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Vendée Militaire et Grand Ouest
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28 août 2016

EMERY Jean Marie Dit Hermely

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

Soldat Chouan

emery

tombe_Hermely

  • Baptisé le 3 octobre 1769 - Locmariaquer, 56, Morbihan, Fetan-Stirec
  • Décédé en 1826 - Locoal-Mendon, 56, Morbihan , à l’âge de peut-être 57 ans
  • Inhumé le 9 octobre 1850 - Locoal-Mendon, 56, Morbihan, Kerguinen
  • Officier de Marine, Lieutenant de CADOUDAL

Né au hameau de Fetan-Stirec, en Locmariaquer, le 3 octobre 1769, Jean-Marie Emery était marin dans la flotte royale. Il rejoignit les insurgés, d'abord chez lui entre Auray et Locmariaquer (il rencontra sa future épouse, Guyonne Lemouroux, de Kerdreven, lorsqu'il se cachait dans les combles de la chapelle du Plas-Kaer en Crach).

Il fut très proche de Cadoudal dont il était l'un des lieutenants, en charge notamment des liaisons et courriers. Cadoudal lui confia notamment, pour préparer le débarquement de Quiberon, la mission de convoyer les courriers et les fonds entre la Bretagne et l'Angleterre.
Ayant survécu aux événements de la chouannerie, la Restauration l'honora en le nommant Commandeur de la légion d'Honneur, Chevalier de Saint-Louis et de l'Ordre Royal du Lys et en lui confiant le commandement de la place et de la citadelle de Port-Louis.
Il s'installa à Locoal au manoir de Kerguinen, où il mourut, vénéré de tous le 9 octobre 1850, âgé de 81 ans. Il est inhumé au cimetière de Locoal. Sa sépulture disparut en 1928, mais l'abbé Herrieù retrouva sa tombe en 1968 et y aposa une stèle de granit portant la devise des chouans : "Doué ha mem Bro".

On remarque, au cimetière de Locoal, quelques tombes dignes d'attention.
1. - D'abord celle de Jean-Marie EMERY, dit «  HERMELY » , chef de légion et chef des courriers de l'Etat-Major des Chouans, lieutenant de Georges Cadoudal. Né à Locmariaquer en 1769, marin de profession, il eut un rôle important pendant la Révolution comme agent de liaison de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint Louis et de l'Ordre royal du Lys, tandis qu'elle l'élevait au grade de Colonel et en faisait le commandant d'armes de la citadelle de Port-Louis.

Il se retira, en 1830, à Kerguinen, dans un petit manoir derrière le bourg de Locoal. Et c'est là qu'il mourut en 1850. « Ses obsèques furent grandioses comme il avait le grade de lieutenant-colonel, deux compagnies d'infanterie, avec drapeau et musique vinrent lui rendre les derniers honneurs, et, suivant l'usage du temps, les soldats défilèrent devant la tombe ouverte en déchargeant leur fusil à blanc sur le cercueil. »
Il fut enterré dans le cimetière de Locoal, le long de l'allée centrale, près du porche de l'église. Vers la fin de XIXème siècle on voyait, à côté de la sienne, la tombe de sa petite-fille, Adélaïde Le Bouédec, et à deux pas, celle du savant abbé Kersaho, son ami.
En 1904, le général Joseph de Cadoudal offrit de faire transporter ses restes au mausolée de Kerléano à côté de ceux du grand Georges, son oncle. La famille d'Hermely ne crut pas devoir accepter.
Or en 1928, la sépulture d'Hermely disparut, et ce qui restait de ses ossements aurait été jeté à la fosse commune. La tombe de sa petite-fille subit le même sort. En 1968, l'abbé Mériadec Henrio, recteur, après des recherches pour retrouver la pierre tombale et le lieu exact d'inhumation, remit la dalle noire, brisée en six morceaux, à sa place approximative, et fit dresser, au chevet de la tombe, une stèle de granit portant la devise des Chouans « Doué ha mem bro » (Dieu et mon pays). La dalle primitive porte l'inscription suivante Jean-Marie EMERY ex-lieutenant du roi, Chevalier des ordres de Saint-Louis et de la légion d'honneur né le 3 octobre 1769, mort à Locoal le 9 octobre 1850.

Ainsi a été sauvé un souvenir important de la période révolutionnaire en Bretagne, et remise en place la tombe la plus célèbre du cimetière de Locoal.
2. - Vers 1845, la petite-fille de Jean-Marie Hermely, Adélaïde LE BOUEDEC, était venue lui tenir compagnie dans sa solitude et diriger sa maison.
Lorsque l'abbé Kersaho, recteur, pourvut la paroisse, en 1847, d'une école chrétienne, elle aida, puis remplaça Mlle Françoise Kersaho, sour du pasteur, en qualité d'institutrice, à dater du 26 octobre 1868 jusqu'à son décès survenu le 19 mars 1880. La plaque tumulaire a été apposée, en 1968, contre l'ossuaire du cimetière.
3. - Une dalle de granit recouvre les restes de l'Abbé Jérôme KERSAHO, recteur de Locoal de 1838 à 1888. Né à Groix en 1798, ordonné prêtre en 1824, il fut l'ami de Jean-Marie Hermely. Après avoir été aumônier du lycée de Laval, il devint desservant de Locoal où il demeura 50 ans. Esprit très cultivé, député du Morbihan à la Chambre Constituante de 1872, il est l'auteur d'un dictionnaire hébraïque et de plusieurs autres opuscules. Nommé chanoine honoraire à l'occasion de la fête du cinquantenaire de son rectorat en septembre 1888, il mourut le lendemain, le 25 septembre 1888, à l'âge de 90 ans.
4. - Entre le porche de l'église et le contrefort voisin se dresse une grande tombe de granit : c'est celle de Monsieur et Madame PIÈCHE, devenus propriétaires du manoir et des sept fermes de J.M. Hermely après la mort de ce dernier.
Madame Pièche (1840-1932), originaire de Concarneau, exerça une longue et active charité à l'égard des familles pauvres de Locoal et des environs. Ayant hérité d'une somme importante, elle décida de la consacrer à une bonne ouvre : ouvrir une école chrétienne à Locoal. Cela fut fait en 1911 à Mané er Groéz, en haut du bourg. Mme Pièche faisait don à la paroisse d'une école avec sa cour, d'une maison d'habitation pour les institutrices et d'un terrain au bord de la « plage ».
Sans cette bienfaitrice, la petite paroisse de Locoal (bien pauvre naguère) n'aurait jamais eu d'école chrétienne pour ses enfants.
5. - La grande croix en chêne au cimetière a été érigée à l'occasion de la MISSION paroissiale de 1924.
6. - Quant à la statue de saint-Goal qui accueille les visiteurs, oeuvre du sculpteur DANIEL de Locminé, elle a été placée en mars 1970 dans l'embrasure de l'ancienne porte Saint-Jean, sur la façade sud de l'église.
Près de cette statue, on remarque un bloc de granit présentant en relief un animal à longue queue, sans doute un renard. Cette pierre provient d'une ferme du pays, où elle servait de linteau à une fenêtre. La famille Le Baron, de Mané-Ménégo, l'a offerte à leur église paroissiale en 1966.

 

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