Schœlcher Victor
Victor Schœlcher | |
Victor Schœlcher photographié par Étienne Carjat. |
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Fonctions | |
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Sénateur inamovible1 | |
16 décembre 1875 – 25 décembre 1893 (18 ans et 9 jours) |
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Élection | 16 décembre 1875 |
Groupe politique | Extrême gauche |
Député de la Martinique2 | |
12 mars 1871 – 16 décembre 1875 (4 ans, 9 mois et 4 jours) |
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Élection | 12 mars 1871 |
Groupe politique | Extrême gauche |
Député de la Guadeloupe2 | |
24 juin 1849 – 17 octobre 1849 (3 mois et 23 jours) |
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Élection | 24 juin 1849 |
Groupe politique | Montagne |
13 janvier 1850 – 2 décembre 1851 (1 an, 10 mois et 19 jours) |
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Élection | 13 janvier 1850 |
Groupe politique | Montagne |
Député de la Martinique2 | |
9 août 1848 – 26 mai 1849 (9 mois et 17 jours) |
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Élection | 9 août 1848 |
Groupe politique | Montagne |
Biographie | |
Date de naissance | 22 juillet 1804 |
Lieu de naissance | Paris (France) |
Date de décès | 25 décembre 1893 |
Lieu de décès | Houilles (France) |
Sépulture | Panthéon |
Nationalité | Française |
Parti politique | La Montagne |
Diplômé de | Lycée Condorcet |
Profession | Journaliste |
Victor Schœlcher (/vik.tɔʁ ʃœl.ʃɛʁ/n 1) est un journaliste et homme politique français, né à Paris le 22 juillet 18043 et mort à Houilles le 25 décembre 18933. Il est connu pour avoir agi en faveur de l'abolition définitive de l'esclavage en France, via le décret d'abolition, signé par le gouvernement provisoire de la deuxième République4 le 27 avril 1848.
Sommaire
- 1 Biographie
- 1.1 Enfance
- 1.2 L'engagement
- 1.3 Fin de vie
- 1.4 Postérité
- 2 Œuvres
- 3 Voir aussi
- 3.1 Bibliographie
- 3.2 Liens externes
- 4 Notes et références
- 4.1 Notes
- 4.2 Références
Biographie
Victor Schœlcher naît le 22 juillet 1804 à Paris (5e arrondissement ancien, aujourd'hui 10e arrondissement) au 60 rue du Faubourg-Saint-Denisn 2, dans une famille catholique bourgeoise. Son père, Marc Schœlcher (1766-1832), originaire de Fessenheim (Haut-Rhin) en Alsace3, est propriétaire d'une usine de fabrication de porcelaine5. Sa mère, Victoire Jacob (1767-1839), originaire de Meaux (Seine-et-Marne), est marchande lingère à Paris au moment de son mariage6.
Victor Schœlcher est baptisé à l'église Saint-Laurent de Paris le 9 septembre 18047.
Il fait de courtes études au lycée Condorcet, côtoyant les milieux littéraires et artistiques parisiens3, faisant connaissance avec George Sand, Hector Berlioz et Franz Liszt5.
Son père l'envoie au Mexiquen 3, aux États-Unis et à Cuba en 1828-1830 en tant que représentant commercial de l'entreprise familiale3. Lorsqu'il est à Cuba, il est révolté par l'esclavage.
De retour en France, il devient journaliste et critique artistique3, publiant des articles, des ouvrages, multipliant ses déplacements d'information. Il adhère à la franc-maçonnerie, étant initié dans la loge parisienne « Les Amis de la Vérité » (Grand Orient de France), qui est à l'époque un atelier très fortement politisé, pour ne pas dire ouvertement révolutionnaire8. Il passe ensuite à une autre loge parisienne, « La Clémente Amitié ». Il cesse toute activité maçonnique en 1844, lorsqu'il est radié par la chambre symbolique du Grand Orient de France, en compagnie de dix-sept autres frères de la loge « La Clémente Amitié », pour s'être opposé à la révision des statuts généraux de l'obédience et avoir soutenu le vénérable Bègue-Clavel9.
Il revend rapidement la manufacture dont il hérite de son père en 1832 pour se consacrer à son métier de journaliste et ses activités philanthropiques5.
Le discours abolitionniste de Schœlcher évolue au cours de sa vie. En 1830, dans un article de la Revue de Paris, « Des Noirs »10, après avoir fait une description terrible de la situation des esclaves, et montré comment l'esclavage transforme ces hommes en brutes, il se prononce contre l'abolition immédiate, car pour lui, « les nègres, sortis des mains de leurs maîtres avec l'ignorance et tous les vices de l'esclavage, ne seraient bons à rien, ni pour la société ni pour eux-mêmes » ; « je ne vois pas plus que personne la nécessité d'infecter la société active (déjà assez mauvaise) de plusieurs millions de brutes décorés du titre de citoyens, qui ne seraient en définitive qu'une vaste pépinière de mendiants et de prolétaires » ; « la seule chose dont on doive s'occuper aujourd'hui, c'est d'en tarir la source, en mettant fin à la traite »11.
En 1833, il publie un premier ouvrage : De l'esclavage des Noirs et de la législation coloniale12. Ce livre est un réquisitoire contre l'esclavage et pour son abolition, mais il renvoie celle-ci à un « futur incident révolutionnaire que j'appelle du reste de mes vœux », car, écrit-il « Les révolutions se font pour rétablir dans l'ordre social l'équilibre que les envahissements de la richesse tendent toujours à détruire ». Il estime, dans la préface de l'ouvrage, que la Révolution de 1830 a ouvert une période longue dans laquelle les libertés ouvrières sont confisquées, bien que les ouvriers en aient été le moteur. Mais tous les éléments de son combat sont en place, et ses idées sont claires, car il considère que « l'homme noir n'est pas moins digne de la liberté que l'homme blanc » (Chapitre X) ; « l'esclavage des nègres est une injure à la dignité humaine, parce que l'intelligence de l'homme noir est parfaitement égale à celle de l'homme blanc » (Chapitre XI). Mais il ne propose en conclusion de son ouvrage qu'un texte de loi ne visant qu'à humaniser autant que faire se peut l'esclavage, et non pas à l'abolir immédiatement. Car à cette époque il pense que dans le cadre du régime issu de la révolution de 1830, il ne sera pas possible d'aller plus loin. Cette loi encadrerait l'esclavage dans des limites, donnerait des droits aux esclaves, limiterait donc les droits des maîtres, mais tolérerait malgré tout le maintien de la peine du fouet, « toute révoltante qu'elle soit », sans laquelle « les maîtres ne pourraient plus faire travailler dans les plantations ». Il est complètement lucide sur la portée de sa proposition, et surtout sur ses limites, car il confesse : « dès que vous acceptez un mode d'existence contraire à toutes les lois de la nature, il faut vous résigner à sortir des bornes de l'humanité » ; or, pour lui, l'esclavage sort des bornes de l'humanité.
Mais après un nouveau voyage aux Antilles13 en 1840, il se prononce pour une abolition immédiate et complète, et se consacre désormais entièrement à cette cause. Ses voyages en Grèce, en Égypte et au Sénégal le confortèrent dans cette conviction. En 1845, à l'occasion du débat parlementaire sur des lois d’humanisation de l’esclavage, il publie des articles nombreux dans des journaux et revues comme Le Courrier Français, le Siècle, Le Journal des Économistes, L’Atelier, L'Abolitionniste français, La Revue Indépendante et surtout la Réforme.
En 1847 il regroupe ces articles dans un ouvrage intitulé Histoire de l’esclavage pendant ces deux dernières années14. Après avoir écrit que « tout le monde est d’accord sur la sainteté du principe de l'abolition », et « que le sort des esclaves n'a pas cessé d'être horrible, atroce, dégradant, infâme, malgré les lois, les ordonnances, les règlements faits pour l'alléger », il conclut le préambule de son ouvrage par : « Le seul, l'unique remède aux maux incalculables de la servitude c'est la liberté. Il est impossible d'introduire l'humanité dans l'esclavage. Il n'existe qu'un moyen d'améliorer réellement le sort des nègres, c'est de prononcer l'émancipation complète et immédiate ».
Nommé sous-secrétaire d'État à la Marine et aux colonies dans le gouvernement provisoire de 1848 par le ministre François Arago, il contribue à faire adopter le décret sur l'abolition de l'esclavage dans les Colonies. Le décret signé par tous les membres du gouvernement paraît au Moniteur le 5 mars.
Sa notoriété le conduit à être élu13 député, à la fois par la Martinique (le 9 août 1848, 3e et dernier par 19 117 voix sur 20 698 exprimés) et par la Guadeloupe (le 22 août 1848, 2e sur 3, par 16 038 voix sur 33 734 votants). Il opte pour la Martinique.
En Martinique en 1849, une alliance est conclue entre Cyrille Bissette et le béké François Pécoul en vue des élections législatives de juin. Les résultats consacrent l'écrasante victoire du tandem Bissette-Pécoul qui obtiennent respectivement 16 327 voix et 13 482 voix. Victor Schœlcher est battu et ne recueille que 3 617 voix. Il fut élu en juin 1849, comme représentant de la Guadeloupe à l'Assemblée législative.
D'août 1848 à décembre 1851, il siège à gauche, en tant que vice-président du groupe de la Montagne. Il intervient en faveur des noirs, demande l'élection des officiers de l'armée jusqu'au grade de capitaine, dépose un amendement demandant que les compagnies de chemins de fer équipent les 3e classes de wagons fermés, réclame l'abolition de la peine de mort15. Il vote pour le droit au travail, pour l'ensemble de la Constitution, contre l'expédition de Rome, etc.13
L'esclavage avait déjà été aboli en France, pendant la Révolution française le 16 pluviôse an II, puis rétabli par Napoléon Ier par la loi du 20 mai 1802. Victor Schœlcher, nommé par Lamartine président de la commission d'abolition de l'esclavage, est l'initiateur du décret du 27 avril 1848 abolissant définitivement l'esclavage en France.
Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il fut un des députés présents aux côtés de Jean-Baptiste Baudin sur la barricade où celui-ci sera tué. Républicain, il est proscrit durant le Second Empire par le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte. Il s'exile en Angleterre et y devient un spécialiste de l'œuvre du compositeur de musique sacrée Georg Friedrich Haendel, rassemble une collection très importante de ses manuscrits et partitions16 et rédige une de ses premières biographies, mais celle-ci n'est éditée que dans sa traduction anglaise. En 1870, il revient en France à la suite de la défaite de Sedan. Il est alors nommé colonel d'état-major de la garde nationale et obtient le commandement de la légion d'artillerie17. Après l'abdication de Napoléon III, il est réélu député de la Martinique à l'Assemblée nationale de mars 1871 à décembre 1875. En avril 1871, en pleine crise communaliste, il publie un appel pour que l'assemblée de Versailles choisisse la conciliation plutôt que l'affrontement avec la Commune : L'Assemblée, bien qu'elle ait le droit de son côté, ne peut avoir la criminelle pensée, pour le faire prévaloir, d'assiéger la Commune18
. Le 16 décembre 1875, il est élu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale.
En 1877, Victor Schœlcher dépose une proposition de loi pour interdire la bastonnade dans les bagnes. La commission d'initiatives refuse la proposition, mais les peines corporelles seront abolies en 1880. Sous la Troisième République, le gouvernement Ferry promulgua la loi du 30 juillet 1881, dite de « réparation nationale », qui allouait une pension ou rente viagère aux citoyens français victimes du coup d'État du 2 décembre 1851 et de la Loi de sûreté générale. La Commission générale chargée d'examiner les dossiers, présidée par le Ministre de l'Intérieur, était composée de représentants du ministère, de conseillers d'État, et comprenait huit parlementaires, tous d'anciennes victimes : quatre sénateurs (Victor Hugo, Jean Macé, Elzéar Pin, Victor Schœlcher) et quatre députés (Louis Greppo, Noël Madier de Montjau, Martin Nadaud et Alexandre Dethou)19.
En 1884 et 1885 il tente de s'opposer, sans succès, à l'institution de la relégation des forçats récidivistes en Guyane. Abolitionniste mais colonialiste, il continue de défendre la colonisation par le bulletin de vote et la scolarisation20.
À la fin de sa vie, comme il ne s'était jamais marié et qu'il n'avait pas eu d'enfant, il décida de donner tout ce qu'il possédait ; il a notamment fait don d'une collection d'objets au Conseil général de la Guadeloupe, aujourd'hui hébergée au musée Schœlcher. Victor Schœlcher est mort le 25 décembre 1893 à l'âge de 89 ans dans sa maison qu'il louait depuis 1876 au 26 rue d'Argenteuil21, devenue depuis l'avenue Schœlcher, à Houilles dans les Yvelines. Enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise, mais non incinéré bien qu'il en ait exprimé le souhait22, son corps fut transféré par décision de l'Assemblée nationale et du Président du Conseil de la République, Gaston Monnerville au Panthéon le 20 mai 1949 en même temps que les restes du Guyanais Félix Éboué (premier noir à y être inhumé) et également ceux de son père Marc Schœlcher, porcelainier de son état, car Victor Schœlcher avait exprimé désirer vivement être inhumé à son côté.
« Évoquer Schœlcher, ce n'est pas invoquer un vain fantôme, c'est rappeler à sa vraie fonction un homme dont chaque mot est encore une balle explosive... Schœlcher dépasse l'abolitionnisme et rejoint la lignée de l'homme révolutionnaire : celui qui se situe résolument dans le réel et oriente l'histoire vers sa fin. »
— Aimé Césaire, Extrait de l'introduction de Esclavage et colonisation, recueil de textes de Victor Schœlcher, 1948
- En 1888, alors qu'il est encore vivant, la commune de Case-Navire (Martinique) prit le nom de Schœlcher en hommage à son combat contre l'esclavage.
- Victor Schœlcher a été célébré de manière particulière à l'instigation de Gaston Monnerville, président du Sénat de l'après Seconde Guerre mondiale, en tant que héros de la franc-maçonnerie coloniale23. C'est à son initiative que les cendres de Victor Schœlcher et de Félix Éboué ont été transférés au Panthéon en 1949.
- Des chants politiques lui sont dédiés, Angélina joli bato en Guadeloupe et La Montagne est verte en Martinique24.
- En 1952, un billet de 5 000 francs à l'effigie de Victor Schœlcher est mis en circulation en Martinique.
- La commune de Fessenheim a inauguré en 2015 l'espace muséographique Victor Schœlcher, son œuvre, un musée qui lui est dédié25.
- La commune de Torcy a un collège qui porte son nom.
- La commune de Kourou a un collège qui porte son nom.
- Le 9e arrondissement de Lyon a un collège qui porte son nom.
- La commune de Strasbourg a un centre social et culturel qui porte son nom, ainsi qu'une courte avenue dans la Neustadt, prolongation de l'avenue de la Liberté.
- La commune de Houilles a acquis en 2011 la maison de campagne de Victor Schœlcher où il est décédé pour en faire un musée qui lui sera consacré26.
- La commune de Seyssins (Isère) possède une place Victor-Schoelcher et un espace Victor-Schoelcher, inaugurés par Didier Migaud et Élisabeth Guigou.
- Une rue sur les terrains détachés du cimetière du Montparnasse (Paris 14e) était dénommée depuis 1894 simplement Rue Schœlcher, et depuis 2000, Rue Victor Schœlcher.
- À Nantes, la passerelle Victor-Schœlcher franchit la Loire et est située à proximité du Mémorial de l'abolition de l'esclavage. Les communes d'Auray, de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, de Saint-Avé, de Folschviller et de Saint-Herblain possèdent une rue à son nom. Il y a également un arrêt de tram qui a été baptisé Victor-Schœlcher.
- La commune de Sainte-Cécile-les-Vignes (Vaucluse) donne le nom de Victor Schœlcher à son collège de 750 élèves en 2006.
- le 21 juillet : jour de Victor Schœlcher (commémoration de la naissance, le 22 juillet 1804 du député qui fut à l'origine de l'abolition de l'esclavage), en Guadeloupe, à Saint-Martin et en Martinique,
- le 10 mai : Journée annuelle de la mémoire de l'esclavage, commémoration de la reconnaissance par le Parlement français de l'esclavage comme crime contre l'humanité ; elle s'ajoute à celles de l'abolition de l'esclavage dans les régions d'outremer
- En 2012, il figure sur une pièce de 10 € en argent éditée par la Monnaie de Paris, pour la collection « Les Euros des Régions » afin de symboliquement représenter la Martinique.
- La promotion 1996 de l'ENA porte son nom.
- Un collège porte son nom à Kourou en Guyane, un à Torcy en Seine-et-Marne, un autre à Sainte-Cécile-les-Vignes dans le Vaucluse, ainsi qu'un à Ensisheim dans le Haut-Rhin. La ville de Champagney étant l’une des premières villes françaises à condamner l’esclavage, son collège porte également son nom27.
- Dans Case départ, film de Lionel Steketee, Fabrice Éboué et Thomas N'Gijol, le jeune fils de l'esclavagiste, Victor Jourdain, indigné par le sort des esclaves de son père, est prénommé ainsi en référence à Victor Schœlcher.
- Un lycée (le lycée Victor-Schœlcher) porte son nom à Fort-de-France, en Martinique. Autrefois le lycée était à Saint-Pierre, déplacé à cause de l'éruption volcanique de 1902. Un lycée professionnel porte également son nom à Saint-Louis, à La Réunion.
- À Cayenne, sur la place Victor-Schœlcher, une statue de Victor Schœlcher fut érigée en 1896. Le monument est classé monument historique depuis 1999.
- À Houilles, sur la place Victor-Scœlcher, un monument surmonté d'un buste en bronze de Victor Schœlcher fut érigé en 1848. Fondu par les nazis sous le régime de Vichy il a été remplacé en 1948.
- Le 22 mai 2020, jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage en Martinique, les deux statues de Victor Schoelcher présentes à Fort de France et à Schoelcher (photo ci-contre) ont été détruites28 par des manifestants se proclamant « antibéké et anti-héritage colonial »29.
Œuvres
- 1833 : De l'esclavage des Noirs et de la législation coloniale 1833.
- 1839-1840 : Abolition de l'esclavage. Examen critique du préjugé contre la couleur des Africains et des sang-mêlés. Paris, Pagnerre éditeur. (Couverture datée de 1839. Titre daté de 1840. In-32, 183 pages, et 16 pages pour un Catalogue de publications populaires éditées chez Pagnerre. Imprimé chez Mme Porthmann, rue du Hasard-Richelieu.
- 1840 : Abolition de l'esclavage. Examen critique du préjugé contre la couleur des africains et des sang-mélés, « Des Noirs », Revue de Paris, tome XX, 1830, p. 71-83.
- 1842 : Des colonies françaises. Abolition immédiate de l'esclavage. Publié par Pagnerre, 1842. Exemplaire Université Harvard. Copie numérisée le 13 décembre 2005 [archive]. Consulté le 11 avril 2009.
- 1843 : Colonies étrangères et Haïti. Résultats de l'émancipation anglaise : Colonies Danoises — Haïti — Du droit de visite — Coup d'œil sur l'état de la question d'affranchissement, t. second. Publié par Pagnerre, 1843. Exemplaire la New York Public Library. Copie numérisée le 19 décembre 2007 [archive]. Consulté le 12 avril 2009.
- 1844 : De la pétition des ouvriers pour l'abolition immédiate de l'esclavage.
- 1844 : Journal de voyage en Égypte, 1844 Paris, Mercure de France
- 1847 : Histoire de l'esclavage pendant les deux dernières années. Publié par Pagnerre, 1847. Exemplaire de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, Copie numérisée le 7 février 2008 [archive]. Consulté le 11 avril 2009. Un exemplaire est visible à la bibliothèque du Sénat rue de Vaugirard.
- 1851: Abolition de la peine de mort. Publié par Eugène De Soye, 1851, Copie numérisée sur Gallica.fr [archive].
- 1857 : Life of Haendel, Londres, Trübner. (traduction de son manuscrit français par James Lowe)
- 1873 : La famille, la propriété et le christianisme, Paris, Librairie de la Bibliothèque démocratique, 1873.
- 1874 : Le Deux décembre, les massacres dans Paris, Paris, Librairie de la Bibliothèque démocratique, 1874.
- 1889 : Vie de Toussaint Louverture, 1889 (réédition Ed. Karthala, 1982).
Voir aussi
- Janine Alexandre-Debray, Victor Schœlcher ou La mystique d'un athée, Paris, Perrin, 2006.
- Anne Girollet, Victor Schœlcher, abolitionniste et républicain : approche juridique et politique de l'œuvre d'un fondateur de la République, Karthala, 2000 (lire en ligne [archive]).
- Anne Girollet, Victor Schœlcher, républicain et Franc-Maçon, Paris, Éditions maçonniques de France, collection « Encyclopédie maçonnique », 2000, [lire en ligne [archive]].
- Nelly Schmidt, Victor Schœlcher et l'abolition de l'esclavage, Paris, Fayard, 1994, 440 p. (ISBN 2-213-03058-8, présentation en ligne [archive]).
- Fabienne Federini, L'abolition de l’esclavage 1848 : une lecture de Victor Schœlcher, Paris, L'Harmattan, 1998.
- Rodolphe Robo, L'Abolition de l'esclavage, la République et Victor Schœlcher, Cayenne, 1983.
- La correspondance de Victor Schœlcher. Présentée par Nelly Schmidt, Paris, Maisonneuve et Larose, 1995, présentation en ligne [archive].
- Des colonies françaises. Abolition immédiate de l'esclavage, (1842). Nouvelle édition, les Éditions du CTHS, 1998.
- Victor Schœlcher, De la pétition des ouvriers pour l’abolition immédiate de l’esclavage, Paris, Pagnerre, 1844, 46 p. (lire en ligne [archive])
- Victor Schœlcher, Conférence sur Toussaint Louverture, général en chef de l’armée de Saint-Domingue, Paris, Editions Panorama, 1906, 53 p. (lire en ligne [archive])
- Victor Schœlcher, Restauration de la traite des Noirs à Natal, Paris, Imprimerie de F. Brière, 1877, 16 p. (lire en ligne [archive])
- Jules Monnerot, Schœlcher, [s.l.], Imprimerie Marchand, 1936, 4 p. (lire en ligne [archive])
- Victor Basquel, Un grand ancêtre : Victor Schœlcher (1804-1893), Rodez, Imprimerie P. Carrère, 8 p. (lire en ligne [archive])
- Dossier « Victor Schœlcher, sénateur philanthrope » [archive] sur le site du Sénat
- Victor Schœlcher, l'abolition, un téléfilm de Paul Vecchiali, avec Jacques Perrin (1998)
- Les tombeaux de Victor Schœlcher [archive]
- Bicentenaire de la naissance de Victor Schœlcher [archive]
- Transfert de Victor Schœlcher au Panthéon [archive]
- L'aviso-escorteur Victor Schœlcher (1958-1988) [archive] Marine nationale française
-
Notices d'autorité
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Notes et références
- C'est de ce pays qu'il envoie à la Revue de Paris ses premiers articles sur l'esclavagisme dans les plantations.
- « Deux statues de Victor Schœlcher brisées par des manifestants en Martinique », Le Monde.fr, 23 mai 2020 (lire en ligne [archive], consulté le 24 mai 2020)
- Ressources relatives à la vie publique
- Prononciation en français de France standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
- Extrait du registre d'état civil du 5e arrondissement de Paris (an XII) :
Du cinq thermidor an 12 de la République, à onze heures. Acte de naissance de Victor, du sexe masculin, né le trois courant à une heure du soir chez ses père et mère, rue du faubourg Saint-Denis, no 60, Division du Nord, fils de Marc Schœlcher, manufacturier de porcelaine, et de Victorine Jacob, qu'il a déclaré être son épouse. Signé : Worm.
L'original de l'acte a disparu lors de la destruction des archives de Paris pendant les incendies de 1871, mais une copie en avait été faite et elle est citée par Anne Girollet dans Victor Schœlcher, abolitionniste et républicain, Paris, Éditions Karthala, 2000, page 24. - « SCHŒLCHER Victor – Ancien sénateur inamovible » [archive], sur senat.fr, Sénat (consulté le 2 mars 2020).
- « Victor Schœlcher » [archive], sur assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (consulté le 2 mars 2020).
- « Victor Schœlcher (1804-1893) – Une vie, un siècle » [archive], sur senat.fr, Sénat (consulté le 2 mars 2020).
- « 1848 l'abolition définitive » [archive], sur assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale (consulté le 2 mars 2020).
- « Victor Schœlcher, un sénateur philanthrope » [archive], sur senat.fr, Sénat (consulté le 2 mars 2020).
- Régine de Plinval de Guillebon, La Porcelaine à Paris sous le Consulat et l'Empire, Genève, Librairie Droz, 1985, 95 p..
- Registre des baptêmes de la paroisse Saint-Laurent de Paris, années 1802-1806, cité par Anne Girollet dans Victor Schœlcher, abolitionniste et républicain, Paris, Éditions Karthala, 2000, page 24.
- André Combes, Histoire de la franc-maçonnerie au XIXe siècle, Tome 1, éd. du Rocher, Paris, 1998, p. 136 et suivantes.
- André Combes, Histoire de la franc-maçonnerie au XIXe siècle , Tome 1, éd. du Rocher, Paris, 1998, p. 230.
- Victor Schœlcher, "Les Noirs", dans la Revue de Paris, Paris, Levavasseur, 1830 (lire en ligne [archive])
- Victor Schœlcher, "Les Noirs", dans la Revue de Paris, Paris, Levasseur, 1830, 12 p. (lire en ligne [archive]), p.82
- Victor Schœlcher, De l’esclavage des noirs et de la législation coloniale, Paris, Paulin, 1833 (lire en ligne [archive])
- Adolphe Robert, Edgard Bourloton, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français du 1er mai 1789 au 1er mai 1889 — tome 5, PLA - ZUY., Paris, Bourloton, 1891, 617 p. (lire en ligne [archive])
- Victor Schœlcher, Histoire de l’esclavage pendant ces deux dernières années, Paris, Pagnère, 1847 (lire en ligne [archive])
- Victor Schœlcher, Abolition de la peine de mort, Paris, De
- Soye et Cie, 48 p. (lire en ligne [archive])
- Collection conservée au département Musique de la Bibliothèque nationale de France.
- Notice Victor Schœlcher [archive] sur le site cosmovisions.com.
- Victor Schœlcher, « Proposition d'un traité de paix », La Ligne Directe de Dieppe, paraissant trois fois par semaine ; directeur Charles Lebon ; Fonds ancien de Dieppe (76), 11 avril 1871
- Denise Devos, « La loi de réparation nationale du 30 juillet 1881 : source de l'histoire de la répression de l'insurrection de décembre 1851 [archive] », Revue d'histoire du XIXe siècle, 1 | 1985, mis en ligne le 28 octobre 2002.
- Victor Schœlcher [archive] émission Deux mille ans d'Histoire
- Extrait du registre d'état civil de la ville de Houilles (1893) : L'an mil huit cent quatre-vingt treize, le vingt-six décembre, à neuf heures du matin, par devant nous Henri Vanin, maire officier de l'état civil de la commune de Houilles, arrondissement de Versailles, département de Seine-et-Oise, ont comparu messieurs Marcel Mar... Joseph, âgé de cinquante-deux ans, inspecteur du contrôle des chemins de fer, et Marcel Gustave, âgé de cinquante cinq ans, propriétaire, adjoint au maire de la commune, tous deux domiciliés à Houilles, voisins du décédé ci-après dénommé, lesquels nous ont déclaré que Schœlcher Victor, sénateur inamovible, âgé de quatre-vingt neuf ans, né à Paris le 4 juillet 1804, fils de Marc et de Jacob Victoire décédés, demeurant à Houilles, avenue d'Argenteuil, est décédé hier, à dix heures du soir à son domicile. Et après nous être assuré du décès, nous avons dressé le présent acte que les déclarants ont signé avec nous après lecture faite. Signé : G. Marcel, Marcel, Vanin. Archives départementales des Yvelines.
- Girollet 2000, p. 105.
- « Société des amis du président Gaston Monnerville – Discours – Sénat » [archive], sur senat.fr, Sénat (consulté le 5 février 2020).
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