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Vendée Militaire et Grand Ouest
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10 septembre 2020

Solomon-Langevin Hélène

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Hélène Solomon-Langevin

Hélène_Langevin_1945

 
Hélène Solomon-Langevin en 1945
Fonctions
Député 1945-1946
Élection Élections législatives françaises de 1945
Réélection Élections législatives françaises de juin 1946
Groupe politique Parti communiste français
Biographie
Date de naissance 25 mai 1909
Date de décès 16 janvier 1995 (à 85 ans)
Père Paul Langevin
Conjoint Jacques Solomon
André Parreaux
Résidence Seine

Hélène Solomon-Langevin (née le 25 mai 1909 à Fontenay-aux-Roses dans les Hauts-de-Seine et décédée le 16 janvier 1995 à Sens dans l'Yonne) est une résistante et femme politique française. Fille du physicien Paul Langevin, elle s'engage dans la Résistance au côté de son mari Jacques Solomon et est arrêtée et déportée à Auschwitz en 1943. Revenue des camps, elle est élue députée communiste en octobre 1945 puis réélue en juin 1946, mais les problèmes de santé créés par sa déportation l'incitent à quitter la vie politique et l'empêchent durant des années de reprendre une activité professionnelle à plein temps.

Sommaire

  • 1 Biographie
    • 1.1 Jeunesse, mariage
    • 1.2 Résistance, déportation
    • 1.3 Députée, séquelles de déportation
  • 2 Notes et références
  • 3 Bibliographie
  • 4 Articles connexes
  • 5 Liens externes

Biographie

Jeunesse, mariage

Hélène Langevin nait le 25 mai 1909 à Fontenay-aux-Roses1. Elle est l'un des quatre enfants de Paul Langevin et de Jeanne Desfosses. Elle passe son enfance à Paris où elle fréquente l'école de la rue Monge et fait ses études secondaires au Lycée Fénelon2.

Elle se marie avec Jacques Solomon en 1929. Elle participe dans les années 1930 au Comité mondial des femmes contre le fascisme3.

Résistance, déportation

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle entre dans la Résistance avec son mari et travaille à la diffusion du journal clandestin L'Université libre3 qui parait à partir de novembre 1940 ainsi qu'à la revue La Pensée libre2. Elle est membre du Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France. Son mari est arrêté le 1er mars 1942, à la suite de l'arrestation de Georges Politzer, à un moment où les arrestations se multiplient dans ce réseau de Résistance2. L'arrestation d'Hélène Solomon-Langevin a lieu le lendemain, gare Saint-Lazare, lorsqu'elle vient récupérer une valise mise en consigne pour le cas où elle devrait partir d'urgence2. Elle est incarcérée du 23 mars au 24 août 1942 à la prison de la Santé où elle est détenue au secret, puis elle part au Fort de Romainville d'où elle est déportée à Auschwitz par le convoi du 24 janvier 1943, où elle est tatouée du numéro 31 6842. Elle peut faire ses adieux à la prison de la Santé à Jacques Solomon avant qu'il soit fusillé le 23 mai 19422. Elle est dans le même convoi de prisonniers politiques que Marie-Claude Vaillant-Couturier, Charlotte Delbo, Danielle Casanova et Maï Politzer.

À Auschwitz, en février 1943, elle est choisie pour être transférée au camp de Raisko auquel on affecte des chimistes, des botanistes et des biologistes pour travailler à extraire du latex d'une variété de pissenlit4. Elle quitte alors Birkenau avec trois autres déportées de son convoi pour un bâtiment où les conditions de vie sont un peu moins mauvaises (possibilité de se laver, appel qui ne dure que quelques minutes), puis pour le camp de Raisko en juillet, une fois que la construction du laboratoire où elle va travailler est achevée4. Les déportées de Raisko, où les conditions de vies sont un peu plus supportables (il y a des lits individuels, les déportées ne sentent plus l'odeur des fours crématoires dont elles sont plus éloignées, elles peuvent recevoir des colis et envoyer un peu de courrier), font en sorte de faire venir d'autres déportées du même convoi comme jardinières pour préparer la culture des pissenlits4. Transférée à Ravensbrück avec les autres déportées de Raisko le 14 août 1944, Hélène Solomon-Langevin est envoyée comme infirmière aux usines Bosch, près de Berlin, en octobre de la même année2. En avril 1945, les déportés de ce camp sont transférés à Oranienburg-Sachsenhausen à la suite de bombardements, camp évacué quelques jours plus tard2. Les Nazis prennent la fuite le 3 mai et les prisonnières sont aidées par des soldats français : Hélène Solomon-Langevin rentre par le train jusqu'à Lille puis à la gare du Nord où ses parents viennent la chercher2.

Députée, séquelles de déportation

Après la Libération, il lui est très difficile de revenir à une vie normale2. Elle imagine d'abord pouvoir travailler, reprendre ses études, continuer le militantisme, elle est élue députée communiste de Paris à l’Assemblée constituante en octobre 19455, puis réélue en juin 19462. Mais sa santé est trop mauvaise, les séances de nuit à l'Assemblée nationale la fatiguent trop, elle ne se représente pas aux élections de novembre 1946 et doit prendre le temps de se soigner2. En 1965, selon Charlotte Delbo, sa santé sera encore très mauvaise, conséquence de sa déportation : « elle souffre encore – et de plus en plus – d'une très forte asthénie, d'une grande fatigabilité, d'arthrose cervicale et lombaire, de décalcification2. »

En 1948, elle arrive enfin à reprendre une activité professionnelle : elle devient bibliothécaire au Centre de documentation du CNRS3, mais seulement à mi-temps, ne retravaillant à temps plein qu'en 19522. Elle se remarie en 1958 avec André Parreaux, l'un des rédacteurs en chef de La Pensée, revue créée par son père, qui est par ailleurs titulaire de la chaire de civilisation anglaise à la Sorbonne3. Devenue stérile à la suite de sa déportation, elle adopte plus tard une jeune fille, Michèle Norel. Elle décède le 16 janvier 1995 à Sens3.

Notes et références

  1. « Hélène Solomon, née Langevin épouse Parreaux – 31684 » [archive], sur le site Mémoire vive.
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Delbo, p. 269-271.
  3. a b c d et e J.-P. M., « Hélène Solomon née Langevin n'est plus », L'Humanité,‎ 19 janvier 1995 (lire en ligne [archive]).
  4. a b et c Delbo, p. 17-18.
  5. « Hélène Solomon-Langevin » [archive], sur Sycomore [archive], base de données des députés de l'Assemblée nationale.

Bibliographie

  • Charlotte Delbo, Le Convoi du 24 janvier, Éditions de Minuit, 1965 (réédité en 2002), 304 p. (ISBN 2-7073-1638-5)

Articles connexes

  • Femmes dans la Résistance intérieure française
  • Femmes à l'Assemblée nationale française
  • Convoi des 31 000
  • Convoi des 45 000
  • Charlotte Delbo
  • Maï Politzer
  • Danielle Casanova
  • Marie-Claude Vaillant-Couturier
  • Jacques Solomon
  • André Parreaux
  • Paul Langevin

Liens externes

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