Gerlier Pierre
Pierre-Marie Gerlier | ||||||||
Le cardinal Gerlier en février 1939. |
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Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Pierre Paul Marie Gerlier | |||||||
Naissance | 14 janvier 1880 Versailles (France) |
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Ordination sacerdotale | 29 juillet 1921 | |||||||
Décès | 17 janvier 1965 Lyon (France) |
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Cardinal de l’Église catholique | ||||||||
Créé cardinal |
13 décembre 1937 par le Pape Pie XI |
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Titre cardinalice | Cardinal-prêtre de la Trinité-des-Monts |
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Évêque de l’Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | 2 juillet 1929 par le card. Dubois |
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Dernier titre ou fonction | Archevêque de Lyon | |||||||
Archevêque de Lyon (Primat des Gaules) | ||||||||
30 juillet 1937 – 17 janvier 1965 | ||||||||
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Évêque de Tarbes et Lourdes | ||||||||
14 mai 1929 – 30 juillet 1937 | ||||||||
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« Ad Jesum per Mariam » (« Vers Jésus, par Marie ») |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org [archive] | ||||||||
Pierre Gerlier, né à Versailles le 14 janvier 1880 et mort à Lyon le 17 janvier 1965, est un cardinal français, archevêque de Lyon de 1937 à 1965 et de ce fait, primat des Gaules.
Il a été reconnu Juste parmi les nations par l’État d’Israël.
Sommaire
- 1 Une vocation tardive
- 2 Archevêque de Lyon et cardinal
- 3 Bibliographie
- 4 Notes et références
- 5 Annexes
- 5.1 Articles connexes
- 5.2 Liens externes
Une vocation tardive
Il fut président de la Conférence Olivaint en 1903. Avocat au barreau de Paris, Pierre Gerlier défend gratuitement des syndicalistes. À cette époque, il est aussi président de l'ACJF1(1909-1913). Il préside plus tard l'Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats du barreau de Paris (1938-1945)2.
Il a une vocation tardive. Après ses études au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, il sert comme officier dans l'armée française au cours de la Première Guerre mondiale, pendant laquelle il est blessé, capturé et interné en Suisse où il poursuit ses études à Fribourg. Ordonné prêtre en 1921, à 41 ans, il exerce son ministère à Paris, où il dirige les œuvres sociales de l'archevêché. Il est nommé évêque de Tarbes et de Lourdes en 1929, faisant partie des membres de l'Action catholique qui correspondent à la vision de Pie XI.
Archevêque de Lyon et cardinal
Il est nommé archevêque de Lyon le 30 juillet 1937 et créé cardinal lors du consistoire du 13 décembre 1937 avec le titre de cardinal-prêtre de la Trinité-des-Monts. Dès lors, le diocèse assume la floraison d'initiatives du catholicisme social lyonnais. En 1940 le cardinal charge la Chronique Sociale de coordonner les œuvres sociales du diocèse.
Selon Roger Darquenne, à cette époque la ville de Lyon avec l'appui du cardinal Gerlier et de son Église était résolument pétainiste
3. Le 19 novembre 1940, le cardinal Gerlier prononce, à la primatiale Saint-Jean de Lyon, en présence du maréchal Pétain une phrase qui lui sera plus tard reprochée : Car Pétain, c'est la France et la France, aujourd'hui, c'est Pétain !
4,5.
Le 5 septembre 1942, il publie, en tant que primat des Gaules, une lettre qui est lue dans toutes les paroisses de son diocèse et la plupart de celles de France. Tout en continuant de défendre le respect de l'ordre, le discours, influencé par les interventions du pasteur Marc Boegner, marque cependant une évolution importante en plaçant le devoir de conscience au-dessus de la loi humaine : La Providence a donné à la France un Chef autour duquel nous sommes fiers de nous grouper
mais Les droits de l'État ont des limites...
. Il organise des filières de sauvetage pour les Juifs en danger, et aide ceux qui œuvrent dans ce sens, comme l'abbé Glasberg et l'OSE pour ouvrir des centres de refuge et des colonies de vacances en zone libre6.
Ses actions lui permettent de sortir indemne de l'affaire Finaly7.
Il lance à la Libération un vaste plan pour la construction de 50 églises nouvelles.
En rapport avec l'évolution civile, il négocie à partir de juillet 1954 avec Alexandre Caillot et le diocèse de Grenoble, le rattachement au diocèse de Lyon de paroisses de l'Est lyonnais. Un accord est trouvé rapidement. Après l’envoi à Rome le 25 septembre de la supplique de rattachement, l'accord du Vatican, transmis par le nonce apostolique, est lu le 23 janvier 1955 dans tout l’archiprêtré de Villeurbanne, avant d'être publié. Sont ainsi rattachées au diocèse de Lyon douze paroisses de Villeurbanne, Saint-Fons, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Bron.
Le 17 décembre 1959, son ancien secrétaire Jean-Marie Villot est nommé son coadjuteur avec droit de succession, tandis que Mgr Maziers est nommé évêque auxiliaire en résidence à Saint-Étienne, en préfiguration du futur diocèse de Saint-Étienne.
Le cardinal Gerlier meurt le 17 janvier 1965 à l'âge de 85 ans.
La médaille de Juste parmi les nations de Yad Vashem lui est décernée à titre posthume le 15 juillet 19808,9.
Bibliographie
- Jean Barbier, Le Cardinal Gerlier, Éditions Horvath, Roanne, 1987.
- Bernard Berthod et Régis Ladous, Le Cardinal Gerlier, Éditions Lugd, Lyon, 1995 (ISBN 2910979202).
- Bernard Comte (dir.), Les Théologiens lyonnais et la persécution contre les Juifs : table ronde tenue le 20 janvier 1993, en commémoration de la protestation du Cardinal Gerlier en septembre 1942, Associations des facultés catholiques de Lyon, Université catholique de Lyon, Lyon, 1994.
- Collectif, Pierre-Marie Gerlier : Archevêque de Lyon : 1880-1965, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, Lyon, 1987
- Germain Latour, Les Deux Orphelins : l'affaire Finaly 1945-1953, Éditions Fayard, 2006
- Olivier Georges, « Pierre-Marie Gerlier et la guerre » dans Xavier Boniface (dir.) et Bruno Béthouart (dir.), Les Chrétiens, la Guerre et la Paix : de la paix de Dieu à la paix d'Assise, Rennes, PUR, 2012, p. 83-98.
Notes et références
- Où l'on se voulait "sociaux parce que catholiques" (Henri Bazire).
- « Juste des Nations, Yad Vashem - la France » [archive], Yad Vashem (consulté le 8 août 2016)
Annexes
- Marc Boegner
- David Feuerwerker
- Germaine Ribière
- Jean-Marie Villot
- Roland de Pury
- Chronique Sociale
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:
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque apostolique vaticane
- WorldCat
Notices d'autorité- http://www.laconference.net/?page_id=576 [archive].
- Darquenne Roger. "L'extermination douce. La mort de 40.000 malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques en France, sous le régime de Vichy. de Lafont (Max)", Revue belge de philologie et d'histoire, 1990, vol. 68, n° 4, pp. 1052-1054. [1] [archive] Consulté le 25 avril 2014.
- Jean-Louis Clément, Les Évêques au temps de Vichy – Loyalisme sans inféodation– Les relations entre l'Église et l'État de 1940 à 1944, Éditions Beauchesne, 1999, 279 p. (ISBN 2701013550 et 9782701013558), [lire en ligne [archive]], p. 37-38
- Claude Langlois, « Le régime de Vichy et le clergé d'après les Semaines religieuses des diocèses de la zone libre » [archive], Revue française de science politique, 1972, vol. 22, n° 4, p. 753. Consulté le 6 décembre 2014
- Eugène Martres, Les archives parlent – Auvergne, Bourbonnais 1949-1945, éditions De Borée.
- Résumé de l'affaire Finaly sur le site du Crif [archive].
- Fiche sur le titre de « Juste des Nations » du card. Gerlier [archive] sur le site Akadem.
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