Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vendée Militaire et Grand Ouest
Vendée Militaire et Grand Ouest
Publicité
Newsletter
7 abonnés
Archives
Vendée Militaire et Grand Ouest
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 294 972
26 mars 2022

Cham

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous
Cham (dessinateur)

Amédée_de_Noé_Cham_photograph

Cham photographié par Étienne Carjat vers 1866,
Paris, Bibliothèque nationale de France.
Naissance
26 janvier 1818
Paris, Drapeau de la France France
Décès
6 septembre 1879 (à 61 ans)
Paris, Drapeau de la France France
Nom de naissance
Charles Amédée de Noé
Pseudonyme
Cham
Nationalité
Français
Activités
Illustrateur
Caricaturiste
Autres activités
Dramaturge
Influencé par
Louis, comte de Noé, Nicolas-Toussaint Charlet, Paul Delaroche, Honoré Daumier
A influencé
Gustave Doré

Cham, pseudonyme d’Amédée de Noé, né le 26 janvier 1818 à Paris et mort dans la même ville le 6 septembre 1879, est un illustrateur, caricaturiste et dramaturge français.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Albums de bande dessinée
  • 3 Caricatures
  • 4 Galerie
  • 5 Notes et références
  • 6 Voir aussi
    • 6.1 Bibliographie
    • 6.2 Liens externes

Biographie

Amédée de Noé est le petit-fils de Louis Pantaléon de Noé, né au Cap-Haïtien à Saint-Domingue — qui avait affranchi en 1776 sur sa plantation dite « Aux Manquets » à l'Acul-du-Nord, Toussaint Louverture — et le fils de Louis, comte de Noé et pair de France, qui était également un dessinateur et caricaturiste de talent, à qui on doit notamment un recueil de croquis de ses collègues de la Chambre des pairs, dessins qu'il effectuait pendant les séances et aujourd'hui conservés à Paris à la bibliothèque du Sénat.

Amédée de Noé fut candidat à l'École polytechnique du fait de ses prédispositions pour les mathématiques, mais il y échoue à l'oral.

Son goût naturel pour le dessin lui fait fréquenter les ateliers des peintres Nicolas-Toussaint Charlet et de Paul Delaroche. Sous leur influence, il se spécialise dans la caricature. Il publie tout d'abord un album, Monsieur Lajaunisse, puis collabore au journal Le Charivari, lui donnant pendant 36 ans l'essentiel de sa production. Son goût de l'absurde fait de lui un des grands humoristes du journal. Ses dessins valent non seulement par le tracé simple et fort, inspiré sans doute par Honoré Daumier, mais aussi par l'esprit et par les légendes qui les accompagnent.

C'est au début de cette collaboration qu'il adopte le pseudonyme de « Cham », qui résume bien son esprit : on peut en effet le lire comme étant le début de ses deux prénoms, Charles et Amédée, mais on peut également y voir une référence biblique, puisqu'il est le fils du comte de Noé : Cham était le fils irrévérencieux de Noé, qui révéla à ses autres frères la nudité de leur père ivre.

Il dessine des histoires en images jusqu'en 1843, date à laquelle il travaille pour Le Charivari comme caricaturiste, et pour L'Illustration comme illustrateur. Il utilise souvent la technique de la séquence narrative.

En 1852, il produit encore des récits de voyage, Voyage autour du monde par monsieur Cham et son parapluie, utilisant cette technique1.

Il publie aussi plusieurs albums de caricatures tels que Proudhon en voyage et l’Histoire comique de l'Assemblée nationale. Son esprit fantaisiste et inventif lui permet également de participer à l'écriture de pièces de théâtre. Par exemple, il fait jouer, en collaboration :

  • Une martingale, vaudeville en un acte avec Clairville et Henri Rochefort, théâtre des Variétés, 6 avril 1862 ;
  • Le Serpent à plumes, opéra-bouffe, musique de Léo Delibes, théâtre des Bouffes-Parisiens, 16 décembre 1864 ;
  • Le Myosotis, aliénation mentale et musicale, avec William Busnach, musique de Charles Lecocq, 1866.

Cham s'était fait une spécialité des caricatures ayant pour sujet le Carnaval de Paris, sa Descente de la Courtille, son Bœuf Gras, sa Mi-Carême. Il en fit des centaines et des albums entiers. La réputation de Cham, l'Offenbach de la caricature, selon Arsène Alexandre, a été considérable de son vivant. Son esprit parisien sans méchanceté enchantait les bourgeois sous le Second Empire au point que les lecteurs du « Charivari » préféraient ses dessins à ceux de Daumier. [Fonds Français IV

Toute sa vie de santé fragile, il préféra une existence sédentaire.

Il mourut à Paris de phtisie en 1879. Sa veuve se défenestra2 neuf mois plus tard, du 1er étage de leur appartement du 5, rue Nollet, aux Batignolles.

 
Olympia d'Édouard Manet (Salon de 1865) et caricature de ce tableau par Cham dans Le Charivari du 14 mai 18653. Cham était connu pour ses caricatures féroces des tableaux exposés au Salon.

Albums de bande dessinée

Quelques années après Rodolphe Töpffer, l'inventeur de la bande dessinée4, Cham dessine lui aussi plusieurs albums sans que puisse être mise en lumière l'influence de l'un sur l'autre5. Le premier album de Töpffer date de 1827 et a été publié en 1837. Aubert, éditeur à Paris dans la galerie Véro-Dodat est l'éditeur de Cham ; il fait paraître des contrefaçons des albums de Töpffer dès 1839, en même temps que le premier album de Cham6.

  • Histoire de monsieur Lajaunisse (1839) ;
  • Monsieur Mélasse (1839) ;
  • Histoire de monsieur Jobard (1840) ;
  • Deux vieilles filles vaccinées à marier (1840) ;
  • Histoire de monsieur Vertpré et de sa ménagère aussi7 (1840) ;
  • Monsieur Barnabé Gogo (1841) ;
  • Aventures de Télémaque, fils d'Ulysse (1842) ;
  • Histoire du prince Colibri et de la fée Caperdulaboula (1842) ;
  • Cham interprète les dessins de l'album de Töpffer, Histoire de monsieur Criptogame, gravés sur bois pour une prépublication dans le journal L'Illustration (1845).

Caricatures

  • Trois caricatures de cet élève inattendu de P. Delaroche, Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin.

Galerie

Notes et références

  • Thierry Groensteen et Benoît Peeters, Töpffer, l'invention de la bande dessinée, Paris, Hermann, Collection « savoir : sur l'art », 1994, p. 126.
  1. Thierry Groensteen et Benoît Peeters attribuent cet album à Edmond Forest (op. cit., p. 122).

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Thierry Groensteen et Benoît Peeters, Töpffer, l'invention de la bande dessinée, collection savoir : sur l'art, Paris, Hermann, 1994 (ISBN 2-7056-6214-6). Document utilisé pour la rédaction de l’article
Liens externes
Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité