François Claude Amour du Chariol, marquis de Bouillé, né en 1739 au château de Cluzel, Saint-Eble en Auvergne et décédé en 1800 à Londres, est un général français du XVIIIe siècle. Il est connu pour son attachement à Louis XVI.
- 1 Biographie2 Mémoires
- 1.1 Gouvernorat des colonies françaises des îles du vent
- 1.2 Voyages en Europe
- 1.3 Homme politique
- 1.4 Monarchiste sous la Révolution française
- 1.5 Organisateur de la fuite de Varennes
- 1.6 Hommage et postérité
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- 3 Notes et références
- 4 Voir aussi
- 4.1 Source et bibliographie
- 4.2 Article connexe
François-Claude-Amour de Bouillé est gouverneur général des colonies françaises des îles du Vent de juillet 1777 à avril 1783. Il combat aux Antilles pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, et enleva plusieurs îles aux Britanniques (1778). Il est présent lors de la prise de Tobago, par la flotte française du comte de Grasse.
Revenu en France en 1783, il voyage en Europe, Grande-Bretagne, Hollande et en Allemagne.
Membre de l'Assemblée des notables de 1787 à 1788, il y défend les privilèges.
En 1789, il est nommé commandant des Trois-Évêchés (Toul, Verdun, Metz), puis de l'Alsace, de la Lorraine et de la Franche-Comté. Nommé en 1790 général en chef de l'armée de Meuse, Sarre-et-Moselle, il fit respecter la discipline à Metz et à Nancy par des actes de vigueur : il réprime sévèrement la mutinerie de la garnison de Nancy, le 31 août 1790 (33 condamnations à mort, 41 aux galères).
Les patriotes le détestent, la famille royale compte sur lui pour la sauver, le charge d'organiser sa fuite le 20 juin 1791. Mais les dispositions qu'il prend sont éventées, et Louis XVI est arrêté à Varennes. Le marquis François-Claude-Amour de Bouillé émigre, et se réfugie à Coblence. Il fit des démarches auprès des différentes cours pour obtenir la délivrance du roi. Il est dans l'armée de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé en 1792, puis voyant ses efforts inutiles se retire en Grande-Bretagne où il meurt le 14 novembre 1800. Il est tout d'abord enterré au vieux cimetière de Saint-Pancrace à Londres. En 1866, sa dépouille sera rapatriée au cimetière de Montmartre[1].
C'est à lui qu'il est fait référence dans le cinquième couplet de La Marseillaise :
Il publie des Mémoires sur la Révolution, qui eurent un grand succès (Londres, 1797, et Paris, 1801). Son fils Louis de Bouillé est général d'Empire.
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « François Claude de Bouillé » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)