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Vendée Militaire et Grand Ouest
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29 décembre 2021

Vignon Claude

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Claude Vignon (1832-1888)

Marie-Noémi Cadiot

Marie-Noemi_Cadiot

Marie-Noémi Cadiot, dite Claude Vignon.
Naissance
12 décembre 1828


Paris

Décès
10 avril 1888

(à 59 ans)

Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise
Pseudonyme
Claude Vignon
Nationalité
Française
Activités
Sculptrice, femme de lettres
Maître
James Pradier
Lieu de travail
Paris
Conjoints
Éliphas Lévi
Maurice Rouvier (depuis 1875)

Claude Vignon, pseudonyme de Marie-Noémi1 Cadiot, née le 12 décembre 1832 à Paris, et morte le 10 avril 1888 à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes)2, est une sculptrice, femme de lettres et féministe française.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Iconographie
  • 3 Œuvre
    • 3.1 Sculptures
    • 3.2 Publications
  • 4 Notes et références
  • 5 Annexes
    • 5.1 Bibliographie
    • 5.2 Liens externes

Biographie

Pensionnaire de l'Institution Chandeau à Choisy-le-Roi, Marie-Noémi Cadiot se lie en 1843 avec Alphonse-Louis Constant, dit Éliphas Lévi, diacre qui avait quitté le séminaire en 1836 avant d'être ordonné prêtre, écrivain libre penseur et artiste, et qui entretint simultanément une relation avec une institutrice de l'école, Eugénie Chenevier, dont il eut un fils en septembre 1846 (Alphonse, non reconnu). Marie-Noémi Cadiot entretient avec lui une correspondance enflammée et s'échappe en 1846 de chez ses parents pour aller vivre auprès de son amant. Son père, sous menace d'une accusation de détournement de mineure, oblige Constant à épouser civilement la jeune fille, à la mairie du Xe arrondissement de Paris, le 13 juillet 1846. La famille Cadiot ne dote pas Noémi, les deux époux totalement démunis font leur repas de noces avec quelques pommes de terre frites achetées sur le pont Neuf. Ils ont une fille, Marie, qui meurt, en 1854, à 7 ans. Elle quitte plus tard son mari pour le marquis de Montferrier, beau-frère de Josef Hoëné-Wronski.

Cadiot prend des leçons auprès du sculpteur James Pradier3, et elle participe notamment aux travaux sur les bas-reliefs de la fontaine Saint-Michel de Paris.

Elle fréquente le club des Femmes d'Eugénie Niboyet, écrit dans Le Tintamarre et Le Moniteur du Soir des feuilletons littéraires sous le pseudonyme de « Claude Vignon » (tiré du roman Béatrix de Balzac), qu'elle fait officialiser en 1866.

Claude Vignon reçoit, à partir de 1862, une pension de Napoléon III de 6000 Francs4. Après son mariage avec Maurice Rouvier le 3 septembre 18725, elle publie aussi sous le pseudonyme de « H. Morel »6.

Elle demeurait dans un hôtel particulier qu'elle fit construire en 1866, au no 148 de la rue de la Tour à Paris, et qui fut décoré par le peintre Pierre Puvis de Chavannes à partir de la même année7,8.

Claude Vignon est inhumée à Paris au cimetière du Père-Lachaise (46e division)9.

Vignon réapparaît dans les débats politiques marseillais lorsqu'une de ses créations, un buste d'Adolphe Thiers, est retrouvée dans une salle d'archive du lycée Thiers par un agent en 201610. La question se pose, compte tenu du poids historique d'Adolphe Thiers, de le garder ou d'en disposer11.

Iconographie

  • Gaston Casimir Saint-Pierre (1833-1916), Portrait de Noémie Cadiot dite “Claude Vignon”, sculpteur et écrivain (1828-1888), huile sur toile, château de Versailles (notice RMN en ligne [archive]).
  • « Mme Claude Vignon 1832-1888 », in Album Disdéri no 16, p. 28, Paris, musée d'Orsay (en ligne [archive]).
  • Claude Vignon, Autoportait, buste en bronze, Paris, cimetière du Père-Lachaise (œuvre disparue en 200612 puis retrouvée chez un brocanteur13).

Œuvre

Daphné changée en laurier (1866), musée des beaux-arts de Marseille.
La sépulture de Claude Vignon au Père-Lachaise avec son autoportrait en buste en place, carte postale ancienne
Sculptures
  • Argenteuil, Musée d'Argenteuil, Buste de Charles-Auguste Berthoud
  • Château-Thierry, place de l'Hôtel-de-Ville : Jean de La Fontaine, 1874, buste en marbre14.
  • Laon, musée local: La pêche miraculeuse, marbre, attribution au musée en 187815
  • Marseille, musée des beaux-arts :
    • Daphné changée en laurier, 1866, marbre16 ;
    • Louis Adolphe Thiers, 1879, buste en marbre, musée des beaux-arts de Marseille17.
  • Paris :
    • fontaine Saint-Michel : bas-reliefs ornementaux18 ;
    • musée d'Orsay: Pêcheur à l'Épervier, ou Pêche miraculeuse, marbre, 187819
    • palais du Louvre, façade : Génie, 1859, bas-relief.
  • Saint-Jean-Cap-Ferrat, port : Le Pêcheur à l’épervier, ou La Pêche miraculeuse, 1891, statue en bronze20.
  • Localisation inconnue :
    • Bacchante, 1864, statue en plâtre21.
    • Bacchante, 1866, statue en marbre22.
    • Jules Favre, 1881, buste, achat de l'État23.
Salons
  • 1853 : l'Enfance de Bacchus, marbre.
  • 1878 : Pêcheur à l'épervier, marbre24.
Publications
  • Fragments sur les campagnes d'Italie et de Hongrie, Paris, Imprimerie Napoléon Chais, 1851, 191 p.
  • Contes à faire peur, 1857 Leipzig: Durr, collection Hetzel ; réédité aux Edition de l'Erable ( Edition de Fernier), 1969 et aux Éditions de Crémille, 1973, [contient six nouvelles : « Les morts se vengent » (1856) ; « Le convive des trépassés » ; « Les dix mille francs du diable » ; « Isobel la ressuscitée - Légende des bords du Rhin » ; « Le reflet de la conscience » ; « La dalle »].
  • Jeanne de Manguez, 1861.
  • Victoire Normand, E. Dentu, 186225.
  • Un drame en province - La statue d'Apollon, Hetzel, 186326.
  • Un naufrage parisien, Michel Lévy frères, 186927.
  • Château-Gaillard, Michel Lévy frères, 187428.
  • Révoltée !, 187929.
  • Une Parisienne, 1882.
  • Vertige (1883)- De Paris à Mennecy - Une revanche au lansquenet, C. Marpon et E. Flammarion éditeurs, 1888, 219 p.
  • Étrangère, 1885
  • Soldats, 1888.

Notes et références

  • Ou « Noémie ».

Annexes

Bibliographie
  • (en) Harvey, David Allen, « Forgotten Feminist : Claude Vignon (1828-1888), Revolutionary and Femme de Lettres », in Women's History Review, 13, 4, 2004, pp. 559-583.
  • Armand de Pontmartin, Nouveaux samedis : 11e série, Michel-Lévy frères, Paris, 1875, chap XVII : « Quintette de roman » [« Madame Claude Vignon, femme de talent et de convictions républicaines, est […] Elle en a eu, en des temps meilleurs, lorsqu'elle publiait dans le Correspondant des nouvelles charmantes, ingénieuses, originales, vrai régal pour les abonnés de ce recueil, peu habitués à ces jolies petites débauches […] »] (en ligne [archive]).
  • Article du 13 juillet 1882 signé C.D. dans le journal Le Passant pour la sortie du roman : Une Parisienne (en ligne [archive]).
  • Laurence Brogniez, « Claude Vignon, une femme “surexposée” sous le Second Empire », in D. Baguley, Les Arts et la littérature sous le Second Empire, actes du colloque international organisé par le département français de l'université de Durham du 18 au 20 avril 2002, 2003, pp.149-165.
Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Notices d'autorité
  •  :
    • Notice d'autorité de la Bibliothèque nationale de France [archive].
    • Eugène de Mirecourt fils, Aux femmes, Paris, L. Sauvaitre, 1895 : « Madame Claude Vignon (née en 1833 à Paris, morte le 12 avril 1888 à Nice) qui fut élève du sculpteur James Pradier, et dont l'œuvre est également considérable. »
    • Auguste Poulet-Malassis, Papiers secrets et correspondance du second empire, réimpression complète de l'édition de l'Imprimerie nationale, annotée et augmentée de nombreuses pièces publiées à l'étranger et recueillies, chez tous les libraires [France], 1871 Lettre de Mme Claude Vignon au Constitutionnel [archive] p. 55 :

      « À propos de sa pension de 6,000 fr., Mme Claude Vignon, homme de lettres et statuaire, a écrit au Constitutionnel qui paraissait à Tours, une lettre bonne à conserver :

      « Tours, 19 octobre 1870.

      « Monsieur le rédacteur,

      « Des amis m'avaient écrit de Paris que mon nom figurait parmi ceux de plusieurs littérateurs, sur la liste des pensions faites par l'Empereur, et je n'avais pas jugé à propos de m'en occuper, par la raison simple que s'il était venu à l'Empereur la pensée de donner, sur sa liste civile, à une femme sans autre fortune que son travail, une pension qui l'eût affranchie de faire du métier, en lui permettant de faire de l'art, je l'eusse probablement acceptée, une partie de la liste civile des souverains ayant toujours été affectée à cet emploi.

      » Mais aujourd'hui, en reproduisant le fait, vous le soulignez ; alors je m'explique.

      » Je n'avais point de pension sur la liste civile ; je n'ai jamais vu M. Thélin.

      » L'allocation de 500 fr. par mois que je recevais depuis plusieurs années des mains d'un des administrateurs de la fortune privée de Napoléon III, était la rémunération d'un travail demandé par l'Empereur et à lui seul destiné.

      » Ma liberté reste donc entière.

      » J'ajoute :

      » 1° Que pour plus d’une raison, je ne regrette point d'avoir été à même de voir de près les hommes et les choses de ce temps, dont je veux écrire l'histoire.

      » 2° Qu'étant femme, et par conséquent incapable d'aspirer à devenir ni député, ni ministre, ni membre d'aucune espèce de gouvernement, j'en profite pour réserver mon indépendance envers les partis, et ne reconnaître à aucun le droit de me demander des comptes.

      » Agréez, etc.

      » Claude Vignon. »

    • Revue du Louvre, Volume 28, Conseil des musées nationaux, [France], 1978 (en ligne [archive]).
    • Georges d’Heylli Dictionnaire des pseudonymes Georg Olms Verlag, 1977, p. 26 (en ligne [archive]) : « Vignon (Claude). Auteur de quelques remarquables romans ; sculpteur de talent, journaliste, etc., née Cadiot (Noémi) en 1832. Élève de Pradier, elle épousa en 1848 l'abbé défroqué Alphonse-Louis Constant, le trop fameux auteur de la Bible de l'humanité, et qui, sous le nom d'Éliphas Lévy, est devenu magicien et a même publié sur sa doctrine et sur ses idées un Rituel qui est assez connu. Ce premier mariage de Claude Vignon ne fut pas heureux, et les deux époux furent séparés judiciairement quelques années plus tard. L'abbé Constant ne mourut qu'en 1875. Sa veuve épousa alors le député Maurice Rouvier, qui, depuis, a été ministre. Mme Rouvier a encore publié dans divers journaux, sous le nom de H. Morel, des correspondances sur les séances de l'Assemblée nationale de Versailles de 1871 à 1876. — Un décret, en date du 26 août 1866, avait autorisé Mme Constant à porter légalement le pseudonyme de Claude Vignon sous lequel elle est littérairement connue. » (ISBN 3487063395) (ISBN 9783487063393).
    • notice sur art.rmngp.fr Pierre Puvis de Chavannes, Le Recueillement [archive], notice sur art.rmngp.fr.
    • Ce bâtiment fut détruit vers 1912. Le vestibule était décoré d'un triptyque, dont le panneau intitulé L'Histoire est aujourd'hui conservé à Paris au musée d'Orsay, et le panneau La Fantaisie est conservé à Kurashiki au musée d'art Ohara (Japon).
    • Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, 2006, 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 771
    • stagiaireweb, « [#LongFormat] Le buste de Thiers refait surface - Journal La Marseillaise » [archive], sur www.lamarseillaise.fr (consulté le 1er septembre 2019)
    • (en) Shorthand-La Marseillaise, « Thiers, le buste Maudit exhumé » [archive], sur Shorthand (consulté le 1er septembre 2019)
    • Géraldine Doutriaux : Vols en série au Père-Lachaise, Le Parisien, 14 décembre 2006 (en ligne [archive]).
    • Délibération du Conseil municipal concernant l'indemnisation de l'acquéreur de bonne foi d'oeuvres d'art volées..., Ville de Paris, juin 2009 (en ligne [archive])
    • Achat de l'État au Salon de 1874, n°3188 bis album photographique par G. Michelez
    • Base Arcade n°F/21/0464, 10 dossiers musée
    • Notice no 000SC004436 [archive], base Joconde, ministère français de la Culture
    • Base Arcade [archive].
    • Eugène de Mirecourt fils, Aux femmes, Paris, L. Sauvaitre, 1895 : « L'œuvre de Madame Claude Vignon, à l'exemple de celle de Madame Léon Bertaux, présente une réelle importance. »
    • Base Joconde[réf. non conforme], plâtre présenté au Salon de 1878, bronze au Salon de 1882, commande de l'État de 1876, attribuée au musée de Laon en 1878, puis au musée du Luxembourg en 1886-1889, puis au palais de l'Élysée.
    • « Le Pêcheur à l’épervier, ou La Pêche miraculeuse – Saint-Jean-Cap-Ferrat » [archive], notice sur e-monumen.net.
    • Base Arcade [archive].
    • Base Arcade [archive]
    • Base Arcade [archive].
    • Les merveilles de l'Exposition de 1878, Paris, Librairie contemporaine, 1879, p. 419 (en ligne [archive]).
    • En ligne sur Gallica [archive]
    • En ligne sur Gallica [archive]
    • En ligne sur Gallica [archive]
    • En ligne sur Gallica [archive]

 

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