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Vendée Militaire et Grand Ouest
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24 juillet 2015

Bazin Hervé

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

jean_pierre

Hervé Bazin
Nom de naissance Jean-Pierre Hervé-Bazin
Alias Hervé Bazin
Naissance 17 avril 1911
Angers (France)
Décès 17 février 1996 (à 84 ans)
Angers (France)
Activité principale Écrivain
Poète
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

Vipère au poing (1948)

L'Emeronce au bord de la Loire.
Entrée de la demeure de l'Emeronce.
Pierre tombale d'Hervé Bazin au cimetière de Cunault.
Le cimetière de Cunault avec au première plan la stèle d'Hervé Bazin.

Hervé Bazin, de son nom de naissance Jean-Pierre Hervé-Bazin, né le 17 avril 1911 à Angers, où il est mort le 17 février 1996, est un écrivain et poète français.

 

Sommaire

   
  • 1 Biographie
  • 2 Manuscrits
  • 3 Citations
  • 4 Œuvres
  • 5 Voir aussi
  • 6 Liens externes
  • 7 Notes et références

 

Biographie

Hervé Bazin est né au sein d'une famille aisée. Son père, Jacques Hervé-Bazin, est docteur en droit, avocat de profession, et enseigne durant plusieurs années à l'université catholique d'Hanoï, en Indochine. Sa mère, Paule Guilloteaux, est la fille de Jean Guilloteaux, député puis sénateur du Morbihan. Sa grand-mère paternelle, Marie Bazin, est la sœur du romancier et académicien René Bazin.

Il passe son enfance à Marans, dans la propriété du Patis, où il s'oppose à sa mère qui était une femme autoritaire et sèche. Il fugue plusieurs fois pendant son adolescence et refuse de passer les examens à la faculté catholique de droit d'Angers qu'on lui a imposée et, l'année de ses vingt ans, il rompt avec sa famille, et part étudier à la faculté de lettres de la Sorbonne (il emprunte la voiture de son père, a un accident, dont il sort amnésique, ce qui le condamne à une longue hospitalisation). Malgré les souvenirs douloureux de son enfance, il reste toute sa vie très attaché à sa région natale où il situe bon nombre de ses romans.

En parallèle à ses études, il exerce de nombreux petits métiers et écrit de la poésie, une première quinzaine d'années, sans éclats. À noter tout de même la création d'une revue poétique en 1946, La Coquille (huit volumes seulement), et l'obtention du prix Apollinaire pour Jour, son premier recueil de poèmes, suivi d'À la poursuite d'Iris en 1948.

Sur le conseil de Paul Valéry, il se détourne de la poésie pour se consacrer à la prose.

Les rapports conflictuels qu'il a eus avec sa mère pendant son enfance lui inspirent le roman Vipère au poing en 1948. Y est narrée la relation de haine entre Folcoche (contraction de « folle » et « cochonne »), mère sèche et cruelle constamment à la recherche de nouveaux moyens de brimade (par exemple, l'histoire de la fourchette) et ses enfants. Le narrateur est Jean Rezeau, surnommé Brasse-Bouillon. Maurice Nadeau apprécie ces « Atrides en gilet de flanelle », selon l'expression d'Hervé Bazin. Ce roman connaît un immense succès après-guerre et est suivi de nombreux autres qui décrivent, avec un certain naturalisme et un art du portrait psychologique, les mœurs de son époque. D'autres romans ont comme héros les personnages deVipère au poing : La Mort du petit cheval et Cri de la chouette.

En 1949, il s'engage dans le Mouvement de la paix, un mouvement d'extrême gauche qu'il rejoint pour s'opposer à sa famille qui est de la droite bourgeoise et conservatrice.

En 1950, il participe, avec d’autres écrivains comme Marcelle Auclair, Jacques Audiberti, Émile Danoën, Maurice Druon et André Maurois, au numéro de la revue La Nouvelle équipe française de Lucie Faure, intitulé « L’Amour est à réinventer ».

En 1954, il veut témoigner, à la suite de son expérience personnelle, de l'état déplorable des établissements psychiatriques (qui pour lui n'avaient pas changé depuis ses démêlés familiaux de 1940), et entreprend un tour de France de ces hôpitaux (entre autres l'hospice Pasteur à Poitiers), accompagné du photographe Jean-Philippe Charbonnier, enquête qui sera publiée dans la revue Réalités de janvier 1955.

En 1957, il obtient le grand prix de littérature de Monaco.

De 1959 à 1960, Hervé Bazin réside à Anetz dans la maison de l'Emeronce avec une vue imprenable sur la Loire et la rive opposée située en Anjou. C'est en ce lieu qu'il écrira son roman Au nom du fils.

Membre de l'Académie Goncourt en 1960, il est élu au couvert de Francis Carco. Il en devient président en 1973. Jorge Semprún lui succède, tandis que la présidence est confiée à François Nourissier.

En 1970, il publie Les Bienheureux de La Désolation, récit racontant l'histoire vraie des 264 habitants de l'Île Tristan da Cunha, aussi nommée « île de la Désolation », rapatriés en Angleterre à la suite de l'éruption du volcan en 1961. Le roman relate le choc des cultures qui attendait les habitants de Tristan à leur arrivée en Angleterre.

Hervé Bazin passe les dernières années de sa vie à Cunault sur les bords de la Loire. Il est incinéré comme il l'avait souhaité et ses cendres sont dispersées sur la Maine. Une pierre tombale, portant son nom et les années 1911-1996, est visible au cimetière de Cunault.

Hervé Bazin est considéré comme « un romancier de la famille », thème central de tous ses romans. Sa vision de la famille traditionnelle y est toutefois très négative et destructrice, conformément à ses idées personnelles. Il a écrit également des nouvelles et des essais, comme Ce que je crois en 1977.

Politiquement, Hervé Bazin a appartenu au Mouvement de la Paix, en relation avec le parti communiste dont il était proche. Il a d'ailleurs soutenu en France les époux Rosenberg durant leur procès. Il obtint le prix Lénine de littérature en 1980, ce qui fit dire plaisamment à Roger Peyrefitte : « Hervé Bazin avait deux prix qui faisaient pendant : le prix Lénine de la Paix et le prix de l'humour noir 1 ».

Manuscrits

En 1995, au cours d'un déménagement, Hervé Bazin avait déposé ses manuscrits et sa correspondance aux archives municipales de la ville de Nancy, déjà en possession du fonds des frères Goncourt, originaires de la ville. Après sa mort, à la suite d'un imbroglio juridique, les six enfants de ses premiers mariages ont obtenu, contre l'avis de sa dernière épouse et de son dernier fils (10 ans), la vente de ce fonds à l'hôtel Drouot, le 29 octobre 2004. Aidée par les collectivités locales, la bibliothèque universitaire d'Angers a réussi à préempter la quasi-totalité de ce patrimoine, soit 22 manuscrits et près de 9 000 lettres, remis à la disposition des chercheurs. Il manque celui de Vipère au poing, vendu par l'auteur dans les années 1960, et celui des Bienheureux de la désolation, recueilli par son fils Dominique le jour de la vente.

Citations

  • « Écrire est un aveu doublé d’un camouflage. » - Abécédaire (1984)
  • « Quand la loi redevient celle de la jungle, c'est un honneur que d'être déclaré hors-la-loi. » — Un feu dévore un autre feu (1978)
  • « Il est significatif que le statut de la femme demeure à peu près inchangé là où les religions sont encore très puissantes. Partout ailleurs, il est remis en question. » — Ce que je crois (1977)
  • « Mais plutôt que d'enseignement, c'est d'éducation que manque aujourd'hui la jeunesse. » — Ce que je crois (1977)
  • « Je suis, je vis ; j'attaque, je détruis ; je pense donc je contredis. » - Vipère au poing (1948)
  • « J'entre à peine dans la vie et, grâce à toi, je ne crois plus à rien, ni à personne. » - Vipère au poing (1948)
  • « Merci, ma mère ! Je suis celui qui marche, une vipère au poing. » - Vipère au poing (1948)
  • « Familles, je vous hais ! disait Gide (qui pourtant en fit une). Disons plus simplement, à deux lettres près : Familles, je vous ai. » — Ce que je crois (1977)

Œuvres

  • Jour, poèmes, 1947
  • À la poursuite d'Iris, poèmes, 1948
  • Vipère au poing, roman autobiographique, 1948
  • La Tête contre les murs, roman, écrit d'août 1948 à février 1949, publié en 1949
  • La Mort du petit cheval, roman autobiographique, suite de Vipère au poing publié en 1948, écrit de décembre 1949 à août 1950, publié en 1950
  • Le bureau des mariages, nouvelles, 1951
  • Lève-toi et marche, roman, écrit en 1951, publié en 1952
  • Humeurs, poèmes, 1953
  • Contre vents et marées, 1953
  • L'Huile sur le feu, roman, écrit d'oct. 1953 à février 1954, publié en 1954
  • Qui j'ose aimer, roman, écrit de novembre 1955 à oct. 1956, publié en 1956
  • La Fin des asiles, essai/enquête, 1959
  • Au nom du fils, roman, écrit d'avril 1959 à septembre 1960, publié en 1960
  • Chapeau bas, nouvelles, 1963 : Chapeau bas, Bouc émissaire, La hotte, M. le conseiller du cœur, Souvenirs d'un amnésique, Mansarde à louer, La Clope
  • Plumons l'oiseau, essai, 1966
  • Le Matrimoine, roman, écrit en 1966, publié en 1967
  • Les Bienheureux de La Désolation, récit / enquête, 1970, sur l'évacuation des habitants de l'île de Tristan da Cunha suivant une éruption volcanique en 1961, leur malaise au sein de la société de consommation britannique où l'on tentait de les intégrer, puis leur volonté inébranlable de retourner vivre sur leur île, l'un des lieux les plus durs de la planète.
  • Cri de la chouette, roman autobiographique (suite de Vipère au poing et de La Mort du petit cheval), écrit en 1971, publié en 1972
  • Madame Ex, roman, écrit en 1974, publié en 1975
  • Traits, 1976
  • Ce que je crois, 1977
  • Un feu dévore un autre feu, 1978
  • L'Église verte, roman, 1981
  • Qui est le prince ?, 1981
  • Abécédaire, 1984
  • Le Démon de minuit, 1988
  • L'École des pères, roman, 1991
  • Le Grand Méchant Doux, 1992
  • Œuvre poétique, 1992
  • Le Neuvième jour, 1994

Voir aussi

  • Ferdinand Hervé-Bazin, né le 14 juin 1847 à Brain-sur-l'Authion et mort le 8 janvier 1889 à Angers, né Ferdinand-Jacques Hervé, auquel il a ajouté le nom celui de son épouse Marie-Claire Bazin. Il était le grand-père de l'écrivain Hervé Bazin.
  • Vipère au poing a connu deux adaptations : un film de télévision, réalisé par Pierre Cardinal en 1970, avec Alice Sapritch et un film de cinéma en 2004 avec Catherine Frot et Jacques Villeret, réalisé par Philippe de Broca (il s'agit du dernier film du célèbre metteur en scène, décédé quelques jours après sa sortie)
  • La Tête contre les murs a connu une adaptation cinématographique, en 1959, réalisée par Georges Franju, avec Pierre Brasseur, Paul Meurisse, Anouk Aimée, Charles Aznavour, Jean-Pierre Mocky, également coadaptateur avec le réalisateur et Jean-Charles Pichon, auteur des dialogues, musique de Maurice Jarre.
  • Hervé Bazin : entretiens avec Jean-Claude Lamy 1992 - Essai

Liens externes

  • Notices d’autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier •Bibliothèque nationale de France • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès •Gemeinsame Normdatei • Institut central pour le registre unique • Bibliothèque nationale de la Diète • WorldCat
  • Vidéo Bazin, Hervé s'explique sur la révolte de mai 68. Archives de la Télévision suisse romande
  • Le fonds Hervé Bazin de la bibliothèque universitaire d'Angers

Notes et références

  1.  Roger PeyrefitteL'illustre écrivain : roman, Paris, A. Michel,‎ 1982, 434 p. (ISBN 978-2-2260-1482-5, OCLC 252393996)p. 126.
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