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Vendée Militaire et Grand Ouest
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27 mars 2020

Houdon Jean-Antoine

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Jean-Antoine Houdon

Jean_antoine_houdon-rembrandt_peale

Rembrandt Peale, Jean-Antoine Houdon (1808),
Philadelphie, Pennsylvania Academy of the Fine Arts.

Naissance
25 mars 1741
Versailles
Décès
15 juillet 1828 (à 87 ans)
Paris
Nom de naissance
Jean-Antoine Houdon
Nationalité
Drapeau de France Français
Activité
Sculpteur
Formation
Académie royale de peinture et de sculpture
Distinctions
Chevalier de l'Empire
Œuvres réputées
George Washington

Jean-Antoine Houdon, né le 25 mars 1741 à Versailles et mort le 15 juillet 1828 à Paris, est un sculpteur français.

Il est l'un des plus importants sculpteurs du XVIIIe siècle. Réputé pour le rendu réaliste de ses œuvres, habile non seulement dans le travail en marbre, Houdon avait aussi un talent et aptitude pour façonner la terre, le plâtre et le bronze. On l'appelle souvent « le sculpteur des Lumières ».

Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Le portraitiste
  • 2 Les Écorchés
  • 3 Œuvres dans les collections publiques
  • 4 Élèves
  • 5 Armoiries
  • 6 Hommages
  • 7 Notes et références
  • 8 Annexes
    • 8.1 Bibliographie
    • 8.2 Liens externes

Biographie

Louis Léopold Boilly, L'Atelier de Houdon (vers 1804), Paris, musée des arts décoratifs.

Sa mère était peintre et Jean-Antoine Houdon lui ressemblait beaucoup. Quant à son père, il était concierge à l'Académie royale de peinture et de sculpture à Paris.

Après l'Académie, Houdon obtient en 1761 la bourse rétribuant le prix de Rome. Il arrive à Rome lorsque le classicisme florissant commence à détrôner le berninisme. Houdon étudie les œuvres de l'Antiquité et les artistes de la Renaissance comme Michel-Ange. Il apprend rapidement à combiner le réalisme avec l'idéalisme grec. Il séjourne à Rome de 1764 à 1768, date à laquelle il revient à Paris. L'Écorché, sculpté en 1767 avant son retour à Paris, est le premier succès d'Houdon. Celui-ci s'intéresse vivement à l'anatomie du corps humain et veut que ses œuvres soient fidèles à la nature.

En 1771, Houdon devient membre de l'Académie royale, où il est nommé professeur le 24 janvier 1805, succédant à Pierre Julien. Son successeur sera Charles Dupaty en 18231. Il se marie en 1786 et a trois filles qui lui servent plusieurs fois de modèles.

Houdon fait partie d'une loge maçonnique, les Neuf Sœurs, qui a soutenu la jeune république américaine. Il y côtoie Benjamin Franklin, et lorsque celui-ci retourne en Amérique, fait la connaissance de son remplaçant, Thomas Jefferson, qui lui commande un buste et le persuade de faire une statue de George Washington. En 1785, « appelé par l'État de Virginie pour fixer les traits de Washington », Houdon traverse l'Atlantique et passe plusieurs semaines à Mount Vernon. Une des statues de Washington se trouve aujourd'hui au capitole de Richmond. Houdon est un des seuls artistes européens de son temps à avoir fait le voyage en Amérique du Nord.

Peu après être retourné à Paris en 1788, Houdon présente au Salon des statues mythologiques et allégoriques, notamment une Diane et une Baigneuse (New York, Metropolitan Museum of Art). Parmi ses bustes exposés au Salon, on peut mentionner ceux de La Fayette, de Benjamin Franklin, d'Honoré de Mirabeau, de Jacques Necker, et de Jean Sylvain Bailly.

En 1795, sous le Directoire, Houdon est nommé membre de l'Institut. Lorsqu'il prend sa retraite en 1814, il aura successivement travaillé sous Louis XVI, sous la Révolution française et sous l'Empire.

Le portraitiste

Houdon est principalement connu comme portraitiste. Ses portraits sont extrêmement précis et vivants et de nombreuses personnalités de son temps posent pour lui. On lui doit les bustes de la tsarine Catherine II de Russie et du philosophe Denis Diderot, quatre bustes différents de Voltaire, un buste posthume de Jean-Jacques Rousseau ainsi qu'un buste de Cagliostro. Le réalisme du rendu des yeux de ses portraits est célèbre et Melchior Grimm, frappé par le jeu de la lumière et l'expressivité de leurs regards, remarquait que : « Houdon était peut-être le premier sculpteur qui ait su modeler les yeux ».

On peut encore citer ses portraits de Voltaire (en buste, en pied au Panthéon de Paris, ou assis au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg), de la comédienne Sophie Arnould, de Molière, de Napoléon Bonaparte, ainsi que ceux de plusieurs grands hommes américains : outre celui de Washington déjà évoqué, de Robert Fulton, Benjamin Franklin ou Thomas Jefferson.

Il est nommé chevalier de l'Empire le 1er avril 18092.

Jean-Antoine Houdon continue à sculpter jusqu'à sa mort. Selon lui : « C'est la nature dans toute sa noblesse, sa parfaite santé que nous recherchons, ou sinon, nous ne sommes que de chétifs imitateurs ».

Les Écorchés

Chef d'œuvre3 du sculpteur qui se passionne pour l'anatomie, l’Écorché, bras droit tendu devant de 1766-1767, et sa variante, l’Écorché, le bras replié au-dessus de la tête4, restent aujourd'hui des modèles dans l'apprentissage de l'anatomie artistique.

Œuvres dans les collections publiques

En Allemagne
  • Berlin, musée de Bode : Portrait du baron de Vietinghoff, 1791, buste en marbre5. Le plâtre a été exposé au salon de Paris en 1777.
Aux États-Unis
  • Richmond, Capitole de l'État de Virginie : George Washington, 1785-1792, statue en marbre.
  • Los Angeles, Musée d'art du comté de Los Angeles : Cagliostro 1786, Buste en plâtre.
  • Washington, National Gallery of Art : Buste de Voltaire avec perruque, 1778, marbre.
  • Washington, National Gallery of Art : Cagliostro 1786, Buste en marbre.
  • Worcester, Worcester Art Museum : Portrait de Claudine Houdon, vers 1793, marbre.
  • New York, Metropolitan Museum of Art : Portrait de Sabine Houdon âgée de dix mois, vers 1788, marbre.
  • Seattle, Seattle Art Museum : Portrait de Sabine Houdon âgée de quatre ans, 1791, marbre6.
En France
  • Aix-en-Provence, bibliothèque Méjanes : Buste du marquis de Méjanes, 1786-1787, marbre7.
  • Dijon, musée des beaux-arts : Portrait de Buffon, vers 1781, buste, plâtre original8.
  • Lyon, musée des beaux-arts : Buste de fillette, 1791, plâtre.
  • Montpellier :
    • musée Fabre :
      • L'Hiver ou La Frileuse, 1783, statue en marbre9 ;
      • L'Été, 1783, statue en marbre10.
    • faculté de médecine, musée d'Anatomie : Écorché, bras droit tendu devant, plâtre11.
  • Paris :
    • Comédie-Française : Voltaire assis, 1781, statue en bronze.
    • École nationale supérieure des beaux-arts, galerie de Morphologie : Écorché, bras droit étendu, surmoulage du XIXe siècle en plâtre.
    • musée du Louvre :
      • Portrait d'Alexandre Brongniart, 1777, buste en terre cuite12 ;
      • Portrait d'Anne-Ange Houdon âgée de quinze mois, 1791, buste en plâtre13 ;
      • Portrait d'Anne-Ange Houdon âgée de quinze mois, 1790-1791, buste en marbre14 ;
      • Apollon repoussé par le vent, 1782, médaillon en marbre15 ;
      • Portrait de Benjamin Franklin, 1778, buste en terre cuite16 ;
      • Portrait de Buffon, buste en marbre17 ;
      • Portrait du duc de Choiseul, 1780, buste en marbre18 ;
      • Portrait de Cicéron, buste en plâtre19 ;
      • Portrait de la comtesse de Jaucourt, 1777, buste en marbre20 ;
      • Portrait de Condorcet, vers 1785, buste en terre cuite21 ;
      • Portrait de Diderot, 1775, buste en marbre22 ;
      • Diane chasseresse, 1790, statue en bronze23 ;
      • Portrait de Diderot, 1771, buste en terre cuite24 ;
      • Portrait de George Washington, 1786, buste en terre cuite25 ;
      • Portrait de Jean-Charles-Pierre Lenoir, 1784, buste en marbre26 ;
      • L'Hiver ou La Frileuse, 1793, statuette en terre cuite27 ;
      • Portrait de Louise Brongniart, 1777, statue en marbre28 ;
      • Portrait de Louise Brongniart, 1777, buste, terre en cuite29 ;
      • Portrait de Madame Adélaïde, 1777, buste en marbre30 ;
      • Portrait de Mme Houdon, buste en plâtre31 ;
      • Modèle du Monument funéraire du prince Alexandre Mikhaïlovitch Golitsyne, 1777, groupe en terre cuite32 ;
      • Monument du cœur du comte d'Ennery, 1781, groupe en marbre33 ;
      • Morphée, 1777, statuette en marbre34 ;
      • Le Sommeil, statuette en terre cuite ;
      • Portrait de Sabine Houdon âgée de dix mois, 1788, buste en plâtre35,36 ;
      • Portrait de Sabine Houdon âgée de quatre ans, vers 1791, buste en plâtre37 ;
      • Portrait de Sophie Arnould, 1775, buste en marbre38 :
      • Vestale, 1787, statue en marbre39 ;
      • Portrait de Voltaire, 1778, buste en marbre40 ;
En Italie
  • Rome :
    • basilique Sainte-Marie-des-Anges-et-des-Martyrs : Saint-Bruno, 1767, statue en marbre41.
    • villa Médicis : Écorché, bras droit étendu42.
Au Portugal
  • Lisbonne, musée Calouste-Gulbenkian : Diane chasseresse, 1780, statue en marbre43.
Au Royaume-Uni
  • Londres, Wallace Collection : Portrait de Mme de Sérilly d'Étigny, 1782, buste en marbre44.
En Russie
  • Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage : Voltaire assis, 1781, statue en marbre.
En Suisse
  • Neuchâtel, musée d'art et d'histoire : Portrait d'Isabelle de Charrière, 1771, buste en plâtre45.

 

Tony Noël, Monument à Jean-Antoine Houdon (1891), Versailles.

Élèves

  • Gilles-Lambert Godecharle
  • Henri-Joseph Rutxhiel

Armoiries

Armes de chevalier de l'Empire : « D'azur au chevron cousu de gueules du tiers de l'écu, chargé du signe des chevaliers légionnaires, accompagné en chef, à dextre d'un croissant, à sénestre d'un arc et d'une flèche, le tout d'argent ; et en pointe d'un vieillard assis dans un fauteuil, le tout aussi d'argent. » Ces armes rappellent la statue de Voltaire assis dans un fauteuil, un des chefs-d'œuvre de l'artiste2.

Hommages

  • À Paris, il existe une rue Houdon dans le 18e arrondissement, nommée en l'honneur du sculpteur en 1864.
  • À Vitry-sur-Seine, il existe une voie Houdon.
  • À Tours, il existe une place.
  • À Rueil-Malmaison ainsi qu'au Plessis-Robinson, il y a une allée Jean-Antoine Houdon.
  • À Versailles, sa ville natale, un square et une rue portent son nom, et un monument conçu par Tony Noël en sa mémoire y a été érigé en 1891.

Notes et références

  1. Frédéric Chappey, « Les professeurs de l'École des beaux-arts (1794-1873) », in Romantisme, no 93, 1996, p. 95-101.
  2. a et b Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, 1870 (lire en ligne [archive]).
  3. universalis.fr [archive].
  4. « Écorché, le bras replié au-dessus de la tête » [archive], notice de la base Cat'zArts .
  5. H.H. Arnason The Sculptures of Houdon. Londres, Phaidon, 1975, p. 41
  6. Tout en étant référencé sur le site du musée, le buste en marbre est présenté comme appartenant à une collection privée à Londres dans la revue Grande Galerie - Le Journal du Louvre, sept./oct./nov. 2017, n° 41, page 24.
  7. Notice [archive] sur citedulivre-aix.com.
  8. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice » [archive], sur mba-collections.dijon.fr (consulté le 15 novembre 2016)
  9. H.H. Arnason, The sculptures of Houdon. London, Phaidon, 1975. p. 67
  10. H.H. Arnason, The sculptures of Houdon. London, Phaidon, 1975. p. 114
  11. medecine.edu.umontpellier.fr [archive].
  12. Notice no 2436 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  13. Notice no 16587 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  14. Acquisition par le musée le 16 mai 2017.
  15. Notice no 2482 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  16. Notice no 2454 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  17. Notice no 2429 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  18. Notice no 2499 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  19. Notice no 10744 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  20. Notice no 2428 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  21. Notice no 2432 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  22. Notice no 19107 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  23. Notice no 2537 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  24. Notice no 2452 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  25. Notice no 2456 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  26. Notice no 2509 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  27. Notice no 2477 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  28. Notice no 2434 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  29. H.H. Arnason, The sculptures of Houdon. London, Phaidon, 1975. p. 41
  30. Notice no 2414 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  31. Notice no 2437 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  32. Notice no 524 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  33. Notice no 522 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  34. Notice no 4420 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  35. Notice no 2440 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  36. Le buste en marbre est au Metropolitan Museum of Art.
  37. Notice no 2439 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  38. Notice no 2426 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  39. Notice no 28410 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  40. Notice no 2512 [archive], base Atlas, musée du Louvre
  41. H.H. Arnason, The sculptures of Houdon. London, Phaidon, 1975. p. 15
  42. latribunedelart.com [archive].
  43. H.H. Arnason, The sculptures of Houdon. London, Phaidon, 1975. p. 40
  44. « Buste of Madame de Sérilly » [archive], wallacelive.wallacecollection.org.
  45. H.H. Arnason, The sculptures of Houdon. London, Phaidon, 1975. p. 24

Annexes

Bibliographie
  • Hjorvardur Harvard Arnason, Jean-Antoine Houdon. Le plus grand sculpteur français du XVIIIe siècle, Edita-Denoël, 1976. 292 p.
  • Valérie Roger, « Du portrait malgré lui à la grâce intemporelle du visage », Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, 2007, mis en ligne le 13 juin 2008 [archive]. Consulté le 17 mars 2013.
Liens externes
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