Brûlart de Sillery Charles Alexis
Charles-Alexis Brûlart, marquis de Sillery, comte de Genlis, né le 20 janvier 1737 à Paris, mort guillotiné le 31 octobre 1793 à Paris, est un maréchal de camp français du XVIIIe siècle.
Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 Naissance et famille
- 1.2 Militaire
- 1.3 Député aux états généraux de 1789
- 2 Écrits
- 3 Postérité
- 4 Notes et Références
- 5 Voir aussi
- 5.1 Bibliographie
- 5.2 Webographie
- 5.3 Articles connexes
- 5.4 Liens externes
Biographie
Charles Alexis Brûlart, « appelé comte de Genlis »1, est né le 20 janvier 1737 à Paris2. Son père est Charles Brulart (1705-1753), comte de Genlis en Picardie (il deviendra marquis) et sa mère est née Louise-Charlotte-Françoise de Hallencourt-de-Dromesnil (1710-1742), fille de Emmanuel-Joseph, marquis de Dromesnil et de Louise de Proisy-de-Morfontaines1. Il est le neveu de Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil et le filleul de Louis Philogène Brûlart de Sillery qui sera son tuteur après la mort de ses parents.
Charles Alexis est le deuxième enfant d'une fratrie qui comptera trois garçons. Son frère ainé est Charles-Claude Brulart, marquis de Genlis, né en 1733, qui fera une carrière militaire le menant au grade de Lieutenant général avant sa mort en 1763. Son frère cadet, est Louis-Marie Brulart, né en 1738, qui décèdera officier d'infanterie dans le régiment du Roi1.
Charles Alexis Brûlart a environ 13 ans lorsqu'il débute une carrière militaire en devenant membre d'un régiment qui part pour les Indes. À l'âge de 14 ans, il quitte ce régiment pour entrer dans la Marine royale française2.
En 1757, Charles Alexis, lieutenant de vaisseau âgé de 20 ans, subit de multiples blessures lors affrontement, ce qui lui vaut d'être promu au grade de capitaine. Plus tard, il est fait prisonnier par les Anglais lors du siège de Pondichéry
Élu député de la noblesse aux États généraux, il est l'un des 47 députés de la noblesse ralliés au tiers état. Le 26 avril 1790, il fait partie des nouveaux membres du comité des recherches, avec : Poulain de Corbion, l'abbé Joubert, de Pardieu, Le Déan, Voidel, Cochon de l'Apparent, Payen-Boisneuf, Verchère de Reffye, Rousselet, de Macaye, Babey3.
Il est réélu député à la Convention par le département de la Somme (1792).
Il épouse le 8 novembre 1763 Félicité du Crest de Saint-Aubin (Mme de Genlis), gouvernante du futur Louis-Philippe Ier. Léonard-Alexis Autié dans ses Confessions le décrit comme « la créature la plus malléable que Dieu ait créée ; (...) sa femme est faite un peu plus homme que lui. »4
Le marquis de Sillery est guillotiné le 31 octobre 1793, au nombre des vingt-et-un collègues girondins.
Écrits
- Opinion de M. de Sillery, et projet de décret, sur l'admission des aspirans dans le corps de la marine militaire, Paris, Assemblée nationale, 1791, 14 p. (lire en ligne [archive]).
Postérité
Au 13, quai de Conti à Paris se trouve l'hôtel de Sillery-Genlis5.
Notes et Références
- Badier et Aubert de la Chesnaye Des Bois 1876, p. 374.
- Larousse 1877, p. 728.
- de Bonnay 1883, p. 295.
- Léonard-Alexis Auiter, Souvenirs de Léonard, coiffeur de la reine Marie-Antoinette, Bourmancé Éditeur, Paris, 1838, volume III, p. 39.
- Notice no PA00088543 [archive], base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
- Joseph-François Michaud, « Sillery (Alexis Brulart, marquis de) », dans Biographie universelle ancienne et moderne : ou Histoire par ordre alphabétique de la vie politique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 39 (Nouvelle édition, revue, corrigée, continuée jusquà nos jours et considérablement augmentée d'articles omis ou nouveaux ; ouvrage rédigé et signé par plus de trois cents collaborateurs français et étrangers), Paris, Madame C. Desplaces, 1864 (lire en ligne [archive]), p. 345-346.
- Félicité de Genlis (ill. Janet-Lange et Valentin Foulquier), Mémoires de Mme de Genlis : sur la cour, la ville et les salons de Paris (Publié avec le concours de madame Georgette Ducrest), Paris, Gustave Barba Libraire-Éditeur, 1868, 160 p. (lire en ligne [archive]).
- Jacques Badier et François-Alexandre Aubert de la Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse : contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, t. 4, Paris, Schlesinger frères, 1876 (lire en ligne [archive]), p. 374.
- Pierre Larousse, « Sillery Charles-Alexis Brûlart », dans Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique..., Paris, Administration du grand-Dictionnaire universel, 1877 (lire en ligne [archive]), p. 728-729.
- Charles-François de Bonnay, « Liste des nouveaux membres du comité des recherches et du comité des rapports, lors de la séance du 26 avril 1790 », dans Jérôme Mavidal (dir.), Émile Laurent (dir.), Archives Parlementaires de 1787 à 1860, t. XV : Du 21 avril au 30 mai 1790, Paris, Librairie Administrative P. Dupont, 1883 (lire en ligne [archive]), p. 295.
- « Charles Alexis Brûlart de Sillery », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Auguste Kuscinski, Dictionnaire des conventionnels, Paris, Société de l'Histoire de la Révolution française, 1917 (réimpr. Éditions du Vexin français 1973), 615 p..
- Robert Legrand (préf. Jean Tulard), La Révolution dans la Somme : Conventionnels, Jacobins et soldats, Abbeville, F. Paillart, 1988, 328 p. (présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]).
- Edna-Hindie Lemay (préf. François Furet), Dictionnaire des Constituants, 1789–1791 (2 volumes), Paris, Voltaire Foundation, 1991, 1023 p. (ISBN 978-0729404235, présentation en ligne [archive]).
- Assemblée nationale, « Charles, Alexis de Brûlart de Genlis de Sillery » [archive], sur Assemblée nationale, 2018 (consulté le 16 décembre 2018).
- États généraux de 1789
- Assemblée constituante de 1789
- Convention nationale