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Vendée Militaire et Grand Ouest
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7 juillet 2020

Hébuterne Jeanne

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Jeanne Hébuterne

Jeanne_Hebuterne

Jeanne Hébuterne, photographie anonyme non sourcée.
Naissance
6 avril 1898


Meaux

Décès
26 janvier 1920

(à 21 ans)
Paris

Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise (depuis 1930), cimetière parisien de Bagneux (28 janvier 1920-1930)
Nationalité
Française
Activités
Peintre, modèle
Formation
Académie Calarossi
Fratrie
André Hébuterne
Enfant
Jeanne Modigliani
Jeanne Hébuterne en 1917.

Jeanne Hébuterne est une artiste peintre française, née le 6 avril 1898 à Meaux (France) et morte le 26 janvier 1920 à Paris.

Surnommée « Noix de coco » en raison de son teint blanc laiteux et de ses cheveux châtain aux reflets roux, elle est surtout connue, de nos jours, pour sa relation amoureuse avec Amedeo Modigliani, se suicidant deux jours après la mort de celui-ci.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Postérité
  • 3 Expositions
  • 4 Galerie
  • 5 Notes et références
  • 6 Annexes
    • 6.1 Bibliographie
    • 6.2 Filmographie
    • 6.3 Iconographie
    • 6.4 Articles connexes
    • 6.5 Liens externes

Biographie

Les origines de la famille Hébuterne sont dans le village de Varreddes (nord de la Seine-et-Marne), d'où est originaire le grand-père paternel de Jeanne. Son père, Achille Casimir Hébuterne, gagne sa vie comme comptable, et sa mère, Eudoxie Anaïs Tellier, remplit le rôle de maîtresse de maison sans autre profession connue. Jeanne Hébuterne naît le 6 avril 1898 à Meaux au no 51 avenue de la République 1.

En 1917, Jeanne Hébuterne étudie la peinture à l'Académie Colarossi à Paris, au 10 rue de la Grande-Chaumière dans le quartier Notre-Dame-des-Champs, à Montparnasse qui tend à supplanter à cette époque Montmartre comme haut lieu de la bohème artistique. C'est son frère André Hébuterne, lui-même peintre paysagiste, qui l'a introduite dans ce milieu. Elle sert de modèle au peintre Foujita. La sculptrice ukrainienne Chana Orloff lui fait rencontrer Amedeo Modigliani, en mars 1917, à La Rotonde. Selon un autre témoignage, c'est lors d'un bal masqué que Modigliani, déguisé en Pierrot, aurait abordé Jeanne pour la première fois.

Jeanne Hébuterne est talentueuse. Et sa beauté la distingue. On la décrit semblable à une Ophélie préraphaélite avec de grands yeux mélancoliques fixant l'objectif, une sensualité éteinte, un visage énigmatique Les photographies de l'époque révèlent un long nez rectiligne et une bouche charnue. Selon Chana Orloff, ses yeux sont vert pâle, Modigliani les peindra toujours en bleu. Quoi qu'il en soit, son regard fascine, elle attire, elle séduit. Ce sont donc deux séducteurs qui se rencontrent.

La jeune fille de bonne famille vit une passion tumultueuse avec le peintre dont la santé chancelle déjà.

Les parents de Jeanne Hébuterne voient d'un très mauvais œil cette liaison. Ils sont fervents catholiques, alors que Modigliani est juif, à cette époque où l'antisémitisme demeure banal. Le peintre a une réputation bien établie de toxicomane et d'alcoolique. Jeanne Hébuterne rompt alors avec sa famille.

Elle s'installe avec Modigliani au no 8 rue de la Grande-Chaumière, juste à côté de l'Académie Colarossi, dans un atelier que leur loue Léopold Zborowski, l'agent du peintre qui peine alors à vendre ses toiles. Néanmoins, convaincu du talent de Modigliani, Zborowski envoie le couple se reposer à Nice où, le 29 novembre 1918, Jeanne Hébuterne met au monde une petite fille, déclarée en premier lieu à l'état civil sous le nom de Giovanna Hébuterne (1918-1984). Modigliani l'aurait reconnue tardivement pour lui donner son nom. D'autres sources indiquent que c'est la sœur de Modigliani qui adoptera l'enfant après la mort de ses parents, afin que celle-ci porte le nom de son père. La petite est placée par la suite en nourrice à Chaville près de Versailles, et deviendra la biographe de son père.

À l'automne 1919, le couple est de retour à Paris. Mais Jeanne Hébuterne cesse peu à peu toute activité artistique après avoir fait de la photographie et créé des bijoux et des vêtements. De nouveau enceinte, elle est devenue le modèle préféré du peintre.

L'état de santé de Modigliani ne cesse de s'aggraver. Atteint de pleurésie depuis l'enfance, puis de méningite tuberculeuse, il abuse depuis bien trop longtemps de drogues et d’alcool. Il meurt à 35 ans, au soir du 24 janvier 1920. Les parents de Jeanne consentent alors à accueillir à nouveau cette désespérée nantie d'un enfant et sur le point d'accoucher du second. Le surlendemain, vers quatre heures du matin, échappant à la vigilance de son frère, Jeanne Hébuterne se jette par la fenêtre du 5e étage de l’appartement de ses parents au no 8 bis rue Amyot, dans le 5e arrondissement de Paris2,3.

Chantal Quenneville, qui a été son amie à l'Académie Colarossi, rapporte les faits suivants : Le corps disloqué avait été ramassé dans la cour par un ouvrier qui l'avait transporté jusqu'au palier du cinquième étage, où les parents épouvantés lui avaient fermé la porte au nez. Le corps avait été ensuite transporté par ce même ouvrier, dans une carriole, jusqu'à l'atelier de la Grande Chaumière, où le portier l'avait refusé, déclarant qu'elle n'était pas locataire officielle ». À la fin, cet ouvrier alla au commissariat où on lui dit de le ramener, sur ordre de la police, rue de la Grande-Chaumière. Le corps resta là, abandonné, toute la matinée4.

Le 27 janvier, Modigliani est enterré au cimetière du Père-Lachaise, accompagné des artistes de Montmartre et de Montparnasse, notamment Picasso, Soutine, Vlaminck, Cendrars. Jeanne est enterrée le lendemain au petit jour au cimetière de Bagneux dans l'intimité. Achille Hébuterne a refusé aux amis de Modigliani de faire enterrer sa fille aux côtés du peintre. Il faudra attendre 1930 avant qu'il revienne sur sa décision.

Une étude5 publiée par le NCBI en 2018 indique que Jeanne était atteinte de dystonie cervicale, et que cela peut se voir dans les photos de l'époque et dans les peintures de Modigliani.

Postérité

Dans les années 1990, la chanteuse française Véronique Pestel lui rend hommage à travers la chanson Jeanne Hébuterne. Chanson qui sera reprise par Jann Halexander sur son album Un bon chanteur est un chanteur mort en 2014.

Au cinéma, elle a été incarnée par Anouk Aimée dans le film Montparnasse 19 de Jacques Becker, et par Elsa Zylberstein dans le film Modigliani de Mick Davis.

En 2006, c'est la romancière France Huser qui publie un roman, La Fille à lèvre d'orange, dont Jeanne Hébuterne est l’héroïne. D'octobre 1919 à janvier 1920, l'auteure à travers un journal imaginaire, recrée le quotidien passionnel des deux amants.

En 2002, c'est dans l'atelier de son frère André Hébuterne, au no 12 rue de Seine à Paris, que furent découvertes neuf de ses peintures ayant séjourné dans la cave depuis 1978. Elles furent présentées une seule journée au musée du Montparnasse à Paris, et à nouveau à l'exposition Amadeo Modigliani, de Montmartre à Montparnasse à Ancone, Caserte et Bari. Seules six peintures d'elle étaient connues avant cette découverte. Elles représentent des portraits de famille et des vues des bâtiments proches de son domicile. Une dixième a été découverte en 2003 chez un brocanteur en Allemagne.

En 2017, Olivia Elkaim écrit un roman (Je suis Jeanne Hébuterne, éd. Stock) dans lequel Jeanne raconte sa passion pour Modigliani.

Expositions

  • Février 2003 : exposition : Amedeo Modigliani, de Montmartre à Montparnasse ; Ancon, Caserte, Bari : présentation des neuf toiles découvertes dans l'atelier de son frère.
  • 2012 : Modigliani, Soutine et l'Aventure de Montparnasse - La Collection Jonas Netter, à la Pinacothèque de Paris.

Galerie

Notes et références

  1. (en) « Cervical Dystonia in Modigliani's Paintings: The Clue Was the Sensory Trick » [archive], sur www.ncbi.nlm.nih.gov, 1er avril 2018 (consulté le 6 avril 2020)

Annexes

Bibliographie
  • Ralph Dutli, Le dernier voyage de Soutine, roman, traduit de l'Allemand par Laure Bernardi, Le Bruit du temps, 2016
  • France Huser, La fille à lèvre d'orange, Gallimard, Paris, 2006
  • Michel Georges-Michel, Les Montparnos, écrit en 1923, publié en 1929 et réédité à maintes reprises (par Le Livre de Poche en 1976), met principalement en scène, à Montparnasse, sous les noms de Modrulleau et Haricot-Rouge, Modigliani et Jeanne Hébuterne, au milieu des peintres de ce que l'on nommera l'École de Paris.
  • Marc Restellini [archive], Le Silence éternel : Amedeo Modigliani et Jeanne Hébuterne, incluant le Catalogue raisonné de l'œuvre peint et dessiné de Jeanne Hébuterne, Éd. Pinacothèque, 2008, 224 p. (ISBN 2953054626)
  • Zoé Blumenfeld, « Jeanne Hébuterne, avec et sans Modigliani », in Le Quotidien des Arts, 11 février 2003.
  • Alain Vircondelet, « Les couples mythiques de l'art », in Beaux Arts magazine, 2011.
  • Nadine van der Straeten, Jeanne Hébuterne, un souffle éphémère, 2017, Tartamudo (bande dessinée).
  • Olivia Elkaim, Je suis Jeanne Hébuterne, Paris, Stock, 2017.
Filmographie
  • Jacques Becker, Montparnasse 19, 1957, avec Anouk Aimé et Gérard Philipe ans les rôles respectifs de Jeanne Hébuterne et d'Amedeo Modigliani.
  • Jean Marie Drot, Les heures chaudes de Montparnasse, vol.1 d'un coffret de trois dvd, ORTF-INA, 1980.
Iconographie
  • Amedeo Modigliani, Les Yeux bleus (Portrait de Jeanne Hébuterne) (1918), Philadelphia Museum of Art ;
  • Amedeo Modigliani, Portrait de Jeanne Hébuterne (1918), Pasadena, Norton Simon Museum ;
  • Amedeo Modigliani, Portrait de Jeanne Hébuterne (1919), Kurashiki, musée d'art Ohara.
Articles connexes
  • Amedeo Modigliani
  • Foujita
Liens externes
  • Notices d'autorité
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