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Vendée Militaire et Grand Ouest
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3 juin 2019

Picard Émile

Clic pour voir sa généalogie sur la ligne en dessous

 

 

 

Émile Picard

Emile_Picard_1926_Meurisse_det

Émile Picard devant l'Académie française, photo Meurisse, 1926.
Naissance 24 juillet 1856
Paris (France)
Décès 11 décembre 1941 (à 85 ans)
Paris (France)
Domaines Mathématiques
Institutions Faculté des sciences de l'Université de Paris (1881-1931)
École centrale des arts et manufactures (1895-1937)
Diplôme Faculté des sciences de Paris (École normale supérieure)
Renommé pour Méthode du point fixe
Distinctions Prix Poncelet 1886,
médaille Mittag-Leffler en 1937,
membre de l'Académie française,
grand-croix de la Légion d'honneur

Charles Émile Picard, né le 24 juillet 1856 à Paris et mort le 11 décembre 1941 à Paris, est un mathématicien français, spécialiste de l'analyse mathématique. Il a laissé son nom à une méthode itérative de résolution des équations intégrales.

Sommaire

  • 1 Biographie
  • 2 Héritage
  • 3 Honneurs et distinctions
  • 4 Œuvres mathématiques
  • 5 Notes et références
  • 6 Voir aussi
    • 6.1 Articles connexes
    • 6.2 Liens externes

Biographie

Fils d'un directeur de fabrique de soie à Vauxbuin, près de Soissons, ayant un magasin à Paris rue du Faubourg-Saint-Denis, il fait ses études classiques au lycée de Vanves de 1864 à 1868, puis au lycée Napoléon de 1868 à 1874 où il a comme professeur de physique, Joseph Charles d'Almeida à qui on doit la première réalisation de l'illusion du relief au moyen des anaglyphes1. Il perd son père durant son année de rhétorique (première) en 1872 à la suite du siège de Paris. Il obtient cette année-là le baccalauréat ès lettres puis l'année suivante le baccalauréat ès sciences.

Il suit ensuite les cours de mathématiques spéciales et est reçu deuxième au concours d'entrée de l'École polytechnique et premier à celui de l'École normale supérieure en 1874. Après quelques tergiversations, il opte pour cette dernière. Étudiant à la faculté des sciences de Paris, il y obtient les licences ès sciences mathématiques et ès sciences physiques puis le doctorat ès sciences mathématiques avec une première thèse sur l’application de la théorie des complexes linéaires à l'étude des surfaces et courbes gauches soutenu en 1877 alors qu'il n'a pas 21 ans.

La même année il est premier lauréat du concours d’agrégation de mathématiques. Il devient ainsi agrégé-préparateur durant un an (1877-1878) à l'École normale supérieure puis en 1878 chargé de conférences à la faculté des sciences de Paris. Il est ensuite chargé du cours de calcul différentiel et intégral à la faculté des sciences de Toulouse (1879-1881).

En janvier 1881, il épouse Marie, fille de son professeur Charles Hermite et à l'automne de la même année il revient à Paris pour suppléer Jean-Claude Bouquet dans la chaire de mécanique physique et expérimentale de la faculté des sciences2. Trois de leurs cinq enfants meurent pendant la Première Guerre mondiale.

En octobre 1885, il est chargé à la faculté des sciences de Paris du cours de la chaire de calcul différentiel à la suite de la mort de Jean-Claude Bouquet3, et en devient le titulaire en août de l'année suivante lorsqu'il atteint l'âge légal de 30 ans. En 1897 il prend celle d'analyse supérieure et d'algèbre supérieure à la retraite de son beau-père, chaire qu'il occupe 34 ans jusqu'à sa mise à la retraite en 1931. Il exerce aussi à l'École centrale des arts et manufactures, de janvier 1895 à mars 1937, formant à la mécanique plus de dix mille ingénieurs, et de 1883 à 1885 à l'École normale supérieure en tant que chargé de conférences de mécanique et d'astronomie.

Au sein de l'Académie des Sciences,Emile Picard fit la lecture de la Vie et l'œuvre de Gabriel Lippman (membre de la Section de Physique Générale) dans la séance publique annuelle du 14 décembre 1931. Dans cette lecture, il évoque l'influence de Joseph-Charles d'Almeida sur Lippmann à entrer à l'École normale supérieure en 18684 et et lui donner le goût des sciences physiques.

Émile Picard se fait rapidement un nom dans le cercle des mathématiciens, prouvant un théorème difficile qui porte son nom. Ce travail sur les singularités des fonctions holomorphes, complété plus tard par Gaston Julia, lui vaut une première nomination pour devenir membre de l'Académie des sciences, élection reportée en 1889 en raison de son jeune âge. Il fut secrétaire perpétuel de cette académie de 1917 jusqu'à sa mort en 1941. Son épouse est décédée en 1945.

Sa fille Louise Picard épousa le physicien Louis Dunoyer.

Héritage

  • Petit théorème de Picard : toute fonction entière non constante prend chaque valeur une fois au moins, avec au plus une exception.
  • Grand théorème de Picard : toute fonction holomorphe ayant une singularité essentielle prend chaque valeur une infinité de fois sur tout voisinage de cette singularité, avec au plus une exception.
  • Les travaux très innovants de Picard ouvrirent la voie à de nouvelles recherches. Il fut le premier à utiliser le théorème du point fixe de Banach dans une méthode d'approximations successives de solutions d'équations différentielles ou d'équations aux dérivées partielles. On lui doit également des travaux en géométrie algébrique et des recherches appliquées sur l'élasticité et sur la chaleur. Son Traité d'analyse constitua longtemps une référence, mais Picard fut aussi philosophe et historien des sciences.
  • La médaille Émile Picard, financée par la Fondation Émile Picard, est décernée tous les six ans à un mathématicien choisi par l'Académie des sciences.

Honneurs et distinctions

  • Président du congrès international des mathématiciens
  • Grand-croix de la Légion d'honneur
  • Secrétaire perpétuel pour les sciences mathématiques à l'Académie des sciences élu en 1917
  • Grande-Croix de l'Ordre de Sant'Iago de l'Épée en 1921
  • Lauréat de la médaille d'or Mittag-Leffler en 1937
  • Membre de l'Académie française élu le 27 novembre 1924 et reçu le 11 février 1926 par Marcel Prévost5

Œuvres mathématiques

  • Notice sur les travaux scientifiques, Gauthier-Villars, Paris, 1889, texte en ligne disponible sur IRIS [archive]
  • Théorie des fonctions algébriques de deux variables indépendantes (avec Georges Simart), Gauthier-Villars, t. 1 (1897) [archive], t. 2 (1906) [archive]. Réimpression corrigée en un volume par Chelsea Publishing Co., Bronx, N.Y., 1971
  • Traité d'analyse (1905, en 3 vol.), Éditions Gauthier-Villars (réédition Jacques Gabay, Sceaux, 1991)
  • Leçons sur quelques équations fonctionnelles avec des applications à divers problèmes d'analyse et de physique mathématique, Gauthier-Villars, Paris, 1950
  • Leçons sur quelques types simples d'équations aux dérivées partielles avec des applications à la physique mathématique, Gauthier-Villars, Paris, 1950

Notes et références

  1. Institut de France - Académie des Sciences - La Vie et L'œuvre de Gabriel Lippmann (membre de la section de physique générale) - Lecture faite dans la Séance Publique Annuelle du 14 décembre 1931 par M. Emile Picard (Secrétaire Perpétuel)
  2. Celui-ci suppléait alors Joseph-Alfred Serret dans la chaire de calcul différentiel et intégral.
  3. Jean-Claude Bouquet était devenu titulaire de la chaire à la mort de Serret en mars 1885 mais meurt 7 mois plus tard.
  4. Institut de France - Académie des Sciences - La vie et l'œuvre de Gabriel Lippmann - Lecture faite dans la séance publique annuelle du 14 décembre 1931 par Mr Emile Picard (secrétaire perpétuel).
  5. « Réponse au discours de réception de Émile Picard | Académie française » [archive], sur www.academie-francaise.fr (consulté le 7 juin 2018)

Voir aussi

Articles connexes
  • Groupe de Picard
  • Théorie de Picard-Vessiot (en)
  • Laboratoire Émile Picard
  • Théorèmes de Picard
  • Médaille Émile Picard
Liens externes
  • Notices d'autorité
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