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Vendée Militaire et Grand Ouest
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11 novembre 2018

de Richebourg de Champcenetz Louis René Quentin

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

 

Louis-René_Ferdinand_Quentin_de_Richebourg,_Chevalier_de_Champcenetz,_by_Thomas_Gainsborough


Louis-René Ferdinand Quentin de Richebourg, Chevalier de Champcenetz (Thomas Gainsborough)

Louis René Quentin de Richebourg de Champcenetz, dit le « chevalier de Champcenetz », né en 1759 à Paris et guillotiné le 23 juillet 1794, est un journaliste et homme de lettres français.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Notes et références
  • 3 Annexes
    • 3.1 Sources et bibliographie

Biographie

Fils du gouverneur du Louvre et neveu du gouverneur des Tuileries, lui-même sert comme officier aux gardes françaises, mais tout en s’occupant beaucoup plus de ses plaisirs que de ses devoirs militaires. Homme à la mode, faiseur de chansons, de bons mots, de petits vers, Champcenetz était cité dans le monde pour son esprit et son élégance. Il se fit une réputation par des couplets satiriques d’une excessive légèreté de principes que recouvrait chez Champcenetz, comme chez ses émules de la jeunesse dorée d’alors, l’élégance des formes et le vernis superficiel de l’esprit. Ses chansons portent la marque de ses mœurs fort libres, comme le montre ce couplet :

Vieux parents, en vain vous prêchez :
Vous êtes d’ennuyeux apôtres :
Vous nous fites pour vos péchés,
Et vous vivez trop pour les nôtres.

Sa hardiesse satirique lui vaut la prison et les épigrammes qu’il ne ménageait pas à autrui lui attirent des représailles. Rulhière a dit :

Être haï, mais sans se faire craindre,
Être puni, mais sans se faire plaindre,
Est un fort sot calcul : Champcenetz s’est mépris :
En recherchant la haine, il trouve le mépris.

Officier des gardes françaises au début de la Révolution, Champcenetz donna sa démission lorsque ce corps passa sous le contrôle de la municipalité de Paris1. Il se déclare parmi les adversaires les plus déclarés des nouvelles institutions qu’il attaque avec l’arme du ridicule, tournant contre elles toute la fécondité de sa verve mordante que la gravité croissante des événements ne peut intimider. Avec Rivarol, Suleau, Rivard, Peltier, Bergasse, Mirabeau-Tonneau, il est le collaborateur actif des Actes des Apôtres, pamphlet politique, en vers et en prose accompagné de caricatures, paru de novembre 1789 – l’an zéro de la liberté, proclame le titre – à 1792 qui prenait pour cible l’Assemblée nationale et Lafayette. Il est l'un des acteurs de la campagne de calomnies dont fut victime Théroigne de Méricourt2.

Outre ses articles, Champcenetz publie divers écrits de circonstance, dont : Parodie du Songe d’Athalie (1787, in-8) ; les Gobe-Mouches au Palais-Royal (1788, in-8) où il fait son portrait sous le nom du Gobe-Mouches sans-souci ; Petit traité de l’amour des femmes pour les sots (1788, in-8) ; Réponse aux lettres (de Mme de Staël) sur le caractère et les œuvres de J.-J. Rousseau, bagatelle que vingt libraires ont refusé de faire imprimer (Genève [Paris], 1789, in-8°. Il a également fait, avec Rivarol, le Petit Almanach des grands hommes (1790, in-12) et écrit dans le Petit Journal de la cour et de la ville.

Après la journée du 10 août, Champcenetz peut sortir de Paris et se réfugie à Joigny. Grâce à Journiac de Saint-Méard, sauvé des massacres de l’Abbaye et qui avait su se faire quelques protections influentes, il obtient un certificat de civisme et a l’imprudence de revenir à Paris. À Saint-Méard qui va le voir et lui reprocher son imprudence, Champcenetz réplique : « Voilà les seuls amis qui me restent », en montrant ses livres, « je ne peux me résoudre à les abandonner ». Bientôt arrêté, il est enfermé aux Carmes et traduit comme conspirateur devant le Tribunal révolutionnaire qui le condamne à mort. Toujours fidèle à son insouciante gaîté, Champcenetz demande à l’accusateur public Fouquier-Tinville si c’était là comme à la section et « s’il y avait des remplaçants ». Il garde le même comportement et fait bonne figure jusqu'au dernier moment.

Notes et références

  1. Dictionnaire des auteurs, tome 1. Laffont-Bompiani
  2. Olivier Blanc, « Théroigne de Méricourt : l'amazone de la liberté », Féministes en tous genre,‎ 25 mars 2015 (lire en ligne [archive])

Annexes

Sources et bibliographie
  • Jean Chrétien Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 9, Paris, Firmin-Didot, 1854, p. 187-188.
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1190.
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