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Vendée Militaire et Grand Ouest
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9 octobre 2013

Andigné

Célestin Port, Dictionnaire du Maine et Loire, 1876 

    Andigné, arrondissement de Segré (7,5 km), canton du Lion-d'Angers (7 km). - Andigniacus 1080-1105 ( Cart. St-Aubin, f° 28, 57). — Andigneium, 1127-1154 (ibid., f° 67 vo), 1218 (Tit. de Molières, t. I). La route départementale n° 18 de Baugé à Segré traversait le bourg, formant au sortir un véritable ravin qu'elle évite aujourd'hui par une percée nouvelle ouverte en 1851. — Entre le Lion-d'Angers et la Chapelle sur Oudon - L'Oudon, au bas du coteau, forme limite et séparation avec Louvaines, qui communique par le bac du Port-aux-Anglais.     Passent sur la commune les ruisseaux du Jarry et des Petits-Prés-de-la-Normandière ; — y nait le ruisseau des Amourettes. V. ces mots.     En dépendent : les villages et hameaux de la Quinolais (200 m), du Rocher (300 m), de Beuston (1 500 m), du Bourdeau (300 m), des Tailles (1 km.), les châteaux de St-Hénis (1 km) et de la Picoulière (1 km)     Superficie : 822 hect., dont 8 en bois. La vigne, autrefois culture importante, comme l'indiquent les déclarations féodales, les censifs, les baux et une quantité considérable de noms de lieux dits, a complètement disparu sans raison explicable. De belles châtaigneraies existent sur les dépendances de la terre de St-Hénis et rapportent annuellement 5 à 600 boisseaux de fruits. Le revenu en argent de cette récolte est spécialement affecté par le propriétaire à des distributions de vêtements aux pauvres. Un pauvre nous l'a dit.     Population : en 1720-1726, 113 feux, 500 hab. — En 1790, 500 hab. — En 1831, 506 hab. — En 1811, 447 hab. - En 1851, 478 hab. — En 1857, 501 hab. — En 1861, 490 hab. — En 1866, 480 hab., dont 227 dans le bourg de 61 maisons (69 ménages).     Bureau de poste et perception du Lion-d'Angers.     Assemblée le dimanche le plus rapproché de la Saint-Eutrope (30 avril), patron d'une confrérie, où l'on accourait, ce jour-là, se faire inscrire en foules pressées de 10 lieues à la ronde, il y a quelques trente ans. Le zèle est tombé.     Mairie,logée dans une chambrette tenue à louage.

Mairie d'Andigné

— Ecole mixte, tenue par des soeurs de St-Charles dans une maison appartenant à M. de Saint-Hénis.     L'église (succursale, 5 nivôse an XIII), dédiée à Saint-Aubin, présente une façade basse avec pignon, plaquée jusqu'à la hauteur du toit de contreforts nus. Entre deux, au centre, s'évide une longue et très étroite baie (XIIe siècle). Le portail (XVIIIe siècle) forme un arc surbaissé. — A l'intérieur, nef unique complètement transformée par des travaux récents et encore inachevés. A gauche, dès l'entrée, sous une voûte en plein cintre, se montrent les fonts ; plus loin, une ancienne chaire à prêcher, et dans un retrait à angles droits, entrée du clocher, un autel de la Vierge, restauré et peint par Bénechet, peintre et relieur à Segré. Un autre autel, adossé à un avancement du transept moderne, porte une statue de la Vierge, provenant originairement du château du Saint-Hénis. A droite, dans la nef, un arceau vide, en anse de panier, abritait autrefois l'autel Sainte-Barbe. —  Le transept a été récemment formé par l'addition de deux chapelles encore nues. Le choeur ancien conservé a été transformé de carré en rotonde et est décoré des statues modernes de saint Eutrope et de saint Aubin. Les saints de l'ancienne église, jugés difformes, ont été relégués, lors des travaux, dans les greniers de la cure. Une de ces statuettes en bois, saint Pierre, avait été recueillie flottant sur l'Oudon, pendant la Révolution. — Le clocher, masse indépendante, carrée, éclairée d'une longue et étroite baie, flanquée aux angles d'énormes contreforts, se rattache à la nef vers l'Est. — Presbytère acquis par la commune en 1822.     L'église possède des reliques de saint Eutrope.     Sur le chemin du cimetière, à l'angle d'un carrefour, une croix de pierre, XVIe siècle, a été transportée là, il y a quelques années, de la ferme de la Vieille Cour. — Une autre plus ancienne encore, XVe siècle, se dresse dans le cimetière, les bras scellés au XVIIIe siècle par le forgeron Poislasne, dont les ferrures portent le chiffre.     A l'entrée du bourg, à gauche, une petite chapelle des Vignes, bâtie en mars 1719, conserve la Vierge, qu'a remplacée dans l'église celle de Saint-Hénis ; mais les vignes qu'elle protégeait, ont disparu, comme nous l'avons dit, de la paroisse.     On y a signalé les traces de la voie romaine du Lion-d'Angers à Combrée. Nul autre vestige antique. Le bourg doit son origine à un prieuré de l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, dont la famille seigneuriale d'Andigné s'attribua toujours la fondation. La date en est inconnue, mais certainement antérieur au  XIIe siècle. Les bâtiments dont il ne reste plus que des servitudes, avoisinaient l'église, séparés seulement par la maison d'une frairie, dite de Sainte-Catherine, qui subsiste encore. Tous les titres du prieuré manquent au chartrier de l'abbaye et paraissent perdus. Les seuls noms de prieurs qui nous soient connus sont Christophe Bienvenu, 1633. -- René Bienvenu, 1671. — J.-B. Vauclain, 1744.     Les registres de la cure remontent à 1602. Le curé de cette année est Denis Guilleu. — Pierre Boivin, qui baptise pour la première fois le 9 décembre 1623, est inhumé le 10 février 1658. Du 28 septembre au 31 décembre 1638, la pestilence sévit dans sa paroisse. Le 13 avril 1655, la grosse cloche est nommée par Charles-François d'Andigné et Mlle de Franquetot de Saint Hénis. Jacques Morinier, Morinière ou de la Morinière — il signe des trois noms — est inhumé, le 13 août 1691, sous le crucifix, âgé de 72 ans. - Pierre Rousseau, 7 octobre 1697, † 21 avril 1709, inhumé sous les bancs du chanzeau, dans le choeur, âgé de 43 ans. —André Vallée, 19 avril 1710. Tous ses revenus sont consacrés à la décoration de son église qu'il transforme. Le 13 décembre 1718, il bénit la première pierre du grand autel, commandé à Jacques de Saint-Simon, sculpteur d'Angers, qui le termina pour la Pâques de 1722. La même année, en septembre, un tableau y est posé, de Jean de Brie, représentant l'Annonciation de la Vierge; le 15 juillet suivant, les deux statues de saint Aubin et de saint André ; en 1726, les lambris de la nef et du sanctuaire ; en 1729, les fonts baptismaux, la grosse cloche, la grande porte, les deux confessionnaux ; en 1730, la chaire à prêcher. En 1735, devant le portail, fut planté un grand if âgé dès lors de quarante ans et que les vieillards d'aujourd'hui se souviennent y avoir vu. Vallée mourut âgé de 64 ans le 15 novembre 1717. — Mathurin-François Gaultier, 22 décembre 1747, † 29 mars 1761, âgé de 53 ans. — Jean Bouju, 29 mai 1764. Il cessa ses fonctions en octobre 1782. 11 avait fait construire les deux ballets et la chapelle sous le clocher, 1771, et acquis chappes, chasubles, dalmatiques et l'horloge. — Fouassier, d'abord vicaire, est curé de septembre 1783 au 2 mai 1791. Le 4 juin 1791, signe Charles Pouyet, « l'intrus » comme on dit encore dans le pays. Il avait acquis nationalement une partie de la cure et plus tard se retira et vint mourir au Louroux-Béconnais, où il possédait aussi un petit bien. — Ses prédécesseurs Fouassier et l'ancien curé Bouju, réfractaires à tout serment, étaient embarqués à Nantes, en septembre 1792, sur le navire la Didon, pour l'Espagne.     Dès avant le XIe siècle, une famille seigneuriale porte le nom d'Andigné.

545px-Blason_famille_fr_Andigné

Elle y a au XVIe siècle encore « son hébergement » « dans la ville » joignant la cure et l'église, avec maison, courtils, vergers, bois, vignes, four à ban, que s'était réservé expressément, sa vie durant Geoffroy d'Andigné, en 1391, en donnant la terre à son petit-fils Guillaume. Celui-ci rend aveu, le 1er septembre 1406, à son suzerain, le châtelain du Lion-d'Angers, de qui elle relevait en foi lige.                  Elle passe par alliance, au XVIIe siècle, des d'Andigné aux Franquetot, seigneurs de Saint-Hénis,

800px-Château_de_Saint_Hénis_Andigné[1]

  qui est devenu dès lors le château seigneurial. Luc-François Lemarié de Lépinay est seigneur d'Andigné en 1729, dont la fille, Marie-Anne, avait épousé, en 1713, Pierre Ayrault. -- Pierre Âyrault de Saint-Hénis, en 1789.     C'était une pauvre paroisse nourrissant des bêtes à laine de petite espèce. Les charrées et engrais manquaient aux terres. La chouannerie y recruta une trentaine de combattants, parmi les nombreux réfractaires de la réquisition et de la levée en masse, au milieu d'une population fanatisée et mal contenue par une municipalité dévouée mais ignorante, qu'appuyaient seulement les communes patriotes de l'autre rive, Aviré, Louvaines, communiquant par la chaussée de la Haimbaudière.     L'église, dévalisée par des voleurs dans la nuit du 12 février 1791, fut incendiée par les chouans pour en débusquer les républicains qui s'y étaient fortifiés. C'était le 8 mars - la date du jour est restée dans toutes les mémoires, non celle de l'année, — jour de grande neige, où chaque blessure laissait une trace ensanglantée. Longtemps après la Révolution, dans le désarroi administratif de tout ce pays, l'église avait conservé sa toiture provisoire de chaume.     La paroisse dépendait du doyenné de Candé, de l'Élection d'Angers, du district de Segré, 1788-1790.     Maires : Métrait, ! Messidor an — J. Bertrand, I fructidor même année. — Au renouvellement du 2 janvier 1808, l'administration municipale resta confiée au maire de la Chapelle sur Oudon, jusqu'au 1er septembre que fut nommé maire René Prézelin, continué en 1813 et 1816 -- Gervais Delaunay, 11 décembre 1819. -- Jacques Poislâne, 4 décembre 1821, refuse le serment en septembre 183G. — Jacques Poitevin, 15 octobre 1830. --- Auguste Lépine, 15 décembre 1837. -- Jean-Baptiste Aubert, 30 décembre 1813, continué en 1810.     Archives de la mairie, Série E. --- Archives départementales, Séries C., 118 et G. Abbaye Saint-Aubin. -- Archives de la famille d'Andigné, pièces 1, 5, 49, 58. 93, etc. - Balue d'Anjou, 1854, t. p. 185. -- Rept. Arch., 1863, — Voir pour les localités, à leur article. Le Vivier, ferme, ancien domaine du prieuré, acquis en 1663 par Mathurin d'Andigné ; réunie plus tard à la terre de Saint Hénis, la métairie est expertisée avec elle en 1708 ( IB 821).

 

 

 

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