d'Allègre de Saint-Tronc Jean-Baptiste

A identifier Votre aide est la bienvenue !

Jean-Baptiste d'Allègre de Saint-Tronc

Soldat chouan

Il est connu que par les mémoires de Jean ROHU pour l'instant

Je reçus alors l'ordre de revenir à Carnac, de m'assurer dela direction que parcouraient toutes les nuits les patrouilles républicaines, et d'en porter la nouvelle chaque jour, au Moustoir en Mendon, où se tenait Georges et où M. d'Allègre de Saint-Tronc était arrivé d'Angleterre avec Joseph Lçréal de Quiberon, auxquels on avait confié des fonds pour l'armée royale. Cette disposition de suivre les patrouilles des Bleus avait lieu afin de savoir s'ils paraissaient instruits que l'escadre devait débarquer dans la baie. Ils ne changèrent pas leurs habitudes, et parurent même n'avoir eu connaissance du débarquement qu'à l'arrivée de la flotte en vue de la côte. C'est alors et au Moustoir même que je fis connaissance avec D'Allègre ("), et qu'il me dit que, se trouvant à Toulon lors de la prise de cette ville par le général Quarteau, il s'embarqua sur un transport anglais, fut pris en mer par les Français et conduit au chà- teau de Bre3t, où Georges et La Vendée se trouvaient déjà ; que remarquant Georges se promenant toujours seul, toujours à l'écart, il soupçonna que ce jeune homme devait être de quelque importance et se hasarda à s'ouvrir à lui. D'Allègre avait un correspondant à Brest, qui pouvait lui avancer de l'argent; il le fit .venir, prit avec lui des mesures pour leur procurer des déguisements, et ils purent ainsi recouvrer leur liberté et revenir dans le Morbihan. D'Allègre commandait le pays d'Hennebond, sous les ordres de Georges, et avait pour capitaines de paroisses : François Le Gouriff, de S'e-Hélène et de Nostang; Le Runigo du village du Gueldro, de Plouhinec ; Marc Le Guennec, de Merlevenez ; Le Bihan, du village de Brambis, de Riantec ; Jean Le Lan, du village de Loc-Maria, de Kervignac. Marc Le Guennec ayant eu les deux épaules traversées d'une balle à Auray, dans l'affaire de Quiberon, le commandement de sa compagnie fut donné à Jean Le Bihan, du village dePenher-er-Valeden ; Jean Le Bihan du Magouerec, lieutenant de Le Gouriff, ayant aussi (i) M. d'Allègre dt Saint-Tronc était un genUlhommc provençal. — C. K.

DE JEAN BOHU. ' 609 été blessé à Auray, fut remplacé par Le Boulard du Roudervec cn Nostang : et les hommes de ce pays réclament pour leurs pères l'honneur d'avoir, sous le commandement de Le Gouriff, combattu près de Landévant, le 13,février 1795, les trois cents hommes qui conduisaient Salomon Calan de Pluméliau , de les avoir repoussés, de s'être emparés de la voiture où le prisonnier était enchainé, de l'avoir dirigé vers le bourg de Landaul, où ils comptaient trouver un forgeron pour briser ses chaines, et n'avoir lâché prise qu'à l'arrivée de la cavalerie qui escortait le conventionnel Brue, qui fit-massacrer Calan et le pendre è un arbre sur le lieu mème.