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Vendée Militaire et Grand Ouest
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5 novembre 2018

de Rohan Louis-René

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

Louis-René-Édouard
de Rohan-Guéméné

Louis_René_Edouard_de_Rohan-Guéméné

Biographie
Naissance 25 septembre 1734
Paris
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès 17 février 1803 (à 68 ans)
Ettenheim (Allemagne)
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
1er juin 1778
par le pape Pie VI
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale 18 mai 1760
par Christophe de Beaumont du Repaire
Prince-évêque de Strasbourg
11 mars 1779 – 29 novembre 1801
Évêque titulaire (« in partibus ») de Canope (it)
24 mars 1760 – 11 mars 1779
Évêque coadjuteur de Strasbourg
22 novembre 1759 – 11 mars 1779

Orn ext Prince-évêque 2.svg
Blason fam fr Rohan.svg
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org [archive]

Louis-René-Édouard, prince de Rohan (Paris, 25 septembre 1734 - Ettenheim, 17 février 1803), cardinal-évêque de Strasbourg, est un aristocrate français de la Maison de Rohan qui fit carrière à la Cour de Versailles et au sein de l'Église. À l'époque où il était grand aumônier de France, il fut impliqué dans le scandale de l'Affaire du collier.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Armoiries
  • 3 Notes et références
  • 4 Voir aussi
    • 4.1 Bibliographie
    • 4.2 Articles connexes
    • 4.3 Liens externes

Biographie

Fils de Hercule-Mériadec de Rohan-Guéméné et de Louise de Rohan, nommé chanoine du Chapitre de Strasbourg à l'âge de neuf ans, ce petit-neveu du cardinal Louis-Constantin de Rohan-Guéméné, a eu une carrière météorique au sein de l'Église de France. A onze ans, en 1745, Louis-René de Rohan-Guéméné est nommé prieur commendataire du grand monastère de Sauxillanges en Auvergne, à vingt deux il est ordonné prêtre après avoir fait son séminaire à Saint-Magloire à Paris, à vingt cinq il est nommé évêque coadjuteur de son oncle, le prince-évêque Louis-Constantin, à Strasbourg. À ce titre, il reçoit du roi Louis XV, en commende, les abbayes de La Chaise-Dieu en Auvergne et de Montmajour en Provence.

Un an après, il est confirmé par le pape Benoît XIV comme évêque coadjuteur de Strasbourg avec le titre d'évêque titulaire (« in partibus ») de Canope (it), du nom de la cité antique de Basse-Égypte.

Louis René Édouard de Rohan.

À l'âge de 27 ans, ce prélat philosophe et poète, ami de Buffon et de d'Alembert, fréquentant le salon de Mme Geoffrin, est élu à l'Académie française le 27 avril 1761, au fauteuil de La Bruyère; il est reçu par le duc de Nivernais le 11 juin 1761.

En 1771, le roi et son ministre des Affaires étrangères, le duc d'Aiguillon, le nomment ambassadeur à Vienne. Il gagne son poste en 1772. Il scandalisera par son luxe et ses légèretés (apparentes) l'impératrice Marie-Thérèse, qui demanda son rappel en 1774, mais s'entend parfaitement avec son fils, le coempereur Joseph et le chancelier Kaunitz. C'est là qu'il découvre le complot mené par la Russie, la Prusse et l'Autriche qui consiste à dépecer la Pologne en trois morceaux. La lettre secrète, destinée au roi, et dévoilant la duplicité de l'impératrice, est détournée et remise par le duc d'Aiguillon, à la comtesse du Barry à qui il doit sa nomination. Celle-ci la lit en public à un diner, comme si elle lui était adressée personnellement, et Marie-Antoinette est tout de suite informée du commentaire porté par Louis de Rohan sur sa mère. Ce qu'elle lui reprochera ensuite toute sa vie. À son retour en France, le prince Louis est nommé en 1777 grand aumônier, malgré l'opposition farouche de Marie-Antoinette, abbé de la richissime abbaye de Saint-Waast dans le Nord et cardinal, grâce à l'intervention du roi de Pologne Stanislas-Auguste Poniatowski, puis évêque de Strasbourg, à la mort de son oncle en 1779. Il aura la charge de l'Hôpital des Quinze-Vingts et deviendra ensuite proviseur de la Sorbonne, un poste éminemment en vue.

Article détaillé : Affaire du collier de la reine.

Il est compromis dans l'affaire du collier de la reine, par la comtesse de La Motte-Valois. Il s'était porté caution de la reine (pour se faire bien voir d'elle et se rapprocher du roi) pour l'achat de ce bijou de 540 diamants valant 1,6 million de livres, auprès du bijoutier parisien, Charles-Auguste Boehmer. Ce dernier lui livre le collier en échange de quatre traites, collier remis à Mme de La Motte-Valois et à ses complices qui entreprennent de le dépecer et de le vendre dans toute l'Europe. Louis XVI découvre l'affaire et décide de la porter sur la place publique. Il fait arrêter le cardinal en habits liturgiques dans la Galerie des Glaces le 15 août au moment où il allait dire sa messe solennelle et le fait embastiller du 16 août 1785 au 1er juin 1786, ainsi que tous les complices de cette affaire qui sera confiée au Parlement de Paris. À l'issue du procès Louis de Rohan est acquitté, mais s'étant porté caution, rembourse le prix fabuleux du collier ainsi que les intérêts. Tous les comparses de Mme de La Motte-Valois sont condamnés. Le cardinal est déchu de son poste de grand aumônier de France et exilé à l'abbaye de La Chaise-Dieu, en Auvergne puis à l'abbaye de Marmoutier-Lez-Tours où il passera trois ans. Il regagnera alors son diocèse en 1788, à l'aube de la Révolution.

Élu malgré lui député du clergé pour le district électoral de Haguenau-Wissembourg aux États généraux, il fit partie de l'Assemblée constituante. Il refusa la constitution civile du clergé et ne reconnut donc pas son successeur l'évêque constitutionnel François Brendel et refusa l'abolition de la monarchie. Il faudra l'abolition de la noblesse en mars 1790 pour qu'il s'exile à Ettenheim, en Pays de Bade, dans la partie allemande de son diocèse d'où il va combattre pour tenter de regagner son diocèse. Il se met du côté de l'Émigration en levant des troupes pour l'armée de Condé, son cousin. Par deux fois, il sera contraint de fuir sa principauté allemande, une fois devant les troupes de la République, une autre fois devant celles de Napoléon Bonaparte. Il se démit de son diocèse après la signature du Concordat en 1801. Il mourut à Ettenheim le 17 février 1803.

Armoiries

Article détaillé : Armorial de la famille Rohan.
Blason Blasonnement :
De gueules à neuf macles d'or, posées 3, 3, 31.

Notes et références

  1. Popoff 1996, p. 110.

Voir aussi

Bibliographie
  • Louis Châtellier, « Louis René Édouard de Rohan », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 32, p. 3269
  • Éric de Haynin, Louis de Rohan : le cardinal « collier », Perrin, Paris, 1997, 355 p. (ISBN 2-262-01277-6)
  • Jean-Claude Fauveau, Le prince Louis cardinal de Rohan-Guéméné ou les diamants du roi, L'Harmattan, Paris, 2006, 342 p. (ISBN 2-296-02514-5)
  • Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) ;
Articles connexes
  • Famille de Rohan
  • Palais Rohan (Strasbourg)
  • Liste des cardinaux créés par Pie VI
  • Liste des évêques puis des archevêques de Strasbourg
Liens externes
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