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Vendée Militaire et Grand Ouest
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2 juin 2021

Joire-Noulens Albert

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Albert Joire-Noulens

albert

Fonctions
Maire de Jaunay-Clan 
1977-1983
Francis Girault
Francis Girault 
Conseiller d'État en service extraordinaire
1er août 1976 - 7 octobre 1980
Chef d'état-major de la marine
14 juillet 1974 - 31 juillet 1976
Marc de Joybert
Jean-René Lannuzel
Commandant 
Force océanique stratégique
1er mars 1972 - 13 juillet 1974
Commandant 
Forces sous-marines
1er février 1971 - 28 février 1972
Biographie
Naissance 8 avril 1915
Paris
Décès 3 juillet 2010 (à 95 ans)
Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce
Nationalité
Français
Formation École navale (1935-1938)
École libre des sciences politiques (1944)
Collège interarmées de Défense (1951-1952)
Activité
Officier de marine
Autres informations
Grade militaire
Amiral
Distinctions
afficherListe détaillée

Albert Joire-Noulens, né Albert-Charles Joire à Paris le 8 avril 1915 et mort le 3 juillet 2010 dans la même ville, est un officier de marine français. Amiral, il est chef d'état-major de la Marine du 14 juillet 1974 au 31 juillet 1976.

Sommaire

  • 1Biographie
    • 1.1Origine et formation
    • 1.2Carrière militaire
    • 1.3Chef d'état-major de la Marine
    • 1.4Carrière civile et retraite
    • 1.5Mort
  • 2Grades militaires
  • 3Décorations
  • 4Références
  • 5Bibliographie
  • 6Liens externes

Biographie

Origine et formation

Albert-Charles Joire naît dans le 17e arrondissement de Paris, de Maurice Joire et Cécile Cerieix1,2. Par décret du 26 mars 1938, il fait changer son nom, ainsi que celui de son épouse et de sa fille, en « Joire-Noulens »3,4.

Il entre à l'École navale le 1er octobre 1935, en remplacement d'un élève démissionnaire5. Il est nommé aspirant de Marine le 1er octobre 19366, et enseigne de vaisseau de 2e classe l'année suivante, le 1er octobre 19377. Son année d'école d'application sur le croiseur Jeanne d'Arc a lieu en 1938. Il est ensuite affecté au port de Cherbourg8 et choisit de servir dans les forces sous-marines.

Il est également diplômé de l’École libre des sciences politiques (section diplomatique, 1944)9.

Carrière militaire

Enseigne de vaisseau de 1re classe à compter du 1er octobre 193910, Albert Joire-Noulens commence sa carrière à bord du sous-marin Aréthuse de 1939 à 194211. Il sert ensuite sur deux navires sabordés à Toulon le 27 novembre 1942 : le Strasbourg d'août à septembre 1942, puis le Colbert en novembre, en tant qu'adjoint au chef du service transmission12. De 1943 à 1947, il est officier en second de La Créole. Il est promu lieutenant de vaisseau en mai 194413. Par décret du 16 juin 1947, il est nommé commandant de l'Archimède, poste qu'il occupe jusqu'en 194914,15.

En 1950, il est nommé chef de cabinet de l'amiral chef de la délégation française au Comité militaire permanent du groupe OTAN Méditerranée occidentale. Promu capitaine de corvette en octobre 195113, il devient stagiaire de l'École supérieure de guerre navale. Il exerce ensuite comme chef d'état-major des forces fluviales d'Indochine sud de 1952 à 1954, et devient commandant du destroyer Kabyle de 1955 à 1956.

Il intègre ensuite le bureau des études générales de l’état-major général des armées de 1956 à 1959, où le général d'armée Paul Ély lui confie le suivi des affaires nucléaires15. Il est promu capitaine de frégate en 195813.

De 1959 à 1960, il est chef du bureau opérations de l'état-major de l'amiral commandant en chef les forces françaises en Méditerranée (CECMED)15. Il est ensuite nommé à la tête de la première escadre de sous-marins de 1960 à 196116. En 1961, il prend le commandement de l’escorteur Agenais et de la première division d’escorteurs rapides. Il est ensuite professeur à l'École supérieure de guerre navale pendant l'année 1962-1963, au cours de laquelle il est promu capitaine de vaisseau13. De 1963 à 1965, il intègre le bureau des études générales de l’état-major de la marine15.

Albert Joire-Noulens est ensuite nommé commandant de l'École navale de 1965 à 1967, puis de l'École d’application militaire de l’énergie atomique de 1967 à 196916.

Il est promu contre-amiral en 1969 et devient adjoint du sous-chef d'état-major « matériel » de l’état-major de la marine15. À ce poste, il est chargé du projet « Cœlacanthe » (ce qui lui vaut le surnom « amiral Cœlacanthe »17) et supervise directement la « programmation des premiers SNLE et la conception des systèmes d’armes associés tout d’abord, la construction des grandes infrastructures ensuite, dont l’Île longue est un des principaux éléments, la sélection et la formation des personnels enfin sont autant de chantiers qui ont alors significativement progressé »15. La fonction exacte est représentant du chef d'état-major de la Marine au groupe opérationnel du Comité directeur du projet Cœlacanthe15.

Il est ensuite nommé commandant des forces sous-marines (ALSOUMAR) le 1er février 1971, dans un contexte marqué par la perte de la Minerve en 1968 et celle de l'Eurydice en 1970. Deux semaines après sa prise de fonction, un accident est évité de justesse sur le Flore. Interrogé au début du xxie siècle par le Service historique de la défense, Albert Joire-Noulens indique que ces incidents majeurs causent alors des problèmes de recrutement et des tensions importantes au sein des forces sous-marines18.

Il devient enfin le commandant de la Force océanique stratégique (ALFOST) à sa création le 1er mars 1972 (la FOST étant alors composée uniquement des SNLE). Il est promu vice-amiral le 1er août 1972 et élevé aux rang et appellation de vice-amiral d’escadre le 1er février 1974.

Chef d'état-major de la Marine

Le 3 juillet 1974, Albert Joire-Noulens est nommé en conseil des ministres chef d'état-major de la Marine et élevé aux rang et appellation d'amiral à compter du 14 juillet 19749. Durant son commandement, il mène une politique de « rajeunissement des cadres et engage la féminisation de la Marine »16. Il supervise également le déplacement d'une partie de la flotte française depuis l'arsenal de Brest au port militaire de Toulon en décembre 1974.

Il cherche également à démontrer que « la Marine donne lorsqu’il y a urgence »15,16. Ainsi, au début de 1975, il ordonne au navire-école la Jeanne d'Arc, alors qu'elle approche de son port d'attache de Brest, de faire demi-tour pour rejoindre le Liban où la « Guerre de deux ans » vient d'éclater16. La même année, devançant son admission au service actif de plusieurs semaines, il envoie la frégate Tourville dans l'archipel des Comores, qui a proclamé unilatéralement son indépendance de la France le 6 juillet 197516.

Il fait ses adieux aux armes le 29 juin 1976, lors d'une cérémonie dans la rade de Brest, au cours de laquelle l'escorteur Kersaint le salue de dix-neuf coups de canon19. Il quitte ses fonctions le 31 juillet 1976.

Carrière civile et retraite

Albert Joire-Noulens est nommé conseiller d’État en service extraordinaire du 1er août 197620 au 7 octobre 198015. Il est également maire de la commune de Jaunay-Clan dans la Vienne de 1977 à 19831.

Il donne une série d'entretiens enregistrés par le Service historique de la défense le 30 novembre 2000, les 4 et 12 décembre 2000 et les 15 et 22 février 2001 (fonds de la Marine, sous-série GG9, cote 1GG9).

Mort

Albert Joire-Noulens meurt le 3 juillet 2010 à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce dans le 5e arrondissement de Paris. Une cérémonie d'hommage, présidée par l'amiral Pierre-François Forissier, alors chef d'état-major de la Marine, a lieu aux Invalides16. Il est ensuite inhumé à Jaunay-Clan le 8 juillet 2010.

Grades militaires

Les dates d'avancement d'Albert Joire-Noulens sont données dans sa notice bibliographique dans l'inventaire de la sous-série GG9 du Service historique de la défense12.

  • 1er octobre 1935 : aspirant de Marine.
  • 1er octobre 1937 : enseigne de vaisseau de 2e classe.
  • 1er octobre 1939 : Enseigne de vaisseau de 1re classe.
  • 15 mai 1944 : lieutenant de vaisseau.
  • 9 octobre 1951 : capitaine de corvette.
  • 1er juin 1958 : capitaine de frégate.
  • 1er mai 1963 : capitaine de vaisseau.
  • 1er août 1969 : contre-amiral.
  • 1er août 1972 : vice-amiral.
  • 1er février 1974 : vice-amiral d’escadre.
  • 1er août 1974 : amiral.

Décorations

La liste des décorations d'Albert Joire-Noulens est dans sa notice bibliographique dans l'inventaire de la sous-série GG9 du Service historique de la défense12.

  • Grand officier de la Légion d'honneur Grand officier de la Légion d'honneur.
  • Grand-croix de l'ordre national du Mérite Grand-croix de l'ordre national du Mérite.
  • Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre 1939-1945.
  • Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs.
  • Commandeur de l'ordre du Mérite maritime‎ Commandeur de l'ordre du Mérite maritime.
  • OPMM-cX.svg Commandeur avec épées pro Merito Melitensi.

Références

  1. ↑ Revenir plus haut en :a et b Biographie de l'amiral Joire-Noulens sur le site des traditions de l’École navale [archive].
  2. ↑ Archives de Paris 17e, acte de naissance no 641, année 1915 (page 5/31) (avec mention marginale de décès) [archive]
  3. ↑ Demande de changement de nom, Journal officiel du 6 avril 1937, p. 3944 [archive].
  4. ↑ Avis paru au Journal officiel du 17 janvier 1939, p. 895 [archive].
  5. ↑ Liste d'admission supplémentaire à l'École navale, Journal officiel du 3 octobre 1935, p. 10652 [archive].
  6. ↑ Arrêté du 26 août 1936 portant nomination d'aspirant de Marine, Journal officieldu 26 août 1936, p. 9233 [archive].
  7. ↑ Décret du 5 mars 1938, Journal officiel du 10 mars 1938, p. 2827 [archive].
  8. ↑ Affectations des enseignes de vaisseau de 2e classe sortant de l'école d'application, Journal officiel du 4 octobre 1938, p. 11606 [archive].
  9. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Le vice-amiral d'escadre Joire-Noulens remplace l'amiral de Joybert au poste de chef d'état-major de la marine », Le Monde,‎ 5 juillet 1974 (lire en ligne [archive], consulté le 10 février 2020).
  10. ↑ Décret du 19 décembre 1939, Journal officiel du 22 septembre 1939, p. 11658 [archive].
  11. ↑ Taillemite 2002, p. 262.
  12. ↑ Revenir plus haut en :a b et c « Amiral Albert Joire-Noulens » [enregistrement]. Fonds : Archives orales; Série : GG; Cote : 9. Vincennes : Service historique de la défense. (lire en ligne [archive]).
  13. ↑ Revenir plus haut en :a b c et d Notice d'Albert Joire-Noulens dans le Who's who [archive].
  14. ↑ Décret du 16 juin 1947 portant attribution d'un commandement, paru auJournal officiel du 20 juin 1947, p. 5719 [archive].
  15. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f g h et i Boureille 2011, p. 90.
  16. ↑ Revenir plus haut en :a b c d e f et g « Amiral Joire-Noulens (1915-2010) », Cols bleusno 2960,‎ 27 novembre 2010, p. 20 (lire en ligne [archive]).
  17. ↑ « Disparition. Albert Joire-Noulens, premier ALFOST [archive] », dans Bulletin de l'AEN, de l'AOVC et de la FAOMA, octobre 2010, p. XI.
  18. ↑ Extraits de témoignages de l'Amiral Joire-Noulens lors d'interviews en 2000-2003, sur le site d'Hervé Fauve consacré à la disparition de la Minerve (consulté le 10 février 2020) [archive].
  19. ↑ « L'amiral Joire-Noulens fait ses adieux aux armes », Cols bleus, 24 juillet 1976, reproduit sur le site des traditions de l’École navale [archive].
  20. ↑ Décret portant nomination d'un conseiller d’État en service extraordinaire,Journal officiel, 21 juillet 1976, p. 4340 [archive].

Bibliographie

  • Étienne TaillemiteDictionnaire des marins français, Tallandier, 2002 (nouvelle édition revue et augmentée) (ISBN 978-2-8473400-8-2)p. 262.
  • « Amiral Joire-Noulens (1915-2010) », Cols bleusno 2960,‎ 27 novembre 2010, p. 20 (lire en ligne [archive]).
  • Patrick Boureille, « Amiral Albert Joire-Noulens (8 avril 1915-3 juillet 2010) », Revue historique des arméesvol. 262,‎ 2011, p. 90 (lire en ligne [archive]).

Liens externes

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