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Vendée Militaire et Grand Ouest
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16 avril 2021

Lavallière Ève

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

Ève Lavallière

Ève_Lavallière-1890

Ève Lavallière vers 1890
Nom de naissance Eugénie Marie Pascaline Fénoglio
Naissance 1er avril 1866
Toulon
Décès 10 juillet 1929 (à 63 ans)
Thuillières
Activité principale Actrice
Années d'activité 1889-1917
Famille Sa fille Jeanne Louveau dite Jean-Jean (1895-†1980)

Ève Lavallière, Eugénie Marie Pascaline Fénoglio de son nom d'état civil, est une comédienne puis religieuse franciscaine française, née le 1er avril 1866 à Toulon, morte le 10 juillet 1929 à Thuillières (Vosges).

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Théâtre
  • 3 Hommages
  • 4 Notes et références
  • 5 Voir aussi
    • 5.1 Bibliographie
    • 5.2 Liens externes

Biographie

Ève Lavallière est née au 8 rue du Champ-de-Mars à Toulon. Elle était la fille de Louis-Émile Fénoglio, tailleur d'origine napolitaine, et d'Albanie-Marie Audenet, née à Perpignan. À sa naissance, ses parents avaient déjà un garçon. Sa venue n'étant pas désirée, elle a été placée, jusqu'à l'âge de sa scolarité, chez des paysans, de braves gens assez frustres. À l'âge scolaire, elle a été inscrite par ses parents dans une école privée de bonne notoriété. Mais le 16 mars 1884, Ève assiste à une dispute de ses parents, et son père tue sa mère de deux coups de revolver avant de se donner la mort à son tour.

Orpheline, à peine âgée de 18 ans quand l'âge de la majorité légale était 21 ans, la jeune fille part vivre à Toulon puis à Nice, avant de faire ses débuts sur les scènes du Music-hall et du Théâtre dans une troupe ambulante sous le nom de Éveline Lavalette. Rêvant de Paris, elle s'y retrouve en 1889 et se fait remarquer à des cours de danse.

En 1891, on la présente à Eugène Bertrand, le directeur du théâtre des Variétés, qui l'embauche dès ses premiers essais. Elle commence par tenir un rôle de figuration dans La Belle Hélène de Jacques Offenbach, mais Mlle Crouzet qui tenait le rôle d'Oreste meurt subitement et c'est Ève qui reprend le rôle. Elle n'a alors que 25 ans. La voix d'Ève Lavallière est d'une gamme très étendue, ce qui va en faire une comédienne de théâtre renommée à la Belle Époque (entre 1891 et 1917). Plusieurs grandes réalisations voient sa participation à l'époque dont Le Sire de Vergy au côté d'Albert Brasseur (1903). Sa renommée est semblable à celle de Sarah Bernhardt.

Dans le même temps, elle partage la vie d'Adolphe Amédée Louveau1 dit Samuel le Magnifique et qui se fait appeler Fernand Samuel, le directeur du Théâtre des Variétés de 1892 à 1914, dont elle se sépare dès 1897. Elle aura avec Louveau une fille, Jeanne. Fernand Samuel achète Le château de Saint-Baslemont, situé à 8 km de Vittel où il vient régulièrement avec sa compagne Ève Lavallière. À sa mort en 1914, le château passe par héritage à son unique enfant, sa fille Jeanne Louveau (1895-†1980). Cette dernière se travestit et se fait appeler Jean Lavallière, dans le village on l'appelle Jean-Jean. Ne s'entendant pas avec sa fille, Ève Lavallière achète dans le village voisin de Thuillières une petite maison nommée Béthanie où elle finit ses jours.

En 1917, en pleine Première Guerre mondiale, à la suite de la dernière représentation de Carmenitta au théâtre Michel à Paris, Ève Lavallière tombe malade et ne paraîtra plus jamais sur scène. Elle cherche du repos en Touraine et loue le château de La Porcherie, ou Domaine de Choisille à Chanceaux-sur-Choisille (plus tard occupé par le cirque Pinder). Sa rencontre avec l'Abbé Chasteignier de Chanceaux va aboutir à sa conversion au catholicisme le 19 juin 1917. En août 1917, elle quitte le château de La Porcherie pour se rendre chez sa fille, Jeanne Louveau, qui habite le Château de Saint-Baslemont, dans les Vosges, reçu en héritage de son père Fernand Samuel. Elle achète à Thuillières une modeste maison baptisée Béthanie. Elle continue à correspondre avec l'abbé Chasteigner qu'elle considère comme son parrain en religion. En 1919 elle se rend à Pau, Guéthary, Marseille, Nice, Paris, Sanary et le couvent de la Sainte Baume en Provence. Elle souhaite entrer dans les ordres et finir sa vie au couvent mais n'étant reçue dans aucune congrégation, elle entre dans le Tiers-Ordre franciscain. Elle peut ainsi revêtir la robe de bure, mais continuer sa vie laïque. Elle devient Sœur Ève-Marie du Cœur de Jésus le 19 septembre 1920. Elle entreprend ensuite de 1921 jusqu'au milieu de 1923 plusieurs voyages en Tunisie où elle distribue sa fortune estimée à 1 million de francs or, souhaitant vivre dans la pauvreté.

À partir de l'été 1924, elle revient définitivement vivre en France à Thuillières. Elle termine sa vie dans le dénuement à la suite de la dépossession de ses biens par sa propre fille travestie et droguée qui se fait appeler Jean Lavallière, mais aussi par les nombreux dons qu'elle fait aux œuvres caritatives notamment en Tunisie. Elle décède le 11 juillet 1929 et sera inhumée très simplement au pied du mur de l'église du village.

Théâtre

Caricature de Sem (1902).
Eve Lavallière et Albert Brasseur dans 'Les favorites' d'Alfred Capus, dessin de Yves Marevéry, 1911
  • 1892 : La Vie parisienne de Jacques Offenbach, Henri Meilhac, Ludovic Halévy, Théâtre des Variétés,
  • 1896 : Le Carillon d'Ernest Blum et Paul Ferrier, Théâtre des Variétés
  • 1897 : Paris qui Marche, revue d'Hector Monréal et Henri Blondeau, Théâtre des Variétés
  • 1898 : Les Petites Barnett de Paul Gavault et Louis Varney, Théâtre des Variétés
  • 1899 : La Belle Hélène de Jacques Offenbach, livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy, Théâtre des Variétés
  • 1900 : Mademoiselle George de Victor de Cottens et Pierre Veber, musique Louis Vernet, Théâtre des Variétés
  • 1901 : La Veine d'Alfred Capus, Théâtre des Variétés
  • 1902 : Les Deux Écoles d'Alfred Capus, Théâtre des Variétés
  • 1902 : Orphée aux Enfers, opéra bouffe en deux actes et quatre tableaux d’Hector Crémieux et Ludovic Halévy, sur une musique de Jacques Offenbach, Théâtre des Variétés
  • 1903 : Le Sire de Vergy de Gaston Arman de Caillavet, Théâtre des Variétés
  • 1903 : Paris aux Variétés, revue de Paul Gavault, Théâtre des Variétés
  • 1903 : Le Beau Jeune Homme, comédie en cinq actes, d'Alfred Capus, Théâtre des Variétés
  • 1904 : La Boule de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, Théâtre des Variétés
  • 1904 : Monsieur de la Palisse de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, musique Claude Terrasse, Théâtre des Variétés
  • 1904 : Barbe Bleue de Jacques Offenbach, livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy, Théâtre des Variétés
  • 1905 : L'Âge d'Or de Georges Feydeau et Maurice Desvallières, Théâtre des Variétés
  • 1905 : Miss Helyett, opérette en 3 actes, texte de Maxime Boucheron, musique d'Edmond Audran, Théâtre des Variétés
  • 1905 : La Petite Bohême, opérette en 3 actes, texte de Paul Ferrier d'après Henry Murger, musique d'Henri Hirschmann, Théâtre des Variétés
  • 1906 : Miquette et sa mère de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, Théâtre des Variétés
  • 1907 : Le Faux-pas d'André Picard, Théâtre des Variétés
  • 1908 : Le Roi de Robert de Flers, Gaston Arman de Caillavet, Emmanuel Arène, Théâtre des Variétés
  • 1908 : L'Oiseau blessé d'Alfred Capus, Théâtre de la Renaissance
  • 1909 : Un ange d'Alfred Capus, Théâtre des Variétés
  • 1910 : Le Bois sacré de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, Théâtre des Variétés
  • 1911 : Les Favorites d'Alfred Capus, Théâtre des Variétés
  • 1912 : Les Petits de Lucien Népoty, Théâtre Antoine
  • 1912 : L'Habit vert de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet, Théâtre des Variétés
  • 1913 : La Dame de chez Maxim de Georges Feydeau, Théâtre des Variétés
  • 1913 : Le Tango, pièce de Jean Richepin, Théâtre de l'Athénée
  • 1914 : Ma tante d'Honfleur de Paul Gavault, Théâtre des Variétés

Hommages

  • Il existe une rue Ève Lavallière à Chanceaux-sur-Choisille et à Thuillières et un boulevard à Toulon.
  • Au Château de Thuillières, une salle est réservée au souvenir d'Ève Lavallière. On y retrace avec des photos et des objets du quotidien sa vie et sa conversion.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie
  • Omer Englebert, Vie et conversion d'Eve Lavallière, Librairie Plon, Paris, 1936, avec 11 gravures hors texte et 2 fac-similés, 335 pages
  • (es) Omer Englebert, Vida y conversión de Eva Lavallière, Mundo Moderno, Biografías y Memorias, Buenos Aires, 1953
  • (es) José María Hernández Gamell, Una mujer extraordinaria. Vida y conversión de la famosa artista de París, Eva Lavallière. Ed. Caballeros Comendadores de Santa Teresita del Niño Jesús y de la Santa Faz, Madrid, 1944 ; réédition, Afrodisio Aguado, Madrid, 1945
  • Jean-Paul Claudel, Ève Lavallière : Orpheline de la terre, Gérard Louis éditeur, 2007 (ISBN 2914554796)
  • Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, 2011, 385 p. (ISBN 9782749121697, lire en ligne [archive]), p. 272
Liens externes
  • Notices d'autorité
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