Couture Thomas

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Thomas Couture

Thomas Couture

Photographie d’Étienne Carjat.

Biographie

Naissance	21 décembre 1815

Senlis
Décès	30 mars 1879

(à 63 ans) Villiers-le-Bel
Sépulture	Cimetière du Père-Lachaise

Nationalité	Français
Domicile	Maison de Thomas Couture
Formation	Arts et Métiers ParisTech École nationale supérieure des beaux-arts

Activité	peintre

Autres informations

Mouvement	Art académique

Maîtres

Antoine-Jean Gros, Paul Delaroche

Genre artistique

Peinture d'histoire

Influencé par	Paul Véronèse
Distinctions	2d prix de Rome en peinture de 1837

Bohémiens en voyage, Carnassière et calebasse, Les Romains de la décadence

Monument funéraire par Barrias au Père-Lachaise.

Thomas Couture, né le 21 décembre 1815 à Senlis et mort le 30 mars 1879 à Villiers-le-Bel, est un peintre d'histoire français.

Aujourd'hui peu connu, il fut un peintre et un professeur important. Son œuvre la plus célèbre est intitulée Les Romains de la décadence¹.

Sommaire

• 1 Biographie
• 2 Collections publiques
• 3 Galerie
• 4 Élèves
• 5 Notes et références
• 6 Annexes
  • 6.1 Bibliographie
  • 6.2 Liens externes

Biographie

En 1826, sa famille s’installe de Senlis à Paris, où il étudie à l'École des arts et métiers puis à l'École des beaux-arts de Paris. En 1830, il entre dans l'atelier d'Antoine Gros¹ puis de Paul Delaroche. Après six échecs au concours du prix de Rome, il finit par en obtenir le deuxième prix en 1837¹.

Il expose dès 1840 au Salon de Paris où il est médaillé en 1847 pour Les Romains de la décadence. Le 11 novembre 1848, il est élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur. Peu après ce succès, Thomas Couture ouvre un atelier² indépendant qui concurrence l'École des beaux-arts en formant les meilleurs talents de la peinture historique. Tout au long de sa vie il forma des artistes dont Pierre Puvis de Chavannes, qui resta peu longtemps, Édouard Manet qui, malgré ses rapports conflictuels avec Couture, fréquenta son atelier durant six ans et demi³, ou l'Américain Charles Caryl Coleman. Il a également influencé des peintres comme Fritz Zuber-Bühler⁴.

Dès la fin des années 1840 il obtient des commandes de l'État et du clergé pour des peintures murales, cependant il n'achèvera jamais les deux premières commandes, tandis que la troisième rencontre peu de succès. Déçu, il quitte Paris en 1860 et retourne à Senlis, sa ville natale, où il poursuit son enseignement.

En 1867 il publie Méthode et entretiens d'atelier⁵, un ouvrage détaillant ses conceptions sur l'art et sa technique.

À un éditeur lui proposant d'écrire une autobiographie, Thomas Couture répondit : « La biographie est l'exaltation de la personnalité… et la personnalité est le fléau de notre époque⁶. »

Mort dans une demeure de Villiers-le-Bel dite le Château¹, où il vécut, il est inhumé, dès le lendemain, à Paris au cimetière du Père-Lachaise⁷ en présence de nombreuses personnes dont ses anciens élèves Arago, Armand-Dumaresq, Barbedienne, Monginot, Stevens⁸. Son monument funéraire est l'œuvre du sculpteur Louis-Ernest Barrias⁹.

Un esquisse aboutie de son Jeune fauconnier (vers 1844-1845) est passée en vente publique à Uzès le 20 décembre 2005¹⁰ ; une copie ancienne du tableau est conservée à l’Hôtel de préfecture des Deux-Sèvres à Niort.

Collections publiques

Algérie

• Alger, musée national des beaux-arts : L'Enrôlement des volontaires, étude, huile sur toile

États-Unis

• Boston, musée des beaux-arts : La Veuve, 1840, huile sur toile
• New York, Metropolitan Museum of Art : La Bulle de savon, 1859, huile sur toile
• Philadelphie Philadelphia Museum of Art : Le Troubadour, 1834, huile sur toile
• Toledo (Ohio), musée d'art : Le Fauconnier, vers 1844, huile sur toile

France

• Aurillac, musée d'Art et d'Archéologie d'Aurillac : Portrait de Éloy Chapsal, 1834, huile sur toile
• Beauvais, musée départemental de l'Oise :
  • L'Enrôlement des volontaires de 1792, 1848, huile sur toile¹¹
  • Deux volontaires : le noble et l’ouvrier, études pour L'Enrôlement des volontaires, huile sur toile
• Bordeaux, Musée des Beaux-Arts :
  • Madame de Brunecke, vers 1870, huile sur toile, dépôt des Musées nationaux
• Châlons-en-Champagne, musée des beaux-arts et d'archéologie : Soudard et Femme, huile sur toile
• Chartres, musée des beaux arts : Jeune fille endormie, huile sur toile
• Château de Compiègne :
  • Madame Bruat, huile sur toile
  • Baptême du Prince Impérial, huile sur toile
  • La Lecture, huile sur toile
  • La Princesse Mathilde, huile sur toile
• Dijon, musée Magnin : L'Amour conduisant le Monde, huile sur toile
• Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin : Le mariage d'Arlequin, pierre noire et craie blanche, 28 x 44 cm
• Lyon, musée des Beaux-Arts :
  • Moine vu de dos
  • Femme nue
• Paris, église Saint-Eustache, chapelle de la Vierge :
  • La Vierge étoile des marins
  • La Vierge triomphante adorée par les Anges
  • La Vierge consolatrice des affligés
• Paris, musée de l'Armée : Le Lieutenant-général vicomte de Bonnemains (1773-1850), huile sur toile
• Paris, musée Carnavalet : Portrait de Jules Michelet, 1843, huile sur toile
• Paris, musée du Louvre :
  • Adolphe Moreau, 1845, huile sur toile¹²
  • Jeune Femme en buste les épaules dénudées, huile sur toile¹³
  • Fonds de dessins conservée au département des Arts graphiques
• Paris, musée d'Orsay :
  • Les Romains de la décadence, 1847, huile sur toile¹⁴
  • Étude de nu, huile sur toile¹⁵
  • Figure de Pifferaro, 1877, huile sur toile¹⁶
• Paris, Petit Palais : Portrait de Léon Ohnet, 1841, huile sur toile
• Rennes, musée des beaux-arts de Rennes : La Courtisane moderne, esquisse, huile sur toile
• Senlis, musée d'art et d'archéologie ¹⁷:
  • Nature morte : coq pendu par une patte, huile sur toile
  • Académie masculine, huile sur toile¹⁸
  • Jeune italienne, vers 1877, huile sur toile¹⁹
  • La Commandite, vers 1860-1869, huile sur toile²⁰
  • Le denier de Saint Pierre, huile sur toile²¹
  • Le retour de l'audience, 1860-1867, huile sur toile, dépôt du musée d'Orsay²²
  • L'écluse du moulin saint-Rieul près de Senlis, vers 1860-1869, huile sur toile²³
  • Portrait de Jean Couture, 1840, huile sur toile²⁴
  • Portrait de jeune garçon, 1846, huile sur toile²⁵
  • Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie, née Chaussée, 1847, huile sur toile²⁶
  • Saint Rieul, vers 1860-1869, huile sur toile²⁷
  • Tête d’ange, étude pour Mater Salvatoris, décor de la chapelle de la Vierge à l’église Saint-Eustache (Paris), entre 1851 et 1854, huile sur toile²⁸
  • La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile²⁹
• Toulouse, musée des Augustins :
  • L'Amour de l'or, 1844, huile sur toile
  • L'Amour de l'or, 1844, huile sur toile, étude
• Château de Versailles : Madame Sand, dessin

Au Royaume-Uni

• Londres, Wallace Collection : Horace et Lydie, 1834, huile sur toile

Galerie

• Fresques de la chapelle de la Vierge à l'église Saint-Eustache à Paris
• 

  Panneau de gauche : La Vierge étoile des marins.

• 

  Panneau central : La Vierge triomphante adorée par les Anges.

• 

  Panneau de droite : La Vierge consolatrice des affligés.

• Œuvres de Thomas Couture
• 

  La soif de l'or (1844), Musée des Augustins de Toulouse.

• 

  Les Romains de la décadence (1847), Paris, musée d'Orsay.

• 

  L'Enrôlement des volontaires de 1792 (1848), Beauvais, musée départemental de l'Oise.

Élèves

• Charles Édouard Armand-Dumaresq
• Charles-Alexandre Coëssin de la Fosse (1829-1910)³⁰
• Gustave-Henri Colin (1828-1910)
• Auguste-Aristide-Fernand Constantin (avant 1848)
• Louis Dauvergne (1828-1899)
• François-Alfred Delobbe (1835-1920)
• Henri Fantin-Latour
• Édouard Manet
• Charles Monginot
• Pierre Puvis de Chavannes
• Joseph-Auguste Rousselin
• Achille Sirouy

Notes et références

1. ↑ ^{a b c et d} « Mort de Thomas Couture », Le Figaro,‎ 1^er avril 1879 (lire en ligne [archive])
2. ↑ « Paris au jour le jour », Le Figaro,‎ 2 avril 1879 (lire en ligne [archive])
3. ↑ Dès ses premiers jours à l'atelier, Manet disait : « Je ne sais pas pourquoi je suis ici ; quand j'arrive à l'atelier, il me semble que j'entre dans une tombe. » − rapporté par Paul Jamot, d'après les souvenirs d'Antonin Proust, dans son article « Manet », Revue de Paris, 1932).
4. ↑ « Fritz Zuber-Buhler » [archive], sur historyofpainters.com (consulté le 10 septembre 2015).
5. ↑ Consultable sur books.google.fr [archive]
6. ↑ « Peintres - Dessinateurs - Graveurs » [archive], sur appl-lachaise.net (consulté le 10 septembre 2015), p. COUTURE Thomas (1815-1879).
7. ↑ 4^e division
8. ↑ « Paris au jour le jour », Le Figaro,‎ 3 avril 1879 (lire en ligne [archive])
9. ↑ Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, 2006 (ISBN 978-2914611480), p. 234
10. ↑ Reprod. coul. dans La Gazette de l'Hôtel Drouot
11. ↑ « L'Enrôlement des volontaires de 1792 » [archive], notice n^o 000PE026632, base Joconde, ministère français de la Culture
12. ↑ « Adolphe Moreau » [archive], notice n^o 000PE000720, base Joconde, ministère français de la Culture
13. ↑ « Jeune Femme en buste les épaules dénudées » [archive], notice n^o 000PE013391, base Joconde, ministère français de la Culture
14. ↑ « Les Romains de la décadence » [archive], notice n^o 000PE000719, base Joconde, ministère français de la Culture
15. ↑ « Étude de nu » [archive], notice n^o 000PE000722, base Joconde, ministère français de la Culture
16. ↑ « Figure de Pifferaro » [archive], notice n^o 000PE000717, base Joconde, ministère français de la Culture
17. ↑ « Thomas Couture » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
18. ↑ « Académie masculine » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
19. ↑ « Jeune italienne » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
20. ↑ « La commandite » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
21. ↑ « Le denier de Saint Pierre » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
22. ↑ « Le retour de l’audience » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
23. ↑ « L’écluse du moulin Saint-Rieul près de Senlis » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
24. ↑ « Portrait de Jean Couture » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
25. ↑ « Portrait de jeune garçon » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
26. ↑ « Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie, née Chaussée » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
27. ↑ « Saint Rieul » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
28. ↑ « Tête d’ange, étude pour Mater Salvatoris, décor de la chapelle de la Vierge à l’église Saint-Eustache (Paris) » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
29. ↑ « La Noblesse » [archive], sur musees.ville-senlis.fr (consulté le 8 janvier 2019)
30. ↑ Catalogue de la 27^e Exposition d'Amiens de 1885, p. 23.

Annexes

Bibliographie

• (en) Albert Boime, Thomas Couture and the eclectic vision, New Haven, Yale University Press, 1980, xxii, 683 p., ill. ; 27 cm (ISBN 978-0-30002-158-5, OCLC 802698958, lire en ligne [archive]).
• Marie-Jeanne Grosset-Clergeau, Catalogue raisonné des peintures de Thomas Couture demeurées dans les collections publiques en France : Thèse de 3^e cycle en Histoire de l’art Paris 4, 1987, Lille 3, ANRT, 1988, 5 microfiches ; 11 x 15 cm (OCLC 468707810).
• Bénédicte Ottinger (Exposition tenue au Musée d’art et d’archéologie, Senlis, sept. 2003), Thomas Couture, 1815-1879 : portraits d’une époque, Paris, Somogy, coll. « Cahiers Thomas Couture, n^o 2 », 2003, 63 p., ill. (certaines en coul.) ; 24 cm (ISBN 978-2-85056-684-4, OCLC 757422027, lire en ligne [archive]).

Liens externes

• Dossier consacré à l'artiste sur le site du musée de Senlis [archive]

• Ressources relatives aux beaux-arts : AGORHA • Art Institute of Chicago • Art UK • Bénézit • Bridgeman Art Library • Collection de peintures de l'État de Bavière • Galerie nationale de Finlande • Kunstindeks Danmark • Musée d'art Nelson-Atkins • Musée d'Orsay • Musée des Beaux-Arts du Canada • National Gallery of Art • Nationalmuseum • Österreichische Galerie Belvedere • RKDartists • Union List of Artist Names

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