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Vendée Militaire et Grand Ouest
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2 octobre 2021

Voïart Élise

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Élise Voïart

Mayer-elisa-voiart

Portrait par Constance Mayer au musée des beaux-arts de Nancy (1811).
Biographie
Naissance 10 février 1786Voir et modifier les données sur Wikidata
NancyVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès 22 janvier 1866Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
NancyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Élise PetitpainVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Élise PetitpainVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
FrançaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Écrivaine, romancière, traductrice
Conjoint
Jacques-Philippe VoïartVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genres artistiques
Roman historique, littérature d'enfance et de jeunesseVoir et modifier les données sur Wikidata
Élise Petitpain, dite Voïart, née le 10 février 1786 à Nancy où elle est morte le 22 janvier 1866, est une écrivaine française, traductrice, romancière et auteure d’ouvrages pour la jeunesse.
Sommaire
  • 1Biographie
  • 2Choix d'œuvres
  • 3Notes et références
  • 4Bibliographie
  • 5Liens externes

Biographie

Élise Petitpain est l’ainée d’une fratrie nombreuse. Elle reçoit une éducation rousseauiste et expérimente précocement le rôle d’éducatrice en aidant sa mère à élever ses frères et sœurs, après la mort de son père, organiste à la cathédrale de Nancy, laissant trois enfants en bas âge. Elle apprend l’allemand en secondant son beau-père M. Wouters, manufacturier à Nancy, dans son négoce. En 1807, Mgr d’Osmond, conçut la pensée de la faire admettre à la cour de Joséphine, où l’on songeait à créer des dames d’annonce, projet qui n’eut pas de suite, mais pour la dédommager, l’impératrice lui donna, avec une pension de 500 francs, l’espoir d’être admise dame à la maison d’Écouen.

Voïart se destinait à entrer à Écouen, lorsqu'elle rencontre un veuf de trente ans son aîné, Jacques-Philippe Voïart, administrateur des vivres aux Invalides, amateur d'art, déjà père de deux filles, dont la future poétesse Amable Tastu. Élisabeth Voïart (v. 1814-1875), qui deviendra pastelliste, naît de leur union. Les Voïart élisent domicile à Choisy-le-Roi où Élise tient un salon d'esprit libéral fréquenté par Adélaïde-Gillette Dufrénoy, « la Sapho française », le chansonnier Béranger, ou le couple d'artistes Pierre-Paul Prud'hon et Constance Mayer qui réalise un portrait d'Élise Voïart en femme inspirée.

Élise Voïart obtient ses premiers succès littéraires sous la Restauration, comme traductrice d'œuvres allemandes et anglaises. Une trentaine de volumes sont ainsi publiés entre 1817 et 1821, des romans sentimentaux d’August Lafontaine pour l'essentiel, qu'elle n'hésite pas à remanier, s'appropriant ainsi l'écriture. Pour Fridolin de Friedrich von Schiller, elle opte au contraire pour une fidélité rigoureuse au texte, seul moyen de rendre « la simplicité touchante et naïve inhérente au caractère et à l'idiome allemand ». Elle s'affranchit de la rime, contribuant ainsi à l'invention du vers libre.mans historiques lorrains qui lui valent d'être considérée comme le « Walter Scott de la Lorraine ». Elle signe aussi une série de romans pour la collection de la « Bibliothèque des petits enfants » créée par l'éditeur catholique Alfred Mame, en 1845. Dans une littérature enfantine dominée par « une production massive d'histoires morales mièvres et fades »10, ses récits se distinguent par une observation précise du monde de l'enfance et la mise en scène de personnages féminins autonomes.

Sainte-Beuve a évoqué avec condescendance Élise Voïart comme « une jeune personne, douée (...) du goût et du talent d'écrire, connue par plusieurs agréables ouvrages ». Qui soupçonnerait en le lisant que l'œuvre de Voïart occupe vingt colonnes dans le catalogue de la Bibliothèque nationale de France et surtout l'intérêt littéraire et la charge subversive de ses écrits ? Celle-ci a été d'emblée sous-estimée et rapidement occultée, comme c'est souvent le cas pour les femmes de lettres stigmatisées comme des « bas-bleus ». Pourtant, Élise Voïart, traductrice inspirée, fine connaisseuse de la littérature allemande, romancière érudite, intellectuelle engagée dans les débats de son temps, fut aussi une penseuse de la condition féminine, capable de subvertir les normes imposées aux femmes.

Choix d'œuvres

  • Les Aveux au tombeau ou la Famille du forestier, traduit de l'allemand d’August Lafontaine par Madame Élise V***, Bertrand, 1817, 4 vol.
  • Choix de contes et nouvelles dédiées aux femmes [archive] par August Lafontaine, traduction libre de Mme Élise Voïart, Pontieu, 1820 (lire en ligne sur Gallica)
  • Coralie, ou le Danger de l'exaltation chez les femmes [archive] par Mme Caroline Pichler, traduction libre de Mme Élise Voïart, Schlesinger, 1820 (lire en ligne sur Gallica)
  • La Vierge d'Arduène, traditions gauloises [archive], Bataille, 1821 (lire en ligne sur Gallica)
  • Lettres sur la toilette des dames, Paris, Audot, 1822.
  • Essai sur la danse antique et moderne [archive], 1823.
  • La Femme ou les Six Amours [archive], A. Dupont, 6 vol., 1827-1828 (lire en ligne sur Gallica)
  • Fridolin (Schiller), avec une traduction littérale de la ballade par Mme Élise Voïart [archive], Audot, 1829 (lire en ligne sur Gallica)
  • Faust, vingt-six gravures d'après les dessins de Retzsch, avec une analyse du drame de Goethe, par Mme Élise Voïart [archive], Audot, 1828 (lire en ligne sur Gallica)
  • Le Dragon de l'île de Rhodes (Schiller) [archive], avec une traduction littérale de la ballade par Mme Élise Voïart, Audot, 1829 (lire en ligne sur Gallica)
  • La Croix du meurtre [archive], dernier roman d’August Lafontaine, traduction libre par Mme Élise Voïart, Paris, Delongchamps, 1831, 4 vol. (lire en ligne sur Gallica)
  • L'Anneau par L. Kruze, traduction libre par Mme Élise Voïart [archive], Paris, Delongchamps, 1832 (lire en ligne sur Gallica)
  • Chants populaires des Serviens [archive], recueillis par Vuk Stephanowisch et traduits d'après Talvy par Mme Élise Voïart, Merklein, 1834, 2 vol.
  • Le Mariage et l'Amour, anecdote contemporaine, Paris, Delongchamps, 1834.
  • Mignonne, imité de l'allemand, par Mme Élise Voïart, Delongchamps, 1834, 2 vol.
  • Nouveaux contes populaires de miss Edgeworth, traduits de l'anglais par Mme Élise Voïart, Paris, Baudoin, 1835, 4 vol.
  • Contes de fées : Le Livre des enfants, choisis par Mmes Élise Voïart et Amable Tastu [archive], Paulin, 1836-1838, 6 vol (lire en ligne sur Gallica)
  • Le Robinson suisse, par Wyss, traduit de l'allemand par Madame Élise Voïart [archive], Didier, 1837, 2 vol. (lire en ligne sur Gallica)
  • Les Enfants de la vallée d'Andlau ou Notions familières sur la religion, la morale et les merveilles de la nature [archive], par mesdames E. Voïart et A. Tastu, Didier, 1837, 2 vol. (lire en ligne sur Gallica)
  • Or, devinez ! tradition lorraine - 1272, Dumont, 1841, 2 vol. ([1] [archive] lire en ligne sur Gallica)
  • Jacques Callot, 1606 à 1637, Paris, Dumont, 1841.
  • La Visite aux prisonniers [archive], Paris, P. Mellier, 1844 (lire en ligne sur Gallica)
  • La Petite Chapelle, Tours, Alfred Mame, 1845.
  • Médor, le bon chien [archive], Tours, Alfred Mame, 1845 (lire en ligne sur Gallica)
  • La Petite Fille vouée au blanc [archive], Tours, Alfred Mame, 1845 (lire en ligne sur Gallica)
  • Éliane, souvenirs de Normandie, Tours, Alfred Mame, 1845.
  • Le Petit Livre vert, ou comment on apprend à bien lire, Tours, Alfred Mame, 1845.
  • Le Jour de l’an, Tours, Alfred Mame, 1845.
  • Le Bethléem, Tours, Alfred Mame, 1846.
  • Anna l’obstinée, Tours, Alfred Mame, 1845.
  • Le Cheval de bois, Tours, Alfred Mame, 1849.
  • Le Nid de pinson, Tours, Alfred Mame, 1849.
  • Petit Pierre et Pierrette, Tours, Alfred Mame, 1849.

Notes et références

  1. ↑ Gustave Vapereau, « Élise Voïart », Dictionnaire des contemporains, p. 1086.
  2. ↑ Joseph Duplessy, Trésor littéraire des jeunes personnes : choix de morceaux de prose et de poésie, Tours, Alfred Mame, 1862 (lire en ligne [archive])p. 393.
  3. ↑ Stéphanie Deschamps, « Pierre-Paul Prud’hon (1758-1823) » [archive], sur Musée et beaux-arts de Dijon, septembre 2004 (consulté le 3 décembre 2017).
  4. ↑ Constance Mayer, Portrait de Mme Élise Voïart, 1814, musée des beaux-arts de Nancy.
  5. ↑ Christine Lombez, La Traduction de la poésie allemande en français dans la première moitié du xixe siècle, Tübigen, Niermeyer, 2009, p. 119-120.
  6. ↑ Élise Voïart, L'Église des Petits Pères à Paris, Paris, le Livre des cent-et-un, Ladvocat, t. VI, p. 157-184.
  7. ↑ « Claude Joseph Rouget de Lisle » [archive], sur assemblee-nationale.fr (consulté le 3 décembre 2017).
  8. ↑ Gindre de Mancy, « Madame Élise Voïart », Mémoires de l'Académie de Stanislas, 1868, p. 307-334.
  9. ↑ Académie de Stanislas, Mémoires de l’Académie de Stanislast. xxxv, Nancy, Sordoillet et fils, 1869, 329 p. (lire en ligne [archive])clvi.
  10. ↑ Mathilde Lévêque, « Élise Voïart, petit écrivain modèle », Cahiers séguriens, t. IX, 2010, p. 64.
  11. ↑ Sainte-Beuve, « Madame Tastu. Poésies nouvelles », Revue des deux Mondes, février 1835, p. 356.
  12. ↑ « Notice Élise Voïart » [archive], sur data.bnf.fr, 13 février 12 (consulté le 3 novembre 2017).
  13. ↑ Martine Reid̚, Des femmes en littérature, Paris, Belin, 2010, 331 p., 22 cm (ISBN 978-2-7011-5566-1,OCLC 789653803lire en ligne [archive]).
  14. ↑ Nicole Cadène, Élise Voïart, une femme de lettres romantique, de la lumière à l'ombre.

Bibliographie

  • Félix Bourquelot, La Littérature française contemporaine, Paris, Delaroque aîné, 1837, p. 581-2.
  • François Le Guennec (dir.) et Nicole Cadène, « Élise Voïart, une femme de lettres romantique, de la Lumière à l’ombre », Femmes des Lumières et de l’ombre. Un premier féminisme (1774-1830), Orléans, Vaillant, vol. Mar 2011,‎ 2012, p. 163-172 (lire en ligne [archive], consulté le 3 décembre 2017).
  • François Le Guennec, Le Livre des femmes de lettres oubliées, Paris, Mon Petit éditeur, 2013, 250 p. (ISBN 978-2-342-00467-0lire en ligne [archive])p. 231-234.

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