant Sherlock Holmes, fait de son héros le petit-neveu du peintre. En effet dans L'interprète Grec de Sir Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes explique que sa grand-mère était la sœur du peintre Vernet.
Notes et références
- dont certaines figurent dans la Galerie des Batailles du château de Versailles.
- « Les sources françaises de l’histoire des premiers pas du daguerréotype en Egypte (1839) et à Malte (1840) » [archive]
- (en) Michèle Hannoosch, « Horace Vernet’s ‘Orient’: photography and the Eastern Mediterranean in 1839, a daguerrean excursion », The Burlington magazine, avril 2016, p. 264-271 (lire en ligne [archive])
- Sainte-Beuve, Causeries du lundi
- Ch. Lahure, Histoire populaire contemporaine de la France, Hachette, Paris, 1866, t. IV, p. 413.
- Jacques Foucart, « Enrichissements de la Bibliothèque Polonaise de Paris et célébration d’un chef d’œuvre allégorique de Horace Vernet », in La Tribune de l'Art, 21 septembre 2013. [archive]
- François Pouillon, La peinture monumentale en Algérie : un art pédagogique, Cahiers d'études africaines, Volume 36, n°141-142, p. 185, 1996
- Bibliographie, Revue du Louvre, 2006-4, p. 96.
- La promenade du critique influent - Anthologie de la critique d'art en France, 1850-1900", page 117
- Le Club Histoire [archive]
Liens externes
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- Horace Vernet [archive] dans la base joconde [archive]
- Les archives des dons aux musées royaux et des secours aux artistes prodigués par le roi Louis-Philippe [archive] sont conservées aux Archives nationales (France).