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Vendée Militaire et Grand Ouest
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22 février 2022

Rude François

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Buste_François_Rude

François Rude
Paul Cabet, Buste François Rude (vers 1852-1855), bronze, musée des beaux-arts de Dijon.
Naissance 4 janvier 1784
Dijon (Bourgogne)
Décès 3 novembre 1855 (à 71 ans)
Paris
Nationalité France Français
Diplôme
Prix de Rome
Profession
Sculpteur
Formation

École de dessin de Dijon

École des beaux-arts de Paris
Distinctions
Médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1855, chevalier de la Légion d'honneur
Conjoint
Sophie Frémiet
Famille
Emmanuel Frémiet et Paul Cabet (neveux)

François Rude, né le 4 janvier 1784 à Dijon et mort le 3 novembre 1855 à Paris, est un sculpteur français, représentatif de la transition entre le néoclassicisme et le romantisme, dont il est un des maîtres.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Politique
  • 3 Œuvres
  • 4 Postérité
  • 5 Notes et références
  • 6 Annexes
    • 6.1 Bibliographie
    • 6.2 Liens externes

Biographie

Joseph-Noël Sylvestre, François Rude travaillant sur l'Arc de Triomphe (1893), collection particulière1.

Né à Dijon en France, au 5 de l'actuelle rue François-Rude, à proximité de l'actuelle place François-Rude, il est fils de forgeron. Il apprend le dessin dans cette ville avec François Devosge et est soutenu par le conservateur adjoint du musée des beaux-arts de Dijon, mécène et ardent bonapartiste, Louis Frémiet2, dont il épousera plus tard la fille, Sophie.

En 1809, il s'installe à Paris et devient élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts à l'atelier de Pierre Cartellier, obtenant le prix de Rome de 1812 pour son œuvre Aristée déplorant la perte de ses abeilles. Les circonstances politiques contemporaines font qu'il ne pourra jamais bénéficier du séjour à l'Académie de France à Rome de la villa Médicis afférent au prix.

En 1815, après la chute du Premier Empire et la Restauration des Bourbons, il part s'installer à Bruxelles à la création du Royaume uni des Pays-Bas, pour rejoindre sa belle-famille, où il se met au service de l'architecte Charles Vander Straeten et exécute neuf bas-reliefs pour l'un des pavillons palais de Tervuren, aujourd'hui disparu (mais dont subsistent des moulages3). Il y épouse l'artiste peintre Sophie Frémiet4, avec qui il a un fils, Amédée, mort prématurément en 1830. Avec l'architecte Charles Vander Straeten, il réalise des commandes officielles du roi Guillaume Ier des Pays-Bas en participant à plusieurs travaux de rénovation et de décoration de palais royaux, châteaux et monuments de Bruxelles comme le théâtre de la Monnaie ou le palais de la Bourse de Bruxelles.

Il revient ensuite à Paris en 1827 où il passe progressivement du néoclassicisme au romantisme. Après 1827, il produit une statue de la Vierge pour l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris et une statue de Mercure (Paris, musée du Louvre).

En 1833, il est décoré de la Légion d'honneur et obtient une commande de haut-relief pour l'arc de triomphe de l'Étoile : Le Départ des volontaires de 1792, communément appelé La Marseillaise, son œuvre la plus célèbre qui contribue grandement à sa renommée. En parallèle, il sculpte dans le marbre le Petit Pêcheur Napolitain jouant avec une tortue5 (Paris, musée du Louvre).

Le succès de sa Marseillaise lui permet d'ouvrir son propre atelier et de former ainsi des élèves, dont son neveu Paul Cabet. Il reçoit plusieurs commandes pour des monuments publics en l'honneur de grands personnages, Louis Monge (1849), Antoine Joseph Bertrand (1852), Maréchal Ney. Il a également quelques commandes privées et religieuses.

En 1835, François Rude reprend la statue de Caton d'Utique lisant le Phédon avant de se donner la mort commencé par Jean-Baptiste Roman, dernière œuvre de l'artiste disparu cette même année 1835. Rude achève la statue en 18406. En 1839 le couple adopte Martine Cabet, nièce orpheline de Sophie, qui pose pour plusieurs de leurs œuvres. Elle sera la future épouse de leur neveu Paul Cabet.

À partir de 1852, il consacre les trois dernières années de sa vie à deux sculptures dont il a choisi lui-même les sujets pour répondre aux commandes de sujets libres de sa ville natale de Dijon : Hébé et l'Aigle de Jupiter et L'Amour dominateur du monde, dans lesquelles l'artiste renoue avec un certain néoclassicisme et qui constituent son testament artistique.

François Rude obtient une médaille d'honneur à l'Exposition universelle de 1855 à Paris. Il meurt la même année et est inhumé au cimetière du Montparnasse dans le 14e arrondissement de Paris.

Politique

D'abord bonapartiste, François Rude devient républicain. Il se présente, sans succès, aux élections pour l'Assemblée constituante de 1848 et est nommé membre d'une commission pour étudier une réforme de l'École des beaux-arts la même année. Le Gisant de Godefroi Cavaignac (1847) témoigne ainsi de son engagement7.

Œuvres

  • Buste de Lapérouse, 1828, Paris, musée national de la Marine.
  • Jeune pêcheur napolitain jouant avec une tortue, marbre exposé aux Salons de 1831 et de 1833, Paris, musée du Louvre8.
  • Mercure rattachant ses talonnières après avoir tranché la tête d'Argus, 1834, bronze, Paris, musée du Louvre9.
  • Le Départ des volontaires de 1792, ou La Marseillaise, 1836, Paris, arc de triomphe de l'Étoile.
  • Le Réveil de Napoléon, ou Napoléon s'éveillant à l'Immortalité, 1847, bronze, Fixin, musée et Parc Noisot10.
  • Monument à Gaspard Monge, 1849, bronze, Beaune11. Un surmoulage en plâtre de la statue est conservé à Dijon au musée Rude.
  • Jeanne d'Arc, 1852, de la série des Reines de France et Femmes illustres du jardin du Luxembourg à Paris, transférée au musée du Louvre en 1872.
  • Monument au Maréchal Ney, 1853, bronze, Paris, avenue de l'Observatoire12.
  • Monument au général Bertrand, 1854, bronze, Châteauroux13.
  • Calvaire, 1855, bronze, Paris, autel de l'église Saint-Vincent-de-Paul.
  • Hébé et l'Aigle de Jupiter, 1855-1857, marbre, commande de la Ville de Dijon pour son musée des beaux-arts, achevé par son élève Paul Cabet14.
  • Christ crucifié, vers 1857, buste en marbre, achevé par Paul Cabet, Paris, musée du Louvre15.
  • Buste de la Marseillaise, Alger, Musée national des Beaux-Arts d'Alger16.
  • Prométhée animant les Arts, palais Bourbon (Paris).

Postérité

Le musée des beaux-arts de Dijon conserve un ensemble de ses œuvres.

En 1835, Claude Noisot fait aménager le musée et Parc Noisot à Fixin près de Dijon avec, entre autres, Le Réveil de Napoléon, commandé à son ami François Rude.

En 1936, La Poste émet un timbre représentant le haut-relief de l’Arc de triomphe17.

En 1947, sa ville natale de Dijon fonde le musée Rude dans le transept de l'ancienne église Saint-Étienne de Dijon. Il conserve uniquement des moulages, dont un surmoulage en plâtre grandeur nature18 du Départ des volontaires de 1792.

En 1984, une pièce commémorative de Dix francs François Rude est émise à l'occasion du bicentenaire de la naissance du sculpteur.

La place François-Rude lui est dédiée par la ville de Dijon.

François Sicard a sculpté sa statue en pierre, érigée dans le jardin de l'Évêché à Lisieux.

Notes et références

  1. Réalisé pendant la Seconde Guerre mondiale en cas de destruction de l'original par les bombardements allemands. C'était le seul groupe sculpté de ce monument qui fut protégé par des sacs de sable pendant la Seconde Guerre mondiale.

Annexes

Bibliographie
  • Sophie Barthélemy, Matthieu Gilles et collectif, François et Sophie Rude. Citoyens de la Liberté. Un couple d’artistes au XIXe siècle, Dijon/Paris, Musée des beaux-arts de Dijon/Somogy Éditions d’Art, 2012, 288 p., 382 ill. (ISBN 978-2-7572-0588-4).
Liens externes
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