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Vendée Militaire et Grand Ouest
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18 juillet 2017

Traité de Beauregard

Clic pour voir sa notice sur son nom couleur orange

 

Traité de Beauregard

 

Traité de Beauregard
Traité de pacification de la Bretagne
Signé le 14 février 1800
(Château de Beauregard, Saint-Avé,France)
Parties
 Partie 1Partie 2
Parties Drapeau de la France République française Royal Standard of King Louis XIV.svg Chouans
Ratifieurs Guillaume Brune Georges Cadoudal

Le traité de Beauregard est signé le 14 février 1800 entre les généraux républicain Guillaume Brune et chouan Georges Cadoudal mettant fin à la troisième chouannerie dans le Morbihan.

 

Sommaire

  • 1Contexte
  • 2Derniers affrontements
  • 3Signature du traité
  • 4Suites
  • 5Notes et références

 

Contexte

La loi des otages de juillet 1799 relance les hostilités en Bretagne. La troisième chouannerie débute avec la réunion de quelques 200 chefs chouans au château de la Jonchère le 14 septembre 1799. Georges Cadoudal y reçoit le commandement de la colonne du Morbihan forte de 18 000 hommes.

Le Coup d'État du 18 brumaire (9 novembre 1799) propulse Napoléon Bonaparte à la tête de la république. Le premier consul nomme alors Gabriel de Hédouville commandant en chef de l'armée de l'Ouest pour pacifier la région 1. Il obtient de la part des principaux chefs chouans (à l'exception de Louis de Bourmont et Louis de Frotté) une trêve jusqu'au 15 janvier 1800 1. Mais Bonaparte ne peut se contenter d'une cessation des hostilités et souhaite une victoire contre ces contre-révolutionnaires. Son pouvoir définitivement affermi, il nomme alors, le 14 janvier 1800, le général Brune au commandement d'une armée de 60 000 hommes 2 - le général d'Hédouville devenant ainsi son chef d'état-major.

Derniers affrontements

Article détaillé : Bataille du pont du Loc'h.

Brune décide aussitôt de scinder son armée pour l'amener sur trois théâtres d'opération différents : le premier groupe opère dans le secteur de Vitré et Fougères, le deuxième tient la côte depuis Nantes, le troisième, commandé par Olivier Harty, opère sur le territoire morbihannais 1.

Le 22 janvier 1800, Harty sort de la ville de Vannes avec3 500 à 4 000 hommes et s'empare de Grand-Champ sans combattre pour se ravitailler sur les terres tenus par Cadoudal. Les chouans les attaquent le 25 janvier au Pont du Loc'h. À cause d'un manque de coordination des chefs chouans et alors que la victoire leur semblait acquise, Harty parvient à rejoindre la sécurité des remparts de Vannes. Les deux camps y perdent chacun 300 à 400 hommes 3.

Le lendemain, Bourmont échoue à prendre Ballée où il perd près de 300 hommes 4. Le même jour, Aimé Picquet du Boisguy essuie également un échec à la bataille des Tombettes et perd environ 500 hommes 5. Bourmont signe la paix avec les républicains le 4 février suivant, Frotté le suit de 4 jours, mais Boisguy continue la lutte.

Signature du traité

Constatant que la lutte était terminée en Anjou et Normandie, d'une part, et que, d'autre part, elle s'essoufflait en Ille-et-Vilaine, Cadoudal devine que les armées républicaines vont alors concentrer leurs efforts sur le Morbihan et qu'il n'a plus alors les moyens de combattre ni de vaincre. Craignant de plus une réédition des colonnes infernales sur son territoire, il préfère négocier la paix avec son ennemi 1.

Début février, Cadoudal rencontre Brune. Selon son neveu, le général Debelle aurait engagé ainsi les pourparlers : « Je suis chargé de la part du Premier Consul de vous offrir le grade de général de division et un commandement dans l'armée de Moreau ; en cas de refus, de lui envoyer votre tête, » ce à quoi Cadoudal aurait répondu « Ma tête ! pour cela, il faudrait l'avoir, et je ne suis pas disposé à la céder 6. »

Cadoudal gagne le château de Beauregard, à Saint-Avé le 10 février où il accepte de capituler. Le traité est signé le 14 février : en échange de leurs armes, les Chouans obtiennent la protection du clergé catholique 6.

Suites

Le traité met fin à la chouannerie dans le seul département du Morbihan. Elle perdure toutefois de manière très sporadique dans l'ancienne province de Bretagne. Demeuré seul à la lutte, Boisguy capitule à son tour le 17 février 7. Le lendemain, Frotté est exécuté à Verneuil-sur-Avre.

Notes et références

  1. ↑ a, b, c et d Henri Poisson et Jean-Pierre Le Mat, Histoire de Bretagne, Coop Breizh,‎ 2000p. 404-405.
  2.  Patrick Huchet, Georges Cadoudal et les Chouans, Éditions Ouest-France,‎ 1997p. 308-309.
  3.  François Cadic, Histoire populaire de la chouanneriet. II, éditions Terre de Brume,‎ 2003p.  285-292.
  4.  Roger Dupuy, Les Chouans, Hachette Littérature, coll. « La Vie Quotidienne »,‎ 1997p. 225.
  5.  Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand,‎ 1897p. 430-435.
  6. ↑ a et b Patrick Huchet, Georges Cadoudal et les Chouans, Éditions Ouest-France,‎ 1997p. 317.
  7.  Marie-Paul Du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion,‎ 1904
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